• Non ci sono risultati.

Résume de la thèse de Mariagrazia GRANATELLA. Les paradigmes de la

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Condividi "Résume de la thèse de Mariagrazia GRANATELLA. Les paradigmes de la"

Copied!
19
0
0

Testo completo

(1)

297 Résume de la thèse de Mariagrazia GRANATELLA.

Les paradigmes de la mímēsis. Péripéties d’un modèle aristotélicien à l’époque moderne.

L’identification et l’analyse des paradigmes de la mímēsis, thème au cœur de cette thèse, sont ici effectuées en référence avec l’importance et la complexité de ce concept au sein de l'époque contemporaine. En effet, après une longue période de déclin et d’oubli, le concept de mímēsis se trouve encore, et avec d’autant plus de vigueur, au centre de débats et de disciplines aussi diverses que la philosophie, la théorie des arts et de la littérature, mais également les sciences humaines et sociales et les sciences biologiques. L’augmentation vertigineuse d’ouvres qui abordent ce sujet, nous donne ainsi l’impression d’un net recouvrement du temps perdu.

Toutefois, comme c’est souvent le cas, la surcharge d’information est susceptible d’engendrer une « pauvreté » de compréhension et où le ‘chercheur’ de la mímēsis risque de s’égarer, voire même de s’embrouiller face à cette « notion-totem » aux pouvoirs magiques, qui semble fusionner prodigieusement cas et intérêts hétérogènes dans une seule unité conceptuelle qui inclut tout et son contraire.

D’où la question au noyau de cette thèse: qu’est ce que signifie, à l’heure actuelle, le fait de s’intéresser, se mesurer et s’exposer à la divine mímēsis (titre emprunté d’une œuvre de Pier Paolo Pasolini) et aux raisons de sa fortune? Une première réponse, la plus immédiate, nous est fournie par les revendications avancées à l’unanimité, malgré la diversité de leurs positions, des voix contemporaines. La mission accomplie, même si avec différentes méthodes et différentes stratégies, a été définie « une opération de restauration » visant à rétablir la richesse sémantique de l’ancienne mímēsis, fort discréditée à l’âge du Romantisme.

(2)

298 Comment oublier, à cet égard, Les Leçons sur l’Esthétique dans lesquelles Hegel condamnait ouvertement la théorie de la mímēsis, blâmée d’anéantir l’art en le détournant de son véritable but et placée au même niveau que « l’habileté de celui qui avait appris à lancer sans faillir des lentilles dans une petite ouverture »? En s’efforçant d’adhérer et de reproduire un modèle « existant déjà dans le monde extérieur », l’art mimétique s’étaye comme une servile « caricature de la vie » et « ressemble à un ver qui rampe derrière un éléphant ».

Or, l'orientation qui unit le débat contemporain doit être entendue comme le dépassement de cette image tourmentée et exiguë de la mímēsis, dans une direction qui, dans l'ensemble, justifie et met en valeur la composante active contre le modèle. L’emploi de la variante latine de l’imitatio, mot dans lequel la profondeur sémantique du grec mímēsis serait sévèrement appauvrie, en constitue la cible principale. La bataille des «restaurateurs» contemporains a été menée sous l’égide de la tentative d'en recomposer le vaste spectre sémantique. Cela, par le biais d’un double mouvement d’aller-retour qui : d’une part, a amplifié la polyvalence des résultats expressifs, représentatifs, psychologiques et cognitifs que la mímēsis est capable de produire ; d’autre part, a réussi à re-conceptualiser cette notion de différentes manières (expression, représentation, nouvelle présentation, transposition, transfiguration, etc.).

Sauf que, à la fin de cette opération de glissement sémantique d'un sens passif et « simien » de la mímēsis, à un plus large et plus actif, nous avons l’impression que les comptes ne sont pas justes : il existe des excès. Parmi la vaste littérature et les nombreuses propositions interprétatives; parmi les différents exercices pour l'identification et la classification des significations de la mímēsis, nous avons le sentiment d’être non seulement redirigé vers l’étape antérieure à la formulation de notre question (celle de l’information overload, pour adopter une expression tendance) mais d’être même dans une sorte de cercle vicieux dans lequel la mise au point de la polyvalence du concept de mímēsis signifierait essentiellement en

(3)

299 constater et en confirmer l’indétermination. Voilà comment le cercle deviendrait de vicieux à vertueux.

A cet égard, emblématiques apparaissent les entrées des dictionnaires les plus récentes où la première caractéristique de la mímēsis demeure son ambiguïté sémantique. Ainsi, à titre d’exemple, Massimo Modica en ouverture de l’entrée « IMITAZIONE » (Imitation) dans l’Enciclopedia Einaudi: « Sostenere che “imitazione” è termine ambiguo e polivalente è affermazione tanto ovvia e scontata quanto accettabile, almeno in prima istanza: un bilancio critico e teorico di tale nozione non può non tener conto della sua polisemia, della notevole varietà di letture e interpretazioni cui il termine ha dato luogo, arricchendosi via via di nuovi sensi e valori ».

Sur la même ligne, Jacqueline Lichtenstein et Élisabeth Décultot, auteurs de l’entrée “MÍMĒSIS” dans le Vocabulaire européen des philosophies : « Dès la Renaissance, la traduction et donc l’interprétation du terme mímēsis ont été à l’origine d’importants débats philologiques et théoriques […]. Or toutes ces questions s’inscrivent dans une problématique largement déterminée par l’ambiguïté sémantique du concept de mímēsis dans le champ de la philosophie grecque. […] Tous les déplacements, toutes les adaptations et les ‘traductions’ qui se sont effectués d’une langue à l’autre n’ont fait en un sens que développer l’un des aspects du concept de mímēsis et exploiter sa prodigieuse richesse sémantique ».

Pour conclure, particulièrement explicatifs sont les mots employés par Gunter Gebauer et Christoph Wulf en ouverture de l’entrée “MÍMĒSIS” dans l’Encyclopedia of Aesthetics dirigée par Michael Kelly. « If we examine the history of the word mimesis, often rendered as imitation, we discover that the ease with which it is used cloaks a myriad of meanings that can be and have been attached to the term. Indeed, this indetermination is perhaps the most constant feature of mimesis. […]Mimesis resists the construction of theory. We violate

(4)

300 mimesis if we try to specify it in conceptual and logical terms ».

Bien que correcte sur le fond, cette thèse sur la plurivocité sémantique de la mímēsis (ou mieux, du verbe grec miméomai dont le terme mímēsis appartient à la même famille) risque de rester vague et élusive si nous n’élucidons pas le point crucial, c’est-à-dire ce que nous entendons lorsque nous parlons de mímēsis. Entre la réduction en termes logiques et la vaste interprétabilité de la notion, il existe une terre du milieu où la recherche historico-philosophique sur les concepts et la tradition qui les lie, peut et doit, à juste titre, se placer et s’exercer.

Cependant, pour ce faire, l’engagement du ‘chercheur’ de la mímēsis ne devrait pas être orienté vers la description et l’énumération de toutes les diverses théories que la notion a engendrées. Il s’agirait, d’ailleurs, d’une opération stérile et compliquée parce que, comme le démontre Quatremère de Quincy : « L’imitation est quelque chose de si étendu et de si varié, quand on en considère les rapports et les effets, dans tout ce qui peut être du ressort de la faculté d’imiter, faculté qui constitue un des caractères distinctif de l’homme, qu’il faut désespérer d’avoir jamais un traité complet sur cette matière. […] Embrasser dans son universalité la théorie de l’imitation, ce serait donc soumettre à une analyse infinie, tous les actes de la vie humaine, tous les objets qui entrent dans les rapports de l’existence sociale ».

Pareillement, je ne crois pas non plus qu’une étude sur la notion de mímēsis et sur son histoire doive nécessairement s’estomper dans une analyse trop détaillée et limitée, renonçant à priori à un travail de longue haleine.

En revanche, compte tenu du grand nombre d'information et d’études spécialisées dont nous disposons aujourd'hui, il me semble que le moment est venu d’essayer de s’aventurer dans une zone peut-être peu explorée où les paradigmes à travers lesquels l’emploi de cette notion a été filtré, codifié et cristallisé dans la tradition de la pensée occidentale sont remis en

(5)

301 cause.

Le terme paradigme est utilisé dans cette thèse dans le sens strictement épistémologique qui lui a été conféré par Thomas Kuhn dans son célèbre ouvrage La Structure des révolutions scientifiques. Kuhn a le mérite d’avoir entièrement innové la façon traditionnelle de penser l’histoire des sciences, en affirmant que le pilier des disciplines scientifiques n’est pas identifiable dans la théorie (c’est-à-dire dans un ensemble de propositions et de principes fermés au niveau déductif) mais réside dans le paradigme, dans la matrice disciplinaire au sein de laquelle les théories se structurent, s’organisent et se légitiment.

Du point de vue de la quête philosophique, parler de paradigme signifie aborder les principes fonctionnels et opérationnels qui enrichissent les théories et qui, si partagés de façon « spontanée », sont susceptibles d’être acceptés sans aucun esprit critique. Il faut néanmoins prêter attention, car, comme Kuhn lui même l’a remarqué, nous ne pouvons pas fournir une définition exhaustive du paradigme, celui-ci étant une représentation du monde, une manière de voir les choses, de les entendre (dans son sens littéral de les faire tendre à).

Dans cette optique, nous ne pouvons comprendre le sens du terme paradigme et son fonctionnement qu’en en identifiant les propriétés pragmatiques essentielles. C’est à ce niveau que se situe, sur le plan de la recherche, le potentiel heuristique élevé du concept de paradigme. En effet, il permet de rédiger une synthèse de théories qui, bien que différentes, se basent sur une ressemblance paradigmatique.

En vertu de cette capacité, les paradigmes jouent le rôle de vecteur d’une théorie scientifique.

Or, si l’on applique la méthode herméneutique de Kuhn à cette thèse, le parcours d’analyse que je trace se réfère manifestement à la tentative de mieux définir la notion de mímēsis, par l’examen de sa structure paradigmatique, c’est-à-dire en en clarifiant soigneusement la

(6)

302 structure conceptuelle et le fonctionnement au fil du temps. L’hypothèse sur laquelle se base un thème tel que les paradigmes de la mímêsis définit un quelque chose comme un écart, un excès, par rapport aux recherches habituelles, centrées sur les théories de l’imitation. Vu sous un angle plus approfondi, il s’agit d’un écart discernable déjà à partir du terme-même de mímēsis, où le suffixe nominal (-sis), propre aux mots d’action, issu de la langue grecque, lui confère corps et son.

Mon étude vise à mettre en évidence la structure pragmatique de la mímêsis ; la façon dont elle a été comprise et développée au cours de l’histoire ; sa nature singulière qui se déroule dans une sphère d’action, dans un mouvement créateur de relations. Mon hypothèse c’est que malgré les vicissitudes conceptuelles de la mímēsis, malgré la panoplie de théories variées et alternatives qui l’ont caractérisée, chacune d’entre elles pouvant être reconduite à un modèle de base qui en demeure la structure paradigmatique de référence. Voilà donc ici ma définition du paradigme classique de l’imitation. La sémiotique binaire dans laquelle la mímēsis est entendue en tant que relation entre un « objet imitant » et un « objet imité », où le deuxième précède le premier et en détermine l’opérativité, est ce qui est théorisé et pratiqué au sein de ce paradigme classique. Les modalités de cette relation peuvent être diversement classées selon la valeur d’apport, soit par la similitude entre l’imitatant et l’imité, soit pas leur différence. Cela explique d’ailleurs l’amplitude des théories et des discours sur la mímēsis, qui ont traversé et modelé son histoire.

En adoptant encore une fois la perspective épistémologique développée par Kuhn, nous constatons qu’au sein de ce paradigme il existe des tentatives de résolutions des énigmes, créées par la dialectique de la relation binaire. Pour s’en apercevoir, il suffira ici de considérer deux différentes prises de position sur la mímēsis révélées à peu près au même moment. A titre d’exemple, le marxiste György Lukács, définit la mímēsis comme « le facteur esthétique

(7)

303 essentiel » puisque la tâche de l'art est de représenter la totalité extensive du réel en en saisissant la structure dialectique. A l’opposée, le programme du Manifeste du Futurisme incite à « mépriser profondément toute forme d’imitation; exalter toute forme d’originalité, même téméraire même très violente ».

Cependant, ce qui nous intéresse est le fait que dans les deux cas la mímēsis est entendue en termes de relation binaire entre un premier élément et un second qui, à son tour, se réfère au premier.

Une discussion sur la mímēsis semble renvoyer forcément à cette relation, ce qui se traduit par le fait qu’elle doit être soumise à un régime rationnel qui fait que ce qui est imité soit le principe d’intelligibilité qui est à la base et qui confère du sens à l’objet imitant. Dans cette optique, la conjugaison de cette relation en termes d’adaptation ou d’opposition de l’objet imitant à l’objet imité n’implique pas la démolition du système. C’est le message que la phrase du Manifeste du Futurisme italien nous aide à comprendre : bien sûr, la relation mimétique en résulte comme restrictive et contraignante mais il faut toujours qu’elle soit présupposée comme la condition du discours où, en fin de compte, il est possible par opposition la revendication de l’originalité.

Or, parler d’un paradigme classique de l’imitation est déjà une stratégie pour s’apercevoir de l’ombre qu’une certaine stratégie conceptuelle a fait descendre dans la tradition de la pensée occidentale sur les vicissitudes conceptuelles de la mímēsis. Au cœur de cette tradition se trouve la thèse selon laquelle l’action de la mímēsis serait en quelque sorte dirigée par la structure compacte et bien assimilée d’une réalité qui se cacherait derrière cette structure même, mais qui en anticipe, régit et définit le sens. La millénaire fortune du concept de mímēsis est due justement à cette stratégie intellectuelle. « On imite toujours quelque chose, à son insu même », disait Pablo Picasso.

(8)

304 Le résultat est une image de la mímēsis tourmentée et à deux volets, à laquelle nous sommes désormais accoutumés; une mímēsis livrée à une stratégie intellectuelle de type « fondationnel » qui risque de la réduire constamment à « une cérémonie inutile », à la simple « explicitation d’un ordre des choses ou de l’expérience précédemment acquise ».

Qu’on le veuille ou pas, il est nécessaire de se référer à Platon comme à qui a défini les raisons les plus déterminantes de cette tradition. Dans ses dialogues, il existe une vaste étendue de matériel sur la mímēsis vue sous l’angle de la relation binaire déjà brièvement expliquée. Tel est le cas des livres III et X de la République ou de certaines pages du Sophiste; tel est le cas de la métaphore polémique du miroir ou de la recherche d’un critère de « sélection des prétendants ».

Le rigide ratio de la doctrine des Idées a fait en sorte que la notion de mímēsis demeure une problématique constante du platonisme. La résolution de cette problématique il semble avoir été possible grâce à son disciple Aristote. L’exemplarité des modèles idéaux se transforme en exemplarité du monde réel et le dualisme métaphysique qui oppose le sensible et le suprasensible est résolu dans la perfection de la nature en termes de possibilités. Tout ce que l’art humaine peut faire légitimement n’est que dans certains cas « imiter la nature » ;dans d’autres cas « parachever de que la nature n’a pas la puissance d’accomplir » (Phys. II, 8, 199a 15-17).

A la lumière de ces considérations, Aristote semblerait s’ériger en tant que vrai père fondateur du paradigme classique de l’imitation. Cela, non seulement car il résout la problématique platonicienne mais surtout car c’est chez Aristote que la mímēsis se rachète des critiques « accréditées » et qu’elle est élevé au rang d’une téchnē dont les règles, la méthodos, entrainent le mouvement et peuvent être codifiées et enseignées. Pour mieux comprendre l’emploi qu’Aristote fait de cette mímēsis il suffirait, alors, d’ouvrir la Poétique où le Stagirite

(9)

305 nous présente sous un jour tout à fait nouveau, les règles nécessaires à une bonne imitation.

C’est ainsi que la mímēsis acquiert sa spécificité d’action par rapport à un modèle qui sert de support et de référence, au même temps qu’il devient le garant du sens, de l’appréciation et de la légitimité de la démarche mimétique.

Or, l’objectif premier de ce travail de thèse est de tester l’interprétation qui a associé à Aristote l’image à deux volets de mímēsis et qui a rassemblé les intentions de sa Poétique à celles d’une œuvre de science productive qui décrit et prescrit la façon d’agir de la mímēsis. Une tâche qui s’avère plus compliquée de ce que l’on pourrait croire du moment où, comme l’affirme Hans George Gadamer « le monde des concepts dans lequel l'activité philosophique se déploie nous a depuis toujours englobés, de la même manière que la langue dans laquelle nous vivons nous a déterminés ».

Après des considérations introductives qui s’interrogent sur la fortune contemporaine du concept de mímēsis ainsi que sur le défi lancé par son étude à tous ceux qui en sont intéressés, mon but dans la première partie de cette thèse est d’analyser, respectivement, les raisons philosophiques, philologiques et historiques qui ont conduit à l’institution et à l’accréditation (dans la tradition de la pensée occidentale) du paradigme classique de l’imitation et à l’élévation au rang d'Aristote en tant que son père fondateur.

Ainsi, le premier chapitre questionne la nature de ce paradigme et les obstacles auxquels il doit forcément faire face. Le deuxième se focalise sur la phase historique qui en a décrété la paternité aristotélicienne. Je me réfère tout particulièrement à la culture italienne à l’époque de l’Humanisme et de la Renaissance, une époque qui voit la réalité de l’art (qui progresse grâce aux nouvelles découvertes techniques) entrer en contact avec les principes savants élaborés par les auteurs classiques. Sous le signe de ces auteurs, ranimés, traduits et vulgarisés, s’affirme une nouvelle attitude intellectuelle qui ambitionne des règles et des

(10)

306 normes « mondaines » dans le but de libérer l’art de l’incertitude des mains et des inquiétudes théologique.

C’est dans ce contexte que la Poétique d’Aristote, traduite pour la première fois en latin par Giorgio Valla en 1498 et vouée à devenir fondamentale vers la moitié du XVIe siècle, réapparait. Malgré les nombreuses études sur la fortune du traité, ma proposition de reconstruction aspire à faire interagir les querelles sur l’imitation qui sont d’habitudes limitées à la théorie littéraire avec une plus vaste réflexion sur les arts figuratives de l’époque de l’Humanisme et de la Renaissance. Cette analyse n’a comme but ni de fournir un panorama complet de la pensée italienne de l’époque, ni de fournir une interprétation succincte des théories des arts et de la poésie. Il se veut plutôt une analyse de l’orientation et des inquiétudes générales que l’on repère dans les studia humanitatis, qui ont englouti la Poétique et ont défini la notion aristotélicienne de mímēsis.

Pour ce faire, j’ai adopté le point de vue du discours sur l'Idée du peintre, du sculpteur et de l’architecte de Giovanni Pietro Bellori, archéologue et cultivé critique d’art italien. La pertinence de son ouvrage dans notre discours est accrue par la présence d'une icone de la mímēsis à l’intérieur de son œuvre Vies des peintres, sculpteurs et architectes modernes. Cette analyse nous aidera à comprendre la manière dont la modernité a conféré des contours bien marqués à la Poétique, en la sortant du contexte générale de la pensée aristotélicienne et en véhiculant cette image à deux volets de la mímēsis qui nous influence encore aujourd’hui.

Néanmoins, en temps modernes, il se passe quelque chose d’autre qui bouleverse la conception aristotélicienne de la mímēsis. En effet, si dans la théorie des arts elle s’apprête à devenir une « institution théorique », elle devient, dans un plus vaste panorama, l’emblème des contraintes et des limites qui empêchent le libre fonctionnement l’art humaine. Dans ce cadre, le troisième chapitre de la thèse, en adoptant comme clé de lecture l’approche

(11)

307 anthropologique de la mímēsis de Hans Blumenberg, portera sur cette discussion et s’interrogera sur comment la modernité a voulu s’affirmer contre cette le principe ars imitatur naturam, en insistant sur l’idée de créativité humaine, capacité d’invention et d’innovation. Encore une fois, cet ouvrage n’a pas comme but de fournir un panorama complet de la modernité philosophique mais plutôt de se concentrer sur deux moments paradigmatiques c’est à dire sur les positions « anti-mimétiques » de Nicolas de Cues et Francis Bacon. En termes d’analyse historiographique, cette étude nous consentira d’établir à quel point le paradigme classique de l’imitation et son refus soient liés à certains grands thèmes de la culture moderne.

La première partie de la thèse se concentre donc sur une reconstruction historico-conceptuelle qui a l’intention spécifique d’interroger et de rendre visibles les différents processus à travers lesquels l’image paradigmatique qui fait de la mímēsis une notion à deux volets a été formulée et codifiée d’un coté, et de l’autre reconduite et attribuée à Aristote, autorité tant honorée qu’attaquée.

La deuxième partie se propose manifestement de soustraire la conception aristotélicienne de la mímēsis à ce paradigme. Comme indiqué dans le sous-titre de la thèse, les péripéties d’un modèle aristotélicien de la mímēsis c’est-à-dire d’une façon de regarder et de problématiser l’emploi que le philosophe de Stagire en fit dans sa Poétique, fera l’objet de mon analyse. Pour les fins de cette étude, il est important d’expliciter le sens de l’indétermination qui en gère l’idée programmatique afin de l’entendre non seulement comme une simple interprétation parmi d’autres mais comme une sorte de dérive hérétique face aux dogmes des reconstructions officielles. De ce point de vous, mon travail rend hommage aux études de Claudio W. Veloso sur la Poétique et l’emploi aristotélicien de la notion de mímēsis. A mon avis, Veloso a le mérite d’avoir accompli ce qui Paul Valéry définissait : un

(12)

308 « nettoyage de la situation verbale ».

En employant un mode opératoire quasiment « chirurgical » à l’étude de la Poétique, Veloso fait apparaitre en premier plan la nature purement théorétique de l’ouvrage aristotélicien dont le but ne peut pas se restreindre à « enseigner à composer des poèmes. Même si le poète est un compositeur, celui qui étudie des compositions c’est-à-dire « la façon dont il faut composer les histoires si l'on veut que la poésie soit réussie » (Poét., 1) ne l’est pas. Il s’agit d’une activité contemplative ».

D’après Veloso, la Poétique présente une analyse de l’Homme considéré sous la perspective de la mímēsis. En effet, Aristote dans sa Poétique reformule le concept de mímēsis en partant d’une perspective biologique et psychologique centrée sur le dualisme de nos deux facultés cognitives, à savoir la perception et l’intellection. L’action de la mímēsis met en relation l’intellection avec la capacité sensible et perceptive, qui nous permet d’en conclure que « celui-ci est celui-là ».

En toute rigueur, ce sont les hommes qui produisent, par technique, par simple expérience ou par nature, des choses qui sont des imitations ou qui imitent d’autres par le moyen d’une autre chose encore. C’est ce que suggère aussi l’expression « produire (ou composer) une imitation », récurrente dans le chapitre 1de la Poétique. Bien qu’il soit le plus négligé des trois éléments, le moyen est la clef de tout. On peut se persuader qu’il est nécessaire de mettre l’accent sur le moyen de l’imitation si on songe au fait que, par exemple, ce sont les peintures, non les peintres, qui possèdent les figures et les couleurs par le moyen desquelles quelque chose d’autre est imité. Par conséquent, il est évidant qu’on ne peut pas faire abstraction de la relation entre le produit imitatif et l’objet imité, en étant cet objet le contenu intellectif qu'on reconnaît au moyen de l’imitation. Dans le De Sensu Aristote fait un exemple qui peut nous aider à mieux comprendre : il s’agit de l’exemple d’un peintre qui peint un effet de brouillard

(13)

309 où d’immersion dans l'eau. C’est seulement par le moyen de l’imitation, c’est-à-dire par la perception de couleurs mélangées et disposées d'une certaine manière, qu’on peut y reconnaître le contenu intelligible qui est l’effet de brouillard où d’immersion dans l'eau.

Il faut toutefois bien souligner que dans cette reconnaissance il n’y a rien d’élémentaire. D’ailleurs, l’expression « celui-ci est celui-là » est la formule de la compréhension tout court. La Poétique représente donc le terrain idéal à l’examen de cette capacité humaine du moment où ses produits sont en quelque sort destinés à reconnaissance qui est effectuée par l’intellect via la perception des moyens d’imitation. En d’autres termes, leur emploi consiste dans la reconnaissance d’un contenu intelligible dans le perceptible.

En changeant de perspective, on peut dire que le même Paul Valéry a décrit la « propriété admirable et caractéristique entre toutes » de la poésie avec l’image d’un pendule qui oscille entre deux points symétriques : d’un coté les caractères sensibles et perceptibles du langage (son, rythme, accents, timbre etc.) et de l’autre les contenus intelligibles, les valeurs significatives (images, idées, etc.). « Observez alors les effets de la poésie en vous-mêmes. Vous trouverez qu’à chaque vers, la signification qui se produit en vous, loin de détruire la forme musicale qui vous a été communiquée, redemande cette forme. Le pendule vivant qui est descendu du son vers le sens tend à remonter vers son point de départ sensible, comme si le sens même qui se propose à votre esprit ne trouvait d’autre issue, d’autre expression, d’autre réponse que cette musique même qui lui a donné naissance. Ainsi, entre la forme et le fond, entre le son et le sens, entre le poème et l’état de poésie, se manifeste une symétrie, une égalité d’importance, de valeur et de pouvoir ».

Au sein de cette thèse, les mots de Valéry nous permettent de saisir le changement de paradigme découlant d’un différent modèle aristotélicien de la mímēsis. Loin de se structurer selon la relation binaire entre « objet imitant » et « objet imité », l’action de la mímēsis

(14)

310 demande pour Aristote un certain exercice conjoint de nos deux capacités cognitives, perception et intellection. Cette lecture présente aussi l'avantage de s’inspirer d’une manière générale aux préoccupations philosophique du Stagirite (celles d’un biologiste et naturaliste), et de rattacher la Poétique aux enquêtes menées par Aristote dans ses ouvrages biologiques et psychologiques, à savoir le Traité sur l'âme, les Petits traités sur l’histoire naturelle, le Traité sur le mouvement des animaux et l’Histoire des animaux, où le principe de la mímēsis est bien présente.

Par conséquent, la deuxième partie de mon travail a comme but de restituer et réinsérer dans son propre contexte un différent paradigme aristotélicien de la mímēsis en abordant également la relation avec Platon et la poétique pré-platonicienne.

La troisième partie, en fin, vise à retrouver certains éléments de ce différent paradigme aristotélicien dans la même modernité qui semblait l’avoir trahi. Il s’agit d’une analyse soi-disant « expérimentale » qui, faute de confrontation textuelles directes, se veut plutôt un dialogue entre deux philosophe : Aristote et Giambattista Vico. Bien sûr, Vico reprend une image de l’imitatio qui remonte à la tradition humanistique de la Renaissance, ainsi que d’une conception de la Poétique que j’essaie ici de déconstruire. Il s’agit d’ailleurs d’un fait reconnu qu’Aristote ne parait pas dans la liste des auteurs « à lire obligatoirement » de Vico. Je crois cependant qu’un dialogue entre les des deux, au nom de la mímēsis, puisse acquérir une épaisseur et une importance, grâce à la mise en évidence d’un intérêt spéculatif commun, sinon esthétique, toujours que par esthétique l’on entende non pas la doctrine philosophique qui regarde au beau et à l’art, mais plutôt une réflexion sur les formes de l’aisthesis, dans le sens de l’étymon (la sensibilité, la perception). Ce avec des conséquences considérables sur l’idée de savoir et de connaissance qui relève d’elle.

(15)

311 mimétique (Poét. 4, 1448b 7-8), car à même de disposer différemment de la dimension matérielle et sensible qui le rapproche des autres animaux; c’est-à-dire de la réélaborer, en en amplifiant la résonnance et en articulant une prise différente sur le réel. Vico, suivant plus ou moins la même ligne, parle dans sa Nouvelle Science de la « nature indéfinie de l’esprit humain » (SN44, §120), en pondérant sérieusement le rôle d’une instance matérielle et sensible dans la machine de la cognition humaine.

Vico a vécu et a exercé sa profession de professeur de rhétorique à Naples, pendant une période marquée par le cartésianisme, c'est-à-dire par une philosophie caractérisée par l’extension à l’ensemble du savoir de la méthode géométrique. Comme le dit Fontenelle dans sa Préface sur l’utilité des mathématiques et de la physique : « L’esprit géométrique n’est pas si attaché à la géométrie qu’il n’en puisse être tiré et transporté à d’autres connaissances ». Or, c’est notamment à partir du refus de ce « tirer » et de ce « transporter » que Vico sent le besoin de s’interroger, en philosophie, sur les directions où s’engage la culture européenne à l’aube du siècle des Lumières et de la raison triomphante. Il semble bien à Vico qu’en dehors de la raisonnement géométrique, il faut découvrir des autres modes d’approche du réel dans sa richesse et sa diversité. Descartes et les cartésiens n’ont pas compris que la méthode logico-rationnelle est inféconde : elle ne permet pas d’apprendre les différentes manières dont l’homme a vécu et continue de vivre ; dont il s’est créé et continue à se créer lui-même, à se faire homme. Comme le remarque Vico dans son autobiographie, il s’agit d’une méthode que « n’était d’aucune utilité à la philosophie de l’homme et se servait de formules barbares. » A ce « barbarie de réflexion », qui a fini par mettre en crise la connaissance de l’homme moral, social et politique, Vico oppose exactement ce que le cartésianisme rejette : l’histoire, l’éloquence, la poésie, c'est-à-dire les formes de savoir que mettent en jeu ce que le cartésiens considéraient maîtresses d’erreur : la mémoire, la sensibilité et l’imagination.

(16)

312 Dans le De ratione (La méthode des études de notre temps) – qu’est considérée la première œuvre philosophique de Vico – le contraste avec Descartes est frappant. Il dénonce l’enseignement des modernes qui, en initiant trop précocement les jeunes esprits à une logique abstrait et analytique, dessèche l’âme et paralyse l’ingenium. Cette notion d’ingenium résiste à la traduction dans nos langues modernes. Dans le De Ratione Vico le définit comme « la faculté mentale qui permet de relier de manière rapide, appropriée et heureuse des choses séparées. » Donc, on peut dire qu’il s’agit d’une faculté avant tout synthétique, qui est opposée à l’analyse stérile et qui permet l’invention et la création. Pour cette raison l’ingenium est particulièrement développée chez les enfants, riches en sensibilité, en imagination et en mémoire, c’est-à-dire riches en celles facultés qu’il faut exercer pour favoriser le plein essor de l’ingenium. Ainsi, nous pouvons bien comprendre dans quel sens le souci premier du De Ratione est d’ordre pédagogique : parce que l’enseignement des modernes, en initiant trop précocement les jeunes esprits à une logique abstraite et analytique, tarit leur sensibilité, leur imagination et mémoire, et émousse la pointe de leur ingenium. Donc, l’ingenium est pour Vico la « faculté de la jeunesse », mais il est aussi à la source da la poésie prise dans l’acception originaire de création (poiesis) ; comme le remarque Baldine Saint Girons, il faut entendre la poésie « pas comme art spécifique mais comme activité connaturelle à l’homme, fondatrice de l’homme et du monde civils ».

Dans son chef- d’œuvre, La Science Nouvelle, Vico montrera que l’ingenium est particulièrement vif chez les peuples jeunes du genre humain naissant, qui appartiennent à l’« âge poétique » de l’humanité. Comme l’indique le titre complet de cette ouvrage (Principes d’une Science Nouvelle relative à la nature commune des nations) Vico prétend-il d’établir les « principes » (universaux et nécessaires, par définition) d’une science nouvelle concernant le monde des hommes sous ses aspects les plus variés, abandonné jusque-là à des

(17)

313 disciplines incertaines. De ce monde Vico entend fonder une science digne de ce nom, en utilisant une méthode non abstraite et analysant le mouvement concrète (historique, géographique) de l’humanité qui s’invente elle-même à travers les âges.

Dans ce cadre, la dernière partie de la thèse sera centrée sur une analyse de la « découverte » des universaux d’imagination de Vico tels que l'application féconde, au niveau ontogénétique et phylogénétique, du concept aristotélicien de la mímēsis. En effet, le propre de l’universels d’imagination c’est de produire un signifiant dans le réel, qui est produit par l’homme, qui parle de l’homme et de son monde, et qui est, de ce fait, analysable par lui.

Pour Vico « clé maîtresse » de la Science Nouvelle c’est l’hypothèse que « les premiers peuples du monde païen, par une nécessité de nature qui est démontrée, furent poètes et parlèrent par caractères poétiques. » « Caractères poétiques » et « universaux d’imagination » sont deux expressions diffèrent de sens, mais Vico les emploie indifféremment l’une ou l’autre. Parmi les caractères poétiques on trouve des images, pour la plupart des substances animées, de dieux ou de héros qui les premiers peuples du monde païen ont utilisé pour s’exprimer. Il s'ensuit qu’ils furent véritablement contraints de parler poétiquement et ce parler assura leur prise sur le monde.

Cependant, il faudra éviter l’écueils de faire de l’universels d’imagination une simple image onirique ; en réalité ces universaux nous renseignent sur les sociétés qui les ont inventés et qui se sont exprimées à travers eux. On peut dire avec Orazio de te fabula narratur, les fables parlent des hommes qui ne se reconnaissent pas dans leurs inventions.

L’idée que la « pensée », en tant que poétique, ne descend pas directement d’une entité pure, détachée du corps et des facultés qui s’y enracinent, met d’accord et Vico et Aristote. D’ailleurs, cette pensée ne se réduit pas aux composants matériaux, qui sont pourtant nécessaires à son fonctionnement. Ce qui tape plutôt à l’œil chez cette pensée poétique est

(18)

314 l’entrelacer continu entre perception et intellection, qui tant assure la prise humaine sur le monde et sert d’admonition contre quelconque barbarie de la réflexion.

En général, donc, ce que j’essaie de suivre dans cette thèse est un parcours de lecture qui, bien sûre, n’est qu’un parmi les plusieurs ; mais sa spécificité est liée à l’effort de lire le concept aristotélicien de mímēsis dans la perspective de sa matérialité bio-cognitive et de son fonctionnement pratique.

De mon point de vue, la lecture est un terme à utiliser en son sens plein, puisque l'attention se concentre sur le moment où la recherche historico-philosophique sur un concept (celui de mímēsis) peut se traduire par une appropriation d’une mémoire spéculative (celle d’Aristote) utile, à l’époque contemporaine, pour problématiser les notions de connaissance et d’élaboration symbolique des processus cognitifs.

Le but de mon enquête, donc, n’est pas d’éclairer le texte d’Aristote en tant que tel, mais plutôt de le problématiser, en proposent une sorte de promenade herméneutique qui répondre à un besoin à la fois personnel et de recherche, et que j’aimerai bien expliquer avec les mots de Hans-Georg Gadamer. « Une des expériences les plus élémentaires de la réflexion philosophiques est que les classiques de la pensée philosophiques, lorsque nous nous efforçons de les comprendre, fassent valoir d’eux-mêmes une prétention à la vérité que la conscience contemporaine ne saurait ni récuser, ni dépasser ».

Evidemment tout le monde admettrait que la Poétique est un classique de la pensée ; mais peut-être que pour certains il serait plus difficile d’y reconnaitre un classique de la pensée philosophique. Le même Todorov dans sa préface à l’édition de Dupont-Roc et Lallot affirme que « on n’exagérerait pas beaucoup en disant que l’histoire de la poétique coïncide, dans ses grandes lignes, avec l’histoire de la Poétique d’Aristote », en donnent l’impression que cette Poétique est d'une certaine façon isolée dans le territoire de la théorie littéraire, aux marges

(19)

315 d’une véritable pensée philosophique. Mais, comme Baldine Saint Girons a bien montré dans son ouvrage Les Marges de la nuit, « les marges (du latin margo, bord, bordure) sont de véritables espaces qui échappent comme tels à la définition. […] Situées à la périphérie, on tend souvent à les oublier, mais on peut aussi attacher son intérêt et y espérer une forme ou une outre de réfection, de libération ou même d’inspiration ».

Or, s’il est vrai que l’histoire de la Poétique est une histoire aux marges, de la pensée philosophique en général, et du Corpus aristotélicien en particulier, je pense qu’on peut aussi attacher son intérêt à travers la reprise de sa fonction propre dans le cadre de la pensée aristotélicienne. A mon avis, il s’agit de saisir comment le thème de l’art poétique s’articule avec d’autres questions, qui toutes tournent autour du problème de la spécificité de la cognition humaine (et donc de la vie humaine) par rapport aux autres vivants.

Riferimenti

Documenti correlati

Ce cadre national doit faciliter le travail des négociateurs dans les entreprises qui voudront mettre en place un accord télétravail et donner un socle minimal de garanties

Cette idée existe chez Bastiat et chez Carey (i). Smith lui-même parle souvent d'une main invisible qui conduit l'homme à agir dans l'intérêt général tout en ne pensant qu'à son

Nel 2016, la tesi IT ha mostrato valori di fotosintesi netta tendenzialmente più bassi rispetto alle altre tesi ( Fig. 3), soprattutto in prossimità di periodi piovosi;

rie collezioni di testi attribuiti a Khamis si differenziano molto per la quantità di testi e l’ordine in cui sono copiati, le varianti testuali vere e proprie tra i testimoni di

Instead, in this paper we propose to study the privacy risk assessment of individual purchasing models extracted from the purchasing data of individuals during analysis

Fabriquées avec des cuisses ou des blancs de volaille, ces charcuteries d’un nouveau genre essaient de concilier saveur et légèreté.. Les plus connues ressemblent à du jambon cuit,

Considérée en un point central r 0, elle peut donc s’écrire: ∑ ai ui V i 1.28 ∑i ai C’est cette expression qui est donnée par Gerzon pour la définition du vecteur

(A monetary policy adopted by a central bank occasionally used to increase the money supply by buying government securities or other securities from the market. Quantitative