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Modelli maschil

Nel documento Claude Cahun. Un pouvoir magique (pagine 49-61)

Capitolo 2 – Un album di famiglia

2.2 Modelli maschil

―Più giustificata fu la tua avversione per le cose che scrivevo e per quanto, a tua insaputa, ad esse si collegava. Qui ero riuscito realmente a ritagliarmi uno spazio indipendente da te, anche se ricordavo un po‘ il verme che, schiacciato da un piede nella parte posteriore, riesce a liberare la parte anteriore e strisciare via di lato. Mi sentivo in qualche modo al sicuro, riuscivo a riprendere fiato; l‘avversione che naturalmente nutrivi anche per quello che scrivevo era, per una volta, la benvenuta‖.132 (Franz Kafka, Lettera al padre).

―Kafka voleva intitolare tutta la sua opera ―Tentazioni di evasione dalla sfera paterna‖. Non dobbiamo ingannarci su questo punto: Kafka non volle mai evadere veramente. Egli voleva piuttosto vivere nella sfera, come un escluso‖. 133

(Georges Bataille, Kafka).

I modelli maschili con i quali Claude Cahun si trova a confrontarsi sono le autorevoli figure del nonno George Isaac Schwob (1822-1892) da cui ha inizio l‘attività giornalistica intrapresa dalla famiglia, del padre Maurice Schwob (1859-1928), dello zio Léon David Cahun (1841-1900) ed infine dello zio scrittore Marcel Schwob (1867-1905).

Intellettuali, giornalisti, scrittori infaticabili, Claude Cahun li considera in diversi modi degli esempi degni di essere emulati.

132 Franz Kafka, Lettera al padre, con uno scritto di Georges Bataille, Se Studio Editoriale S.l.r., Milano

1987, p. 50.

133

Accanto alla propria attività di scrittrice e fotografa, affianca, infatti, quella di giornalista di moda su Le Phare de la Loire, né si sottrae all‘imperativo dell‘attività politica. Con il pamphlet Les Paris sont ouverts (1934) si colloca al centro del dibattito surrealista sulla funzione della poesia, oltre a firmare molte dichiarazioni collettive, aderendo all‘Association des Écrivains et Artistes Révolutionnaires (A.E.A.R) e impegnandosi attivamente in azioni di resistenza sull‘isola di Jersey, di cui sono testimonianza i diari inediti scritti durante il periodo di prigionia.

Il nonno George Isaac Schwob (1822-1892), figlio di Leopold e Fleurette Cahen, muore prima della nascita di Claude, ma è ben presente nei suoi ricordi, grazie ai racconti della nonna Mathilde:

―Quand elle cessait de parler, avec mépris, de ma mére, de ma famille maternelle…. Ou bien, avec une douleur affreuse, des lettres de Marcel (qu‘elle ne pouvait plus que se faire lire et relire)… il lui arrivait de parler de mon grand-pére mort, de sa vie heureuse avec lui, de l‘Égypte ―moderne‖‖. 134

George Schwob è compagno di liceo di Gustave Flaubert e di Louis Bouillhet. A Parigi frequenta l‘ambiente dei Parnassiani, conosce fra gli altri Théophile Gautier e diviene amico di Théodore de Banville. Svolge un‘intensa attività culturale, a stretto contatto con i più importanti intellettuali della sua epoca fra cui Jules Verne:

―Il écrit dans Le Corsaire-Satan, auquel collaboreront Baudelaire, Champfleury, Le Poittevin et Nerval. (…) Il se passionne pour les théories de Charles Fourier et de P.-J. Proudhon, se rapproche de Victor Considérant, publie quelques articles dans La Démocratie pacifique, et se lie a Jules Verne (ils écriront ensemble, en 1849, un vaudeville sans lendemain: Abd‘Allah)‖.135

134 François Leperlier, Claude Cahun. LřExotisme intérieur …, op. cit. p. 26. 135

Dopo aver intrapreso un lungo viaggio in Oriente e avervi anche lavorato, ―il sera Attaché au Vice-Roi d‘Égypte et Secrétaire de l‘Institut français du Caire‖,136 torna in Francia e si dedica al giornalismo.

Nel 1870 fonda a Tour il giornale Le Républicain dřIndre et Loire, ―une feuille patriotique de gauche‖,137

e nel giugno del 1876 acquista Le Phare de la Loire, di tendenza repubblicana, su cui scrive anche il fratello Marcel che condivide lo stesso orientamento politico.138

Trasferitosi a Nantes, la sua attività non si limita solo al giornalismo e all‘impegno politico: nel 1884, con George Lafont (organizzatore del carnevale di Nantes) fonda una società privata, esclusivamente maschile,139 ―un cercle non-conformiste, satirique et résolument ―fantaisiste‖ (…) qui participe de l‘ésprit ―fin-de-siècle‖ illustré par le ―Chat Noir‖ de Rodolphe Sali et les ―Arts Incohérents.‖‖,140

denominato Le Clou,141 fra i cui membri, tutti appartenenti all‘alta borghesia di Nantes,142

ci sarà anche il figlio Maurice, 143 una buona occasione per praticare ―l‘humour fou‖144

come sosterrà la figlia Claude.

136 François Leperlier, Claude Cahun. LřExotisme intérieur …, op. cit. p. 17. 137 Ivi., p. 26.

138

Patrice Allain, « Contre qui écrivez vous ? ». De lřesprit pamphlétaire à lřinsurrection des consciences, in Juan Vicente Aliaga, François Leperlier (Commissariat), Claude Cahun, Éditions Hazan/ Éditions du Jeu de Paume, Paris 2011, p. 127 : ―Quant à son frère Marcel Schwob, dont on ne retient trop souvent que l‘image de l‘érudit, du bibliophile exclusivement préoccupé des coins d‘humanité excentrique, il collabore aussi activement au Phare. Il en épouse la plupart des causes. Dans ses « Lettres parisiennes », il multiplie ainsi les prises de position anticléricales, combat pour la garantie des libertés fondamentales, dénonce la corruption politique… ‖.

139 Luce Abélès, Lřextravagance joyeuse. Le Clou, Le Lézard, Les Arts incohérents, in AA .VV., Le rêve

dřune ville. Nantes et le surrealisme, Musée des Beaux-Arts de Nantes Bibliothéque municipale de Nantes 17

décembre 1994 – 2 avril 1995, Musée des Beaux-Arts de Nantes, Réunion des musées nationaux, Nantes- Paris 1994, p. 59 : ―Les femmes n‘étant pas admises au Clou, une soirée annuelle leur est offerte à partir de 1887, qui prend le nom, deux ans plus tard, de ―Clou des dames‖.

140

François Leperlier, Claude Cahun, lřExotisme intérieur …., op. cit. p. 17.

141 Luce Abélès, Lřextravagance joyeuse. Le Clou, Le Lézard, Les Arts incohérents, in AA. VV., Le rêve

dřune ville…, op. cit. p. 67 : ―Sur l‘origine du Clou, cf. le ―speech de rentrée‖ du Clou, le 5 novembre 1888,

par Paul Chauvet, doyen de la société: ―Le Clou, vous le savez, fut d‘abord un refuge / Où quelques bons amis, dan un calme profond / Réunis sous le toit de l‘atelier LAFONT / Pour cultiver les Art set la Gaîté franòaise / Venaient de temps en temps s‘épencher à leur aise. / Cercle intime entre tous, il travaillait pour lui, / Sans s‘occuper du monde et des dires d‘autrui. / Mais, résultat fâcheux de moeurs hospitalières, / Chacun à ses raouts brûla d‘être invité. / Le succès grossissant d‘oreilles en oreilles / En fit pour le profane un foyer de merveilles, / Si bien qu‘après avoir introduit les amis, / Nous vîmes accourir les amis des amis, / Et qu‘il fallut enfin, par de sages mesures, / De cette invasion réfréner les allures‖.

142 Ivi., op. cit., p. 67 : ―En 1887, les cinquante-cinqu cloutier se répartissent ainsi: ingénieurs (douze),

négociants (neuf), juristes (neuf, dont six avocats et trois magistrats), industriels (cinq), propriétaires (quatre), constructeurs (trois), medicines (deux), architectes (deux), armateurs (deux), journalistes (deux), enfin

Maurice Schwob (1859-1928), dopo gli studi all‘École polytecnique, dove ha modo di conoscere Alfred Dreyfus,145 segue la strada intrapresa dal padre.

Nel 1892 subentra infatti alla direzione del giornale di famiglia Le Phare de la Loire dove sviluppa notevolmente le attività editoriali grazie alla creazione di numerosi supplementi:

Le Phare illustré, Le Gars Breton, Le Petit Phare, con i periodici fra cui Magazin e La Semaine, oltre al periodico femminile Ève e con Le journal littéraire diretto dal Paul Levy,

con il quale Claude Cahun intratterrà un rapporto epistolare.146

Maurice Schwob, come direttore, scrive numerosi editoriali su Le Phare de la Loire, oltre a pubblicare diverse opere di attualità: Le danger allemand (1896), Pendant la bataille (1918) da cui emerge una posizione ―radical, ardemment patriote, anticlérical et progressiste‖,147

di cui Claude Cahun offre una precisa descrizione:

―Théoriquement pacifiste-internationaliste, il avait acquis en 1870, non point un esprit «revanchard», mais un sentiment unilatéral du «danger allemand»... Son origine sémite lui inspirait une aveugle gratitude envers la République (…). Malgré l'indignation de ma grand-mère, qu'il vénérait, il envisagea même l'affaire Dreyfus sous l'angle national...

Je ne doute pas qu'à la place du capitaine il eût courbé la tête, péri «déshonoré»... à l'île du Diable. Et j'ai toute raison de croire qu'il eût été « au front» le plus discipliné des polytechniciens‖.148

Sempre in linea con la tradizione familiare si dedica anche alla scrittura: pubblica così numerose opere di carattere economico fra cui La guerre commerciale (1904), La situation

de la presse e La Loire navigable (1898) e si misura nell‘attività letteraria con una raccolta

di novelle intitolata Bagatelles (1910).

La figlia non manca, in più di un‘occasione, di sottolineare con entusiasmo il grande

quelques profession isolée – horticulteur, compositeur, photographe, directeur de l‘École des sciences et secrétaire du préfet‖.

143 Luce Abélès, Lřextravagance joyeuse. Le Clou, Le Lézard, Les Arts incohérents, in AA. VV., Le rêve

dřune ville…, op. cit. p. 58 : ―Il n‘est pas indifférent que le directeur du Phare de la Loire, George Schwob, et

son fils Maurice, qui lui succédera à la tête du journal lui restent fidèle‖.

144

François Leperlier, Claude Cahun. LřExotisme intérieur…, op. cit. p. 20.

145 Ivi., p. 28.

146 Claude Cahun, Lettre à Paul Levy, in Claude Cahun, Écrits…, op. cit. pp. 709-757. 147 François Leperlier, Claude Cahun. LřExotisme intérieur…, op. cit., p. 21

148

impegno del padre nel lavoro:

―Il venait la voir un instant tous les jours, surmené de travail…, car de lui nous dépendons tous plus ou moins‖.149

―Surchargé de travail comme toujours, il n‘apparaissait guère, en retard, que pour avaler à la hâte son déjeuner et son diner… passant le jour à la rédaction, la nuit à l‘imprimerie, dormant quelques heures portes ouvertes, réveille au moindre arrêt des machines et redescendant réparer avec les ouvriers‖.150

Tuttavia il loro rapporto è complesso, ―Il m‘aimait absurdement mais tendrement‖,151 dice Claude, dominato da un ―sentiment de culpabilité à mon égard de mon père, le sentiment qu'il me donnait ainsi d'être de trop en cette ― vallée de larmes‖ ».152

Nonostante l‘ammirazione per la figlia, il padre che non predilige la letteratura, ―il exécrât tout spécialement les symbolistes‖153 e preferisce i prosatori ai poeti,154 scoraggia la giovane scrittrice negandole la sua approvazione:

―En famille, je «travaillais» sur la table de la salle-à manger, livres et papiers poussés à l'un des bouts du rectangle aux heures des repas. Je me faisais un devoir d'y mettre, à défaut de délicatesse, cette franchise.

Elle était inutile.

Un jour des années précédentes, mon père ayant flatté d'un reproche, exceptionnel de sa part, unique en son genre: «Alors? tu ne fais rien?... Paresseuse!», j'avais livré entre ses mains un paquet de pages dactylographiées - les plus impubliables - m'attendant au pire...

Il me les rendit, l'air buté, sans commentaire. Il préférait ne pas savoir‖.155

149 Claude Cahun, Lettre à Charles-Henri Barbier, 17 juin 1952, in François Leperlier, Claude Cahun.

LřExotisme intérieur…, op. cit., p. 23.

150

Ivi., p. 21.

151 Claude Cahun, Lettre à Charles-Henri Barbier, 21 janvier 1951, in François Leperlier, Claude Cahun.

LřExotisme intérieur…, op. cit., p. 30.

152 Claude Cahun, Lettre à Paul Levy…, in Claude Cahun, Écrits…, op. cit. , p. 717. 153

Claude Cahun, Confidences au miroir, in Claude Cahun, Écrits…, op. cit., p. 603.

154 Ibidem : ―même à ceux qui s'exprimaient en vers réguliers, que Victor Hugo l'exilé, l'adversaire de

«Napoléon le Petit», le réconciliateur type d'opinions «républicaines»... des monarchistes, bonapartistes, progressistes-populaires, athéistes et déistes... créateur de fictions... de l'image d'Épinal: «Les Misérables» lui parût digne d'estime... et lui fournit l'occasion de souligner les ridicules exemplaires du... «plus grand poète français». Il était normal qu'il n'osât critiquer Corneille et Racine mais leur opposât volontiers La Fontaine ou Molière; et Tacite à Virgile... Qu'en dehors des styles classiques il n'admirât en architecture que les audaces d'ingénieur...‖.

155

―Je devins hypocrite et rusée. Je travaillais la nuit en cachette, dans une chambre verrouillée dont je masquais la lumière par dives moyens‖.156 Nel capitolo intitolato Moi-Même incluso in Aveux non avenus,157 come in altre parti della medesima opera, si possono individuare numerosi riferimenti alla figura paterna,158 mentre nel racconto Éve la trop crédule, Cahun trasfigura questo rapporto in termini letterari, ironizzando sul padre, come spesso le accade:159

156

Claude Cahun, Lettre à Charles-Henri Barbier, 21 janvier 1951, in François Leperlier, Claude Cahun.

LřExotisme…, op. cit., p. 29.

157 Claude Cahun, Aveux non avenus, in Écrits…, op. cit., p. 220 : ―Remis à huitaine. Dans les bras du destin,

l'homme se débattant : — Pas encore, Seigneur! Je n'ai que quatre-vingt-dix ans. Avoue qu'il serait prématuré de juger mon oeuvre, cette ébauche de corps et d'âme‖ ; p. 221 ―Pourquoi Dieu me force-t-il à changer de visage? Pourquoi Dieu bouleverse-t-il mes pénibles vertus? Sous la dent de cette Pénélope, le fil d'araignée craque... Pourquoi me défait-on sitôt que je ferme les yeux? Je ne puis répondre à mes propres questions. Peut-être une autre fois poserai-je mieux mes filets... ‖.

158

Ivi., pp. 228-229 : ―Reconnais en ce fils le mystérieux mélange des semences. Et quand l'amour sera passé, devant sa preuve grandissante recueille-toi et douloureusement te réjouis. Qu'un sourire descendant explique et démente ce pli amer de ta bouche. Sois indulgente à votre fils ; soigne-le bien cet hypocrite, embellis ce souvenir qui en dit long, rends-lui grâce : Tu peux nous faire croire à l'amour admirable qui jadis ne fut pas le vôtre.‖ ; p. 232 : ―Vocation. A-t-on le droit d'être jaloux de toi? Lequel à notre époque est assez riche pour te posséder? Auquel permettrait-on de t'enfermer ? Tu es trop beau, trop cher, trop célèbre ! Tu es pièce de musée, bien public.‖ ; p. 310 : ―Un soir il bat sa femme. Le soir suivant, elle bat son mari. Victoire aptère. La queue du lézard est fragile... Mais recouvrant l'usage du surhumain (de son sixième sens) l'Ange abandonne ses ailes aux mains de Madame Putiphar. Un appel de pied. L'oiseau s'envole. Sans doute ! — L'esprit seul compte. Servez -vous, dépouillez-moi : je ne m'en porte pas plus mal‖ ; p. 332 : ―Pécher avec préméditation.

— Criez-vous en vous masturbant? — Non, mon Père, je prie... Une hérésie de Narcisse.

— Merci!... et ce n'est pas le premier bonheur que je vous dois.

On ne nous montre jamais que le point de vue des héros. Mais si je prends le parti d'un comparse? ‖ ; p. 347 : ―ÉPAVES (Cauchemar). (…)J'ai rattrapé mon père et cherche à le convaincre, à travers je ne sais quelle idée, dans le tumulte, de mon génie, de ma bravoure... Mais je n'ai pas le temps. Son train arrive et ne ralentit pas. (« Ta mère va s'inquiéter ») II court, cherchant à m'entraîner par la main, ou plutôt moi cherchant à le retenir. — Des feux éblouissants. Le marchepied brille à toute vitesse. Je ferme les yeux...

Quelque chose retombe que je tiens encore, mais le bras détendu, par un bout de chair chaude et visqueuse. Le désespoir — et, plus forte, l'horreur — me figent, et pourtant malgré moi je vois, à demi soulagée : C'est un pantin de bois articulé pour peintre qui s'agrippe à mes doigts. Le drame fut réel sans doute; mais Chirico m'a secourue... Et le plus glorieusement, le plus haut que je puis je hurle ce mensonge, espérant à force d'insistance l'imposer, le faire vivre (et mon père par-dessus le marché) : « Miracle! ce n'était qu'un gendarme!.. »‖.

159 Ivi., p. 359 : ―Faux départ?

Paris, le 25 avril 1925.

A Monsieur le Commissaire de Police du arrondissement. Monsieur,

Je certifie que, profitant de l'absence de ma gouvernante (sortie ce dimanche pour aller à l'église de , accompagnée de mes témoins : MM. , demeurant rue , n° ), seule et sans aide je me suis donné la mort — AVEC PRÉMÉDITATION‖.

―«Mais quel est mon jour de naissance ?- Il faudra que je demande au père. Je suis trop ignorante aussi ! »

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«Pourquoi ne le ferais-je pas? Pourquoi pas moi? Qu'est-ce qu'il dirait de voir sa petite femme devenue grand peintre, grand poète, la gloire du Paradis?- C'est curieux ce que ça donne faim ces idées-là ! Ils n'ont rien à manger, par ici?... » ‖ 160

Si possono, inoltre, leggere quasi le stesse parole anche in una lettera scritta dopo il 1946 molto probabilmente a Jean Legrand,161 nella quale essa torna a rievocare il suo difficile rapporto con il padre, che all‘epoca pare irrisolto:

―Ces détails, ceux qui suivront, ceux qui les ont précédés, passent la mesure de mesquinerie permise au récit autobiographique. Les gens qui m'ont aimé par erreur ont crû pouvoir cultiver en moi une gentille petite plante pour leur jardin particulier. Cela ferait de la bonne menthe ou du réséda parfumé, se dit Faith et se sont dit les autres, à commencer par mon père‖.162

E poi così prosegue la sua arringa, non senza una forte vena polemica, contro tutti coloro che lei definisce ―les gens qui m'ont aimé‖163

:

―Réséda, orchidée gobe-mouches, ou sensitive, ça n'y change rien. Ils me voient libre avec dégoût. Tantôt c'est une fleur de concombre poussée sur un tas de fumier, un stupide chardon; tantôt c'est un cactus bizarre, dont la fierté ne semble que vanité, monstrueux égoïsme de l'âme.

Mais que font-ils contre les serres chaudes et les tas de fumier? - dont ils ne

160

Claude Cahun, Héroïnes, in Claude Cahun Écrits…, op. cit. p. 128 : ―On m'a raconté qu'en suçant sept prunelles bien vertes une fille devenait garçon. Mais ça, je n'y crois pas... Il y a trop de différence. «(Avec ravissement) Quoi? le fruit c'est une pomme!- ne coûte que trente-neuf sous?... Pour sûr, c'est une occasion.- Je l'achète. Où est l'arbre?... Celui-ci, au milieu du jardin?... Mais le père dit qu'il est stérile ! - du moins, que ses fruits sont aigres, bons pour engraisser les cochons !- Sans doute, le père n'y connaît rien. Il n'est pas gourmand. Et puis, il est grognon: peut-être qu'il souffre de l'estomac- il trouve toujours le dîner manqué. «C'est vrai: cette petite pomme est exquise. Je veux lui en rapporter un quartier; ça lui fera du bien (Give one to your friend !)- Un pour lui, un pour Adam, un pour Eve. Je ne suis pas égoïste, moi ! »‖.

161

François Leperlier, Nota, in Claude Cahun, Écrits…, op. cit. p. 634: ―Jean Legrand (1910-1982). Essayiste, romancier, celui-ci publia notamment: Voies et détours de ia révolution (LGT, 1941); Journal de

Jacques et Aurette et Jacques (Gallimard, 1947) ‖ .

162 Claude Cahun, Le muet dans la mêlée, in Claude Cahun, Écrits…, op. cit. p. 641. 163

réprouvent que ce qu'ils ont de bon: les fruits et les fleurs.

Et vous qui me reprochez la mesquinerie, qu'avez-vous fait pour m'aider à vivre hors des petits murs de jardin?

Qu'avez-vous fait, sinon vous fortifier et construire d'une main ce que vous abattiez de l'autre?

Qu'avez-vous fait pour étendre jusqu'à moi la prairie fraternelle dont je suis avec vous l'herbe multicolore?

Où le vent laisse tomber la graine une plante existe ou meurt, qu'elle vive, elle ne peut rien de moins que de montrer au monde un échantillon du sol, un échantillon de l'espèce, un échantillon du désordre.

Elle se tend et se tord au besoin vers la lumière ; si sa personne et sa présence insolite vous sont une gêne, une provocation, déclarez-vous, soyez un ordre humain qui ose dire son nom.

En attendant, qui êtes-vous pour y porter remède? [...]‖.164

Un‘altra figura importante nella formazione culturale di Claude Cahun è quella dello zio Léon David Cahun (1841-1900), fratello della nonna paterna Mathilde.

Anche se non ha modo di conoscerlo personalmente, alla morte di Léon ha solo sei anni, è ben informata sulle sue opere: la copertina del romanzo Les Aventures du Capitain Magon (1875), compare nel primo fotomontaggio di Aveux non avenus.165

Romanziere, filologo e orientalista, fra i suoi saggi si trovano Excursions sur les bords

de lřEuphrate (1885) e Introduction à lřhistoire de lřAsie. Turcs et Mongols des origines à 1405 (1896).

Anche lui si dedica all‘attività giornalistica, scrive sul giornale La liberté di Émile de

Nel documento Claude Cahun. Un pouvoir magique (pagine 49-61)

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