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Testo originale del discorso pronunciato al Teatro Comunale Chia-brera di Savona 1’8 maggio 1965 nella ricorrenza del 15(P Anniversario

a Savane, Fontainebleau ». Tei» sont les derniers mota que min-mura le saint Pape Pie VII avant de rendre à Dieu sa grande àme. Sa-vone, Fontainebleau, les deux étapes de son long calvaire dans sa lutte contre Napoléon pour la liberté de son pouvoir spirituel; deux cadres fort différents, certes; Fontainebleau, Palais Royal, entouré d’une forét magnifique, prison plus dorée, mais prison plus solitaire; Savone, au bord des flots bleus de la Mediterranée dans le Palais Episcopal, prison plus étroite, plus modeste, mais aussi moins isolée car elle communi-quait avec la cathédrale par une tribune discrète où le Pape demeurait de longues heures en prières. D’autre part, le Saint-Père était entouré par l’affection de tout un peuple, le peuple do Savone. Pie VII dans un Bref du 27 juillet 1814 à Jean-Charles Colonna, premier ancien de la cité, rendra hommage aux preuves d’attachement que vos compatriotes lui avaient données. Entre ceux-ci et lui, ajoutait-il, des liens très étroits s’étaient noués.

Ces liens, le temps qui ronge tout les a maintenus; la preuve en est la ferveur de ces fétes commémoratives auxquelles Mgr. Parodi a voulu associer, et j’en suis très touché, un bistorien £ran§ais dont cet admirable Pontile a conquis le coeur, car plus on étudie Pie VII, plus on l’admire, plus on l’aime, plus on aime ce Pape si ouvert d’esprit, si profondéinent religieux et si humain. J’essaierai d’évoquer, ce soir, les heures douloureuses, puis triomphales, qu’il vécut dansvotre ville et qui ont immortalisé le nom de Savone. Je le ferai dans votre langue, qui était la sienne et si je la prononce mal vous voudrez bien m’en excuser en vous rappelant que, si Pie VII parlait couramment le Fran^ais, il donnait à celui-ci des sonorités bien italicnnes : les «u » en particulier devenaient toujours des « ou».

Touteslesroutcs conduisent à Rome, assure le proverbe. Pour arri­ var chez vous, le St-Père ne prit pas la plus directe; il lui fallut 43 jours pour qu’on l’amenàt, exténué, de Rome à Savone par Florence, Gènes, Alexandrie, Grenoble, Romans etNice. Ce circuit invraisemblable sulfit à prouver que Napoléon, alors accaparé par la campagne d’Autriche et la préparation de Wagram, n’avait pas ordonné son enlèvement, sans quoi, avec sa précision d’esprit, il n’aurait pas manqué de régler le voyage. L’Empereur,sans doute, avait écrit à Murat : « Si le Pape, cantre V esprit de VEvangile, prèche la révolte, on doit Varréter » ; mais tout

restait au conditionncl. Ce furcnt Radet et Miollis qui, sans consigne nette et positive, prircnt sur eux de torcer le Quirinal et d’emmener le St-Père par surprisc et sans bicn savoir où ils le conduiraient. A Flo­ rence, la Grande Duchesse Elise trouva, selon sa propre exprcssion a le cadeau fort embarrassant » et s’emprcssa d’en gratificr son beau-frère Camille Borghése à Alexandrie. Ce dernier, aussi peu ravi, expédia le Pape a Grenoble où ce dernier arriva le 21 juillet après 15 jours de course précipitée. Mis devant le fait accompli, Napoléon, en effet, se déclare fàché de ce qu’on eut eulèvé Pie VII. « C'est une grande folie », écrit-il à Fouché; a il fallati arréler le Cardinal Pacca et laisser le Pape tranquille à Rome. Mais, il ny a pas de remède, ce qui est fait est fait.

Mon intention est que le Pape n'entre pas en France; s'il est encore dans la rivière de Gènes, le meilleur endroit où on pourrait le piacer se-rait Savane; s'il était entrò en France, faites-le rétro grader sur Savane ou sur Rome ».

Au regu de cette dépéche Fouché enjoignit donc de ramener le St-Père à Savone. Cclui-ci se trouvait déjà à proximité de Nice quand Napoléon, le 6 aout, donne contre-ordre au ministre de la police : « J’au- rais désiré, puisqu on na pas lais'sé le Pape à Gènes, quon Vait amené à Savone; maispuisquilest à Grenobleje serais fàché quevous Veussiez fait partir pour le conduire à Savone. Il vaudrait mieux le garder à Grenoble puisqu-il y est. Cela aurait l'air de se jouer de ce vieillard ».

Mais le contre-ordre arriva trop tard et le St-Père, parvenu à Nice, fut acheminé sur votre cité. On revenait ainsi à la destination quepréférait Napoléon : Savone, « le meilleur endroit où on pourrait lepiacer », selon les termes mémes de l’Empereur qui ne croyait pas si bien dire.

Des textes cités, il découle que Napoléon fut fàché de l’enlèvement du Pape et de la fagon dont on avait promené ce vieillard sur les routes pendant 43 jours sur une chaleur torride en ayant l’air de se jouer de lui. Il fut également fàché de n’avoir été « instruit de tout cela que 10 ou 12 jours après que ce futexécuté». Encore ignorait-il dans quelles conditions le malheureux Pape, souffrant de dysurie et de dysenterie, était logé en cours de route, car dans cette course improvisée, aucune étape n’était préparée; pour éviter les villes où l’on craignait les dé-montrations de la piété populaire, on s’arrétait la nuit dans une auberge de campagne aussi rudimentaire que possible. Dans ses Mémoires, le Cardinal Pacca nous raconte qu’il dut, parfois, faire lui-méme le lit du Pape : vous devinez l’ahurissement des aubergistes villageois chez qui tombait à l’improviste la Sainteté de Notre-Seigneur.

A Savone mème, aucune disposition n’avait été arrétée pour son installation. Le Préfet Chabrol, pris de court, fut tiré d’embarras par le Maire Sansoni qui offrit de recevoir le St-Père dans son Palais en attendant les ordres de Napoléon. Cette noble famille l’cntoura d’égards et la gentillesse de Pie VII la mit immédiatement à l’aise. « Je suis donc encore au milieu de mes fils », déclara-t-il en la remerciant de

son accueil. Quelque peu inquiète de la turbulence de son jeune fils, Giovanni, peu soucieux du protocole et particulièrement difficile, la Comtesse Giovanna se trouva vite rassurée. « Soyez tranquille », lui

régime dit le St-Père en caressant cette mauvaise téte, a il sera votre consola-tion». Or, la prophétie se vérifia; elle se vérifia méme beaucoup plus que ne le souhaitait Giovanna car, à la grande désolation de celle-ci, ce fila difficile se fera Jésuite.

Enfio fixé sur les intentions de l’Empereur, le Préfet Chabrol aménagca sommairemcnt le Palais Episcopal dont on évinga sans fagon l’Evéque Mgr. Maggioli. Le 23 aout, soit 6 jours après l’arrivée de Pie VII, on y transféra celui-ci à la nuit pour éviter les ovations populaires. Il se rendit à l’Evéché à pied avec les quelques familiers qui l’avaient accompagné à Savone et s’installa dans l’appartement qu’on lui avait preparò: line chambre, un salon modestement meublés.

Mais ce n’était encore que du provisoire, car Napoléon entendait, pour sauver la face, que « ce vieillard n'eùt pas Vair en prison » et qu’on l’entouràt d’honneurs et de la pompe dues à un souverain. On vit donc bientót arriver des tapisseries pour dresser le tróne pontificai et décorer la chapelle privée du St-Père. On amena des meubles précieux, des lustres, des tapis, de l’argenterie. Le grand Maitre de cérémonies de la cour de Turin, Salmatoris, fut chargé de la direction du Service de Sa Saintcté; le General Cesar Berthier, frère du fameux chef d’ Etat-Major de Napoléon fut nommé Gouverneur du Palais Papal. On pour- vut Pie VII de toute une domesticité : valete en livree impériale, huis-siers en uniformes noirs, cuisiniers, sommeliers ; trois voiturcs, trois équipages, furent mis à sa disposition. On le pourvut enfio d’une mai­

son militaire qui eut, prescrivali Napoléon, « Vapparence d'une garde d'honneur ». En réalité, cette somptueuse fagade masquait un

de police renforcée.

L’Empereur, en effet, voulait isoler complètement le Pape en le soumettant à un espionnage continuel. « Qu’on le laisse donner des bé- nédictions », écrivait-il à Fouché, « et dire des messes tant qu’il voudra;

qu’on empèche la trop grande affluence du peuple de se porter vers lui; qu’on exerce une surveillance sur tous ceux qui arrivent; qu’on ne laisse venir à Savone aucun Cardinal hormis celui de Génes ». La poste, en outre, devait controlcr son courrier. Pourquoi cette claustra-tion? Pourquoi? Il importe de la dégager, nous découvrirons ainsi la grande erreur de Napoléon. Cette erreur, il faut l’avouer, n’est pas uni- quement personnelle, ni nouvelle. Il y a là tout un héritage de l’ancien régime vraiment curieux chez ce fils de la Révolution. Déjà, au XVIIIème siècle les Jansénistes Italiens distinguaient le Pape de la Curie. Qui,elle, empèchait de réaliser leur programmo de spiritualisation de l’Eglise par le détachement du temporei! Le Pape, non pas, assu- raient-ils, mais son entourage et ses conseillers, car les Jansénistes allaient jusqu’à préconiser que le St-Père renongat à ses Etats pour ne s’occuper dorénavant que du spirituel. L’Empereur, en somme, raison-nait comme eux. « Pie VII estun bon chrétien », déclarait-il a Caulain- court dans le traineau qui le ramenait de Moscou. Avec lui onpourrait s’entendre, estimait-il, comme on s’était entendu pour le Concordai de 1801, dont pourtant ne voulaient pas ses Cardinaux! Mais, ce bon Pape est sous la coupé de ses curialistes. Qu’on le libère de leur

in-bon chrétien.

pu fluence! Alors il redevicndra lui-méme, c’est-à-dire un

Ainsi parviendra-t-on à un accord.

Napoléon, en outre, tout en aimant beaucoup Pie VII qui, égale- . meni, l’aimait, se trompa gravement sur le caractère de ce saint et

grand Pape, véritable homme d’Eglise et à l’Empereur, corame l’a écrit 1 historicn frangais Fugier, manquait en effet « le sens du spirituel ».

La religion était pour lui une affaire de politique; affaire politique elle devait servir sa politique intérieure et extérieure; elle pouvait se traiter corame la politique où on obtient tout des hommes par l’argent, les marchandages, la crainte, l’intérét. Napoléon, en effet, selon le mot de Metternich, méprisait l’humanité. Or, il avait affaire à un Pape essen- tiellement spirituel, prét à tout sacrifier quand le spirituel n’était pas en cause, mais résolu à toutes les intransigeances quoi qu’il lui en cou-tàt, pour sauvegarder la liberté de celui-ci. Parce que Pie VII, très compréhensif vis-à-vis de la société moderne issue de la Révolution, s’était montré conciliant pour réconcilier celle-ci avec l’Eglise, l’Empe­ reur, enfin, corame beaucoup alors, corame d’aucuns encore aujourd’hui, croyait ce Pape débonnaire et faible. Or, il en allait tout autrement:

« Pous ne connaissez pas cet homme », lui avait pourtant écrit Alquier qui succèda au Cardinal Fesch corame Ambassadeur auprès du St-Siège.

Savone lui apprendra à le connaitre. Sur Pie VII il ne pourra rien ga-gner, tantót douloureux et prostrò, tantót gentiment ironique, car il était spirituel dans tout le sens du mot, tantót, à certaines heures, tran-chant et indigné. Sa résistance prendra plusieurs formes, elle ne fléchira jamais malgré son isolement, ses crises de sauté, sa nervosité maladive:

a J’étais camme un homme ivre », déclarait-il après certaines discussions épuisantes, en se redressant de toute sa taille pour dire non.

En somme, il est curieux de le noter, entre celui qu’on a appeler le Pape des temps nouveaux et l’Empereur, formé dans la mentalité irréligieuse du XVIIIème siècle qui entendait stabiliser le régime de la Révolution et maintenir les principes de celle-ci en arrétant ses violences, le débat engagé était un débat d’ancien régime.

Le problème des Etats Pontificali* ne se posait pas alors corame en 1848 sous Pie IX, alors qu’il s’agissait de l’unité italienne à laquelle aspirait le peuple italien entrainé par le mouvement des nationalités de l’époque. En 1809, c’était le Césaro-papisme des temps anciens, de Byzance, qui entrainait Napoléon à confisquer la papauté au Ser­

vice de son impérialisme. Le Pape serait devenu le Pape de l’Empire d’Occident; Napoléon l’eut installò à Paris. « Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où je suis», déclarait-il à Pie VII en citant son tragique préferé : Corneille. 11 aurait pu dire <c mon Pape », corame il disait « mes Généraux » ou a mes ministres, mes préfets, mes Ève- ques ». Or le Pape est le Pére de tous les chrétiens et de tous les hom­ mes; l’Eglise ne doit s’inféoder à aucun Prince, à aucun régime politique, à aucune nation, à aucune civilisation. Son indépendance spirituelle conditionne son action spirituelle, universelle, d’ évangé-lisation. Si conciliant fùt-il, Pie VII ne pouvait admettre ce que nous appellerions en termes modernes : une colonisation de l’Eglise par l’

em-au fond, bien a Ste-Hélène pire francai si de Napoléon. Voilà, au fond, le vrai caractère du drame qui se joua dans l’Evéché de Savone. Il était aussi grand que les dcux protagonistes, ces « deux moitiés de Dieu » dont parlait Victor Hugo, le grand Pie VII et le grand Empereur. C’est la gioire de votre cité d’en avoir été le théàtre et d’avoir soutenu le St-Père par votre sym-

pathie, votre fidelité, votre affection.

Il me faudrait des heures pour vous relater toutes les scèneS de cette tragedie qui se prolongea chez vous de 1809 à 1812. Je devrai dono me borner à l’essentiel. L’essentiel me parait de souligner d’abord que Pie VII, démasquant les calculs de Napoléon, voulut se compor- ter en prisonnier et vécut en moine corame, d’ailleurs, il avait vécu en moine au Quirinal, pauvrement, austèrement, uni à Dieu dans la prière. Nous savons en quels termes il parlait à Berthier, à Chabrol, des honneurs dont on voulait l’entourer: « Camme prince, déclarait-il, je ne peux accepter une représentation n'ayant plus d'Etat; comme prisonnier, il paraitrait ridicale d'en établir une ». De luxe, il n’avait pas besoin. Quant aux subsides que lui proposait l’Empereur, le St-Père les repoussait, car il n’entendait vivre que des aumónes des fidèles, et non sans blàmer certains Prélats, voire certains Cardinaux qui acceptaient des pcnsions : (di y a une chose que je ne puis sup- porter, déclarait-il, c'est que tous soient soudoyés dans VEglise ».

Enfìn, malgré les invitations du Préfet, malgré les trois carrosses mis à sa disposition, le Pape rcfusait les promenades qui l’eussent dé- tendu. « Je ne puis me divertir tandis que VEglise est en deuil » répondait-il. Et comme on insistait, il lui arriva de répliquer d’un ton tranchant: « Quand je monterai en voiture, ce sera pour retourner à Rome ». Une seule fois, le 2 septembre 1809, peu après son arrivée, il consentit à sortir de sa prison pour se rendre au Sanctuaire de Notre- Dame de la Miséricorde où il célébra la Messe en présence d’une grande foule. Il s’agissait d’un pèlerinage où il cherchait pour lui lu­

mière et force.

Sa vie était réglée comme celle d’un religieux dans son couvent:

levé à 5h 1/2, le Pape disait la meste et prolongeait son action de gràces. Il recevait ensuite les fidèles, encadrés par ses gardes d’hon- neur, au baisement des pieds ; petit déjeuner frugai ; brève promenade dans l’étroit jardin de l’Evéché ; bénédiction du haut du balcon au peuple assemblé sur la place du Dòme; travail de bureau. 1 heure, déjeuner composé de laitages, de légumes, de fruits; l’après-midi était consacré à la prière, à la lecture, à la correspondance, aux réceptions.

Le soir après diner, nouvelle bénédiction des fidèles, 10 heures cou- cher. J’ai parlé de réceptions. Chaque jour, en effet, vers 3 heures, se présente, en grand uniforme, le Préfet Chabrol, avec une régularité exemplaire, pour obéir aux consignes du Prince Borghése et de l’Em­

pereur, qui comptaient sur lui pour amener à composition celili que Napoléon, à ses heures de colère, qualifiait de <t vieillard imbécile ».

Je sais que Chabrol, excellent administrateur, a laissé bon souvenir à Savone. C’était un galant homme, délicat, courtois, et

disposé. Il n’avait rien d’un Hudson Lowe. Napoléon

VEmpereur Sur tous ces jouissant de la plénitude de ma

on sa liberté.

n*eut pas la chance d’avoir un gcólier aussi humain et aussi parfaite-mcnt élevé. Mais, sa tàche était ingrate; rien de plus intéressant et de plus révélateur quc Ics rapports de scs entrcticns avec le Pape, envoyés chaque soir à Napoléon. Bicn vite, Chabrol se rendit compte qu’il n'aboutirait à rien, malgré la gentillesse avec laquellc le St-Père le recevait et la confìance qu’il lui témoignait. « On peut trailer di-rectement avec moi », lui affirmait catégoriquement le Pape, « mais le préliminaire serait avant tout de me renvoyer dans ma residence et de me donner plus de liberté, car, dans ma position actuelle, la chré- tienté et VEglise ne pourraient mettre aucune confìance dans ce qui serait accepté par moi, parce que Von ne peut me considérer comme volante. Qu’on me renvoye, et, alors, pourra traiter ». Donc, première condition, lui rendre

Deuxième condition, que l’Empereur renonce à ses exigences et à son intransigeance. <r Si sa Majesté ne peut se relàcher sur rien, à coup sur, les choses resteront longtemps dans cet étal. Longtemps, c'est trop dire, parce que je suis vieux. Mon successeur pourra peut-étre mieux arran- ger; je lui laisserai ce soin ». Troisième condition: qu’on ne le berne pas avec des promesses: « Je pense bien qu'on m’en fera, mais j ai rexpérience devant moi; je ne puis rien céder; il y a eu un concordai en Italie; il n’a pas été exécuté. Depuis deux ans il ne s'est rien fait pour les affaires de VEglise. Que VEmpereur me laisse faire le Pape;

que je choisisse mon conseil! ». Sur tous ces thèmes il ne cessait de re venir.

Premier visiteur: le Préfet. Second visiteur: l’Evèque de Savone, Mgr. Maggi oli chargé de contróler les lettres envoyées par le St-Père et de catéchiser lui aussi le chef de l’Eglise pour l’incliner à fléchir.

On s’étonne vraiment de ce que le Prélat se soit prète à ce ròle peu reluisant et de ce que, chaque jour, après sa visite, il soit venu faire rapport à Chabrol de ses entretiens avec le Souverain Pontife. Il lui arriva méme de se rendre à Paris pour éclairer l’Empereur qui le récompensa de ses bons Services en le décorant de la Légion d’honneur.

Par là s’explique, qu’à son retour, Pie VII l’ait accueilli par cette réflexion sevère: « Quoi donc! Monseigneur, votre croix pastorale ne vous suffìsait pas?». On nous a également rapportò un autre mot très dur du St-Père à ce Prélat servile, quand, tout pare de violet, il se rendait au dìner officici, offert par le Préfet pour le mariage de Napo­

léon avec Marie-Louise d’Autriche : « Vous avez Vair d’une personne qui doit aller au bai ».

Ainsi se passaient les jours, semblables aux jours, monotones, sans que Pie VII consentit à céder. Napoléon comptait-il vaincre sa ré-

Ainsi se passaient les jours, semblables aux jours, monotones, sans que Pie VII consentit à céder. Napoléon comptait-il vaincre sa ré-

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