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F.Mariotli, op.ciL, p.96.

1 U N LONG SOMMEIL TECHNIQUE?

S. A.P., Comune, 688 f.582 et suivantes.

82 F.Mariotli, op.ciL, p.96.

83 ATTI DEL COMITATO DELL'INCHIESTA INDUSTRIALE. Categoria 7. §2. Filatura della lana. Adunanza del 3 aprile 1872 a Firenze; deposizione del sig. David Alphandery di Prato.

84 G.BJri.(Mazzoni) Manifatture e commercio, in CaimAmo Pratese. 1848 85 G.Turi La vita culturale, in Prato, Storia di una città, t.3, vol.2, pp.l 145-46

88 Mais le nombre des négociants panni les hôtes du collège étaient cependant limité: un cinquième de l'effectif total, dont un tiers au moins de Livourne; cf G.Turi, idem.

parecchi genitori che pur voglicm fare de' figiiuoli tanti mercatanti o artigiani cercano privati maestri, che l'istruiscano in quelle cose che oggimai non è gran preggio il sapere, l'ignoranza è vergogna87.

La p lu p art étaient formés à leurs futures tâches au côté d u père qui constituait ainsi leur principale source de connaissances m anufacturières: rien d'éto n n an t à cela. Les deux familles Mazzoni, les Pacchiani nous ont déjà habitués à cette façon de faire: les voyages ne form aient en général pas la jeunesse des fils de Prato, pas plus que l'apprentissage dans quelques a u tre s lieu x d e fabrique. La fam ille c o n stitu a it l'u n iv ers é d u c a tif fo n d am e n ta l e t quasi exclusif en m atière de m an u factu re ou p lu s généralem ent de gestion des affaires. Les voeux de M ariotti restaient lettre morte: il faudrait attendre 1886 p o u r que soit fondé à Prato un Institut Royal

de Tissage et de Teinture. *

Dans u n tel cadre, prévalait la répétition des gestes ancestraux et la continuité des comportem ents: une prédisposition à la routine; y faisait contre p o in t l'aptitude constam m ent développée de profiter de toutes les bonnes occasions qui supposait de rester attentif à toutes nouvelles occasions d e profit: une propension sans doute diversem ent développée selon les familles, selon l’am pleur de l'activité, l'ouverture su r l'extérieur; une chose est sûre; l'art de l'im itation av ait depuis longtem ps été cultivé p ar les acteurs d u textile et contribuait à la diffusion des nouveautés "profitables"; les innovateurs chanceux restaient peu longtem ps les uniques dépositaires d e leur secret: il fallut p eu d'années pour que Vincenzo M azzoni trouve dans la ville d es im itateurs prêts à se lancer sur ses traces dans l'aventure des bonnets levantins; et m algré la nouveauté du processus de fabrication, les concurrents avaient assez rapidem ent su m ettre à profit leur expérience textile p o u r réussir à im iter l'im itation; les capacités d'apprentissage se d é cu p laien t so u s l'aiguillon d u fu tu r p ro fit, et se fo n d aien t su r des décennies de connaissance technique du textile. Au fond, même les forces et la tonte à l'usage de Sedan avaient réussi à être m ises en oeuvre à Prato, dont la trad itio n en la m atière, nous l'avons assez dit, était cependant loin d'avoir suivi les mêmes sentiers.

Bien sûr, les nouveautés de la révolution industrielle se situaient à un autre échelon technique et leur apprentissage comm e leur im itation se rév élaien t b ien plus problém atique; mais l’é p o q u e restait proche d u "bricolage technique", les m achines restaient de com préhension, si ce n ’est 87

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de réalisatio n , relativem ent sim ple; ce n ’e st d o n c p as un h asard si le problèm e m ajeur se situait rapidem ent, selon M ariotti, dans la teinture, un dom aine où effectivement l'évolution était telle q u e la culture basée sur l'expérience, la connaissance des plantes et d es an tiq u es secrets des bains risquait d'être reléguée au musée des antiquités artisanales. La fondation de l'In stitu t d e tissage et de tein tu re, salué e t a p p la u d i p ar tous venait cependant tard, bien après les institutions sim ilaires fondées dans le Nord de la péninsule: Biella eut en effet l'honneur d e la prem ière école italienne textile en 1869, bientôt suivie p a r Vicenza en 1877. Sur ce point donc, l’adm inistration communale n'avait pas assum é le rôle q u ’elle acceptait de jouer d an s d 'au tres dom aines, d 'a id e à l'in d u s trie . C 'est que dans le d o m ain e d e l'in stru ctio n , la m u n icip alité s 'é ta it d e p u is longtem ps déchargée de la tâche; si le problèm e se posait donc de l’éducation des fils d 'e n tre p re n e u rs, il devenait d e prem ière im p o rta n c e dès que l'on se

to u rn ait v ers la main d'oeuvre. .

L 'éducation technique de la m ain d'oeuvre

Point de problème tant que les outils e n usage depuis des générations restaien t m aîtres du terrain technique; mais to u te tentative innovatrice se h eu rta it rapidem ent au besoin de form ation d 'u n e m ain d ’oeuvre éloignée et dispersée: l'organisation proto-industrielle ne favorisait sûrem ent pas le ch an g em en t dan s les habitudes de travail, su rto u t dan s la filature et le tissage, les deux plus gros secteurs d'em ploi d 'u n e m ain d'oeuvre extra­ citadine et difficilement contrôlée par les fabricants; ils l'avaient déjà appris à leu rs d ép en s au XVIIIè siècle quand ils avaient souhaité, im puissants, la diffusion d u molinello pour la filature.

P en d an t l'occupation française, les efforts faits pour la diffusion de cette n o u v elle m éthode de filatu re ab o rd èren t d 'u n e nouvelle façon le problèm e: d ’abord en créant des "écoles" m ises en place par les fabricants p o u r l'ap p ren tissag e direct des nouvelles techniques: nous avons déjà rencontré C. Chiti installant d an s sa maison une école pour la filature d u coton; u n certain Nuti fit de m êm e pour la filature de l'étaim : sa fem m e

maestra /ucc/iese®®apprenait aux jeunes filles à filer selon la nouvelle

m anière, contribuant ainsi à alim enter sa propre fabrique, mais surtout celle des au tres fabricants, en fil de meilleure qualité, to u t en form ant la m ain d 'o eu v re e t en assurant le ju ste profit de l’en trep ren eu r. U ne so lu tio n entièrem ent privée qui m ontrait bien les nouveaux besoins créés à la fois 8®S.A.S.P„ Mazzoni, Lazzero, 3/7/1818

p a r l’exigence d e m eilleurs filés et p ar la nécessité de former la m ain d'oeuvre. Mais l'ensem ble de la com m unauté fabricante pouvait-elle s'en rem ettre uniquem ent aux efforts individuels de quelques uns?

L'autre solution fut donc d'installer dans les institutions de charité d es laboratoires équipés du nouvel outillage technique: ce fut le cas de la nouvelle fileuse mécanique de S.Gualandi®^. L’initiative est en tous points exem plaire; à mi-chemin entre l'organisation purem ent privée et la prise e n charge publique, les institutions pieuses disposaient de multiples avantages: soulager la com m unauté fabricante d u poids de l’apprentissage, garantir c e p e n d a n t u n e m ain d 'o e u v re form ée e t d isp o n ib le p o u r to u s, contrairem ent à ce qui advenait dans le cas d'une prise en charge totalem ent p riv ée , e t s u rto u t lier in tim em en t form ation, tra v a il, et in stru c tio n

religieuse. -

L'instruction publique était en effet très fortem ent lacunaire, tous le disaient depuis au moins le XVlIIè siècle: le systèm e éducatif de Prato était u n e piramide senza base^® d ans lequel les écoles com m unales, bien qu'existantes s u r le papier, ne fonctionnaient p ratiq u em en t pas, laissant d a n s la ville des générations d'analphabètes. Ce q u e le maire M azzoni constatait en 1810, valait encore des décennies plus tard:

Non ostante il comodo di queste pubbliche scuole, ove infra l ’altre cose s'insegna l'arte dello Scrivere, si manca generalmente in questa città e comune di buoni caratteri di scritto, cosa che ha formato sempre il soggetto di pubbliche doglianze91.

A u c u n p ro je t de réfo rm e n 'a b o u tira it v é rita b le m e n t à créer u n en seig n em en t '* de masse": en 1831, les écoles élém entaires é ta ie n t finalem ent réunies dans un même local, 8 m aîtres s’en occupaient et l'on prévoyait la création d 'u n enseignem ent de m athém atiques élém entaires appliquées aux arts: une décision significative de la velléité d'organiser un enseignem ent public qui soit en rap p o rt avec les activités de la ville 92, Mais e n 1839, les écoles ne com ptaient que 38 éléves e t l'enseignem ent était ex trêm em en t som m aire, u n n o u v eau projet de réform e naissait, car, d isaien t ses p ro m o teu rs, il comune che non dovrebbe imparar da privati, * 91 92

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8^Cf chapitre sur les institutions communales. G.Turi La vita culturale, op.ciL, p. 11-41 91 S.A.S.P, Comune, 703, 23/6/1810

92 cf G.Turi La vita culturale, op.citpp.l 141-1149; mais aussi témoignage de C.Guasti Sulle scuole del comune e dullistruzione popolare in Prato, in C alendario Pratese 1848; A.GJB. Istruzione e Beneficenza,

pensi ai figluoli dell’artigiano9 3 94 95 96 * * 99: l'im p act é ta it m o d e ste p u isq u 'en 1850 encore, seuls 240 enfants fréquentaient les écoles com m unales. Le champ libre était laissé aux initiatives privées.

C ’étaien t donc les in stitu tio n s pieuses qui rem plissaient l’essentiel d u rôle é d u c a tif all'insegna del connubio lavoro-educazione-istruzione, c o n s titu a n t a lungo un vanto e un tratto caratteristico di Prato

" in d u strio sa " ^ .

P rem ier p a r l'ancienneté et le nom bre d 'élèv es, le Conservatorio

delle Pericolanti o u de Santa Caterina, accu eillait u n peu p lu s d'une

tren tain e d e p e n s io n n a ire s, m ais p lu s d e 300 élèves ex tern es qui s'adonnaient a u travail du tricot, d u tissage, à la filature93. Fondé en 1688 pour a id e r le fanciulle abbandonate e pericolose, il n 'av ait en fait pris un véritable essor q u 'à partir de sa réorganisation, en 1786, sous l’im pulsion des réform es léo p o ld in es qui créaient dans la p lu p a rt d es villes des foyers sem blables, consacrés à l’éducation des jeunes filles e t directem ent orientés vers l'ap p re n tissa g e d 'un m étier. R appelons les Scole Leopoldine de Pistoia, où V incenzo M azzoni et G iovacchino Pacchiani envoyaient tricoter leurs bérets.

A p rès la R estauration, l'in stitu tio n c o n n u t u n e nouvelle fortune, s ’in té g ra n t p a rfa ite m en t d an s le cadre social de P rato. F u ren t même organisées e n 1816 les Scuole di S.Caterina: une sorte de com plém ent au

Conservatorio, adm inistrées in d ép en d am m en t cep en d an t, dans lequel les

jeunes filles filaient et tissaient con precisi intenti p ro d u ttiv i ®, à tel point qu'il fallu t a tte n d re 1833 p o u r que les élèves fréq u en ten t La scuola del

leggere e dello scrivere nell’ore di r i p o s a i *

Le C o n se rv a to rio et les S co le é ta ie n t ain si réserv o ir de m ain d'oeuvre, m ais égalem ent possibles vecteur de diffusion de techniques ou de productions nouvelles; les laboratoires firent e n effet constam m ent preuve de leur réceptivité face aux exigences de la production en accueillant tour à tour les b o n n e ts levantins, les prem ières fileuses m écaniques, les m étiers larges9® et en fin les prem iers Jacquard construits par G .B .M azzoni".

^ c.G u asti Sulle scuole del Comune... op.dL 94 G.Turi, op.ciL, p.1143

95 GJLimberti Del conservatorio delle fanciulle pericolanti, ratpnriarin Pratese. 1849 96 G.Turi, op.ciL, p.1143

9^g.Arcangeli Poesie e prose, 1, Firenze, 1857, p.362, cité par G.Turi, p.l 144

98S.A.S.P., Comune, 763, Lettre de GMagnolfi, alors tout nouveau directeur des écoles de S.Caterina au gonfabniere de la ville, 17/7/1833

A insi se d essin ait les contours d 'u n e o rg an isatio n de ty p e paternaliste, im prégnée d 'u n e m orale religieuse et d 'u n e éthique d u travail sa lv a te u r, q u i s ’av érait co rresp o n d re p a rfa ite m e n t aux voeux d es en trep ren eu rs satisfaits d e trouver à leur disposition une m ain d'oeuvre soumise, qualifiée et à bas prix*00. L’intérêt n'était cependant pas forcém ent à sens unique: les femmes trouvaient dans le Conservatorio l'assurance de form ation professionnelle et d'em ploi, mais aussi bien souvent la base d'une possible installation m atrim oniale dans la m esure où de nom breuses dots, le plus souvent financées p ar la Casa de' Ceppi, étaient destinées aux jeunes filles d e ces institutions. Même si le Conservatorio, co n trairem en t aux espoirs de c e rta in s* ^ , ne devait jamais devenir u n institut comm unal, le contrôle de la classe dirigeante locale s u r l'institution était totale, il s'insérait dans ce réseau de pouvoirs que constituait les institutions pieuses et dont nous avons déjà parlé, à la tête desquelles restait la Casa Pia de’ Ceppi qui en finançait largem ent le fonctionnement*^.

S'était donc mis en place à la fin d u XVIIIe siècle et p en d an t les p rem ières an n ées de la R estauration, u n sy stèm e fonctionnel à la production de la ville; il m anquait pourtant u n systèm e équivalent p o u r les hom mes. A près la faillite de l'Ecole d'Arts et M étiers, aucune institution n ’en av ait p ris la place, m êm e si le besoin s ’en faisait toujours sentir.

L ’O rp h elin a t technologique créé p ar G .M ag n o lfi en 1838 v e n a it

partiellem ent combler ce vide.

Salué p lu s tard comme padre degli orfani e amico degli operai*03, G.M agnolfi annonçait en 1837 à Neri Corsini son désir di giovare..a quei

ragazzi che per essere restati orfani sono abbandonati a se stessLho preparato un quartiere..ivi saranno mantenuti..istruiti nei doveri di religione, in quei di civiltà..ammaestrati in qualche arte per rendersi utili a sé e alla società* 04.

Ce n 'était là que l'une des m ultiples opérations de Magnolfi*®^ d an s le dom aine de la charité p uisqu’il avait déjà été chargé p ar la m unicipalité, en 100 101 102 103 104 *

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100 poyr (je semblables considérations cf E-Menduini Prato, 1814-1861. La struttura produttiva, lo sviluppo delle forze produttive, la vita culturale e politica, op.ciL, p.429

101 G.Limberti, op.cit.

102 D'après l'article déjà dté du Calendario Pratese, de 1850, la Casa Pia dei Ceppi versait plus de 15000 lires annuelles pour le fonctionnement du Conservatorio, et des écoles de S.Caterina: premier poste dépenses "éducatives'', avant donc les subsides au collège Cicognini (12000 lires)

103 S.Ceccatelli G.Magnolfi, l'amico degli operai e padre deli orfani. Prato. 1900

104 Lettera di Magnolfi del 1837, cité par R.Papi G.Magnolfi e l’orfanotrofio tecnologico. Prato, 1967, p.19

lOSsur le personnage et son action, outre les deux ouvrages précédemment cités, cf G.Bisori Gaetano Magnolfi a cent’anni della sua morte, Prato, 1967; Del Lungo

1 8 3 3 , d e la ré o rg a n is a tio n des é c o le s d e S .C a te rin a e t a v a it é té l ’in s tig a te u r de la c r é a tio n d ’u n Asîlo Infantile s u r le m o d è le d e s r é a lis a tio n s c o n te m p o ra in e s d e M a y e r.

D if f ic ile d e fa ir e de lu i u n s im p le b ie n fa ite u r d é s in té re s s é ; M a g n o lfi é ta it e n f a it u n e n tr e p r e n e u r c h a n c e u x e t h a b ile q u i, d e s im p le m e n u is ie r é ta it d e v e n u tr a fiq u a n t, m u lt ip lia n t le s b o u tiq u e s d e d r o g u e r ie , d e m e rc e rie s 'e n g a g e a n t d a n s le tra fic d u fe r d e la Magona d e P is to ia e t a c h e ta n t m êm e u n e fe r r ie r a à S .M a r c e llo . I l r é u s s is s a it a in s i à a c c u m u le r e n p e u d ’années u n e fo r t u n e n o ta b le , q u i lu i p e r m e t t a it d 'ê t r e " é lu " , e n 1 8 3 2 , " p rie u r p o s s é d a n t" d e la m u n ic ip a lit é 1 0 6 . D è s lo rs , o n le tr o u v e im p liq u é dans to u te s le s a f fa ir e s d e ce te m p s , C a is s e d 'E p a r g n e , in s titu tio n s p ie u s e s , c o n s tr u c tio n d e la v o ie f e r r é e e tc ; le s r e s s o u r c e s , p e rs o n n e lle s e t r e la tio n n e lle s , n e lu i m a n q u a ie n t d o n c p a s p o u r f a ir e a b o u tir s o n p ro je t d 'o r p h e lin a t te c h n o lo g iq u e : e n 1 8 3 8 , le s Ceppi é ta ie n t a u to ris é s à re c e v o ir d e s d é p ô ts d u n o u v e l in s tit u t e t à le c r é d ite r d e 1 5 0 0 éc u s p ro v e n a n t d 'u n h é rita g e ré c e m m e n t re ç u ; l ’o r p h e lin a t é ta it d é c la ré d 'u t ilit é p u b liq u e , p lacé sous la tu te lle d u g o u v e rn e m e n t e t s’in s ta lla it d a n s l ’a n c ie n c o u v e n t d e La

Pietà, d a n s le s fa u b o u rg s d e P ra to ; e n 1 8 4 1 , i l p r e n a it s o n v é rita b le essor p ar l ’a g ra n d is s e m e n t e t la r é a lis a tio n d e s a te lie rs d e t r a v a il, la n o m in a tio n de G .B .M a z z o n i c o m m e a id e -d ir e c te u r ; d è s lo rs , o n e n s e ig n a it à lir e , é c rire , fa ire le s c o m p te s , ta n d is q u e M a z z o n i a p p r e n a it a u x é lè v e s les r u d im e n ts d e g é o m é tr ie , s c ie n c e s n a tu r e lle s , p h y s iq u e , c h im ie , g é o m é tr ie , h is to ir e e t fr a n ç a is . L ’in s t it u t f u t s a lu é c e tte m ê m e a n n é e p a r u n e d é lé g a tio n d u

Congrès des Scientifiques Italiens, te n u à F lo re n c e . C e la n 'e m p é c h a it p a s u n e c e rta in e h o s tilité d a n s la v il le m ê m e : d 'a u c u n s c r a ig n a ie n t le s re to m b é e s n é fa s te s d e s d iv e r s fa b r ic a t io n m is e s e n r o u t e , d 'a u tr e s r e d o u ta ie n t la c o n c u rre n c e d ’u n M a g n o lfi a r m é d 'u n e s o lid e é q u ip e à sa d ir e c tio n e t d é v o tio n . S u r to u t, c o n tr a ir e m e n t à to u t le ré s e a u d 'in s titu tio n s p ie u s e s e x is ta n t d a n s la v ille , l'O r p h e lin a t r e le v a it d e la s e u le c o m p é te n c e d e M a g n o lfi q u i n 'e n te n d a it p a rta g e r a v e c p e rs o n n e so n r ô le d e d ire c tio n .

M a g n o lf i fa is a it b ie n fig u r e d e p è re , d o n t l'a u t o r ité s 'a p p u y a it s u r c e lle d e la r e lig io n , c o n s id é r é e parte principale, fondamento della

disciplina^®?: é d u c a tio n a u t r a v a il e t é d u c a tio n r e lig ie u s e a lla ie n t d o n c d e p a ir ; l ’O r p h e lin a t , q u i b ie n t ô t é la r g it les b a ses d e s o n r e c r u te m e n t a u x e n fa n ts d e fa m ille s p a u v r e s , se p r o f ila it c o m m e un istituto di beneficenza in

grado di incentiuare la produzione e di esercitare un controllo

5 4 5

106 S.A.S.P., Comunale, 514, Trane 1832 lO^Ceccatelli, op.ciL

paternalistico1 0 8 e t d e v e n a it a in s i, m a lg ré c e rta in e s s p é c ific ité s , l'u n d e s é lé m e n ts c lé s d e l'é d u c a tio n p ro fe s s io n n e lle d e la v ille . L e s a te lie rs in s ta llé s , m e n u is e rie e t fo rg e , r e flé ta ie n t sans d o u te les in té rê ts p re m ie rs d e M a g n o lfi; e n 1 8 5 6 , la fo rg e m is e s u r p ie d p a r M a z z o n i se tr a n s fé r a it d a n s les lo c a u x d e l'O r p h e lin a t , o ù L o u is C o r n e t c o n tin u e ra it d 'h a b ite r e t d 'e x e rc e r ju s q u 'à sa m o r t; m a is o n s 'o c c u p a it a u s s i d e tis s a g e , p r e m ie r p a s v e rs le r e to u r d e s h o m m e s a u m é tie r.

E n s o m m e , l ’e n s e m b le d e ces in itia tiv e s in d iq u e s u ffis a m m e n t q u e le m ilie u lo c a l a v a it é té c a p a b le d e r e le v e r le d é f i d e l'in s t r u c t io n p r o fe s s io n n e lle d e la m a in d 'o e u v r e lo cale : i l l'a v a it f a it à sa m a n iè r e , e n a c c o rd a n t u n e p la c e d e c h o ix a u x in s titu tio n s p ie u s e s p riv é e s , à l ’in s ig n e d e la r e lig io n e t d e l'e ffic a c ité , p o u r p r o d u ir e d e s o u v r ie r s qualificati e timorati

di Dio: im e c r a in te n éces saire p o u r é v ite r de tr o p p ro fo n d e s la c é ra tio n s d u tis s u s o c ia l.

BRISER LES MACHINES? '

L e p r e m ie r im p a c t d e s n o u v e a u té s te c h n iq u e s in tr o d u ite s à P ra to n 'a v a it p a s fra n c h e m e n t é té fa v o ra b le : en 1 8 1 0 , le s fe m m e s r e fu s a ie n t d e f i l e r le c o to n s u r les m a c h in e s n o u v e lle m e n t in tr o d u ite s , d é d a ig n a n t le s s a la ire s p lu s é le v é s p o u r c o n s e rv e r le u rs a n c ie n n e s h a b itu d e s m a is s u r to u t le u rs a n c ie n s ry th m e s de t r a v a i l * ^ ; e n 1 8 1 7 -1 8 , G .B .M a z z o n i n ’a v a it p a s la s a tis fa c tio n d e g o û te r le succès à p e in e re m p o rté d a n s la c o n s tru c tio n d e s n o u v e lle s m a c h in e s à f ile r le c o to n c a r les fe m m e s r e fu s a ie n t d e tis s e r s o n f i l :

le tessitrici non volean saperne, e com'è solito dei cervellini, senza fam e prova andavan dicendo che il filo non regerebbe e si straperebbe a solo

ordire le fe/e110.

P ré ju g é o u p e u r d e v o ir le s m a c h in e s v o le r le tr a v a il? G io v a n B a ttis ta M a z z o n i n ’e u t e n to u s cas d 'a u tre s ressources q u e d e c o n s tru ire é g a le m e n t le s m é tie rs à tis s e r p o u r e m p lo y e r ses f ils , p lie r le s fe m m e s p a r la d é m o n s tra tio n d e la fa u ss eté d e le u rs d ire s e t s u rto u t p a r sa d é te rm in a tio n .

D e n f a llu t é g a le m e n t p o u r fa ir e fa c e a u x battilani, q u i v o y a ie n t d is p a r a îtr e le u r tr a v a il e n m ê m e te m p s que s’in s ta lla ie n t m a c h in e s à c a rd e r e t à file r: * 1

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108 G.Turi, op.ciL, p.1144

H^Déjà gVOqué plus baut; S.A.S.P., Mazzoni. 1810

I battilani che finora aveano cardato e filata la lana a mtMio11! rem Prato eran molti) al veder reso inutile dalle macchine un buon numero di

braccia, levarono voce prima contro il fabbricatore delle macchine, poi contro l'invenzione e l'uso di esse. Fu questo per molto tempo l'argomento dei discorsi del popolo, dei quali quei che si tenevano per pregiudicati dalle nuove invenzioni, sfogarono il loro maltalento in qualche dimostrazione ostile al M a zzo n iri .

E p is o d e s s p o r a d iq u e s , in s u lt e s is o lé e s c o n tr e le c o u p a b le , m a is aussi v é r it a b le t u m u lt e , q u i e u t lie u le 6 d é c e m b re 1 8 3 1 alle gride di Abbasso le

macchine, morte al capo delle m acchinerà : M a z z o n i n ’é ta it p lu s le seul o b je t d e s c o n te s ta tio n s ; to u s c e u x q u i a v a ie n t d é c id é d 'in t r o d u ir e les n o u v e a u té s é t a ie n t é g a le m e n t v is é s : le d é b u t d e d if f u s io n d e la m é c a n is a tio n p ro v o q u a it le s c ra in te s des o u v r ie r s . O n f i t b ie n u n procès aux c o u p a b le s 1 m a is la g ro g n e n e se f i t e n f a it ja m a is ré e lle m e n t sérieuse: rie n d e s fu r e u r s c o n n u e s a ille u rs c o n tre le s m a c h in e s 1 1 5 . .

L e s battilani en e ffe t é ta ie n t se u ls à ê tr e to u c h é s d e p le in fo u e t p a r la m é c a n is a tio n e t n e p o u v a ie n t tr o u v e r a p p u i e t c o m p ré h e n s io n e n a u c u n a u tr e g r o u p e d e la m a n u fa c tu r e : le s file u s e s lo in ta in e s e t d is p e rs é e s ne s o u ff r a ie n t p a s d e la d is p a r it io n d ’u n t r a v a il q u 'e lle s a v a ie n t e lle s m êm es a b a n d o n n é e s sous la p o u s sée d e la p a ille ; les tis s e u s e s , e lles a u s s i d isp e rs ées , p r o f it a i e n t a u c o n tr a ir e d e le u r p o s itio n d e fo r c e p o u r im p o s e r u n e r é é v a lu a t io n d e s s a la ir e s , le s to n d e u r s é t a ie n t p lu s p ro c h e s d e s e n tr e p r e n e u r s q u e des o u v r ie r s . D a n s ces c o n d itio n s , les d é m o n s tra tio n s des

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