EN TH ´ EORIE DES FAISCEAUX (D’APR` ES UN TRAVAIL AVEC P. SCHAPIRA)
Andrea D’Agnolo
§1. Introduction
Dans ce paragraphe toute vari´et´e (et morphisme de vari´et´es) sera complexe an- alytique.
1.1. Soit X une vari´et´e, M un D X -module coh´erent (i.e. un syst`eme d’´equations aux d´eriv´ees partielles) et Y ⊂ X une sous-vari´et´e non-caract´eristique pour M (i.e.
telle que le fibr´e conormal T Y ∗ X ` a Y ne rencontre pas la vari´et´e caract´eristique car(M) au dehors de la section nulle T X ∗ X). On note par O X le faisceau des fonctions holomorphes sur X et par M Y la restriction de M ` a Y au sens des D-modules (i.e. le syst`eme induit).
Th´ eor` eme de Cauchy-Kowalevski-Kashiwara. On a l’isomorphisme naturel (1.1) RHom DX(M, O X )| Y −→ RHom ∼ DY(M Y , O Y ).
(M Y , O Y ).
Dans le cas o` u Y est une hypersurface et M est associ´e ` a un op´erateur diff´erentiel P de degr´e m (i.e. M = D X /D X P ), on retrouve le th´eor`eme classique de Cauchy- Kowalevski. En effet on a RHom DX(M, O X ) ' [O X → O P X ] et RHom DY(M Y , O Y ) ' O Y m . La cohomologie de (1.1) nous dit alors en degr´e 0 que KerP | Y ' O Y m (i.e. on peut r´esoudre P u = 0, γ(u) = (w i ) ∈ O m Y au voisinage de Y ) et en degr´e 1 que CokerP | Y = 0 (i.e. on peut r´esoudre P u = v ∈ O X au voisinage de Y ).
(M Y , O Y ) ' O Y m . La cohomologie de (1.1) nous dit alors en degr´e 0 que KerP | Y ' O Y m (i.e. on peut r´esoudre P u = 0, γ(u) = (w i ) ∈ O m Y au voisinage de Y ) et en degr´e 1 que CokerP | Y = 0 (i.e. on peut r´esoudre P u = v ∈ O X au voisinage de Y ).
1.2. On peut se poser un probl`eme analogue au pr´ec´edent en rempla¸cant O X et O Y
par divers faisceaux de fonctions holomorphes ramifi´ees. Consid´erons par exemple la situation suivante: Z ⊂ Y est une hypersurface; car(M) ⊂ V , o` u V est une vari´et´e involutive de ˙ T ∗ X, lisse sur ˙ T ∗ X = T ∗ X \ T X ∗ X, et telle que son flot Hamiltonien issue de ˙ T Z ∗ Y soit la r´eunion de m Lagrangiennes disjointes ˙ T Z ∗iX, avec Z i hypersurface de X transverse ` a Y , Y ∩ Z i = Z. Si O ram Z/Y est le faisceau des fonctions holomorphes sur Y ramifi´ees le long de Z et P
i O ram Z
i/X est le faisceau des sommes de fonctions holomorphes sur X ramifi´ees le long des Z i , le probl`eme de Cauchy ` a donn´ees holomorphes ramifi´ees se traduit par l’isomorphisme
(1.2) RHom DX(M, X
i
O Z rami/X )| Z −→ RHom ∼ D
Y(M Y , O ram Z/Y )| Z
Appeared in: S´ eminaire sur les ´ Equations aux D´ eriv´ ees Partielles, 1991–1992, ´ Ecole Poly- tech., Palaiseau, 1992, pp. Exp. No. VII, 9.
1
(voir le Th´eor`eme 3.1 pour un ´enonc´e pr´ecis).
• Dans le cas o` u M = D X /D X P (1.2) correspond au th´eor`eme de Hamada, Leray et Wagschal [H-L-W]. La d´emonstration de ce r´esultat donn´ee dans [H-L-W] consiste ` a travailler sur le revˆetement universel de X \ Z i et ` a utiliser des op´erateurs integro-diff´erentiels et diverses estimations.
• Une autre d´emonstration, bas´ee sur l’utilisation des op´erateurs pseudo- diff´erentiels et des transformations de contact complexes, a ´et´e propos´ee par Pallu de la Barri`ere et Schapira [P-S].
• Le cas des syst`emes est trait´e par Kashiwara et Schapira [K-S 1] pour des ramifications de type logarithmique (sous une hypoth`ese g´eom´etrique plus faible: “non-microcaract´eristique” au lieu que “multiplicit´ees constantes”).
• Le th´eor`eme de Hamada, Leray et Wagschal pour un op´erateur a ´et´e r´ecemment g´en´eralis´e au cas des fonctions holomorphes ramifi´ees sur X \ ∪ i Z i par Leitchnam [Le 1].
1.3. On peut unifier les ´enonc´es pr´ec´edents en remarquant qu’un faisceau de fonc- tions holomorphes ramifi´ees le long d’une sous-vari´et´e T de X (ramifi´ees g´en´erales, ramifi´ees de type logarithmique, etc.) peut s’´ecrire comme RHom(K, O X ) o` u K est un faisceau localement constant sur X \ T (cf. §3.1). Le complexe des solu- tions ramifi´ees “du type K” d’un D X -module coh´erent M est alors le complexe RHom(K, F ), o` u F = RHom DX(M, O X ). Le probl`eme de Cauchy ` a donn´ees holo- morphes ramifi´ees s’´ecrit donc sous la forme
(1.3) RHom(K, F )| Z −→ RHom(L, F | ∼ Y )| Z pour K et L bien choisis.
Nous nous proposons de donner ici un th´eor`eme g´en´eral de ce type (bas´e sur une version microlocale due ` a [K-S 2]) et de montrer comment retrouver les r´esultats classiques ´enonc´es plus haut (sauf celui de [Le 1]), ainsi d’ailleurs que d’autres r´esultats comme par exemple le cas de la “queue d’aronde” trait´e r´ecemment dans ce s´eminaire par Leitchnam [Le 2]. Dans cette interpr´etation la vari´et´e caract´eristique de M est remplac´ee par le micro-support SS(F ) du complexe F des solution holo- morphes. On a en effet (cf. [K-S 2, ch. 11])
SS(RHom DX(M, O X )) = car(M),
o` u l’inclusion · ⊂ · (qui est la seule que nous utilisons ici) se d´eduit ais´ement du th´eor`eme de Cauchy-Kowaleski dans la version pr´ecis´ee de Leray [L].
§2. Le probl` eme de Cauchy faisceautique
2.1. Nous ´enon¸cons dans ce paragraphe un th´eor`eme d’image inverse pour les fais- ceaux du type (1.3). Nous soulignons l’aspect purement faisceautique de ce r´esultat.
En particulier:
• les vari´et´es trait´ees sont analytiques r´eelles,
• il n’y a plus d’op´erateurs diff´erentiels.
2.2. Nous reprenons ici les notations de [K-S 1].
Soit X une vari´et´e analytique r´eelle et π X : T ∗ X → X son fibr´e cotangent. On note ˙ T ∗ X := T ∗ X \ T X ∗ X. Soit f : Y → X un morphisme de vari´et´es r´eelles. On note t f 0 et f π les applications naturelles associ´ees:
T ∗ Y
t
f
0←− Y × X T ∗ X −→ T fπ ∗ X.
On pose T Y ∗ X = t f 0−1 (T Y ∗ Y ). Si A et B sont deux sous-ensembles coniques de T ∗ X on note C(A, B) le cˆ one de Whitney de A le long de B. C’est un sous-ensemble biconique de T T ∗ X ∼ = T ∗ T ∗ X.
On note D b (X) la cat´egorie d´eriv´ee de la cat´egorie des complexes born´es de faisceaux de C I -vectoriels sur X. Si T est une partie localement ferm´ee de X, on note C I T le faisceau qui vaut 0 sur X \ T et qui est le faisceau constant de fibre C I sur T . Si F est un objet de D b (X), on lui associe son micro-support SS(F ), un sous-ensemble conique, involutif et ferm´e de T ∗ X, et on dit que f : Y → X est non-caract´eristique pour F si f π −1 (SS(F )) ∩ T Y ∗ X ⊂ Y × X T X ∗ X.
2.3. Soit f : Y → X un morphisme de vari´et´es analytiques r´eelles et Z un sous- ensemble de Y . On se place dans le cadre suivant:
(i) F est un objet de D b (X),
(ii) K i (i = 1, . . . , m) est un object faiblement IR-constructible de D b (X), (iii) L est un object faiblement IR-constructible de D b (Y ),
(iv) τ i : K i → C I X (i = 1, . . . , m) est un morphisme,
(v) ψ i : L → f −1 (K i ) (i = 1, . . . , m) est un isomorphisme.
A partir des K i , on d´efinit un complexe K (` a isomorphisme pr`es) comme suit:
(vi) K est le troisi`eme terme du triangle distingu´e K → ⊕ m i=1 K i → ⊕ h m−1 i=1 C I X +1 →, o` u h est le compos´e du morphisme ⊕ m i=1 τ j avec le morphisme ⊕ m i=1 C I X → ⊕ m−1 i=1 C I X donn´e par (a 1 , . . . , a m ) 7→ (a 2 − a 1 , . . . , a m − a m−1 ).
Th´ eor` eme 2.1. On fait les hypoth`eses:
(H1) f est non-caract´eristique pour F ,
(H2) f est non-caract´eristique pour K i (i = 1, . . . , m),
(H3) f π est non-caract´eristique pour C(SS(F ), SS(K i )) (i = 1, . . . , m),
(H4) pour tout p Y ∈ ˙π Y −1 (Z) il existe un ensemble fini {p 1 , . . . , p m } ⊂ t f 0−1 (p Y ) tel que
t f 0−1 (p Y ) ∩ f π −1 (SS(F )) ⊂ {p 1 , . . . , p m },
t f 0−1 (p Y ) ∩ f π −1 (SS(K i )) ⊂ {p i },
(H5) pour tout y ∈ Z, f −1 (τ i ) ◦ ψ i (i = 1, . . . , m) induit un isomorphisme RΓ {y} L → RΓ ∼ {y} C I Y .
Alors pour K ∈ D b (X) construit ` a partir des K i comme dans (vi), on a un isomor- phisme naturel induit par les ψ i
(2.1) f −1 RHom(K, F )
Z
−→ RHom(L, f ∼ −1 F )
Z .
Id´ee de la preuve. Suivant une technique introduite dans [K-S 1], on consid`ere le morphisme de triangles distingu´es:
(2.2)
Rπ Y ! A −→ Rπ Y ∗ A −→ R ˙π Y ∗ A −→ +1
↓ ↓ ↓
Rπ Y ! B −→ Rπ Y ∗ B −→ R ˙π Y ∗ B −→, +1
o` u A = R t f ! 0 f π −1 µhom(K, F ), B = µhom(L, f −1 F ) et µhom d´esigne le bifoncteur de microlocalisation de [K-S 2]. Si l’on rappelle l’isomorphisme Rπ X∗ µhom(·, ·) ' RHom(·, ·), on s’aper¸coit que le morphisme (2.1) n’est autre que la deuxi`eme fl`eche verticale de (2.2). On est donc ramen´e ` a montrer que la premi`ere et la troisi`eme fl`eche verticales de (2.2) sont des isomorphismes sur Z.
On d´eduit que la premi`ere fl`eche est un isomorphisme de l’hypoth`ese (H5). On traite ensuite la troisi`eme fl`eche ` a l’aide du Th´eor`eme 6.7.1 de [K-S 2] en utilisant l’hypoth`ese (H3). q.e.d.
2.4. Comme on l’a d´ej` a dit, le Th´eor`eme 2.1 est l’´equivalent faisceautique de la Proposition 4.2 de [K-S 1] concernant les D-modules et, comme dans [K-S 1], sa preuve consiste essentiellement en la r´eduction de (2.1) ` a un ´enonc´e microlo- cal. Cependant une nouvelle difficult´e apparait ici. Dans le cas des D X -modules l’analyse microlocale est achev´ee dans le cadre des E X -modules. En th´eorie des faisceaux, le correspondant microlocale de D b (X) est son localis´e D b (X; p) et ici le d´ecoupage est nettement plus difficile (faisant intervenir les notions de ind et pro-objets et d’image inverse microlocale f µ,p −1 ). Le Th´eor`eme 2.1 pr´esent´e ici est en fait un corollaire de th´eor`emes plus g´en´eraux (cf. [D’A-S], [D’A]) par lesquels on arrive ` a traiter aussi d’autres applications int´eressantes tel que le probl`eme de Cauchy hyperbolique pour les hyperfonctions. Cet ´enonc´e est cependant suffisant pour traiter les applications au probl`eme de Cauchy ramifi´e.
§3. Probl` eme de Cauchy holomorphe ramifi´ e
Dans ce paragraphe nous montrons comme retrouver, ` a partir du Th´eor`eme 2.1, les r´esultats classiques sur le probl`eme de Cauchy ` a donn´ees holomorphes ramifi´ees mentionn´es dans l’introduction.
On se place ici ` a nouveau dans la cat´egorie des vari´et´es analytiques complexes.
3.1. Soit X une vari´et´e, Y et Z i (i = 1, . . . , m) des hypersurfaces lisses de X et Z une hypersurface lisse de Y . On suppose que les Z i sont deux ` a deux transverses et transverses ` a Y avec Z i ∩ Y = Z. Soient donn´ees des fonctions holomorphes g : Y → C I , g i : X → C I telles que g i ◦ f = g et Z = g −1 (0), Z i = g −1 i (0), o` u on note par f l’immersion de Y dans X.
Si p : g CI {0} → C I est le recouvrement universel de C I \ {0}, le recouvrement universel p Y : f Y Z → Y de Y \ Z est donn´e par f Y Z = g C I {0} × C I Y . Autrement dit on a le diagrame cart´esien:
Y f Z −→ C I g {0}
p
Y↓ p ↓
Y −→ g CI.
Une section de O Y f
Z
' p −1 Y O Y d´efinit une fonction holomorphe multiforme sur
Y \ Z. Par le formalisme de Deligne [D] (cf. [A] pour une exposition adapt´e ` a notre
cadre) on peut d´ecrire le faisceau O Z/Y ram := Rp Y ∗ p −1 Y O Y des fonctions holomorphes ramifi´ees associ´ees ` a p Y sous une forme qui convient ` a l’´enonc´e du Th´eor`eme 2.1.
On a en effet que p −1 Y O Y ' p ! Y O Y et p Y ! est un foncteur exact. Par dualit´e de Poincar´e-Verdier on obtient alors
O Y /Z ram = Rp Y ∗ p −1 Y O Y
' Rp Y ∗ RHom(C I g ZY, p ! Y O Y ) ' RHom(p Y ! C I Y f
Z
, O Y ).
On pose K Z/Y ram = p Y ! C I Y fZ = g −1 p ! CI C I g
{0}
.
Le r´ecouvrement universel p i : g X Zi → X de X \ Z i est donn´e par g X Zi = g C I {0} × C I
= g C I {0} × C I
X. On a alors O Z rami/X = RHom(K Z ram
i/X , O X ). Si K est le complexe construit dans (vi) ` a partir des K i = K Z ram
i/X , le complexe P
i O Z ram
i/X := RHom(K, O X ) est concentr´e en degr´e z´ero et est d´efini par la suite exacte courte
(3.1) 0 −→ (O X ) m−1 −→ ⊕ m i=1 O Z rami/X −→ X
i
O ram Zi/X −→ 0,
o` u la deuxi`eme fl`eche est d´efinie par (f 1 , . . . , f m−1 ) 7→ (f 1 , f 2 − f 1 , . . . , −f m−1 ).
Soit M un D X -module coh´erent tel que
(3.2) 1 f π est non-caract´eristique pour C(car(M), ˙ T Z ∗iX) (i = 1, . . . , m), (3.2) 2 car(M) ∩ t f 0−1 (T Z ∗ Y ) ⊂ ∪ i T Z ∗iX.
X.
(Remarquons que (3.2) 2 entraine que f est non-caract´eristique pour M.)
Le probl`eme de Cauchy ` a donn´ees holomorphes ramifi´ees s’´ecrit donc, dans le language des D-modules, sous la forme:
Th´ eor` eme 3.1. On a un isomorphisme naturel:
(3.3) RHom DX(M, X
i
O Z rami/X )| Z −→ RHom D
Y(M Y , O ram Z/Y )| Z
Preuve. Avec les notations du Th´eor`eme 2.1, on pose F = RHom DX(M, O X ), K i = K Z rami/X , L = K Z/Y ram et l’on note qu’on a les morphismes naturels d’adjonction τ : L = p Y ! p ! Y C I Y → C I Y , τ i : K i = p X! p ! X C I X → CI X . Toutes les hypoth`ese du Th´eor`eme 2.1 sont alors ais´ement v´erifi´ees sauf, peut-ˆetre, (H5) qui d´ecoule du Lemme 3.2 suivant. q.e.d.
/X , L = K Z/Y ram et l’on note qu’on a les morphismes naturels d’adjonction τ : L = p Y ! p ! Y C I Y → C I Y , τ i : K i = p X! p ! X C I X → CI X . Toutes les hypoth`ese du Th´eor`eme 2.1 sont alors ais´ement v´erifi´ees sauf, peut-ˆetre, (H5) qui d´ecoule du Lemme 3.2 suivant. q.e.d.
Lemme 3.2. Le morphisms τ induit pour tout y ∈ Z un isomorphisme:
RΓ {y} L −→ RΓ ∼ {y} C I Y .
Preuve. On a les isomorphismes RΓ {y} L ' RΓ {y} g −1 p ! C I C I g
{0}
' g −1 RΓ {0} p ! C I C I g
{0}
et RΓ {y} C I Y ' RΓ {y} g −1 C I C I ' g −1 RΓ {0} C I C I et on est alors r´eduit ` a prouver l’isomorphisme RΓ {0} p ! C I C I g
{0}
' RΓ {0} C I C I . Comme p ! C I C I g
{0}
est IR + -conique pour l’action de IR + sur C I , on a RΓ(C I , RΓ {0} p ! C I C I g
{0}
) ' RΓ c (C I , p ! C I C I g
{0}
) = RΓ c ( g C I {0} , C I C I g
{0}
) ' C I [2], et donc RΓ {0} p ! C I C I g
{0}
' C I {0} [2] ' RΓ {0} C I C I . q.e.d.
Remarque 3.3. Dans le cas d’un D X -module M de la forme M = D X /D X P , o` u P est un op´erateur diff´erentiel de degr´e m ` a caract´eristiques simples transverses ` a Y × X T ∗ X, on retrouve ainsi le th´eor`eme de [H-L-W].
Remarque 3.4. La mˆeme d´emonstration s’applique en rempla¸cant les faisceaux O Z/Y ram , P
i O ram Z
i/X des fonctions holomorphes ramifi´ees du type g´en´eral par les fais- ceaux O 1 Z/Y , P
i O 1 Z
i/X des fonctions ` a ramification de type logarithmique (c’est alors un r´esultat de [K-S 1])
3.2. Soit 0 ∈ X un sous-ensemble ouvert de C I n+1 avec coordonn´ees x = (x 0 , x 0 ) et soit Y = {x ∈ X; x 0 = 0}. Soit T ⊂ Y la queue d’aronde d´efinie en tant que le lieu des points x 0 ∈ Y tels que le polynˆ ome en z, A(z, x 0 ) = z n+1 −x n z n−1 −· · ·−x 2 z−x 1 , ait au moins une racine double. Soit e Y ⊂ C I z × Y la vari´et´e d’´equation A(z, x 0 ) = 0.
On consid`ere le morphisme induit par la projection sur le premier facteur p : e Y → Y . La queue d’aronde T est alors l’image des points de e Y o` u p n’est pas de rang maximum (le “contour apparent” de e Y ). On remarque aussi que, mˆeme si T est une vari´et´e singuli`ere, sa conormale Λ = T T ∗
reg
Y est une Lagrangienne, lisse dans T ˙ ∗ X, qui a une seule direction au dessus de 0.
Le faisceau p ! CI Y e a son micro-support dans T Y ∗ Y ∪ Λ. En particulier il est lo- calement constant sur Y \ T . Le faisceau O ram T /Y := RHom(p ! C I Y e , O Y ) est alors un faisceau de fonctions holomorphes sur Y ramifi´ees le long de T .
Soit T i (i = 1, . . . , m) une queue d’aronde de X et soit Λ i = T T ∗
i reg