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Pro : La série exponentielle est de rayon de convergence R

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Academic year: 2021

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Leçon 156 - Exponentielle de matrices. Applications.

Cadre : On se place sur Mn(K) avec K = R ou C, que l’on munit d’une norme de K-algèbre.

1. Exponentielle de matrices. — 1. La série exponentielle. —

– Def : Pour A ∈ Mn(K), on définit la sérieP

n Ak

k! appelée série exponentielle de A.

– Pro : La série exponentielle est de rayon de convergence R = +∞. Pour tout r < 0, cette série est normalement convergente sur B(0, r).

∀A ∈ Mn(K), on peut ainsi définir exp(A) comme la somme de la série exponentielle de A.

– Pro : On a kexp(A)k ≤ exp(kAk).

– Pro : Si A et B commutent, alors exp(A + B) = exp(A)exp(B).

– Contre-ex: Avec 0 0 1 0



et 0 1 0 0

 .

– App : exp(A) ∈ Gln(K) avec exp(A)−1= exp(−A).

– Pro : exp(At) = exp(A)t, exp(A) = exp(A).

– Pro : Pour tout P ∈ Gln(K), exp(P AP−1) = P exp(A)P−1.

– Ex : Pour N nilpotente d’indice r ≥ 1, exp(N ) = In+ N + .. +(r−1)!Nr−1. – Ex : Pour D = Diag(λ1, .., λn), exp(D) = Diag(exp(λ1), .., exp(λn)).

– Rem : Plus généralement, si D = Diag(A1, .., Ar), exp(D) = Diag(exp(A1), .., exp(Ar)).

– App : exp est injective sur Dn(R).

– Contre-ex: exp(0 −t t 0



) =cos(t) −sin(t) sin(t) cos(t)



, ∀t ∈ K.

2. Lien avec les polynômes d’endomorphismes. —

– Def+Pro : Pour u ∈ End(Kn) on définit le morphisme d’évaluation P ∈ K[X] 7→

P (u) ∈ End(Kn), et on note K[u] son image.

K[u] est une sous-K-algèbre de End(E), qui est commutative.

Il existe un unique polynôme unitaire µu qui engendre le noyau de ce morphisme, appelé polynôme minimal de u, et on a l’isomorphisme de K-algèbres K[X]/(µu) ' K[u].

– Rem : On peut alors définir exp(u) comme l’endomorphisme v dont la matrice dans une base B est exp(M at(u, B)).

– Rem : Comme K[u] est un s-ev de dimension finie de End(E), il est fermé pour la norme d’opérateur sur End(E).

– App : exp(A) ∈ K[A].

– Rem : Un polynôme P tel que P (A) = exp(A) dépend totalement de A.

– Contre-ex : Pour N nilpotente d’indice 2, un tel P est de la forme : P (X) = 1 + X + X2Q(X).

Pour M = In, un tel P est de la forme P (X) = e1+ (X − 1)R(X).

– Cor : exp(A) commute avec tout polynôme en A.

3. Méthodes de calcul. —

– Méthode 1 : On se ramène à similitude près à une forme diagonale par blocs, l’exponentielle préservant l’écriture diagonale par blocs, puis on calcule l’exponentielle de chaque bloc.

– Def : Soit r ≥ 1 et λ ∈ K. Pour r ≥ 2, on définit Mr la matrice avec des 1 juste au-dessus de la diagonale, et M1= (0).

On définit le bloc de Jordan associé à λ et de taille r par Jr(λ) := λ.Ir+ Nr. – Théorème : Réduction de Jordan des matrices trigonalisables : Toute matrice M ∈

Mn(K) trigonalisable est semblable à Diag(Jr11), .., Jrss)) avec r1, .., rs≥ 1 et λ1, .., λs∈ K.

– Ex : Dans le cas d’une matrice nilpotente, tous les λi sont nuls.

– Méthode : On obtient la forme de Jordan de M en déterminant les valeurs propres γide M, puis en étudiant la restriction des endomorphismes M − γi.In à Ker((M − γiIn)n), qui sont des endomorphismes nilpotents, et en trouvant une base de chaque s-ev dans laquelle chaque endomorphisme nilpotent est dans sa forme de Jordan.

– Pro : M est trigonalisable ssi µM est scindé sur K.

Ainsi, toute matrice de Mn(C) est trigonalisable.

– Ex : exp(Jr(λ)) = exp(λ).(Ir+ Nr+ .. + (r−1)!Nrr−1).

– Ex : exp(a −b

b a



) = exp(a)cos(b) −sin(b) sin(b) cos(b)

 . – App : exp : An(R) → SOn(R) est surjective.

– Méthode 2 : On calcule la décomposition de Dunford de A afin de pouvoir calculer exp(A).

– Pro : Pour A = D + N la décomposition de Dunford de A, on a : exp(A) = exp(D).Pr−1

k=0 Nk

k!, où r est l’indice de nilpotence de N.

– Rem : A est diagonalisable ⇔ exp(A) est diagonalisable.

2. Exponentielle et topologie. —

– Pro : exp : Mn(K) → Gln(K) est continue comme somme d’une série entière de rayon de convergence infini.

– Pro : Pour tout A ∈ Mn(C), det(exp(A)) = exp(T r(A)).

– Dev : exp : Sn(R) → Sn++(R) est un homéomorphisme.

– Pro : exp : Mn(K) → Gln(K) est de classe C comme somme d’une série entière de rayon de convergence infini.

– Pro : DA(exp)(H) = P

n≥0 1 n!(Pn−1

k=0AkHAn−1−k), la série entière apparaissant étant de rayon de convergence +∞.

– Cor : Si H commute avec A, DA(exp)(H) = exp(A).H.

– Pro+Def : D0(exp)(H) = H. Ainsi, exp est un C1-difféomorphisme d’un voisinage U de 0 vers un voisinage de V In.

On définit ln : V → U sa fonction inverse.

1

(2)

– Pro : Pour M ∈ Mn(R) avec kM k ≤ 1 et In + M ∈ V , on a alors ln(In+ M ) = P

n≥1

(−1)n−1Mn

n , somme d’une série entière de rayon de convergence 1.

– App : Gln(K) n’a pas de sous-groupes arbitrairement petits (inclus dans des boules de taille arbitrairement petites)

– Dev : exp : Mn(C) → Gln(C) est surjective. De plus, exp(Mn(R)) = {A2, A ∈ Gln(R)}.

– Cor : ∀B ∈ Gln(C), ∀p ∈ R, ∃A ∈ Mn(C) tq B = Ap.

– Contre-ex : Si B = Nn, il n’y a aucun A tel que B = Ar∀r ∈ N, r ≥ 2.

3. Applications en calcul différentiel et géométrie différentielle. — 1. Systèmes différentiels linéaires à coefficients constants. —

– Pro : Pour M ∈ Mn(R), les solutions de l’équation différentielle linéaire Y0(t) = M.Y (t) sont de la forme Y (t) = Y0.exp(tM ), ∀t ∈ R.

– Def : Une solution Y de l’équation différentielle linéaire Y0(t) = M.Y (t) est dite asymptotiquement stable ssi kY (t)k est bornée quand t → +∞.

– Pro : Une solution est asymotptiquement stable ssi les blocs de Jordan de M dans Mn(C) de taille 1 sont de partie réelle ≤ 0, et que les blocs de Jordan de taille ≤ 2 sont de partie réelle < 0.

– Pro : Solutions de Y0(t) = A.Y (t) + B.

– Pro : Tout morphisme f continu de R dans Gln(R) est différentiable, vérifie f0(t) = f (1).f (t), et est de la forme f (t) = exp(tA) pour A = f (1).

2. Exponentielle et sous-variétés. —

– Def : Une partie V ⊂ Rmest une sous-variété de dimension r ssi pour tout point x0

de V il existe un C1-difféomorphisme ϕ d’un voisinage U de 0 vers un voisinage W de x0 tel que ϕ−1(V ∩ W ) = U ∩ (Rr× {0}m−r).

– Pro : exp(A + B) = limn[(exp(An)esp(Bn))n]

– Dev : Théorème de Cartan-Von Neumann : Tout sous-groupe fermé de Gln(R) est une sous-variété.

– Ex : On(R) := Ker(M 7→ MtM − In) est une sous-variété de dimension n(n−1)2 de Mn(R).

– Ex : Sln(R) est une sous-variété de Mn(R) de dim n2− 1.

Références

Gourdon : Série exponentielle, rayon de convergence, exp de matrices, norme, propriétés, inversibilité, exp(At),exp(A), cas commutatif, exp(P AP−1), exp(Diag()), non-injectivité.

Décomposition de Dunford, exp(D + N ), décomposition de Jordan, exp d’un bloc de Jordan.

Mneimé, Testard : exp(A) est un poly en A, le poly dépend de A. exp est un C1-difféom entre 0 et In, Gln(C) n’a pas de sous-groupes finis arbitrairement petits.

Zavidovique : exp : Mn(C) → Gl(nC) surjective.(Dev)

Demailly : Solutions de systèmes différentiels linéaires à coeffs constants, exemples.

FGN (Algèbre 2) : Morphismes continus R → Gln(R).

Caldero,Germoni : exp : Sn(R) → Sn++(R) homéo.(Dev)

Lafontaine : Morphismes continus R → Gln(R). Def sous-variété.

Gonnord, Tosel : Th de Cartan-Von Neumann.(Dev), plan tangent de certains s-g fermés de Gln, exemples.

Rouvière : Exp cont, Exp C, DA(exp).

Sans Ref : Définition du log, série entière, difféom entreN et U .

June 3, 2017

Vidal Agniel, École normale supérieure de Rennes

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