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PRIX DES FAÇONS

LA IN E

Fine: lire 5 la livre rascia: 0.8 élaim sup: 0.5 étain) med: 0.4 étaim inf:0.3.4 FILA TU R E (en 1767) LIN Sup: 0.10/ U b Med: 0.8.4 Ord: 0.6.8 stoppa: 0 .4 CHAN VRE O JSl 0.4 stoppa: 0.2.8 T IS S A G E

Des pièces de 60 bras selon la réglementation de l'Art de 1683 L. 35 L. 28 L. 24 L. 20 L. 12 L. 8 L. 6 L .6 1767 L.6/piècc L.5/pièce L.0.4.5 k 0.3.4/ bras L. 0.2.8 à 0.2.3/bras L.0.2/bras L .0.2.4/bras saia rovescia

Panno azzuro e perpignano Panno accordellato Stame tto

Stametto stame e lana Panno Empolese rovescio r ascella

Calisse L.4.16.8

S elo n d iv e rse s d é c la ra tio n s de draps de laine Tin"

draps de laine ord draps de lin mezze lane mezzelane chanvre draps de chanvre

selon les tarifs en usage aux Ecoles Léopoldlnnes de Pistola à la fin du siècle Prix du tissage Nb de paiole Longueur Poids

Panno soprafine L. 36 75 7 61 Panno fíne L.30.6 80 44 64 Panno L.21 à 24 50-60 46-47 68-77 Peloni L. 21 40 49 75-78 Pannetto L. 18 48 48 53-56 Droghetto lana L.14.6 24 74 51 Baiettone L. 12 40 49 62 Peloncino L.12 k 8.4 19 4 0 7

Peluzzo lana e stame L .6 .10 22 88 51

Bianchetta L 6 7 88 45

rascetta lana L. 6 18 88 44

Molietone lana e stame L. 6 22 88 5 2

Calisse lana e stame L .6 20 88 55

rascetta lana e stame L.5.15 18 88 44

rovescio lana e stame L.5.15 7 88 45-47

LA PURGATURA

T a r lf é tib ll p a r l’A rte en 1683 pour dee pièce* d e 60 bras saia rovescia L .8.5 Panno azzurro L .8.5 Perpignano L .8.5 Panno accordellato L.8.5 Stam etto L .3 .1 .8 Panno Empolese L .3 .1 .8 Stametto stame e lana L .2 .1 .8

Rovescio L .2 .1 .8

rascetta L .2 .1 .8

calisse L . 1.11.8

S elo n le* In fo rm a tlo n s g la n é e s dans les p rocés d e l’A rte rascetta fine larghe L 3 purgate

Rovescio rascette L 2 purgate e sodati

Lendinelle L .l /2

séchoir L O .10

T E IN T U R E

p annicello L. 12 fin XVUè

Rascetta L 8 fin XVTIè

Lendinella L. 4 finXVIIè

Rovescio L. 7 1713

rascette L. 7 1713

saie e calissi 4 1/2

LA TONTE ET LU STRE

Peluzzi L .1 .1 0 cim e lustr

rascette ord L .l.6 .8 cim e lustr

c a lis si L .1.6.8 cim e lustr

Lendinelle, rovesci, panni L .0 .6 .8 Piegatura

P R IX DES A PP R E T S D 'A P R E S L’ENQUETE DE 1767 T e i n t u r e

draps L. 8

Lin en fils L.25 ì L.14 U % Laine en fil pour L.25 U % m ezzelane

T o n te et lu stre

draps L. 1.3.4./pièce

F r i s e

étam ines L .1.11.8/pièce C a l a n d r e

m ezzelane L.7 il migliaio draps de lin L.7 U migliaio

1708 1708 1708 1733 1733 1733

5 1 6

C hapitre 12

L'ADAPTATION DES TECHNIQUES

L’in d u strie textile de Prato sem blait som m e to u te se contenter de techniques som m aires et sans évolution notable: les fabricants furent-ils ignorants et peu soucieux de nouveautés? Les questions se posent avec une particulière acuité pour les innovations technologiques caractéristiques de la "révolution industrielle": point n ’est besoin de rappeler que l'Italie fut u n pays "second corner", qui sembla ignorer pendant longtem ps les évolutions e n cours et p aru rester figé dans un système de production devenant chaque jo u r plus "archaïque", aux techniques largement dépassées. On commença à envisager le problèm e du "retard" italien, de ses causes et des moyens de le combler: le thèm e n ’a plus abandonné l'historiographie. L'étude d u m ilieu local nous offre l’occasion de le reposer.

Prato sem ble u n exem ple typique de "retard" technologique. Les français rem a rq u aie n t déjà l’absnece de m écaniques. Q uelques données suffisent à encadrer le problème: la mécanisation d u tissage y fut postérieure à l'époque que n o u s étudions; la fin du XlXè siècle v it au contraire u n développem ent extraordinaire du tissage à la m ain d ans les cam pagnes^. Bien sûr, le tissage fut l'une des opérations dont la mécanisation s'opéra le p lu s lentem ent, y com pris en A ngleterre, puisque l'o n sait que jusqu'aux années 1830 au m oins, les tisseurs à la main réussirent à survivre, au prix d ’une auto-exploitation féroce. Le décalage chronologique n'en est pas m o in s évident. Il l'est égalem ent avec les centres lainiers d e l’Italie septentrionale: n o n seulem ent Schio, mais égalem ent Biella, où le tissage fu t mécanisé à p artir de la fin des années 1870^. Si l'on s'attache non plus à u n e phase spécifique du processus de production, mais aux sources d'énergie utilisées, on s'aperçoit égalem ent que la vapeur ne fit son apparition que d a n s la seconde m oitié d u siècle et de façon initialem ent très m arginale; l'énergie h y d rau liq u e conserva longtem ps un prim at incontesté. Les deux phénom ènes sont d'ailleurs liés: dans le cadre d'une m écanisation lente et e x trê m e m e n t p a rtie lle , le b esoin d 'u n e so u rce d 'é n e rg ie n o u v e lle , 1 2

1 A.Pescarok) Modelli di industrializzazione, ruoli sociali, immagini del lavoro (1895-1943) in Prato, storia di una città, t3, vol.l, notamment p.61 et suivantes

augm entant de façon considérable le potentiel existant, ne se faisait p as sen tir.

Doit-on en conclure sans am bages que P rato fu t u n centre lainier végétant d an s u n systèm e tec h n iq u e dépassé, in cap ab le de saisir les stim ulations de l'évolution en cours ailleurs, et qui ne connut une véritable im pulsion novatrice q u ’à la fin d u XDCè siècle, à une époque généralem ent considérée décisive p o u r le développem ent de la rév o lu tio n industrielle en Italie? Faut-il d o n c croire que ses en tre p ren e u rs m an q u aien t d 'e s p rit d'entreprise? Les problèm es sont complexes. Ils se p osent d ’abord en term e de diffusion des nouvelles techniques: on sait que d a n s l'E urope pre­

industriale la propagazione delle innovazioni tecnologiche avvenne soprattutto con la migrazione di individui che per un verso o l'altro decidevano di e m i g r a r Q u ittan t leu r pays m unis d 'u n savoir-faire qu ’ils

savaient précieux, ces "artistes" se dirigeaient v ers d es zones p o u r eux attractives, c'est à d ire possédant o p p o rtu n ité d e trav ail, paix, tolérance religieuse et, le p lu s souvent, po litiq u e d'incitation à l’installation4 . Prato fu t certes capable d 'a ttirer V .M azzoni, nous avons v u pourquoi; m ais M azzoni n ’é ta it in itialem en t p o rte u r d 'aucune in n o v atio n technique; il cherchait a u contraire des spécialistes qui puissent l'aid e r à résoudre ses problèm es de fabrication. P rato fu t-elle la d e stin a tio n de nom breux "artistes”? Florence et Pise sem blaient a priori offrir plus d'attractions: d 'u n côté, une capitale où l'on p o u v ait esp érer tro u v er d e s possibilités de fin an cem en t, de l ’a u tre , une ville d o n t la p ro x im ité des débouchés m aritim es a p p a ra is s a it plus p ro p ice aux nouvelles en trep rises. P rato sem blait donc disposer de faibles atouts d e départ.

Mais à supposer que les échos d e nouvelles techniques parviennent à la connaissance de nos lanaioli et im pannatori locaux, q u el accueil leur faisaient-ils? Pour Cipolla, l'acclim atation des nouvelles techniques d ép en d essentiellem ent de la "disposition m entale"^ des en trepreneurs; Landes ne le désavouerait pas su r ce p o in té M ais encore faut-il q u e les nouvelles techniques soient pertinentes pour la production et le systèm e de production local. Les m êm es recettes ne sont pas valables partout: u n e action qui tend rationnellem ent à la m axim isation d u profit dans u n contexte bien défini * 4 5

?4 CAI.Cipolla La diffusione delle tecniche in Saggi di storia economica e sociale, Bologna, ü Mulino, 1988. p.239

4 Cipolla, op.ciL, p.241 5 Cipolla, p.243

^D.SJLandes L’Europe technicienne. Révolution technique et libre essor industriel en Europe occidentale de 1750 à nos jours, Paris, Gallimard, 1975(traduc.française).

p e u t ne p lu s l'ê tre q u an d les élém ents changent^. O n ne peut a priori accuser les e n tre p ren e u rs de Prato d ’une faute q u ’ils n ’ont peut-être pas commise: s’ils n ’o n t pas m écanisé leurs entreprises, c’est peut-être tout sim plem ent que la situation ne s’y prêtait pas, q u ’il n ’était pas rationnel de choisir la voie de la m écanisation. Il v au t au moins la peine de soulever la question. Elle su p p o se que l’on s'interroge sur les m otivations des choix économ iques.

Le refus conscient d ’u n développem ent à l'anglaise a été précocement évoqué en Italie p o u r justifier le m aintien d ’u n systèm e de production fondé sur le trav a il à dom icile, l'intégration des activités agricoles et m anufacturières d an s le respect des équilibres sociaux existants. Manchester devint le sym bole de l'enfer industriel que l’on voulait épargner à l'Italie^. Si l’on entend de tels propos chez les entrepreneurs septentrionaux ou chez nom bres d ’intellectuels^, Mazzoni ne nous a pas fait p art de préoccupations d e ce genre. Il s'ag it d 'ab o rd p o u r lui de savoir si ces m achines sont ren tab les, si elles p e u v e n t s'a d a p te r au cadre toscan, s’il n 'e st pas exagérém ent risqué d'im m obiliser une part trop grande de capital dans de tels investissem ents: autant de problèmes dont la réponse tient avant tout à l'étu d e des conditions du m arché, des produits et de la main d ’oeuvre, à l'économie des coûts dans la m anufacture. C’est bien sûr ce que considérait e n premier lieu to u t entrepreneur digne de ce nom , qui y regardait à deux fois avant d 'ép arp iller ses fonds dans des nouveautés qui devaient avant to u t p ro u v er le u r utilité. P our étu d ier la p ro p en sio n à innover, ou à em prunter, à im porter de la technologie, il faut encore une fois revenir au XVmè siècle, le siècle où tout bouge imperceptiblement.

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