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L'Ésope de Accio Zucco. Édition du manuscrit Correr 1029.

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Academic year: 2021

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(1)

Corso di Laurea magistrale (ordinamento ex

D.M. 270/2004)

in Scienze del Linguaggio

Tesi di Laurea

L'Ésope d'Accio Zucco

Édition du manuscrit Correr 1029

Relatore

Prof. Eugenio Burgio

Correlatrice

Prof.ssa Marie Christine Jamet

Laureanda

Stefania Martini

Matricola 823816

Anno Accademico

2013 / 2014

(2)

Table des matières

Introduction...I I. L'Ésope d'Accio Zucco...II I.1. L'auteur et l'œuvre...II I.2. La source latine...V I.3. Les rapports entre la traduction et l'original...VII II. Les témoins...IX II.1. Venezia, Biblioteca del Museo Correr, Correr 1029 (C)...IX II.2. London, British Library, Add. MS 10389 (L)...X II.3. Editio princeps, Vérone 1479 (V)...XI III. Les rapports entre les témoins...XIII III.1. Description générale...XIII III.2. Les caractéristiques de C...XVI III.3. Tables de concordance des fables...XIX Critères d'édition...XXIX Bibliographie...XXXIII Esopo Zuccarino...1

(3)

Introduction

Accio Zucco de Sommacampagne, village de la province de Vérone, fut un lettré du XIVe siècle qui traduit un recueil latin des fables ésopiques en vulgaire.

Les informations qui le concernent sont en très petite quantité et son œuvre a été transmise seulement par deux manuscrits, en plus de plusieurs éditions imprimées.

Ce mémoire de maîtrise propose l'édition du texte gardé dans un des deux manuscrits, le manuscrit Correr 1029, lequel se trouve en la Biblioteca del Museo Correr à Venise. Ce témoin ne conserve qu'une partie du recueil d'Accio Zucco et il est une copie secondaire ; en effet, il a des fautes qui ne sont pas présentes dans les autres témoins, par exemple des lacunes et des irrégularités des rimes et de l'ordre des vers.

Le texte de ce manuscrit ne nomme pas Accio Zucco et les critiques qui ont étudié cet auteur n'étaient pas à connaissance de l'existence d'un autre manuscrit de son œuvre. Par conséquent, même s'il est une copie secondaire, son étude est intéressante parce qu'elle ajoute des informations sur une œuvre peu connue. En outre, le caractère linguistique de ce texte, dont je ne me suis pas occupée, mériterait d'être approfondi.

J'ai proposé une édition de type interprétatif du texte du manuscrit Correr. Ce texte a été annoté avec les leçons de l'autre manuscrit conservé, le manuscrit Add. 10389 de la British Library, et de l'editio princeps, imprimée à Vérone en 1479 par Giovanni Alvise. Il a été corrigé quand les fautes du manuscrit étaient résolubles aisément (voir les Critères d'édition pour plus de détails). Grâce à la comparaison avec les autres témoins, il est possible de comprendre un texte qui sinon serait obscur en plusieurs lieux.

L'édition du texte est introduite par trois chapitres, dont le premier est focalisé sur Accio Zucco et son œuvre, sur la source latine de sa traduction et sur les rapports entre les deux. Le deuxième chapitre décrit le manuscrit Correr 1029 et les deux témoins avec lesquels je l'ai confronté pour développer cette édition. Enfin, dans le troisième chapitre je propose une analyse des rapports entre ces copies du texte.

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I. L'Ésope d'Accio Zucco

I.1. L'auteur et l'œuvre

I.1.1. Il est possible d'avoir quelques informations biographiques sur Accio Zucco par trois actes notariaux gardés à l'Archivio di Stato de Vérone. Les deux premiers, qui datent de 1364 et de 1372, ont été publiés par Zoppi (1903 : 77-78)1 et lui ont permis d'identifier la famille de cet auteur. Le troisième acte a été

découvert et publié plus récemment et concerne un homme qui est peut-être le fils d'Accio (Riva 1969 : 155)2.

Ce lettré véronais fut fils de Manfredo, lequel fut originaire de Sommacampagne de la province de Vérone. Celui-ci quitta ce village pour s'installer dans la ville, où il travailla comme campsor3 et, dès 1342, obtint les

rôles de procuratore4 et de fattor generale5 des Della Scala. Mistruzzi (1916 :

85) suppose qu'il mourut en 1358.

En plus d'Accio, Manfredo eut trois fils, dont le plus célèbre fut Gidino de Sommacampagne6.

I.1.2. Le nom d'Accio Zucco est lié à une traduction en vulgaire des fables

1 « Açonem condam d.ni Manfredi de Summacampanea » (1364) ; « consenciente Açone dicto Zucho frat[r]e infrascripti Fantini et filio condam d.ni Manfredi de Summacampanea de guaita ferabobum » (1372) (Zoppi 1903 : 77).

2 « Magister Brunonus speciarius quondam domini Azonis de Summacampanea » (Riva 1969 : 155).

3 « Campsor, Ugutio : Nummularius, monetarius, mensarius. Nostris Changeur » (Du Cange 1883-1887).

4 « Procurator, Vicarius, locum tenens, qui alterius vice res gerit » (Du Cange 1883-1887). 5 « Factor, Qui res alterius agit, vel ejus nomine administrat, Ital. Fattore ; unde Factoriust,

ad hujusmodi procuratorem spectans » (Du Cange 1883-1887).

6 Gidino de Sommacampagne naquit entre 1320 et 1330. Il obtint des fonctions importantes dans la cour véronaise pendant la domination de Cangrande II et devint « factor, exactor et gubernator omnium ecclesiarum vacancium veronensium » en 1357. Avec la mort du seigneur, assassiné par son frère Cansignorio, il fut emprisonné pendant quelques années. Après sa libération, il reprit la carrière politique, laquelle poursuivit avec succès, surtout quand les fils de Cansignorio, Antonio et Bartolomeo II, devinrent les seigneurs. Mais la situation politique et économique de Vérone était difficile et les Carraresi et les Visconti conquirent la ville en 1387. Le dernier acte qui nomme Gidino date du 1388 et il n'est pas possible de savoir ce qui lui arriva.

Il écrivit le traité Trattato dei Ritmi Volgari, qui fut longtemps considéré une vulgarisation du traité latin Summa artis rytmici vulgaris dictaminis de Antonio da Tempo, mais qui est « molto di più di una volgarizzazione della Summa del Da Tempo, anche un metodo di pratico di far scuola di versi – il Trattato ha tutto l'aspetto di una corrente 'lezione' di versificazione » (Riva 1969 : 136).

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d'Ésope, laquelle a été transmise par un manuscrit1 et par une édition

imprimée.

Le manuscrit Add. MS 10389 de la British Library (L) a une version presque intégrale des fables2, qui sont aussi en latin. Son titre est « Incipit liber Esopi

Zucarini editi a Zucone de Suma Campanea ».

La première édition imprimée parut à Vérone en 1479 par Giovanni Alvise (V). Elle aussi a les fables en latin et en vulgaire. Au verso du premier feuillet, l'œuvre est introduite par un sonnet, qui a l'incipit « Sapi ch'io son Esopo, o tu lettore » ; ensuite, au recto du deuxième feuillet, il y a le titre « Accii Zuchi Summa Campaneae Veronensis viri eruditissimi in Aesopi fabulas interpretatio per rhytmos in libellum zucharinum inscriptum contexta foeliciter incipit ». Beaucoup d'autres éditions suivirent3, lesquelles sont conformes à la première

dans la majorité des cas (Brush 1912 : 376).

Par contre, le manuscrit Correr 1029 de la Biblioteca du Museo Correr (C) n'a pas le nom de l'auteur dans le titre, lequel dit seulement « Qui comenza le fabule de Yxopo in rima E driedo la despuxitione spiritual in rima ». En outre, il est incomplet et s'arrête à la quarantième fable.

L'attribution à Accio de cette œuvre est due à la chanson morale qui conclut le texte. En particulier, la première et la dernière strophe présentent explicitement l'auteur, comme l'on peut lire dans L et V4 :

Qui se conclude el fin de l'opra mia, Che si conten avanti nel principio De el polito edificio,

Ch'el bon dottor a me donò lui stesso. Ho examinato in ogni alegoria, Cogliendo el fiore per lo primo inicio ; E per lo beneficio

Al frutto retentiva ferma ho messo, L'un doppo l'altro seguitando apresso Per haver oltra el fin qualche memoria De così fatta hystoria ;

La qual volgarizando ho posto in rima, Cogliendo de sententia pur la cima ; Et in vulgar l'ho tratta dal latino, Et holli posto nome Zucarino.

1 Riva (1969 : 158) propose cette explication pour la pénurie des manuscrits : « […] vorrà dire che nel '300 il successo sarà stato manoscritto e la sopravvivenza, per ora, di un solo codice [L], penso dovuta al consumo vero e proprio, cui un testo del genere sarà stato eccezionalmente soggetto ».

2 Il a une lacune qui concerne deux fables. Voir §II.2.

3 Voir Hervieux (1893-1899, I : 651-661) et Brush (1912 : 376, n. 4) pour toutes les éditions. Voir Keidel (1896 : passim) pour les incunables.

4 Les citations sont tirées de V.

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[…]

Tu hai canzon ben perfetto nosiglio : Sia secco quanto pur esser si vole. Facian poche parole,

Ché alchuna volta el troppo dir recresse. Si el nome moi alcum saper volesse Digli che Accio è il proprio nome mio. Or vatene con dio,

E chiaramente mostra la tua arte ; E si tu trovi in parte

Chi del pronome mio saper si lagna

Respondi : el Zuccho da Summacampagna.

Probablement, les titres de L et V se basent sur cette chanson.

I.1.3. Accio Zucco vulgarisa le recueil des fables d'Ésope dit de « l'Anonyme de Nevelet » (voir §I.2.1). Chacune des fables de l'original latin est paraphrasée par deux sonnets, dont le premier expose la fable, appelée « sonetus de fabula suprascripta » par L (le texte latin précède la version en vulgaire) et « sonetto materiale » par V, et le second la morale, appelée « comentum » par L et « sonetto morale » par V.

Presque tous les sonnets ont un refrain de deux vers et certains ont une

coda de trois vers ; le plus fréquent schéma des rimes est ABBA ABBA CDC

DCD EE1.

Les fables vulgarisées sont soixante-quatre au total2 et elles sont suivies par

d'autres compositions. Il s'agit d'une « cancionetta » avec l'incipit « Volume mio, quel poco de argumento », qui sert de congé, et de la « canzon morale » qui a l'incipit « Qui se conclude el fin de l'opra mia » et qui attribue le recueil à Accio Zucco. Celle-ci est formée par huit stances de quinze vers chacune, dont douze hendécasyllabes et trois heptasyllabes, avec le schéma AbbCABbCCDdEEFF, et par un congé de onze vers, avec le schéma AbbCCDdEeFF. Cette chanson reprend les morales de toutes les fables.

En V la chanson morale est suivie par un autre sonnet à coda, « Ave Maria 1 Les critiques qui ont traité de la traduction d'Accio ont appelé « caudati » tous les sonnets ; par contre, je préfère suivre Beltrami (1991 : §206-207), qui distingue entre le sonnet à refrain simple, à refrain double et à coda. Le premier est formé par un vers rimé avec le dernier vers des tercets ; le deuxième par un distique à rimes plates, différentes de celles du reste du sonnet. La coda est formée par un heptasyllabe rimé avec le dernier vers du sonnet et par un distique d'hendécasyllabes à rimes plates, différentes des autres rimes. Le schéma le plus fréquent de ce type de sonnet est ABBA ABBA CDC DCD dEE. 2 Comme l'observe Brush (1912 : 375 n. 2), « there are really sixty-five fables, as the story

of the Athenians seeing a King is entirely separate from the dependent fable of the Frogs desiring a King » ; mais ces deux fables ont été toujours comptées ensemble.

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fatta per lo anteditto Accio », dont l'incipit est « Ave regina virgo gloriosa » et qui paraphrase cette prière.

I.2. La source latine

I.2.1. Le recueil latin en distiques élégiaques dit « de l'Anonyme de Nevelet », vulgarisé par Accio Zucco, est un des plus célèbres recueils des fables d'Ésope du Moyen Âge, si bien qu'il devint l'Aesopus par antonomase (Bertini 1985 : 1036 ; Boivin 2006 : 132).

Ce succès est attesté d'un côté par la quantité des manuscrits qui ont été conservés et par les nombreuses éditions parues au XVe et au XVIe siècle ; de

l'autre, par « les versions augmentées, les rédactions en prose et surtout les traductions qui en ont été effectuées dans presque toutes les langues » (Boivin 2006 : 131). En particulier, il y a nombreuses traductions d'aire italienne, comme les fables « volgarizzate per uno da Siena », celles de Francesco del Tuppo et l'Esopo veneto édité par Branca (1992).

L'auteur du recueil est anonyme, malgré cette diffusion et les tentatives des critiques de l'identifier. Son premier éditeur, Isaac-Nicolas Nevelet, le publia en 1610 sous le titre d'Anonymi veteris fabulae, et ce nom lui est resté attaché.

L'hypothèse d'identification la plus diffusée revient à Hervieux (1893-1899, I : 475-495), qui attribua l'œuvre au chapelain d'Henri II Plantagenêt, Walter l'Anglais. Celui-ci avait été envoyé à Palerme comme précepteur de Guillaume le Jeune, roi des Deux-Siciles et futur gendre du roi anglais. Il lui avait appris le latin et avait reçu l'archevêché de Parlerme en récompense ; « les fables auraient été le fruit de cet enseignement, au même titre qu'une grammaire, Pro

latinae linguae exercitiis, écrite pour le prince » (Boivin 2006 : 133). Mais cette

supposition ne repose que sur une note marginale dans un manuscrit du XIIIe

siècle et sur une glose d'une édition de 1490 ; cependant, l'auteur continue à être appelé Walter par plusieurs critiques, qui considèrent ce nom une appellation conventionnelle1.

En ce qui concerne la datation et la localisation de ce recueil, il est impossible d'avoir des données certaines. Le seul terminus ad quem est la première mention certaine, située dans le Laborintus d'Évrard l'Allemand, un art 1 Je préfère utiliser l'appellation traditionnelle « Anonyme de Nevelet » qui, comme

l'observe Boivin (2006 : 133), est « aussi commode et plus exacte ». V

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poétique qui date de la première moitié du XIIIe siècle (Boivin 2006 : 134).

I.2.2. Le recueil de l'Anonyme est l'adaptation d'un recueil précédent en prose, celui dit de « Romulus »1, qui « recouvre un écheveau de collections latines en

prose et en vers qui n'ont cessé de s'entremêler et de se transformer » (Boivin 2006 : 77). Cette collection avait eu ses origines dans un recueil composé en Gaule au Ve siècle, connu aux contemporains à travers deux rédactions : le

Romulus ordinarius ou vulgaris et le Romulus Vindobonensis.

L'Anonyme a transcrit en vers les trois premiers livres du Romulus

ordinaire2 ; son recueil se compose de soixante fables dont deux, placées à la

fin, ne sont pas dérivées du Romulus. D'autres n'ont pas le même ordre parce que dans le Romulus le premier livre comptait 19 fables, le deuxième 21 et le troisième 20. L'Anonyme répartit les fables en trois livres de vingt fables chacun et déplace quelques fables pour les regrouper autour d'un protagoniste commun. Des manuscrits ajoutent deux ou trois fables à la fin, dont l'authenticité a été débattue.

Boivin (2006) qualifie l'Anonyme comme auteur de « la fable rhétorique ». En effet, dès le prologue elle observe qu'il s'agit de « l'œuvre d'un professeur rompu à la rhétorique et à la poétique de son temps » (Boivin 2006 : 140) : les figures envahissent le recueil, en particulier les répétitions et les parallélismes. D'un autre côté, les fables sont caractérisées par leur concision, parfois ambiguë, et par un style paratactique et constitué des phrases courtes.

Cet auteur utilise le distique élégiaque final pour exprimer la moralité, mais elle n'est pas limitée à ce lieu et se préfigure au cours du récit en nombreuses fables (Boivin 2006 : 144-145). Le choix métrique du distique élégiaque détermina le succès de l'Anonyme, puisque les distiques des moralités circulaient séparément.

La plupart des manuscrits transmettent soixante fables, après lesquelles il y a ces deux vers d'épilogue (Boivin 2006 : 141) :

Fine sui versus gemino quod cogitat omnis Fabula declarat datque quod intus habet.

1 Ce nom dérive du prologue, où un certain Romulus dédie à son fils Tiberinus les fables, traduites par lui-même « de Graeco sermone in Latinum » (Bertini 1985 : 1033).

2 Voir Boivin (2006 : 449-450) pour une table de concordance avec les fables de l'Anonyme

de Nevelet et du Romulus ordinaire.

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Certains manuscrits gardent deux ou trois fables de plus, qui sont De capone

et accipitre, De pastore et lupo, et De mercatore et ejus uxore. Hervieux

(1893-1899, I : 497-498) pensait que les fables étaient plus que soixante et il était en faveur de l'authenticité des deux premiers, qu'il éditait avec les nombres LXI et LXII, et pas de la troisième, qu'il pensait écrite par un écrivain du même temps de l'Anonyme et qu'il publiait en appendice.

Les critiques successifs, entre lesquelles il y a Boivin (2006 : 137-138), estiment que soixante fables sont originelles et qui les autres sont apocryphes.

I.3. Les rapports entre la traduction et l'original

I.3.1 La dérivation du recueil d'Accio Zucco est confirmée par l'ordre des fables, qui est le même (voir §III.3 pour une table de concordance).

Les trois fables apocryphes sont traduites par Accio Zucco et sont présentes en latin dans V et L. En plus, il traduit une quatrième fable apocryphe, De

rustico et plutone, la dernière du recueil, qui se distingue des autres parce que

Hervieux (1893-1899, I : 499) observait qu'on ne la rencontre dans aucun manuscrit ancien, mais seulement dans L, avec la traduction d'Accio Zucco1. À

propos de cette fable, le critique supposait qu'Accio « l'ayant trouvée je ne sais où, il l'a traduite et insérée avec la traduction à la suite des soixante-trois premières fables » (ibid.).

Riva (1969 : 156) observe qu'« Accio Zucco volgarizzò dunque in versi una raccolta di favole di Esopo, basandosi, ma indirettamente, su un testo che la critica attribuisce a un non meglio identificato Walterius Anglicus (sec. XII) ». Il est donc possible que cette dérivation soit indirecte, mais je n'ai pas trouvé d'autres sources qui analysent cette problématique dont la solution dépasse les limites de ce mémoire.

De toute façon, il est intéressant d'observer un détail qui montre comme il s'agit d'une dérivation qui n'est pas absolument linéaire. Dans la scène du repas de la douzième fable, De duobus muribus, les deux souris sont interrompues par le cellararius dans Romulus (Hervieux 1893-1899, II : 199) :

Cumque multis cibariis uterentur, venit cellerarius festinans, et ostium cellarii impulit. Mures, strepitu territi, fugam per diversa petierunt.

1 Pour les noms des fables, leur ordre et leur texte, j'ai utilisé Hervieux (1893-1899, II), puisqu'il s'agissait de la seule édition qui avait toutes les fables vulgarisées par Accio Zucco.

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Dans sa version en vers des fables, l'Anonyme préfère ne pas nommer ce personnage (Hervieux 1893-1899, II : 321) :

Emendat conditque cibos clementia vultus, Convivam satiat plus dape frontis honor.

Ecce sere clavis inmurmurat, ostia laxat. Ambo timent, fugiunt ambo, nec ambo latent.

En revanche, Accio Zucco introduit à nouveau cette figure, comme l'on peut lire dans V :

Menòllo nel cellaio dove carne Prese a manzare. Intanto il canevaro

Gionse : di che ciaschun prese a scamparne.

I.3.2. Malgré la distinction entre sonnet « matieriale » et sonnet « morale », la morale est déjà présentée dans le refrain double (voir §I.1.3. note 1) du premier sonnet, qui la plupart de fois semble conçu pour devenir une sentence. Cette modalité poétique reprend celle de l'Anonyme ; parfois, les distiques finaux de la source latine sont traduits très fidèlement, comme il arrive aussi dans d'autres traductions en vulgaire (Pelaez 1951 : 10). Par exemple, les distiques finaux de l'Anonyme et les refrains doubles du premier sonnet d'Accio Zucco sont très semblables dans les fables suivantes :

II. De lupo et agno (Hervieux 1893-1899, II : 317)

Sic nocet innocuo nocuus, causamque nocendi Invenit. Hii regnant qualibet urbe lupi.

II.1. (V)

De offendre il iusto il falso trova l'arte. E regnan questi lupi in ogni parte.

III. De mure et rana (Hervieux 1893-1899, II : 318)

Sic pereant, qui se prodesse fatentur, [et] obsunt, Discat in auctorem pena redire suum.

III.1. (V)

Così perisca chi falsa il servire E possa ad ingannar pena soffrire.

XII. De duobus muribus (Hervieux 1893-1899, II : 321)

Pauperies si leta venit, ditissima res est : Tristior immensas pauperat usus opes.

XII.1. (V)

La povertade è richa se vien lieta, Ove temenza albergo non ce meta.

En outre, la redondance des observations morales de l'Anonyme devient encore plus évidente dans l'œuvre d'Accio, lequel traduit toutes les fables, qui sont parfois très brèves en latin, dans deux sonnets chacune.

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II. Les témoins

II.1. Venezia, Biblioteca del Museo Correr, Correr 1029 (C)

II.1.1 Le manuscrit 1029 du fonds Correr de la Bibliothèque du Museo Correr est un volume in-folio (mm. 292 x 217 = mm. 55[167]70 x 40[110]65) en papier, composé par deux parties différentes. La première partie (1r - 74v), écrite par le même copiste, est plus ancienne et la deuxième (75r – 89r) date du XVIIIe siècle.

Ce manuscrit est une compilation de plusieurs textes à sujet grammatical et moralisant1, recueillis probablement dans un niveau scolaire pour un élève ou

pour un professeur (Beretta 2000 : 23 ; Vanin 2013 : 38).

À partir du feuillet 1 recto jusqu'au 74 verso, il y a de grandes lettrines en rouge et des signes de paragraphe en rouge ou en bleu. Au feuillet 14 recto et au 30 recto, les lettrines sont historiées respectivement avec la représentation de Caton et d'un ange qui soutient le portrait d'Ésope.

Vanin (2013 : 33-39) date la première partie d'environ 1348 ; en effet, au

verso du feuillet 72, il y a la nouvelle du tremblement de terre qui advint le 25

janvier de cette année2. Vanin (2013 : 38) suppose que le manuscrit se trouvait

dans le territoire de l'abbaye en l'Italie du Nord-ouest, près de Villach en Carinthie, où le tremblement avait l'épicentre. Par contre, Beretta (2000 : 23-24) propose que le manuscrit date de la seconde moitié du XIVe siècle, parce

que la mauvaise qualité de ce texte fait penser que celui qui l'a écrit et le copiste sont deux personnes différentes. En outre, la fonction habituelle de ces écritures était de remplir les blancs des pages, mais les feuillets 29 verso et 50

verso sont blancs, donc ils montrent que le copiste n'est pas inquiété par ce

problème.

1 Dans le détail, il s'agit des textes suivants (Vanin 2013 : 35-37) : (1r-5v) Aurelio Prudenzio Clemente, Dittochaeon ; (6r-10r) <Regulae grammaticales> ; (10v-13v) « Incipit ortografia » ; (14r-29r) Expositiones Catonis, traduction en vulgaire par Bonvesin da la Riva ; (30r-50r) Esopo, Fables, traduction en vulgaire par Accio Zucco ; (51ra-71va)

Fiore di virtù ; (72va) Sulla vanità dei beni mondani ; (72va) « Un bel proverbio de le

hetade » ; (72va) « Nota verbum » ; (72va-b) « Cuntra hipocriti » ; (72vb) « Cuntra

Vilani » ; (73va-74vb) <In arte grammaticali> ; (75r-89r) « Kabala ».

2 « MCCCXLVIII indicione prima die veneris xxv ianuarii ante vesperas in festo conversionis beati Pauli venit terramotus valde magnus in terra abbazie conquasavit terram flumina et arbores vadentibus gentibus cummovens domorum edificia et pulsans in eglexia tentinabulam parvam, qui multum terruit gentes in vali tempore existente » (Vanin 2013 : 38).

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II.1.2. Les feuillets 30 recto à 50 recto sont occupés par l'Ésope d'Accio Zucco ; seulement le texte vulgaire est présent. En outre, la structure en couples de sonnets n'est pas évidente, puisque le copiste a écrit quatre groupes de huit vers sur chaque feuillet1. Il semble donc que le texte soit en octaves.

Le manuscrit ne nomme pas Accio Zucco ; par conséquent, ce texte a été catalogué comme œuvre d'un anonyme (Beretta 2000 : 20 ; Vanin 2013 : 36). Cependant, Kristeller (1967 : 288), cité par Beretta (2000 : 19), l'avait décrit de la façon suivante : « 30. Le fabule de Yxopo in rima, according to the inventory by Azzone Zuali da Sommacampagna ».

II.2. London, British Library, Add. MS 10389 (L)

Le manuscrit Additional 10389 de la British Library est un manuscrit en papier qui date de 1462, dont le catalogue en ligne de la British Library2 donne

ces informations :

LIBER EXOPI Zucarini, editus a Zueone de Suma Campanea: i. e. Fabulee Æsopicæ, carmine Latino, cum duplici versione Italica, materiali et morali, ab Accio Zuccho Veronensi. Codex chartaceus, manu Johannis Benedicti, aurificis, exaratus, anno 1462. Folio.

La datation et le nom du copiste sont déduits d'après le colophon, lequel dit « De sorio / Jhoanes benedictus aurifex scripsit die .15. augustij / 1462. i(n) co(n)trata sa(n)cti saluarij » (Brush 1912 : 377). Ce manuscrit est donc précédent à l'editio princeps imprimée en 1479.

Le format est un in-folio de 57 feuillets ; il a une lacune d'un feuillet après le f. 27 (Ward 1893 : 331). En bas de la première page, il y a des armes (voir Ward 1893 : 331) ; les derniers feuillets (56b et 57b) sont occupés par

l'épitaphe pour Giovanni Visconti, duc de Milan, et une liste des Doges de Venise (Brush 1912 : 378).

Le prologue et les fables en latin sont suivis par leur traduction en vulgaire et illustrés en marge « avec des dessins à la plume que relève un brillant coloris » (Hervieux 1893-1899 : 567). En outre, les lettrines sont en bleu et en rouge (Ward 1893 : 331). Comme l'observe Hervieux (1893-1899 : 567), ce livre peut être considéré comme un livre de luxe.

Ce manuscrit a été publié par Brush (1912) et c'est cette édition que j'ai 1 À l'exception des feuillets 40 verso, 46 recto et 47 recto, qui ont cinq ou trois groupes de

vers, et des plusieurs groupes qui ont plus ou moins de huit vers (voir §III.2). 2 Consulté le 30 mai 2014.

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utilisée pour mon travail.

II.3. Editio princeps, Vérone 1479 (V)

La première édition de la traduction d'Accio Zucco fut imprimée en 1479 à Vérone par « Giovanni Alvise e compagni1 ». Il s'agit d'« un volume in-4e de

petit format, composé de 120 feuillets non chiffrés, mais signés de a à p et répartis entre quinze cahiers de huit feuillets chacun » (Hervieux 1883-1889 : 651).

Avant le début des fables, il y a un sonnet à refrain et un sixain en vers élégiaques qui introduisent l'œuvre :

Sapi ch'io son Esopo, o tu lettore, A cui gli detti mei di leggier piace. Già latino e vulghare fui fallace E mendoso per colpa del scrittore.

Hora son stato in man di correttore : Che in latino e vulghar con mia gran pace Esser me fa, come già fui, verace

Esopo, ed Accio Zuccho translatore. Le cose che a fanciulli e ad ignoranti Vano per man soglion perder sua forma E mutar spesse volte soi sembianti.

Vien poi chi per pietà quella reforma Reducendole a quel ch'erano innanti. Ond'io corretto son sotto tal norma ;

Da Gioanni Alvise e da compagni sui Con diligentia bene impresso fui.

Aesopus fueram deformis ; non satis istud ; Ad lasanum stabam sordidus atque lacer.

Hic cartam, hic numeros laniaverat. Arte resartus Nunc docta metuo non piper uncta garum.

Me lege, nec ludo tibi sit mea fabula, lector : Utiliter salibus seria mixta dabit.

Chaque fable en latin est suivie par les deux sonnets d'Accio Zucco et par une gravure sur bois, laquelle occupe une page entière et se trouve le plus souvent entre le texte latin et le premier sonnet. Parfois, des citations morales en latin de Sénèque ou d'autres écrivains latins se trouvent après le texte latin ou vulgaire.

Les illustrations sont importantes pour l'histoire du livre illustré puisqu'elles ont influencé les éditions suivantes des fables d'Ésope (Griffante 1994 : 334). Mardersteig (1973 : 264-273) les attribua à Liberale de Vérone (v. 1445-1529), 1 « Giovanni Alvise e compagni » furent en activité entre 1478 et 1480. Avant l'Ésope, ils avaient publié d'autres livres, caractérisés par l'emploi des premiers ornements typographiques connus (Mardersteig 1973 : 261).

(14)

miniaturiste et peintre, mais d'autres critiques n'ont pas été du même avis (voir Griffante 1994 : 334-337).

Il existe vingt-deux exemplaires de cette édition, lesquels se trouvent partout dans le monde ; peu d'entre eux sont complets et ont tous les 120 pages (Mardersteig 1973 : 262). Tous sont imprimés sur papier, sauf un, qui est un palimpseste imprimé sur parchemin. Les illustrations d'un tiers des volumes ont été colorées partiellement ou intégralement, mais par le même artiste.

La maison d'édition Officina Bodoni a publié une réédition (Aesopus 1973), laquelle a été éditée par Giovan Battista Pighi ; ses illustrations se basent sur le témoin C. I. a. 5. de la British Library. J'ai utilisé cette édition pour mon travail.

(15)

III. Les rapports entre les témoins

III.1. Description générale

III.1.1. Il est possible de supposer que tous les sonnets avaient le refrain double ou la coda (pour la différence, voir §I.1.3, note 1) dans l'original.

En effet, en ce qui concerne la partie du texte gardée par tous les témoins1,

il y a seulement quatre sonnets qui n'ont pas le refrain double : il s'agit des sonnets II.2, V.2, VI.2 et XXVI.2.

III.1.2. C et L sont unis par plusieurs fautes. D'abord, les sonnets I.2 et III.2 n'ont pas le refrain double en ces témoins.

Ensuite, ils ont des vers qui sont différents de V. Il s'agit du vers 16 du sonnet VIII.1, comme l'on peut lire en C et en V :

Al perfido servir perder si truova, Che sempre scognosente eser se prova.

Al perfido servir noce e non giova. E chi gli serve pocha gratia trova.

Il est possible d'observer la même différence au vers 16 du sonnet XXII.2, que je cite en L et en V :

L'enjuria de Dio e 'l mal tolesto Mostra che fazi al suo voler aspeto.

La ingiuria di Dio e 'l mal tolesto Vol che ne aspetti la vendetta presto.

Le vers 15 du sonnet IX.2 est égal en C et en L. Dans ce cas, L n'a pas le vers 16. Je cite de C, L et V :

Or sta pur cunstante e averai mercede E nota qui ch'el nonn è da fer befe.

Or sta pur constante e troveray mercede. …

Al lusenghier non dare troppo fede, Solo a Iesù se voi trovar mercede.

Le vers 14 du sonnet IX.1 est différent en V et en C et L (voir §III.1.4). Enfin, deux sonnets, le XV.2 et le XVIII.2, ont des ordres fautifs des vers en C et en L (voir la table de concordance en §III.3 pour l'ordre exact). Bien que 1 En ce qui concerne la partie gardée par L et V, tous les sonnets ont le refrain double en V

et deux ne l'ont pas en L ; il s'agit des sonnets LIV.2 et LIX.2. XIII

(16)

ces ordres ne soient pas les mêmes, ils peuvent indiquer que le manuscrit auquel C et L remontent avait des problèmes en ces lieux.

III.1.3. Le manuscrit L s'éloigne de C et de V parce qu'il a une lacune mécanique d'un feuillet qui concerne les fables XXXII et XXXIII. En outre, le sonnet XXIV.2 n'a pas le refrain double ; V et C l'ont, mais il n'est pas le même.

L n'a pas le dernier vers des sonnets XXIII.2, XXIX.2, XXXVI.2 ; dans ces cas, l'avant-dernier vers est égal à V.

III.1.4. En ce qui concerne l'editio princeps V, elle n'appartient pas à la même branche de la tradition de C et L. Il s'agit du témoin le plus complet, vu qu'il a des refrains doubles que C et L n'ont pas, et auquel l'on peut se référer pour l'ordre des vers des sonnets ; cependant, il a des leçons fautives qui se présentent correctes en C et L.

Le sonnet 0.01 a la leçon « scorza » en V, laquelle est moins claire de « gussa » en L et C. Il s'agit d'une lectio facilior de V ; par conséquent, ce témoin ne peut pas être un codex interpositus situé entre l'archétype et L et C et il doit dériver d'une autre branche de la tradition. Je cite V et après L.

Parole brevi portan gran consiglio E sica scorza asconde bon nosiglio.

Parole breve porta gran consiglio, E secha gussa sconde bon nosiglio.

Le sonnet préliminaire 0.1 a la leçon « reinvestir », faute de « revestir ». Cominciar voglio dunque da la cima

E reinvestir di lui gli nudi dossi Tanto che tutto reduròlo in rima.

Cominciar volgio adonca dala cima E revestir di lui li nudi dossi,

Tanto che redurolo tuto in rima.

De la même façon, le sonnet XII.1 lit « albergo », qui est un substantif ; L et C ont la leçon correcte « alberga », qui a la fonction de verbe.

La povertade è richa se vien lieta, Ove temenza albergo non ce meta.

La povertade è richa se vien lieta; Dove timenza alberga non çè meta.

Du point de vue linguistique, on remarque que la langue de V a un aspect XIV

(17)

plus toscan que celle de C et L. Cette caractéristique a des conséquences du point de vue des rimes, comme l'on peut voir dans le sonnet IX.1.

La rime C de ce sonnet est -aza en L et C, qui est adaptée avec -accia en V. Le mot en rime au dernier vers (« rimaxa ») n'est pas traduisible en toscan. Par conséquent, le vers entier a été modifié en V.

Dimanda il tetto suo la bona cagna ; L'altra l'orechie chiude e sì la scaccia E sì di minaciarla non sparagna.

E per gli figli soi convien che taccia : Per che la madre sta più ferma e stagna,

E quella se ne andò come una paccia1.

Domanda il tecto suo la bona cagna, L'altra le 'rechie chiude e si la cassa, E si di minazarla non sparagna.

E per lo figiolo suo convien che taza Per che la madre sta più ferma e stagna,

Unde si parte e l'altra ce rimaxa.

Le sonnet XVII.2 a une situation semblable. La rime -aza en C et L est -acia en V, mais elle ne fonctionne pas dans le mot au deuxième vers, qui a donc été changé. Je cite V, L et C, parce que ce vers est lacuneux en L.

E così è l'huomo che vien in virtute

Et a Dio serve con buona efficacia,

Che come al cagnolin gli dà salute.

Eccoti il vitio ch'el buon huomo abbraccia, Cioè l'asino con vocie dissolute ;

E quello attento da sé sì lo discacia. Cossì è l'uomo che vive in virtute

E serve a Dio … e cum solaza,

Che com'el cuzolim gli da salute,

Eccot'il vicio ch'el buon homo abraza, Cioè l'asino cum voce dissolute,

E quel atento da se il cride scaza.

<E> cossì hè l'omo che vive in vertude

E serve a Dio cum amor e solazo,

Sì como il zentillom[o] tu li dai salude. Ecoti il vicio che 'l bum hom[a] abraza, Zioè l'asino cum [la] voze disoluta ; E lui atento da lui sì lo discazo.

Ces données confirment les observations de Riva (1969 : 160) et de Mardersteig (1973 : 262), lesquels remarquent que le manuscrit L n'est pas à la base de l'édition V et qu'il s'agit de deux traditions textuelles différentes.

1 « Paccio » est une variante de « pazzo », attestée dans le corpus OVI de l'ancien italien (consulté le 6 juin 2014).

(18)

III.2. Les caractéristiques de C

III.2.1 Le manuscrit C est marqué par l'absence des fables après la quarantième ; les sonnets 0.2 et 0.02 sont aussi manquants. Les fables VIII et IX sont inversées et les fables XXI et XXIa ont été mélangées, de façon que les sonnets sont dans l'ordre suivant : XXI.1, XXIa.1 (lacuneux), XXI.2. Il est possible que cet emboîtement d'une partie de la fable suivante soit dû à la fin du sonnet XXI.1, que je cite de C :

Ixopo vede la terra dolentre

E move[re] per exempio el di<r> seguente.

III.2.2. Les sonnets XXI.a.1, XXXII.2 et XXXIV.2 sont lacuneux. Le premier a seulement les vers 1, 3, 5, 7, 9, 11, 15 et 16, semblablement au sonnet XVIII.2. Le deuxième n'a que les vers 1 à 4 et les vers 6 à 8 et le troisième les huit derniers vers. D'autres sonnets manquent seulement d'un vers : le vers 14 du sonnet XXVII.2, le vers 5 du sonnet XXX.1, le vers 7 du sonnet XXXV.2 et le vers 7 du sonnet XXIII.2.

III.2.3. Le premier sonnet du recueil a le premier vers du deuxième quartet déplacé à la fin du quartet :

Cum chiaro volto e animo senciero E dixe a me cum suo parlar maniero : « Io dono a te [le] mie fabule gioconde, »

Ecote Yxopo che qui me respunde.

L lit :

Eccoti Exopo, che qui mi responde Con chiaro volto e animo sanciero, E disse a me cum suo parlar maniero : « I' dono a te le mie faule jocunde ».

L'ordre des tercets n'est pas correct aussi dans les sonnets II.2 et XIV.2. Le premier a le vers 5 de moins, et le second a un vers de plus, comme on lit en C et en V :

Dize il dimonio : « Cunviem che cum asio Io costui lievi della hubedientia,

E da più grave temptation e percosse ».

Io vo che sapi, o miserelo, che colui

Che se parte de servir a Dio, Subito via il porta l'inimico rio.

Chussì stando l'omo im penitentia, Li core subito el peccato adosso, E poi se defende per la soferentia.

(19)

Così il buon huomo stando in penitentia, Di subito il peccato gli va adosso,

Qual se diffende per la soferentia.

Dice il demonio: Convien che remosso Costui fia da la ubidentia

E da più grave temptation percosso. Come se parte da servir a Dio, Cosi sel porta lo inimico rio.

III.2.4. Les sonnets XI.2, XVIII.2, XXI.2, XXVII.2 et XXXVII.2 ont la coda à la place du refrain double. En V et L, ils ont le schéma rimique ABBA ABBA CDC DCD dEE en VL ; par contre, il semble que C ne reconnaît pas ce schéma.

Le quinzième vers est absent en XI.2 et il a été régularisé en hendécasyllabe en XXI.2 et XXVII.2. En ce dernier, au-delà du fait que ce vers devient un hendécasyllabe, le quatorzième vers a été enlevé : le résultat est un sonnet qui respecte le schéma le plus commun, qui est ABBA ABBA CDC DCD EE. Il est possible de le remarquer dans le dernier tercet et la coda de C et de V :

[Però guarda che] quando alla forza del cane fo priva, El suo signor<e> gli tolsse la spicha :

...

Aduncha zaschaduno che viva

Se guarda di servir a l'innimico,

Perché [lui] li togle dalla gloria il spicho. Quando del cane fu la forza priva, El suo signore li tolse la spica: Al cativo servir così se ariva.

Dunque ciascun che viva Se guardi da servir a l'inimico, Perché li tolle de la gloria il spico.

Les autres sonnets qui ont dix-sept vers en V et L sont les sonnets XVIII.2 et XXXVII.2. Le premier a les huit premiers vers qui ne sont pas présents dans les autres témoins, sept vers impairs de l'original et un vers nouveau. L'ordre des vers du second est complètement différent, avec les vers pairs qui précèdent les vers impairs, suivis par le refrain double et par un vers nouveau.

III.2.5. En V et L, les sonnets XX.2 et XXX.2 ont exclusivement des mots oxytons en rime ; C essaye de les régulariser en ajoutant des syllabes à la fin de chaque vers, comme l'on peut lire dans le premier quartet du sonnet XXX.2 en C et en L :

Quando tu servi alcun[o] di bona fede E nel bixogno tuo ti non offende poi, Un'altra fiada digli tu dize non ne,

(20)

Come el serpente al vilano feze. Quando tu servi algun di bona fé E nel bixogno tuo ti offenda pò, Un'altra volta digli tu di no, Com'el serpente al vilanazo fé.

III.2.6. Les vers 5 et 6 du sonnet XXII.2 ont été unis par un saut du même au même :

Zioè al peccato e 'l demonio cum lui De le anime nostre, le asconde a nui Divorando le vano a false trombe. V lit :

Cioè al peccato per schiffar lor grombe. Corre il peccato e 'l demonio con lui De l'alme nostre, lassandoce nui Devorando le va con false trombe.

Le vers 7 du sonnet XIII.2 a été ajouté, comme l'on peut voir par comparaison à V :

L'arbor circunda de vimene e [de] strigli E fuogo li cazò senza dar crido ;

E gran fumo fazea como ho sentido,

E l'aquila per schivar lo scrido de suo' fioli, Alla volpe li rexi cum crutiati pigli.

L'arbor circunda de vimene e stigli E fuocho gli caciò senza diffido ; L'aquila, per schifar di figli il grido, Gli suoi li rese con gli proprii artigli.

Le vers 7 du sonnet XX.2, lequel a une partie en latin en V et L, a été simplifié :

Possa farai quel che te parerà el bene Non desprixiar el bum cunseglio che t'è dato

Se tu farai altramentre tu te ne pentirai

Jacob dise: « El mal parlar tarderai. » Possa fari quel che ti parrà ; Non disprezzar il buon consiglio tu: Velox ad audiendum sie oghor più, Iacob dice, il parlar tarderà.

Le sonnet XII.2 a les huit premiers vers qui ne sont pas les mêmes qu'en V et L.

III.2.7. Tous ces changements d'ordre interne et ces lacunes ont des conséquences plus ou moins grandes sur les schémas des rimes, qui deviennent

(21)

irréguliers. Parfois, il semble que le copiste de C essaye de régulariser à nouveau les rimes, comme l'on peut voir dans le sonnet XXXII.2 :

Come il calvo quivi dela moscha s'è atentado, Cossì attanta il mondo i cristiani.

Quanto più schivi soi dilecti vani,

Tancte più volte quelli se vem apprexentando. Ora ti mostra apresso he ora lutano E ferisse spesso cum pensieri strani

Né mai te lassa im paze ma pur dubitando.

III.3. Tables de concordance des fables

La table 1 considère V, L et C. Vu que ce dernier termine avec la fable XL, dans la table 2 il y a seulement V et L.

Concernant l'ordre des vers de L, ces tables se basent sur les notes de l'édition Brush (1912), lequel a corrigé les ordres qui étaient différents de V.

J'ai utilisé ces symboles :

• les tirets indiquent les sonnets absents ;

• les sonnets qui n'ont pas le refrain double sont en gras ;

• le +/- indique la quantité de vers en plus ou en moins, dont la position est entre parenthèses ;

• l'astérisque avant les parenthèses signale les différences d'ordre ; • le « x » représente les vers différents ;

• les trois points qui précèdent ou suivent les numéros des vers entre parenthèses indiquent que le reste de la séquence ne pose pas de problèmes ;

• les titres sont en entier si les mots en fin de vers sont différents ;

• deux numéros entre parenthèses séparés par un + indiquent que ces vers sont unis.

Par exemple, la description du sonnet II.2 de C est « II.2 -1(5) ; *(...12, 13, 14, 9, 10, 11) », donc ce sonnet n'a pas le refrain double, il manque d'un vers, le 5, et l'ordre des tercets est inversé.

(22)

III.3.1. Table 1

AE V L C

<Prologus> 0.1 El me convien vestir

de l'altrui fronde 0.1 0.1 *(...8, 5, 6, 7...) 0.2 Chiamommi possa il

mio dottor indrio 0.2

--0.01 “Una sala depinta a vagha historia” 0.01 0.01 0.02 A voi mostrando il gratioso amore 0.02 --I. De gallo et jaspide

I.1 Dice il maestro ch'el gallo, raspando

I.1 I.1

I.2 Mostrovi el gallo qui raspar letame

I.2 I.2

II. De lupo et agno

II.1 Partisse il lupo dal prato e l'agnello

II.1 II.1

II.2 Hor vedi il lupo che

senza cagione II.2 II.2 -1(5); *(...12, 13, 14, 9, 10, 11) III. De mure et

rana

III.1 El toppo non potendo far sua via

III.1 III.1

III.2 Collui che mai non

dorme per far male III.2 III.2

IV. De cane et

ove IV.1 La pecore constretta per lo cane IV.1 IV.1 IV.2 Per le tentation de lo

inimico IV.2 IV.2

V. De carne et

cane V.1 Passando il cane sopra per un ponte V.1 V.1

V.2 Eccote il can portar la

carne in bocha V.2 V.2

VI. De ove et

capra VI.1 Per seguir egualmente la fortuna VI.1 VI.1

VI.2 Non è fermezza in la

gran signoria VI.2 VI.2

VII. De femina et

fure VII.1 Maridosse la donna con un ladro VII.1 VII.1

(23)

AE V L C

VII.2 L'homo cativo di mal

far non cessa x(10) VII.2 x(10) VII.2 x(10) VIII. De lupo et

grue VIII.1 Mangiando il lupo lacarne per frezza x(16) VIII.1 IX.1 Una cagnuola qual era di parte VIII.2 Hor vedi il lupo

haver in gola l'osso VIII.2 IX.2 Vidi che per luxengela bona cagna sta di fuora

IX. De duobus canibus

IX.1 Una cagnola qual era de parte x(14)

IX.1 VIII.1 Manzando il lupo la carne per frescha IX.2 Vedi che per lusinghe

sta difuore x(15-16)

IX.2 -1(16) VIII.2 Or vidi il lupo aver in la golla um osso X. Rustico et colubro X.1 La neve sbianchegiando per la terra X.1 X.1

X.2 Tu vedi l'huom portare

lo serpente X.2 X.2

XI. De asello et

apro XI.1 Con mato riso il misero asinello XI.1 XI.1 XI.2 L'homo c'ha troppo

zanze e troppo befe +1(15)

XI.2 +1(15) XI.2

XII. De duobus muribus

XII.1 D'un chiaro volto il toppo da la villa

XII.1 XII.1

XII.2 Mostrati anchora il sorgietto villano

XII.2 XII.2 Invitò siego il

citadino rato x(1-8); *(9, 11, 12, 14)

XIII. De vulpe et

aquila XIII.1 L'aquila per dar ciboa soi figlioli XIII.1 XIII.1 XIII.2 L'aquila tolse a la

volpe lor figli XIII.2 XIII.2 +1(7)

XIV. De aquila et

cornice XIV.1 L'aquila mossa da la vaga cima XIV.1 XIV.1 XIV.2 Si tu ben guarde, qui

l'aquila prese

XIV.2 XIV.2 *(...12, 13, 14, x, 15, 16, 9, 10, 11) XV. De vulpe et

corvo

XV.1 Trovo nel libro di'l maistro mio

XV.1 XV.1

(24)

AE V L C XV.2 Quando la volpe pasturando andava XV.2 *(1, 2, 4, 7, 3, 5, 6, 9, 8, 11, 10, 12-16) XV.2 *(1, 3, 2, 5, 4, 6, 7, 8, x, 9-13, 15-16) XVI. De leone et

apro XVI.1 Per la vechiecia il possente leone XVI.1 XVI.1 XVI.2 Quando meglio ti

siegue la fortuna

XVI.2 XVI.2

XVII. De cane et asello

XVII.1 Con alegrezza un cagnolin gientile

XVII.1 XVII.1

XVII.2 Giocava col signore il cagnolino

XVII.2 XVII.2

XVIII. De leone et mure

XVIII.1 La fredda silva un giorno lusingava

XVIII.1 XVIII.1

XVIII.2 Quivi figura il dottor molto bene +1(15)

XVIII.2 *(13-12); +1(15)

XVIII.2 El sopido leone che si iacea x(1-8); *(1, 3, 5, 7, 9, 11, 14, x) XIX. De milvo et

matre sua XIX.1 El nibio infermo pregava la madre XIX.1 XIX.1 XIX.2 Fin che l'huomo sta

fermo in sua bontade XIX.2 XIX.2 XX. De yrundine

et lino XX.1 La terra nutricando lasemenza XX.1 XX.1 XX.2 Se alcuno con bon

modo a te verà XX.2 XX.2 x(7)

XXI. De terra atheniensium petente regem

XXI.1 Athene cività chiese

signore XXI.1 XXI.1

XXIa.1 Supplicò le rane al suo Iove *(1, 3, 5, 7, 9, 11, 15-16)

XXI.2 Ah cività dolente, ahi falso hostello +1(15)

XXI.2 +1(15) XXI.2 +1(15)

XXIa. De ranis et ydro

XXIa.1 Supplicando le rane al summo Iove

XXIa.1

--XXIa.2 Vedi le rane supplicar a Dio

XXIa.2

(25)

AE V L C

XXII. De accipitre et columbis

XXII.1 Dice il maistro che

una grande guerra XXII.1 XXII.1

XXII.2 Facciando il nibio guerra a le columbe x(16)

XXII.2 XXII.2 (5+6)

XXIII. De fure et cane

XXIII.1 Una notte per andare a robare

XXIII.1 XXIII.1

XXIII.2 Il latro per voler cometter male

XXIII.2 -1(16) XXIII.2 -1(7); x(15-16)

XXIV. De lupo et sue pariente

XXIV.1 Parlava il lupo ad una porca pregna

XXIV.1 XXIV.1

XXIV.2 S'el vien alcun da

te che non te fidi x(15-16) XXIV.2 XXIV.2 x(15-16) XXV. De terra et

mure

XXV.1 Crescie la terra con un gran tumore

XXV.1 XXV.1

XXV.2 Come la terra venne

al tumor grande XXV.2 XXV.2

XXVI. De agno et

lupo XXVI.1 Giocando con le capre il biancho agnello XXVI.1 XXVI.1

XXVI.2 Stando l'agnello

nel barbato greggie XXVI.2 XXVI.2

XXVII. De cane sene et avaro domino

XXVII.1 El cane armato di

forte natura XXVII.1 XXVII.1

XXVII.2 El mondo è tanto al vitio sottomesso +1(15)

XXVII.2 +1(15) XXVII.2 -1(14); +1(15)

XXVIII. De leporibus et ranis

XXVIII.1 Per lo gran vento la selva risona

XXVIII.1 XXVIII.1 XXVIII.2 Quando fortuna

sona ciascun fuge

XXVIII.2 XXVIII.2

XXIX. De lupo et [h]edo

XXIX.1 Querando el cibo la capra se mosse

XXIX.1 XXIX.1

XXIX.2 S'el vien a te o amico o ver parente

XXIX.2 -1(16) XXIX.2 x(15-16) XXX. De rustico et angue XXX.1 Nutrito havendo un villan el serpente XXX.1 XXX.1 -1(5) XXIII

(26)

AE V L C

XXX.2 Quando tu servi

alcun di bona fé XXX.2 XXX.2 Quando tu servi alcuno di bona fede XXXI. De cervo

et ove XXXI.1 El cervo un dì a la pecora domanda XXXI.1 XXXI.1 XXXI.2 Non esser scarso

già mai de parole XXXVI.1 XXXI.2

XXXII. De musca

et calvo XXXII.1 Vogliendo el calvo la mosca ferire XXXII.1 *(1-2) XXXII.1 XXXII.2 Come la mosca el

calvo quivi attenta -- XXXII.2 *(1-4, 6, 7, 8) XXXIII. De vulpe

et ciconia XXXIII.1 La volpe invitò seco la cygogna -- XXXIII.1 XXXIII.2 Collui che offeso

sempre se ricorda XXXIII.2 *(3-16) XXXIII.2 XXXIV. De lupo

et capite XXXIV.1 El lupo andando fora per un campo XXXIV.1 XXXIV.1 XXXIV.2 Capo de pietra

fatto in forma humana

XXXIV.2 XXXIV.2 *(9-16)

XXXV. De cornicula et pavone

XXXV.1 Vestisse el corvo de una bianca piuma

XXXV.1 XXXV.1 Vestisse el corvo d'una bella pena

XXXV.2 El corvo è l'homo

al mondo baratiero XXXV.2 XXXV.2 -1(7) XXXVI. De mula

et musca XXXVI.1 La mula carcha del peso dolente XXXVI.1 XXXVI.1 XXXVI.2 Se ne l'adversità

recevi inzuria XXXVI.2 -1(16) XXXVI.2 x(15-16) XXXVII. De

musca et formica XXXVII.1 La mosca mosse lite a la formica XXXVII.1 XXXVII.1 XXXVII.2 Se la cativa

lingua ti contende +1(15) XXXVII.2 +1(15) XXXVII.2 *(1, 3, 5, 7, 9, 11-13, 2, 4, 6, 8, 10, 16-17, x) XXXVIII. De lupo et vulpe XXXVIII.1 Davanti da meser lo simiotto XXXVIII.1 XXXVIII.1 XXXVIII.2 El lupo con la

volpe fa tenzone

XXXVIII.2 XXXVIII.2 *(...11-10...)

(27)

AE V L C

XXXIX. De rustico et mustela

XXXIX.1 La donola havea

preso un topo grande XXXIX.1 XXXIX.1 XXXIX.2 Chi libero non

serve nulla vale XXXIX.2 XXXIX.2

XL. De rana et

bove XL.1 La rana per volerse asimigliare XL.1 XL.1 XL.2 Guardative, signor,

farvi ranochia

XL.2 XL.2

III.3.2. Table 2

AE V L

XLI. De leone et pastore XLI.1 Entrò al leone una spina nel

piede XLI.1

XLI.2 Collui che serve mai non pò perire

XLI.2

XLII. De equo et leone XLII.1 Pasturando el cavallo in un bel prato

LII.1 XLII.2 Homo cativo, a cui malfar

diletta

XLII.2 -1(16)

XLIII. De equo et asello XLIII.1 Del freno de le barde e de la sella

XLIII.1 XLIII.2 Hor poni mente a la falsa

sembianza +1(15)

XLIII.2 +1(15); *(...13-12...)

XLIV. De quadrupedibus et avibus

XLIV.1 Faciendo insieme una grande bataglia

XLIV.1 XLIV.2 Odi novella che qui el

barbastello XLIV.2

XLV. De filomena et

accipitre XLV.1 Cantava dolcemente el rosignolo XLV.1 XLV.2 El rosignol cantando

dolcemente +4(17-20)1 XLV.2 +1(17) 2

1 Schéma métrique : ABBA ABBA CDC DCD EED dFF. 2 Schéma métrique : ABBA ABBA CDC DCD EED.

(28)

AE V L

XLVI. De lupo et vulpe XLVI.1 Havea il lupo furato uno

agnello XLVI.1

XLVI.2 Eccoti el lupo haver l'agnello

tolto XLVI.2

XLVII. De cervo et

canibus XLVII.1 Speculavasi el cervo nel chiar fonte XLVII.1 XLVII.2 Come tu vedi, el cervo quivi

preso XLVII.2

XLVIII. De viro et uxore XLVIII.1 Dolsi la donna de el marito

priva XLVIII.1

XLVIII.2 Vedi la donna pianzere el marito

XLVIII.2

XLIX. De thaida et

damasio XLIX.1 Con l'arte sua la blandente bagassa XLIX.1 XLIX.2 Ecco te qui le false meretrice XLIX.2 L. De patre et filio L.1 El padre castigava el suo figlolo L.1

L.2 Perché de vui fui primo creatore L.2 LI. De vipera et lima LI.1 Entrò una serpe in casa de un

ferare LI.1

LI.2 Qui te consiglia el perfetto maestro

LI.2 -1(16)

LII. De lupis et ovibus LII.1 Per guardia del monton e per lo cane

LII.1 LII.2 Quando tu hai un perfetto

advocato

LII.2

LIII. De secure et luco LIII.1 L'homo rechiede el bosco che li presti

LIII.1 LIII.2 A la secure che del manicho

mancha +1(15)

LIII.2 +1(15)

LIV. De cane et lupo LIV.1 Scontròse el lupo nel cane e sì dice

LIV.1 LIV.2 Salvando quella prima alegoria LIV.2 LV. De capite et membris LV.1 Li piedi con le mani se lamenta LV.1

(29)

AE V L

LV.2 El ventre se assimiglia al

fonticare LV.2 -2(13-14)

LVI. De simia et vulpe LVI.1 Lamentasi la simia

verghognosa LVI.1 -1(7)

LVI.2 La avaritia, che è misera

consorte LVI.2 -1(16)

LVII. De negociatore et

asello LVII.1 Per la ingordisia del grande guadagno LVII.1 LVII.2 Aldi che l'asinello se lamenta LVII.2 LVIII. De cervo et bove LVIII.1 El cervo mosso dal latrar de

cani

LVIII.1 LVIII.2 Hor vedi el cervo per la gran

paura +1(15) LVIII.2

LIX. De mercatore et

ductore LIX.1 Uno iudeo portava un gran thesoro LIX.1 LIX.2 L'inobidientia e avara

infideltade LIX.2 *(13-12)

LX. De duello militis et

aratoris LX.1 Licentia havendo il citadino vechio LX.1 LX.2 Invidia trista, che prima salisti LX.2 LXI. De capone et

accipitre

LXI.1 Torna el signore lieto da la cacia

LXI.1 LXI.2 El capon fugie fori de le porte LXI.2 LXII. De pastore et lupo LXII.1 El pastor con el lupo se

accompagna LXII.1

LXII.2 Tristo collui che se acompagnerà

LXII.2

LXIII. De mercatore et

eius uxore LXIII.1 Ecco el marito absente sverghognato LXIII.1 LXIII.2 Vedi quella cativa che

vergogna

LXIII.2

XIV. De rustico et plutone LXIV.1 Crede el villan pagar la sua debita

LXIV.1

(30)

AE V L

LXIV.2 El vilan non vol più viver al

mondo LXIV.2

Cancionetta Cancionetta

Canzon morale Canzon morale

Ave Maria fatta per lo anteditto Accio

(31)

Critères d'édition

1. U et v ont été différenciés et i et j aussi, sauf quand il s'agissait de noms propres. Les mots ont été séparés ou unis selon l'usage moderne ; toutes les prépositions ont étés unies sauf celles avec in.

La ponctuation suit celle de V, à l'exception des cas où le texte de C est très différente de V et plus proche de L.

Les abréviations ont été résolues sans les signaler. Le 9 tironien est résolu par :

cum quand il s'agit de la préposition : cum malvaxio II.1, cum lo II.1,

cum falsso II.2, cum tenptatione II.2, cum lengua III.1, passim. En effet,

elle revient 18 fois en toutes lettres cum (cum chiaro 0.1, cum suo 0.1,

cum sue IX.1, cum dolze IX.1, cum sue IX.2, cum una VIII.1, cum mato

XI.1, cum chiaro XII.1, cum picol XII.1, cum le XV.2, cum alegreza XVII.1, cum grave XVII.1, cum falsi, XIX.1, cum li XX.1, cum buono XX.2, cum salmi XXIII.2, cum le XXVI.1, cum el XXXI.2) et 6 fois comme

com (com uno VII.1, com sua VIII.1, com li XXVII.2, com più XXVIII.2, com suo XXXIX.1, com più XXXIX.2).

cum s'il précède une consonne bilabiale : cumparsse IV.1, cumpagnia la VI.1, cumpagni el VI.1, cumpagni VI.2, passim.

cun quand il précède les autres phonèmes : gram cunseçio 0.01, fi

cunseiato I.2, cuntra Dio I.2, tu condenasti II.2, cunfirmato per II.2, passim.

Le titulus horizontal écrit au-dessus d'une voyelle indique une consonne nasale.

Quand il est sur la préposition cum, il est résolu comme dans les cas du

9 tironien : cum gram XII.2, cum crutiati XIII.2, cum dolore XVII.1, cum el XVII.2, com il XVII.2, cum le XXVI.1, com esso XXIX.2, cum el

XXXIV.1, com humilità XXXVII.2, cum la XXXVII.2, com pì XXXVIII.1,

cum lo XL.2.

• Quand il est sur une voyelle en position finale, il est résolu par la nasale bilabiale : conviem vestire 0.1, eram dimprima 0.1, gram cunseçio 0.01,

bom misiglio 0.02, hom fi I.2, passim. Les cas suivants font exception : men richa I.1, raxon non IV.1, temptation dello IV.2, men de IV.2, men

(32)

difacto XII.1, temptation e XIV.2, men d'um XXV.2, riman dolenti XXIX.1, martin e XXXV.2.

Quand il s'agit de la préposition in, elle est résolue par la nasale dentale dans les cas suivants : in rima 0.1, in letame I.2, in el IV.2, in zanza V.2,

in la VI.2, in nel XIII.1, in vertude XVII.2, in vale XXI.2, in ogni XXIV.1, in alegreza XXV.1, in questo XXV.2, in lui XXXIV.2, in lo XXXVI.2, in ranchura XXXVII.1. Elle est résolue par im quand elle précède une

consonne bilabiale : im bocha V.2, im monte XXI.2.

La négation non est résolue par non : non fai I.1, non curo I.1, non li I.2, non potresti II.1, non è II.1, passim.

Quand le titulus est situé sur une voyelle en position interne qui précède une consonne non bilabiale, il est résolu par la consonne dentale :

conviem vestire 0.1, gioconde 0.1, ignoranzia grossi 0.1, inzegno 0.1, reluzente sua 0.01, passim. Quand il est sur une voyelle qui précède une

consonne bilabiale, il est résolu par m : grembo el X.1, rampogno XXIV.2, commandaxone XXXVIII.2.

Le titulus horizonal écrit au-dessus de ch indique la voyelle e : perché lo 0.1,

che redurolo 0.1, che reze 0.1, che più 0.01, che el I.1, passim.

Le p qui a la queue coupée par un trait horizontal est résolu par per, à l'exception de parte XXIV.1 : perché lo 0.1, per sì 0.1, perfecte spunde 0.1, per

alegreza 0.1, per altra 0.01, passim. Le p à la queue coupée par une boucle est

résolu par pro : prozano I.1, oprobio del III.1, proferire cum III.1, promesse la IV.1, proprio velo IV.1, passim. Le p avec un titulus écrit au-dessus est résolu par pre : presti al 0.1, presta gloria 0.01, pretioxa pietra I.1, pretioxa cossa I.1,

sprexia la I.1, passim.

Le s coupé par une ligne horizontale indique ser : servire III.1, esser lupo IV.2, esser cane IV.2, esser crideva V.1, servano dubioxamentre VI.2, passim.

Le q qui a la queue coupée par un trait horizontal est résolu par qui : qui me 0.1, qui faza VII.2, qui ch'el IX.2, qui non XII.2, acquista XVIII.2, passim. Le q qui a un titulus écrit au-dessus est résolu par que : questo zardino 0.01, quello II.1, quella falssa III.1, quello IV.1, quella che V.1, passim.

Les lettres nr et ur qui ont un titulus horizontal au-dessus sont résolus par les adjectifs possessifs : nostro bum VII.2, nostri dei XIX.1, nostro re XXII.1,

(33)

vostra foscha XXXVII.2, vostra superbia XL.2.

Une seule fois le mot Christo est abrégé en xro avec un titulus au-dessus (XL.2.2).

Les monosyllabes suivants ont été différenciés grâce à la graphie : ài « tu as », ai « aux », de « de », de' « interjection », e 'l « et article », el « et pronom», hè « est », he « et », se « si », se' « tu es », suo « son », suo' « ses », zio « en bas », zò, ziò « ce ».

La graphie de più est souvent pui (et une fois piui, XXIV.1) : je l'ai corrigé sans le signaler en apparat.

Je ne rapporte pas les corrections de Brush (1912) au manuscrit, sauf dans le cas de mainero 0.1. J'ai corrigé les fautes d'impression de l'édition de L dans les cas suivants : firgli dieto par dicto VI.1, beuto quello par beato VI.2, ere

scaciare par cre XXIII.1

2. J'ai utilisé ces symboles dans l'édition du texte : • Les syllabes sont plus que onze :

◦ l'irrégularité est résoluble en enlevant des syllabes ou des parties du vers : les crochets [] marquent ces syllabes ou ces parties ;

◦ l'irrégularité est résoluble de façon moins simple : les mots concernés sont en italique, s'il est possible de les identifier, et l'indication (+...) est en fin de vers ;

• Les syllabes sont moins que onze :

◦ l'irrégularité est résoluble en ajoutant des lettres ou syllabes : les chevrons <> marquent les lettres ajoutées par conjecture ;

◦ l'irrégularité est résoluble de façon moins simple : les mots concernés sont en italique, s'il est possible de les identifier, et l'indication (-...) est en fin de vers ;

◦ il y a une lacune : les trois points … indiquent la position de la lacune ;

• le tiret bas _ indique une partie illisible du texte ;

• l'italique est utilisé pour les vers dont l'ordre pose des problèmes et pour signaler les mots finals des vers quand la rime ne fonctionne pas.

Dans certains cas, les sonnets de C étaient si différents de VL que j'ai

(34)

rapporté aussi la leçon de V et que j'ai indiqué les numéros des vers correspondants entre crochets.

J'ai corrigé le texte de C seulement quand il s'agissait de fautes évidentes qui concernaient une ou deux lettres. Dans ces cas, j'ai signalé la leçon originale en apparat.

(35)

Bibliographie

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di Accio Zucco e le figure dell'edizione veronese del 1479 di nuovo incise in legno e colorate da un esemplare del Museo Britannico, Officina Bodoni,

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(36)

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ZOPPI, G. B. (1903) : La morale della favola, Cogliati, Milano.

(37)

Esopo Zuccarino

(38)

Qui comenza le fabule de Yxopo in rima [30r] E driedo la despuxitione spiritual in rima.

[0.1]

El me conviem vestir[e] de l'altrui f<r>unde1,

Perché lo inzigno mio tropo hè leziero, E2 seguir l'orma per sì bum sentiero,

Ch'al mio rimar faza perfecte spunde. 4

Cum chiaro volto e animo senciero3

E dixe4 a me cum suo parlar maniero5 :

« Io dono a te [le] mie6 fabule gioconde, »

Ecote Yxopo che qui me respunde7. 8

I spiriti mei alor8 tucti fuor mossi

per alegreza quali eram dimprima9

Tucti ...10 e de ignoranzia grossi. (-2)

Cominzar voio aduncha da la zima 12

E revestir11 de lui li nudi dossi

Tanto che redurolo tuto12 in rima.

Colui che reze nel celeste13 regno

Sua gratia presti al mio pizolo14 inzegno. 16

[Le sonnet 0.2, « Chiamommi possa il mio dottor indrio », suit en VL.]

1 Fronde VL. Je corrige par VL. 2 A V.

3 Sentiero C ; sinciero VL. C répète le mot précédent en rime. Je corrige par VL. 4 Disse VL.

5 Mainero L. 6 Mie V.

7 VL ont l'ordre 8, 5, 6, 7. 8 Alhor gli spirti mei V.

9 Quali eran dii prima L ; Qual gli fe di prima V. 10 Tutti occupati VL. C a une lacune.

11 Reinvestir V. 12 Tutto reduròlo V. 13 Su ne l'alto V. 14 Debil V.

(39)

[0.01]

Una sala dipenta a vaga1 ystoria,

Dize el maistro, più rende lectitia Cha un'a[ltra]2 fata per altra faticha3,

E più s'atende a seguir soa memoria. 4

Cossì questo zardin[o] ti presta gloria Di vagi fiori e de fructi4 divitia :

L'um saporito5 e l'altro per munditia

Ti mostra reluzente sua victoria. 8

Aduncha6 cogli7 quel che più t'agrada,

O voi lo adorno fiore o 'l dolze fructo. Tu sei de liber[a]ta8 su ricta strada.

E se trambi te piaze9, piglia10 il tucto ; 12

E Dio de sua sanctissima rosata

Bagni il pizol[o] parlar11 cotanto scripto12.

Parole breve porta gram cunseçio13

E secca gusa14 serva15 bom misiglio16. 16

[Le sonnet 0.02, « A voi mostrando il gratioso amore », suit en VL.]

1 A una L.

2 Che quando è fatta V ; che una fata L. Je corrige par L. 3 Fitticia V ; faticia L.

4 De fruto L.

5 Che un per sapore V ; L'un saporita L. 6 Dunque V.

7 Acogli L ; racogli V.

8 Di libertà VL. Je corrige par VL. 9 Te piaceno ambi V.

10 Cogle L.

11 Il pichol parlar mio V. 12 Asciutto VL. 13 Consiglio VL. 14 Scorza V ; gussa L. 15 Asconde VL. 16 Nosiglio VL. 3

(40)

[I.1]

Dize el maistro che el galo, raspando [30v]

En el1 letame per trovar dil grano,

Meraveioxi che li2 vene a mano

Una pretioxa pietra, et el parlando 4

Dize : « O pretioxa cossa, in quanto bando Sei posta [ca]scossa3 in loco sì vilano.

Se l'artifize te fosse prozano4,

De ti traria5 sua vita lietto sta<n>do6. 8

Per me non fai, et io de ti non curo;

Più <a>meria una cossa7 men richa,

Che della fame me fesse siccuro. »

E chussì lo ingnorante sempre pica8 12

Contrario di fortuna dond'è9 el curo10

De l'aspra povertà sempre <l'im>pica11.

Sì como el galo <s>prexia12 la13 semenza,

Chusì <des>priexia14 el mato la scientia. 16

1 Dentro al V. 2 Ch'el ghe L.

3 E scosa V ; scuoxa L.

4 S'el te havesse uno artifice soprano V. 5 Traria di te V.

6 Stando VL. Je corrige par VL.

7 Amarei più di te cosa V ; più ameria una cossa L. Je corrige par L. 8 E così sempre lo ignorante pica V ; cossì l'ignorante sempre picha L. 9 Dov'è VL.

10 Cuoro L.

11 Che ognihor l'impicha V ; sempre l'empicha L. Je corrige par L. 12 Sprexia VL. Je corrige par VL.

13 Tal VL.

14 Desprexia VL. Je corrige par VL.

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