ÉCOLOGIE FONCTIONNELLE DES INTERACTIONS VIGNE - COMMUNAUTÉ
MICROBIENNE ÉPIPHYTE DANS UN CONTEXTE DE LUTTE BIOLOGIQUE
Lucie Vincenot, Michele Perazzolli, Ilaria Pertot. Département Sustainable Agro-ecosystems and Bioresources.
IASMA Research and Innovation Centre, Fondazione Edmund Mach, San Michele all'Adige, Italie.
Contexte biologique et objectifs
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Lutte biologique : alternative aux traitements chimiques , qui consiste à (ré)introduire des organismes auxiliaires dans les écosystèmes pour limiter lespopulations de parasites, entrer en compétition avec les agents pathogènes, voire renforcer les défenses naturelles de la plante
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Les communautés microbiennes épiphytes de la vigne sont peu décrites, et potentiellement bénéfiques comme agents de lutte biologique (Król & Machowicz-Stefaniak Z 2008, West et al. 2010).•
Objectifs, étude des interactions entre micro-organismes auxiliaires naturels des feuilles de vigne : 1. dynamique des populations, 2. complémentaritédes mécanismes moléculaires de lutte biologique, 3. évaluation de la sensibilité aux facteurs environnementaux
Références : Guetsky et al. 2001. Phytopathology, 91: 621 627. Król & Machowicz-Stefaniak 2008. Biologia, 63 : 466-470. Stockwell et al.
2011. Phytopathology, 101 : 113-123. Vincenot et al. 2011. PR-Proteins and induced resistance against pathogens and insects: Neuchâtel, Switzerland 4-8 September 2011. West et al. 2010. Canadian Journal of Microbiology, 56 : 209-216.
Le projet "ViP – vine phyllosphere" est financé par le programme COFUND Marie Curie Actions – Provincia Autonoma di Trento.
Matériel et méthodes
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Communauté microbienne modèle : épiphytes naturels de lavigne, souches de lutte biologique, écologiquement compatibles
Bacillus subtilis ‘Serenade’ Metschnikowia fructicola ‘Shemer’ Trichoderma atroviride ‘SC1’
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Dynamique des populations : interactions sur feuilles et fruits,en présence ou absence d’agent pathogène ; échantillonnage des communautés microbiennes pour suivis moléculaires
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Tests d’efficacité in vivo des micro-organismes épiphytes : efficacité des souches seules vs. efficacité de la communautémicrobienne ; contre les principaux agents pathogènes de la
vigne (Plasmopara viticola, Botrytis cinerea, Erysiphe necator)
Dynamique des populations
0 5 10 15 20 Con tro l 0d p i B lan c 0 d p i B lan c P v+ 1dpi B lan c P v+ 5dpi B lan c P 1 d p i B lan c P 5 d p i B su b 0dpi B su b Pv+ 1d p i B su b Pv+ 5d p i B su b 1d p i B su b 5d p i M fru 0dpi M fru Pv+ 1d p i M fru Pv+ 5d p i M fru 1dpi M fru 5dpi Tat ro 0d p i Tat ro Pv+ 1 d p i Tat ro Pv+ 5 d p i Tat ro 1 d p i Tat ro 5 d p i M ix 0d p i M ix Pv+ 1 d p i M ix Pv+ 5 d p i M ix 1d p i M ix 5d p i log 10 (c ell s/ cm 2 ) other b other y other f Tatro Mfru Bsub
H2O B. subtilis M. fructicola T. atroviride Microbial mix
Populations microbiennes vs. P. viticola, 1-5 dpi (07/2011)
Con tr ol t0 t0 1 dpi 1 dpi + P. v. 5 dpi 5 dpi + P. v. t0 1 dpi 1 dpi + P. v. 5 dpi 5 dpi + P. v. t0 1 dpi 1 dpi + P. v. 5 dpi 5 dpi + P. v. t0 1 dpi 1 dpi + P. v. 5 dpi 5 dpi + P. v. t0 1 dpi 1 dpi + P. v. 5 dpi 5 dpi + P. v.
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Etablissement des souches inoculées, persistance à 5 dpi non perturbée par la communauté ou l’agent pathogène•
Colonisations complémentaires de la surface foliaire 0% 20% 40% 60% 80% 100%Bsub Mfru Tatro Mix
B. subtilis M. fructicola T. atroviride Microbial mix
a d bc cd 0% 20% 40% 60% 80% 100%
Bsub Mfru Tatro Mix
B. subtilis M. fructicola T. atroviride Microbial mix
a a ab b Efficacités vs. P. viticola Efficacités vs. B. cinerea
Capacité de bio-contrôle de la communauté microbienne
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L’hypothèse d’une efficacité stabilisée contre différents agents pathogènes (Guetsky et al. 2001, Stockwell et al. 2011) est vérifiée vs. P. viticola et B. cinerea (E. necator en cours).Perspectives : comprendre la complémentarité des mécanismes de lutte biologique au sein d’une communauté épiphyte auxiliaire
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Approche métatranscriptomique : identification et interaction entre les gènes-clés des différents auxiliaires en communauté•
Du point de vue de la vigne : suivi moléculaire de l’induction derésistance à l’aide de gènes marqueurs (Vincenot et al. 2011)