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alla ricostruzione di un reticolo idrografico con fossi permanenti che sarebbe già per se stesso

un reticolo ecologico ove se ne impedisse il di-

serbo sulle sponde: tale reticolo potrebbe anche

divenire la superficie di appoggio di una rete di

distribuzione delle acque per irrigazione, sfrut-

tando (previo affinamento con fitodepurazio-

ne) le acque che derivano dal depuratore di San

Colombano (cfr. i progetti “Dalla Ville Vampire

alla Ville Nature” e “Le città sul lago - Una città

da mangiare”).

Giuseppe Pandolfi

Les projets présentés dans cet ate- lier de travail abordent de manière différente le problème de la recons- truction du rapport entre la ville et la campagne et avancent des so- lutions et des visions qui souvent déclinent correctement au niveau local des macro-objectifs plus parta- geables (multifonctionnalité agricole, filière courte, etc.). Vu ma profession d’agriculteur, les considérations que j’exposerai dans cette contribution re- gardent principalement l’agriculture, et en particulier le territoire de la rive gauche de l’Arno, objet de l’exercice. Enfin, je chercherai à traiter quelques conclusions prospectives provenant de l’observation des travaux des étu- diants. Dans le but de contribuer à un cadrage correct de la spécificité des lieux et des problématiques de l’agri- culture, je synthétiserai ainsi quelques traits saillants importants dans la perspective du projet:

1. La zone de la vallée de Legnaia- Argingrosso-Mantignano-Ugnano (près de la ville et avec des sols pro- fonds limono-argileux) assumait, jusqu’à il y a quelques décennies, la fonction d’approvisionnement en fruits et légumes du marché flo- rentin, alors localisé dans le centre historique. Une telle fonction, d’ail- leurs mise en évidence dans diffé- rents travaux présentés (“Gucci, col cavolo… nero - Nous transformons les produits localement”, “Les villes sur le lac - Une ville à manger”), est désormais résiduelle (le marché de fruits et légumes déplacé à Novoli est en grande partie régi par des flux hétérogènes qui accèdent au marché à travers le nœud autorou- tier proche).

2. Une partie des terrains agricoles de la plaine d’Oltrarno sauvés de l’ur- banisation et de l’artificialisation et souvent inclus entre des zones den- sément peuplées ou industrialisées, a maintenu son activité agricole parce que, d’une certaine façon,

une sorte de filière courte s’est dé- jà créée qui a comme point de ré- férence la Coopérative agricole de Legnaia. Cette filière n’est pas tout à fait vertueuse car les cultures de légumes, aussi bien par les ama- teurs que par les entreprises, pré- sentent des éléments fortement critiquables au niveau environne- mental: forte consommation de produits phytosanitaires, pratiques agronomiques destructrices de la fertilité des sols, fertilisants et dés- herbants chimiques, simplification et parfois disparition du réseau éco- logique (des haies).

3. Les processus de déruralisation des collines (surtout sur le ver- sant de Scandicci) ont été jusqu’à aujourd’hui favorisés par les ad- ministrations locales, soit pour aug- menter les recettes dérivées des charges d’urbanisation, soit parce qu’il existait la conviction de la “ré- sidualité” et de l’inutilité de la per- manence rurale. Le phénomène de déruralisation a souvent cassé le lien fonctionnel et les connexions entre l’agriculture de plaine et celle de versant (plus spécialisée dans la culture arborée, vigne et oliveraie notamment). Des manifestations évidentes de cette problématique sont: l’abandon de nombreuses superficies en vigne et en olivier, la baisse de l’entretien du réseau hydrologique des eaux, l’extension des clôtures qui par beaucoup d’as- pects empêchent l’accès à la cam- pagne, la désertification sociale du territoire qui a vu diminuer forte- ment la population rurale résidente. Certains projets (comme “I.T.A. - AgriArno” et “De la Ville Vampire à la Ville Nature”) travaillent en particu- lier sur la nécessité de reconstruire les relations entre la plaine et la col- line et d’encourager des modèles d’agriculture qui garantissent en même temps l’entretien du paysage et du système hydraulique agraire.

4. Les potentialités de valorisation agricole d’un tel territoire sont élevées, aussi bien dans la bande sous-collinaire que dans celle de la vallée, tout comme la potentiali- té du point vue de la création d’un nouvelle installation paysanne. Il y a un marché local vaste et proche, on peut penser dans certaines zones à une agriculture biologique et de polyculture. On pourrait convertir de manière durable des terrains de plaine en une production horticole de qualité, en récupérant aussi des surfaces spécialisées cultivables au- jourd’hui marginalisées.

Tous les projets produits durant l’atelier de travail mettent en évi- dence  que pour favoriser un usage agricole des terrains aujourd’hui non bâtis, il faut inventer un modèle d’agriculture durable mais aussi ca- pable d’être autonome économique- ment et de produire des services pour la ville (en priorité du point de vue de la fonctionnalité hydraulique mais aussi de celui de la jouissance des lieux). Je retiens qu’un modèle d’ agri- culture paysanne pourrait de manière optimale jouer ce rôle et se dévelop- per dans le territoire à l’étude, aussi en vertu de l’existence d’une fragmenta- tion de la propriété foncière qui peut favoriser l’installation de nouveaux agriculteurs (les petites propriétés sont plus accessibles économique- ment par la location ou l’achat). Mais, pour qu’un tel processus se réalise, il faut des conditions de limites et des politiques de soutien:

• Il faut des structures de production et de transformation alimentaires (conformes aux normes d’hygiène sanitaire en vigueur) qui soient mises à disposition des agriculteurs et des petites entreprises productives, de façon à permettre la préparation de conserves, de miel, d’huile ou de vin, même à ceux qui ne peuvent pas ré- aliser eux mêmes de telles structures (voir les projets “Gucci, col cavolo…

Un’agricoltura sostenibile per il parco agricolo dell’Oltrarno fiorentino

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nero - Nous transformons les pro- duits localement” et “Les villes sur le lac - Une ville à manger”). A ce propos, il existe un projet déjà réa- lisé par la Commune de Scandicci avec des financements européens près du parc du Poggio Valicaia, et ce projet pourrait devenir une ré- férence pour le réseau dans son ensemble de petite production en filière courte et à km0.

• Il faut la réalisation d’une filière vertueuse de maraichage biolo- gique de plaine, à partir de la re- mise en culture de terres publiques où il serait possible d’installer (avec des formes de mise à disposition et d’accès à la terre facilités) des centres de production pépinières et de semences certifiés biolo- giques, et des centres d’échanges et de commerce des produits locaux “propres”. Les productions agricoles de plaine devraient faire avec la né- cessité de rationaliser l’utilisation de la ressource hydrique, en récu- pérant donc des semences et des plants rustiques et bien adaptés au contexte, et en prévoyant des fi- lières comme celle du pain. • Il faut mettre en réseau et valori-

ser cet ensemble d’expériences qui existent déjà dans le territoire (des jardins sociaux de la zone de Argingrosso aux jardins pé-

dagogiques de la Commune de Scandicci) en recueillant la grande potentialité de changement des styles de vie et de l’approche de l’alimentation. Celle-ci dérive d’une formation diffuse, pour laquelle il serait intéressant de prévoir la lo- calisation d’un centre de forma- tion permanent (voir les projets “Biodivercity - Agrocity” et “De la Ville Vampire à la Ville Nature”): une sorte d’école de la nouvelle agricul- ture qui aide les nouveaux paysans mais fournit des connaissances aus- si aux agriculteurs amateurs, aux consommateurs, aux enfants des écoles. Une solution pourrait être la réutilisation d’un édifice public exis- tant dans une zone verte publique ou agricole. Pour ce faire, il faudrait aussi repenser la caractérisation au- jourd’hui très urbaine du parc de l’Argingrosso, ou le projet d’un es- pace vert public dans les zones au- jourd’hui horticoles de Scandicci. • La vocation actuelle des territoires

de plaine est sans doute horticole ou céréalière, mais une agriculture paysanne est par définition de po- lyculture, à haute diversité avec des élevages (des abeilles aux animaux de basse-cour). Au lieu de favoriser l’accaparement des lots agricoles, la gestion de la part d’entreprises de travaux agricoles de ces vastes

surfaces, qui amène à des simpli- fications et extensifications cultu- rales, il faudrait veiller à favoriser un nouvel établissement paysan, qui réaliserait une mosaïque mul- tifonctionnelle surement plus inté- ressante aussi du point de vue de la jouissance du paysage rural. Des références explicites à une transfor- mation orientée en ce sens (en par- ticulier avec le passage de la gestion par des entreprises de travaux agri- coles à l’installation de jeunes agri- culteurs) sont présentés dans les projets “Les villes sur le lac - Une ville à manger”, “Biodivercity - Agrocity”, “I.T.A - AgriArno”.

• Enfin, la question de la régulation des eaux de surface est de grande pertinence, en veillant à la recons- truction d’un réseau hydrogra- phique avec fossé permanent qui serait déjà pour lui-même un ré- seau écologique qui n’empécherait pas l’herbe sur les rives. Un tel ré- seau d’irrigation pourrait aussi de- venir la surface d’appui d’un réseau de distribution des eaux, en exploi- tant (avec un filtrage préalable par phytoremédiation) les eaux qui viennent du dépurateur de San Colombano (voir les projets “De la Ville Vampire à la Ville Nature” et “Les villes sur le lac - Une ville à manger”).

Conclusioni

Maria Rita Gisotti (a cura di), Progettare parchi agricoli nei territori intermedi. Cinque scenari per la piana fiorentina / Le projet des parcs agricoles dans

les territoires intermédiaires. Cinq scénarios pour la plaine florentine, ISBN 978-88-6655-779-1 (print), ISBN 978-88-6655-780-7 (online), CC BY

4.0, 2015 Firenze University Press

Scenari di spazio pubblico agro-urbano alla scala