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Athènes face à la royauté hellénistique : la polis, l’avantage et la réduction du dommage

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Academic year: 2021

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Edmond Lévy In memoriam Pierre Carlier (31/1/1949 – 25/7/2011) ... 3

Nicolas Richer In memoriam Nikos Birgalias (15/10/1960-10/01/2015) ... 11

Selene E. Psoma Naming the Argeads ... 15

Konstantinos Kopanias The King’s Household, Royal Gifts and International Trade in the Amarna Age ... 27

Edmond Lévy Le vocabulaire de la royauté : ἄναξ et βασιλεύς dans l’Iliade et l’Odyssée ... 35

Marie-Joséphine Werlings « Mais pourquoi toujours des bergers ? » Le roi homérique ‘pasteur d’hommes’ ... 43

Claude Baurain La royauté à Chypre avant Alexandre ... 51

Nikos Birgalias† Fondement théorique de la royauté au ive siècle ... 61

Giovanna Daverio Rocchi Ἁρμόζειν καὶ διαλλάσσειν : établir l’harmonie, régler la concorde. Privilèges et droits de la royauté au ive siècle av. J.-C. ... 67

Claude Mossé Du roi idéal des théoriciens au souverain hellénistique ... 77

Edward M. Harris Military Organization and One-Man Rule in the Greek Polis ... 83

Polyvia Parara The Institution of kingship in Aeschylus’ tragedies: Terminology and Historicity ... 93

Paul Demont Tyrannie et royauté dans l’Œdipe à Colone de Sophocle ... 105

Cinzia Bearzot La monarchie dans le Tripolitique d’Hérodote (III, 82) ... 115

Elisabetta Bianco La royauté chez Démosthène ... 125

Christian Bouchet Aspects du vocabulaire royal dans les discours politiques d’Isocrate ... 133

Silvio Cataldi Isocrate et quelques considérations sur la royauté grecque et chypriote ... 141

James Roy Kings of Elis, Kings of Olympia ... 149

Alexandra Bartzoka L’archonte-roi : une particularité athénienne ... 157

Gianluca Cuniberti Athènes face à la royauté hellénistique : la polis, l’avantage et la réduction du dommage ... 167

Flavia Frisone Experimenting Basileia: Princely Models and the Tyrants of Sicily ... 175

Mélina Tamiolaki Royauté et tyrannie dans la pensée de Xénophon. Remarques à partir d’une étude de Pierre Carlier ... 189

Mario Lombardo Basileis et dynastes dans les communautés grecques et non grecques du Golfe de Tarente ... 201

Maria Teresa Giannotta Le βασίλειον d’Oria ? Découvertes récentes sur l’acropole du centre messapien ... 211

Ménélaos Christopoulos Démarate : un roi bâtard ... 219

Anne Ramou-Hapsiadi Pausanias Regent for Pleistarchos. From the Hellenic to the Delian League ... 225

Annalisa Paradiso L’exercice du pouvoir royal : Agésilas, Cynisca et les exploits olympiques ... 233

Jacqueline Christien Léonidas II. La royauté hellénistique à Sparte ... 243

Nicolas Richer Remarques sur Poséidon et les rois de Sparte ... 255

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la polis, l’avantage et la réduction du dommage

Résumé–. À l’époque hellénistique la royauté est un important facteur de changement pour la polis et en particulier pour Athénes. En effet, d’une part, intellectuels et politiciens participent à l’élaboration progressive d’un profil du roi qui ne tient pas compte de la notion de polis et de la confrontation avec ses institutions et ses lois ; d’autre part, en même temps, la polis attique tente de concilier les exigences d’autonomie, paix, utilité,

eudaimonia des citoyens, mais aussi la démocratie avec les changements apportés par les nouveaux rois dans

les équilibres politiques. L’avantage personnel et communautaire et aussi la peur que la polis ne parvienne pas autrement à se sauver représentent les raisons d’une action politique apparemment inévitable et sans doute cohérente avec la réflexion théorique qui s’est faite sur la royauté, jusqu’à se concrétiser dans des compromis et des nécessités contraignants.

Riassunto–. Nell’epoca ellenistica la regalità è un importante fattore di trasformazione della polis e in particolare di quella di Atene. Infatti, da una parte intellettuali e politici partecipano all’elaborazione progressiva di un profilo del re che non tiene conto del concetto di polis e del confronto con le sue istituzioni e leggi ; d’altra parte, allo stesso tempo, la polis attica tenta di conciliare le esigenze di autonomia, pace, utilità,

eudaimonia dei cittadini, ma anche la democrazia con i cambiamenti portati dai nuovi re negli equilibri politici.

Il vantaggio personale e comunitario, inoltre la paura che la polis diversamente non riesca altrimenti a salvarsi rappresentano le motivazioni di un azione politica apparentemente inevitabile e sicuramente coerente con la riflessione teorica che è avvvenuta sulla regalità e che si concretizza fra stringenti compromessi e necessità.

Époque caractérisée par de grandes transformations, la première période hellénistique est souvent décrite en termes d’affirmation de la royauté comme principal facteur de changement.

Par rapport aux nombreuses analyses modernes, j’estime que la description offerte par Plutarque, concernant la victoire de Chypre et les modalités avec lesquelles Antigone et Démétrios assument le titre de roi, reste un point de référence essentiel :

Aristodémos, lorsqu’il fut près du souverain, étendit la main droite et cria d’une voix forte : « Salut, roi Antigone, nous avons vaincu Ptolémée en bataille navale […] ». C’est alors pour la première fois que la foule salua à grands cris Antigone et Démétrios du titre de rois, et sans tarder les amis d’Antigone lui couronnèrent la tête, puis lui-même envoya un diadème à son fils en lui écrivant une lettre où il l’appelait roi. […] Cette appellation nouvelle ne signifia pas seulement pour ces personnages un accroissement de titres et un changement vestimentaire ; elle accrut aussi leur fierté et exalta leur esprit, mettant dans leur manière de vivre et leurs rapports avec autrui une gravité et une majesté pareilles à celles des acteurs tragiques, qui, en prenant leur costume de théâtre, changent aussi leur démarche, leur voix, leur maintien et leur langage. Elle renforça aussi la violence de leurs prétentions et fit disparaître cet effacement volontaire de leur puissance qui auparavant les rendait,

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à beaucoup d’égards, plus supportables et plus doux envers leurs sujets. Si grand fut l’effet d’un seul mot prononcé par un flatteur, et qui produisit dans le monde entier un tel changement !1

La narration permet de reconnaître des éléments décisifs qui traversent différentes définitions de la royauté antique dans la culture grecque, surtout archaïque, des coutumes macédoniennes et des formes monarchiques allogènes et rapportables à ceux que les Grecs appelaient barbares. On peut notamment observer : l’acclamation du roi victorieux par son armée et ses amis ; la généreuse humanité du roi aussi à l’égard des vaincus ; le diadème ; les lettres du roi comme moyen de manifestation et d’affirmation de lui-même et de sa volonté ; la continuité père-fils2. Mais c’est la fin du passage en question qui domine, où Plutarque décrit la transformation historique en cours comme un changement du comportement de celui qui, devenu roi, se transforme et devient enclin au despotisme.

Le roi est proclamé, il est désiré, il offre des opportunités de victoire et d’avantage économique, mais le roi fait peur aussi.

Plutarque fait ainsi un tableau très efficace qui synthétise les attentes et les craintes que le monde grec nourrit à l’égard des nouveaux protagonistes de l’histoire de la Méditerranée orientale après la mort d’Alexandre. Toutefois cette même description est également cohérente avec une réflexion sur la royauté qui commence bien avant et qui s’établit peu à peu à Athènes, d’après les sources à notre disposition, pendant tout le ive siècle quand s’impose, dans la pensée politique, une tendance pro-monarchique : cette orientation a ses prémisses dans la crise de la polis et ses étapes décisives dans l’utopie platonicienne du roi-philosophe et surtout dans la pambasileia d’Aristote, mais aussi dans les modèles de bons rois proposés, par exemple, par Xénophon dans la Cyropédie et par Isocrate3.

Cette tendance pro-monarchique naît au sein de la tradition culturelle athénienne (pensons d’une part à Théopompe et à son intérêt pour Philippe et Alexandre4, et de l’autre à Théophraste et à Démétrios de Phalère) : toutefois la réflexion sur le basileus est bientôt exportée et approfondie loin d’Athènes, surtout en Macédoine puis dans les principales cités des royaumes hellénistiques5. Il en dérive une production imposante de traités Peri basileias qui élaborent progressivement des profils du roi idéal sous des formes qui ne tiennent pas compte de la notion de polis, de la confrontation avec ses institutions et ses lois6.

Il n’en est pas ainsi à Athènes, où, à partir des dernières années du ive siècle, après la défaite de la guerre lamiaque, la polis, ou du moins une partie importante de celle-ci, tente de concilier les exigences d’autonomie, la paix, l’utilité, l’eudaimonia, mais aussi la démocratie avec les changements apportés par les nouveaux rois dans les équilibres politiques entre les États.

(1) Plut., Demetr. 17,6 - 18,7 : [Ἀριστόδημος] ὡς οὖν ἐγγὺς ἦλθεν, ἐκτείνας τὴν δεξιὰν ἀνεβόησε μεγάλῃ τῇ φωνῇ· „χαῖρε βασιλεῦ Ἀντίγονε, νικῶμεν [βασιλέα] Πτολεμαῖον ναυμαχίᾳ […] Ἐκ τούτου πρῶτον ἀνεφώνησε τὸ πλῆθος Ἀντίγονον καὶ Δημήτριον βασιλέας. Ἀντίγονον μὲν οὖν εὐθὺς ἀνέδησαν οἱ φίλοι, Δημητρίῳ δ’ ὁ πατὴρ ἔπεμψε διάδημα καὶ γράφων ἐπιστολὴν βασιλέα προσεῖπεν. […] τοῦτο δ’ οὐ προσθήκην ὀνόματος καὶ σχήματος ἐξαλλαγὴν εἶχε μόνον, ἀλλὰ καὶ τὰ φρονήματα τῶν ἀνδρῶν ἐκίνησε καὶ τὰς γνώμας ἐπῆρε, καὶ τοῖς βίοις καὶ ταῖς ὁμιλίαις αὐτῶν ὄγκον ἐνεποίησε καὶ βαρύτητα, καθάπερ τραγικῶν ὑποκριτῶν ἅμα τῇ σκευῇ συμμεταβαλόντων καὶ βάδισμα καὶ φωνὴν καὶ κατάκλισιν καὶ προσαγόρευσιν. ἐκ δὲ τούτων ἐγίνοντο καὶ περὶ τὰς δικαιώσεις βιαιότεροι, τὴν εἰς πολλὰ παρέχουσαν αὐτοὺς ἐλαφροτέρους καὶ μαλακωτέρους τοῖς ὑπηκόοις πρότερον εἰρωνείαν τῆς ἐξουσίας ἀφελόντες. τοσοῦτον ἴσχυσε κόλακος φωνὴ μία καὶ τοσαύτης ἐνέπλησε τὴν οἰκουμένην μεταβολῆς. Voir aussi Epitome Heidelbergensis historiae Diadochorum, FGrHist 155, commenté par Wheatley 2013, 17-29.

(2) Sur la royauté hellénistique et sa réalisation antigonide, cf. Virgilio 1999, p. 61-81 ; Muccioli 2004, p. 116-122 ; Landucci 2014, p. 65-76. Sur les images du roi hellénistique, en particulier Muccioli 2013, p. 353-390.

(3) Virgilio 1999, p. 21-28. (4) Occhipinti 2011, p. 299-307. (5) Cf. Squillace 2004, p. 17-29 ; p. 38-42.

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Pour mieux comprendre la naissance de cette position politique de médiation, on peut citer Démade, un auteur intéressant qui nous éclaire sur le début de ces choix politiques concrets à partir de l’époque de Philippe II7.

Dans les Fragments connus, Démade cite Philippe comme celui qui a obtenu le rôle du roi homérique Agamemnon (même si parfois il se comporte en Thersite)8, comme le grand chef qui a donné la victoire à la Macédoine contre Athènes (qui aurait gagné si on avait interverti les chefs)9. Le portrait des rois est ensuite complété par l’avantage personnel qui dérive de leur amitié (au point de contribuer aux noces du fils)10, mais aussi la nécessité d’apaiser leur colère quand le roi (en l’occurrence Alexandre) a été poussé contre la polis et s’apprête à la détruire11.

L’avantage personnel et communautaire (les cadeaux, la victoire dérivant de la générosité et de la capacité militaire du roi), mais aussi la peur que la polis ne parvienne pas autrement à se sauver (parce que le roi est aussi un despote impitoyable) représentent, dès l’époque de Démade, les raisons d’une action politique apparemment inévitable et sans aucun doute cohérente avec la réflexion théorique qui s’est faite sur la royauté, jusqu’à se concrétiser dans des compromis et des nécessités contraignantes.

À la lumière de ces observations, il est intéressant de retracer certains moments de l’histoire athénienne ultérieurs non seulement à la défaite dans la guerre lamiaque, mais aussi postérieurs aux régimes mis en œuvre par volonté d’Antipater et Cassandre sans le consentement du dèmos.

Il est notamment intéressant d’observer la façon dont Athènes gère ses relations avec la dynastie antigonide à partir de Démétrios Poliorcète, qui libère Athènes, en 307, alors qu’il n’est pas encore roi. Cette libération de la polis attique est mise en évidence chez Plutarque comme la phase la plus importante et décisive du projet hégémonique de Démétrios et Antigone visant à libérer la Grèce.

Dans une forte perspective athénocentrique, Plutarque expose avec clarté, théorise, pourrait-on dire, l’image du souverain hellénistique comme bienfaiteur de la polis, illustrant également la fonctionnalité de l’évergétisme pour le dessein hégémonique soutenu par les actions militaires. En effet, au-delà de la constitution démocratique et le fait de les avoir délivrés de la garnison, Démétrios assure à Athènes les approvisionnements en blé et en bois pour les navires. En échange, Athènes accepte l’hégémonie antigonide et reconnaît Démétrios et Antigone comme les sauveurs et les bienfaiteurs de la polis. Démétrios est immédiatement honoré par des statues, aux côtés de celle de Démocratie, et célébré par des sacrifices divins12.

Mieux contextualisée, l’arrivée de Démétrios à Athènes semble répondre avant tout au besoin de cette communauté d’avoir des approvisionnements garantis, en particulier en blé et en bois, et aussi de reprendre le contact avec les clérouchies perdues. En effet, si, pour Plutarque, ce don

(7) Sur Démade voir en particulier De Sanctis 1933, p. 123-124 ; Treves 1933, p. 105-121 ; Treves 1958, p. 327-380 ; Mitchel 1962, p.  213-229 ; Gigante 1971, p.  187-190 ; Williams 1989, p.  19-30 ; Marzi 1991, p.  70-83 ; Brun 2000, p. 97-130 ; Squillace 2003, p. 751-764.

(8) fr. 48 De Falco (= Diod. XVI 87, 2) : φασὶ γὰρ εἰπεῖν αὐτόν· ’βασιλεῦ, τῆς τύχης σοι περιθείσης πρόσωπον Ἀγαμέμνονος αὐτὸς οὐκ αἰσχύνῃ πράττων ἔργα Θερσίτου;’.

(9) fr. 49 De Falco (= Stob., Flor. IV 13, 47 H.) : ’ἔγνως ἄν, ἔφη, ὦ βασιλεῦ, τὴν τῆς πόλεως δύναμιν, εἰ Ἀθηναίων μὲν Φίλιππος, Μακεδόνων δὲ Χάρης ἐστρατήγει’.

(10) fr. 55 De Falco (= Plut., Foc. 30, 3) : Δημέᾳ δὲ τῷ υἱῷ νύμφην ἀγόμενος, ’ἐμοῦ μέν, εἶπεν, ὦ παῖ, τὴν σὴν μητέρα γαμοῦντος οὐδὲ ὁ γείτων ᾔσθετο· τοῖς δὲ σοῖς γάμοις καὶ βασιλεῖς καὶ δυνάσται συγχορηγοῦσιν’.

(11) fr. 99 De Falco (= Excerpta Palatina 12 Haupt) : μετὰ βραχὺ δὲ καὶ αἱ τῶν Μακεδόνων ἐπιδορατίδες ἥπτοντ’ ἤδη τῆς Ἀττικῆς, καὶ γειτνιώσης τῆς συμφορᾶς καὶ τῆς ῾Ελλάδος κατεπτηχυίας, ἔδει καταψᾶν καὶ τιθασσεύειν τὴν ὀργὴν τοῦ βασιλέως ἠρεθισμένην κατὰ τοῦ δήμου (cf. fr. 51). (12) Plut., Demetr. 10, 1 : Ἐπεὶ δὲ πάλιν ἐπανελθὼν πρὸς τὴν Μουνυχίαν καὶ στρατοπεδεύσας ἐξέκοψε τὴν φρουρὰν καὶ κατέσκαψε τὸ φρούριον, οὕτως ἤδη τῶν Ἀθηναίων δεχομένων καὶ καλούντων παρελθὼν εἰς τὸ ἄστυ καὶ συναγαγὼν τὸν δῆμον ἀπέδωκε τὴν πάτριον πολιτείαν, καὶ προσυπέσχετο παρὰ τοῦ πατρὸς αὐτοῖς ἀφίξεσθαι σίτου πεντεκαίδεκα μυριάδας μεδίμνων καὶ ξύλων ναυπηγησίμων πλῆθος εἰς ἑκατὸν τριήρεις.

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est spontané et volontaire, selon Diodore, la promesse de Démétrios naît de la sollicitation des Athéniens, qui envoient une ambassade pour discuter de l’approvisionnement en blé et du bois pour la construction des navires13.

Deux autres données soulignent le calcul politique qui se trouve à la base de la libération. En premier lieu, il est attesté que les Athéniens, voyant la flotte qui arrive au Pirée, se préparent à la recevoir, mais en pensant qu’il s’agit de celle de Ptolémée et non pas de celle de Démétrios14. En second lieu, du moins d’après Philochore et Plutarque, après la conquête du Pirée, Démétrios aurait porté son attention tout d’abord sur Mégare, vitale dans une optique anti-ptolémaïque, avant de recommencer à s’occuper d’Athènes, qui n’était manifestement pas le premier objectif de l’expédition militaire15.

Pour Athènes comme pour Démétrios, l’alliance, ou plus exactement l’adhésion d’Athènes à l’hégémonie antigonide, est donc l’une des options possibles qui se concrétise, étant la meilleure disponible à ce moment-là, à la suite des négociations et de l’estimation des dommages ou des avantages dérivant du choix.

Cependant, la situation athénienne qui détermine cette option est avant tout politique. En effet, l’accord avec Démétrios conduit à la mise en place d’un groupe dirigeant composite où prédomine Stratoclès de Diomeia. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le remarquer16, l’arrivée de Démétrios Poliorcète tombe à un moment particulier de l’année attique, à un peu plus d’un mois de sa fin et surtout à une vingtaine de jours de la fin du mandat du Conseil. Dans ce climat, la proclamation antigonide sur la liberté des poleis grecques connaît un grand succès non seulement parce que Démétrios a remporté la victoire à Mégare et Mounichie, mais aussi parce que la situation politique intérieure permet d’exploiter une opportunité de changement. En ce sens, l’ajout des deux nouvelles tribus en l’honneur de Démétrios et Antigone, ainsi que la réactivation des institutions démocratiques les plus caractéristiques, sont l’occasion d’une remarquable transformation de l’organisation politique athénienne. Ce changement important constitue le scénario prémédité pour le succès politique avant tout de Stratoclès de Diomeia et ouvre une imposante série de décrets de l’Assemblée où les promoteurs sont des hommes politiques qui se reconnaissent dans une orientation favorable à Démétrios. Un fort lien avec la politique étrangère, à savoir, en d’autres termes, de subordination à un nouveau pouvoir hégémonique, facilite ainsi le succès d’un parti politique. De fait, on peut observer que le principal adversaire de Stratoclès, le poète Philippidès, construit lui aussi son alternative politique sur l’amitié avec Lysimaque et sur les avantages que celle-ci apportera à la cité17 : à des alternatives politiques correspondent des choix alternatifs dans les équilibres hégémoniques selon la conviction que le changement doit dériver de l’extérieur et qu’il ne peut plus être généré, mais seulement exploité par la politique de la cité.

À l’appui de la politique intérieure, l’ingérence de Démétrios dans la vie politique ne fait pas défaut : on connaît bien l’épisode de Cléanthe et de l’amende dont Démétrios demande l’annulation par lettre18 ; ou bien les dispositions restrictives contre l’activité des écoles philosophiques à Athènes, auxquelles Démétrios pourrait avoir donné un premier support, révoqué par la suite,

(13) Diod. XX 46, 4 : Ἀντίγονος δέ, παραγενομένων πρὸς αὐτὸν Ἀθήνηθεν πρεσβευτῶν καὶ τό τε περὶ τῶν τιμῶν ἀναδόντων ψήφισμα καὶ περὶ σίτου καὶ ξύλων εἰς ναυπηγίαν διαλεχθέντων, ἔδωκεν αὐτοῖς πυροῦ μὲν μεδίμνων πεντεκαίδεκα μυριάδας, ὕλην δὲ τὴν ἱκανὴν ναυσὶν ἑκατόν· ἐξ ῎Ιμβρου δὲ τὴν φρουρὰν ἐξαγαγὼν ἀπέδωκεν αὐτοῖς τὴν πόλιν.

(14) Plut., Demetr. 8, 5.

(15) Philoch., FGrHist 328 F 66 ; Plut., Demetr. 9 (contra Diod. XX 45, 5 – 46, 3). (16) Cuniberti 2006, p. 65-69 et n. 187.

(17) Voir IG II2 649 ; cf. Franco 1990, p. 113-129. (18) Plut., Demetr. 24.

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indice que les écoles philosophiques ne sont plus le point de contact entre Athènes et la royauté19 : la politique s’approprie cette relation et fonde ses stratégies sur cette dernière.

La partie la plus dégénérative de la basileia semble toutefois se réaliser inévitablement au moins à partir de 303 : l’exil de Démocharès en représente le moment le plus éclatant20, suivi, au retour de Démétrios après la tyrannie de Lacharès, par l’occupation du Pirée et par la garnison installée dans la cité, bien qu’avec des nouveaux dons de blé et la nouvelle réactivation des magistratures démocratiques21. C’est dans cette phase qu’émerge sans aucun doute avec force la désapprobation pour des actes qui se heurtent à la tradition de la polis22 : tout d’abord la divinisation d’Antigone et de Démétrios23, puis l’initiation irrégulière de Démétrios aux Mystères d’Eleusis24. Mais c’est alors qu’arrive, justement pendant cette prise de distance, sous forme d’hymne ithyphallique, la plus embarrassante des adulations que le peuple d’Athènes puisse adresser à Démétrios et qu’Athénée mentionne en citant Démocharès et Douris. La correspondance entre la dévotion au roi divinisé et les avantages que la prière à ce dieu vivant, et non pas simulacre, peut apporter à la cité, est évidente :

Oui, les plus grands des dieux et les plus favorables se présentent à cette ville-ci. L’instant propice y montre ensemble et Cérès et Démétrius. Quant à Cérès, elle y vient pour célébrer les redoutables mystères de Proserpine ; mais la joie qui convient aux dieux, la beauté, brillent sur le visage de Démétrius, et il s’avance avec un doux sourire, au milieu du cercle que forment ses amis, d’un air grave et respectueux, et semblables à des astres qui se rangent autour de lui avec affection, comme autour du soleil, dont il est ici l’image. O fils du puissant Neptune et de Vénus, salut à toi ! les autres dieux, ou sont éloignés de nous, ou n’entendent rien, ou ne sont pas, ou ne font aucune attention à nous. Mais toi, nous te contemplons, présent parmi nous, non comme un dieu de pierre, ni de bois, mais comme la véritable divinité ! Nous te présentons nos vœux. D’abord, toi que nous chérissons, procure-nous la paix ! cela dépend de ta puissance ; ensuite arrête surtout ce Sphinx qui maîtrise impérieusement, non Thèbes, mais toute la Grèce ; cet Étolien, dis-je, qui, retranché sur sa roche, comme l’ancien Sphinx, fond impétueusement sur nos corps, et les emporte sans que nous puissions le combattre. L’Étolien, accoutumé à piller ses voisins, se jette actuellement sur les provinces éloignées. Si donc tu ne l’arrêtes pas, trouve au moins un Œdipe qui l’oblige à se précipiter, ou le réduise à mourir de faim.

Voilà donc ce que les guerriers de Marathon chantaient, non seulement en public mais aussi chez eux, après avoir condamné à mort Evagoras, qui avait adoré le roi des Perses, dont ils avaient autrefois égorgé tant de milliers25.

(19) Voir Alexis Comicus, fr. 99 K.A. Cf. Marasco 1984a, p. 42-47 ; 1984b, p. 100-101 ; O’Sullivan 2002, p. 252-262 ; Cuniberti 2006, p. 68-69.

(20) Plut., Demetr. 24 ; Ps.Plut., Vitae X orat. 851e ; cfr. SEG XXVIII 60, 78-80 (SEG XLII 98) ; Philipp., 25 K.-A. (21) Cf. Bearzot 1992, p. 74-86 ; Dreyer 1999, p. 19-110, 195 ; Habicht 1979, p. 1-21,

(22) Cf. Mastrocinque 19778-1979, p. 71-82 ; 1979, p. 260-276. (23) Diod. XX 46, 2-3 ; Plut. Demetr. 10, 3 ; Democh., FGrHist 75 F 1. (24) Philoch. FGrHist 328 F 70 ; Plut., Demetr. 26, 3-5.

(25) Athen. Soph. VI 63-64 : ὡς οἱ μέγιστοι τῶν θεῶν καὶ φίλτατοι τῇ πόλει πάρεισιν· ἐνταῦθα <γὰρ Δήμητρα καὶ> Δημήτριον ἅμα παρῆ γ’ ὁ καιρός. χἠ μὲν τὰ σεμνὰ τῆς Κόρης μυστήρια ἔρχεθ’ ἵνα ποιήσῃ, ὁ δ’ ἱλαρός, ὥσπερ τὸν θεὸν δεῖ, καὶ καλὸς καὶ γελῶν πάρεστι. σεμνόν τι φαίνεθ’, οἱ φίλοι πάντες κύκλῳ, ἐν μέσοισι δ’ αὐτός, ὅμοιος ὥσπερ οἱ φίλοι μὲν ἀστέρες, ἥλιος δ’ ἐκεῖνος. ὦ τοῦ κρατίστου παῖ Ποσειδῶνος θεοῦ, χαῖρε, κἀφροδίτης. ἄλλοι μὲν ἢ μακρὰν γὰρ ἀπέχουσιν θεοὶ ἢ οὐκ ἔχουσιν ὦτα ἢ οὐκ εἰσὶν ἢ οὐ προσέχουσιν ἡμῖν οὐδὲ ἕν, σὲ δὲ παρόνθ’ ὁρῶμεν, οὐ ξύλινον οὐδὲ λίθινον, ἀλλ’ ἀληθινόν. εὐχόμεσθα δή σοι· πρῶτον μὲν εἰρήνην ποίησον, φίλτατε· κύριος γὰρ εἶ σύ. τὴν δ’ οὐχὶ Θηβῶν, ἀλλ’ ὅλης τῆς ῾Ελλάδος Σφίγγα περικρατοῦσαν, Αἰτωλὸς ὅστις ἐπὶ πέτρας καθήμενος, ὥσπερ ἡ παλαιά, τὰ σώμαθ’ ἡμῶν πάντ’ ἀναρπάσας φέρει, κοὐκ ἔχω μάχεσθαι· Αἰτωλικὸν γὰρ ἁρπάσαι τὰ τῶν πέλας, νῦν δὲ καὶ τὰ πόρρω· μάλιστα μὲν δὴ σχόλασον αὐτός· εἰ δὲ μή, Οἰδίπουν τιν’ εὑρέ, τὴν Σφίγγα ταύτην ὅστις ἢ κατακρημνιεῖ ἢ σποδὸν ποιήσει. ταῦτ’ ᾖδον οἱ Μαραθωνομάχαι οὐ δημοσίᾳ μόνον, ἀλλὰ καὶ κατ’ οἰκίαν, οἱ τὸν προσκυνήσαντα τὸν Περσῶν βασιλέα ἀποκτείναντες, οἱ τὰς ἀναρίθμους μυριάδας τῶν βαρβάρων φονεύσαντες.

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Or, l’évaluation des avantages et des risques semble justement déterminer les choix des hommes politiques d’Athènes. Par la suite, l’héroïque rébellion d’Olympiodore en 287 est, elle aussi, réalisée par une même classe politique qui change de direction26, observant des difficultés chez Démétrios et de nouvelles opportunités chez d’autres rois, et qui développe bientôt des relations diplomatiques avec des souverains antagonistes des Antigonides, notamment Lysimaque et Ptolémée, mais aussi Pyrrhus.

Cependant l’échec de l’opération diplomatique et militaire pro-ptolémaïque proposée par Chrémonidès oblige Athènes, d’après les sources littéraires, à se soumettre au plus strict contrôle de la part des Macédoniens, contrôle réalisé par Antigone Gonatas : en plus de la garnison militaire, « les archaí sont abolies et toute chose est remise entre les mains d’un seul »27. En revanche, l’analyse de la tradition épigraphique semble démentir la radicalité de l’affirmation historiographique.

La consultation du matériel épigraphique met en évidence la conformité formelle des décrets aux modèles immédiatement précédents. Les clauses qui expriment la fidélité à la dynastie royale sont toutefois fréquentes28 et, en ce qui concerne le contenu, il est probable de trouver des preuves d’ingérences macédoniennes dans la désignation des différentes archaí. En plus de la nomination directe du nomothetes29, magistrat expressément institué à cet effet, un cas évident d’intervention du roi Antigone dans la gestion de la polis est démontré par le décret en l’honneur d’Apollodore, « nommé stratège par le roi Antigone et élu par le peuple pour remplir cette charge en référence au territoire du littoral »30.

Mais l’aspect le plus évident de cette période est le désintérêt des citoyens pour la vie publique ; une sorte de délégation au roi et à ses magistrats semble pousser le citoyen à s’épanouir dans la dimension privée et à éviter l’éphébie31, les charges publiques, les travaux de l’Assemblée, les relations publiques avec l’extérieur, voire l’utilisation de sa propre monnaie32, tout ça sans y être forcé. Selon les sources littéraires33, ce détachement entre les citoyens et la polis, mûri justement par rapport à la domination du roi, caractériserait aussi le nouveau chapitre de l’histoire d’Athènes hellénistique qui s’ouvre en 229, quand, à la mort de Démétrios II, Athènes peut profiter d’un nouveau moment de faiblesse de la dynastie antigonide. Cette nouvelle libération d’Athènes, achetée avec l’argent donné à la garnison macédonienne34, apparaît comme un épisode qui témoignerait du « bas profil » de la politique athénienne : le résultat politique qui en dériverait est une sorte de manque anonyme de responsabilité civique. S’ajouterait à cela, toujours de la part d’Athènes, l’absence de reconnaissance à l’égard d’Aratos pour les efforts déployés en faveur de sa liberté : bien au contraire la cité attique se réjouit de la fausse nouvelle de la mort du stratège puis, malgré l’aide d’Aratos, qui contribue personnellement à payer une partie de la somme stipulée pour éloigner la garnison, elle refuse l’adhésion à la ligue achéenne35.

(26) Cuniberti 2006, 71-72 ; cf. Rhodes 1997, p. 47.

(27) Apoll. FGrHist 244 F 44. Voir Heinen 1972, p. 117-141 ; Habicht 1995, p. 130-140 ; Kralli 2000. (28) IG II2 677 ; 1225 ; 1299 ; SEG XXV 155. (29) Habicht 1982, p. 18-19. (30) Bengtson 1944, p. 372-380. (31) Pélékidis 1962, p. 165-169. (32) Kroll 1993, 12-16, p. 35-36, p. 51-52. (33) Pol. V 106, 6-8 : Ἀθηναῖοι δὲ τῶν ἐκ Μακεδονίας φόβων ἀπελέλυντο καὶ τὴν ἐλευθερίαν ἔχειν ἐδόκουν ἤδη βεβαίως, χρώμενοι δὲ προστάταις Εὐρυκλείδᾳ καὶ Μικίωνι, τῶν μὲν ἄλλων ῾Ελληνικῶν πράξεων οὐδ’ ὁποίας μετεῖχον, ἀκολουθοῦντες δὲ τῇ τῶν προεστώτων αἱρέσει καὶ ταῖς τούτων ὁρμαῖς εἰς πάντας τοὺς βασιλεῖς ἐξεκέχυντο, καὶ μάλιστα τούτων εἰς Πτολεμαῖον, καὶ πᾶν γένος ὑπέμενον ψηφισμάτων καὶ κηρυγμάτων, βραχύν τινα λόγον ποιούμενοι τοῦ καθήκοντος διὰ τὴν τῶν προεστώτων ἀκρισίαν.

(34) Plut., Arat.34, 5-6 ; Paus. II 8, 6. (35) Plut., Arat. 34.

(8)

Une image différente est toutefois offerte par la documentation épigraphique dans laquelle le démos s’approprie orgueilleusement la libération de la polis, également à travers des souscriptions publiques, et confirme dès le début son autonomie avant tout par rapport à Aratos36.

Entre temps, Athènes poursuit une voie de neutralité par rapport aux différentes réalités grecques, une neutralité qui lui permet d’avoir des contacts diplomatiques avec des rois et des puissances émergentes, y compris Antigone Doson. Cette stratégie est menée sans toutefois renoncer à des interlocuteurs privilégiés (les Ptolémées, Attale, et enfin Rome), en mesure de favoriser le positionnement politique de la polis attique et surtout de garantir le salut et un respect formel, sinon substantiel, des lois et des institutions de la polis.

En particulier, le rapport privilégié avec l’Égypte atteint son apogée en 224/3 quand Ptolémée III Evergète est élevé parmi les divinités athéniennes : une fête est donc instituée en son honneur ainsi qu’une treizième tribu ; un nouveau dème est créé en l’honneur de la reine Bérénice ; de hauts fonctionnaires égyptiens reçoivent la citoyenneté athénienne ; un nouveau gymnase Ptolemaion est construit avec les fonds royaux envoyés par l’Égypte ; Athènes requiert la participation des poleis grecques aux jeux Ptolemaia ; on observe des influences alexandrines également dans la production céramique37.

Une nouvelle dynastie devient donc le point de référence pour Athènes : c’est la stratégie de ceux qui veulent optimiser la position de leur cité au sein d’hégémonies proposées ou imposées, vu que désormais toute perspective d’épanouissement de leur propre hégémonie a disparu. Dans la mise en œuvre de cette stratégie, il est intéressant de remarquer qu’Athènes se tourne vers les dynamiques de la royauté qui se réalisent dans la Méditerranée orientale, alors qu’elle exclut, systématiquement et avec méfiance, toute alliance ou accord formel avec les confédérations grecques, en premier lieu la ligue achéenne d’Aratos, mais aussi la ligue étolienne, avec laquelle elle normalise ses relations, sans toutefois en légitimer le rôle dans l’Amphictionie de Delphes.

Seuls les rois (et puis Rome), avec leur générosité et leur despotisme, semblent être en mesure de convaincre Athènes de se laisser libérer et d’entrer dans leur zone d’influence que la polis attique espère à chaque fois être riche en avantages et décisive pour le salut et le bien-être de la polis et de ses citoyens. Les Athéniens ne pensent pouvoir être sauvés que de l’extérieur de la Grèce, mais aussi et surtout ils pensent devenir les bénéficiaires et pour cette raison ils sont disposés à renoncer à des aspects de leur autonomie face à un roi qui – ils espèrent – sait, pour utiliser encore les mots d’Isocrate, agir au profit des Hellènes et dominer les barbares.

Gianluca Cuniberti Université de Turin

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(36) IG II2 834-835 ; SEG XXVIII 107. Cf. Habicht 1982, 81-82 ; 118-126 ; 179-182 ; Migeotte 1992, p. 34-39, n. 18. Voir aussi IG II2 1706 ; 5029 ; 5047 ; 5080.

(9)

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