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Les Nacelles en bronze de la Sardaigne: problèmes de reconstitution des archétypes

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Depalmas, Anna (1996) Les Nacelles en bronze de la Sardaigne: problèmes de

reconstitution des archétypes. Préhistoire et anthropologie méditerranéennes, Vol.

5, p. 39-55. ISSN 1167-492X.

(2)

~

PREHI,STOIRE

. ANTHROPOLOGIE

Méditerr anéennes

Tome 5 .

1996

(3)

Prélristoire Antltropologie Méditerranéennes

prend la suite des

Tral.'allx du

LAPMO

(dernièrc altltéc paruc :

1990)

COMITÉ DE LECTURE

GINETTE AUMASSIP - BARUARA BARICH

-YOUSSEF BOKBOT - GABRIEL CA~tPS -HENRIETTE CAMPS-FABRER - JOSEPH CÉSARI

- ROBERT CIlEl':ORKIA:-.! - j EA~ CLOTTES

-SYLVA~A COl\:DE~lI - j EA~ COL'RTI;\; -EVELY:"IJE CRÉCCT-Bo:-'::-.JOLoRE - OUVIER

DUTOL;R OO~t1:--;IQL' E GARCIA ABDERRAZAK GIUCCEB - jEA:--; GULAI:--;E-LllIA:-..IE MEIG:\:E:'\i - JOI~CE O='RunlA-PINTADO - MOCl':IRA RIAHI ABDELLAH

SAlIH - ERIK TRI~KACS - BER1\iARD

V

A~DER~tEERSCII -

J

A~tEL ZOCGHL"~t1

DIRECTEUR DE PUBLICATION

ROBERT CHENORKIA;\:

COMITÉ DE RÉDACTlON

JEA:--;-PIERRE BRACCO - GABRIEL

CAMPS-HE~RJETIECA~,ps-FABRER-RoBERTCHENORKIAN

- OUVIER OLoTOL"R -

X

00\ VIER GUTl-IERZ

SECRÉTARIAT GÉNÉRAL

CLACDE MAiTRE - NOEL COYE

DIFFUSION

OO~";\lIQL"E CO~'~I\:U:--;

Toute correspondance l'st ,'t adresser il Madame Claude Maìtre, Secrétariat des rAM, Laboratoire d'Anthropologie et de Préhistoire des Pa\"s de \.1 Méditerranél' Occidentale, Uni\'ersité de Pro\"ence, Centre d'Aix, 29, avo Robert - Schuman, 13621 - Aix-en-Pn;\OenCl' - Téléphone : 0-1 -125903 53 - Télécopie : 0-1 4259 11 92

D Les auteurs - Les opinions id exprimées n'engagent que leurs auteurs - Tous droits de reproduction réservés pour tous pays SSN -1167 -492 X

(4)

Préhistoire

Anthropologie

Méditerranéennes

1996

torne 5

REVUE ÉDITÉE PAR LE LAl30RATOIRE DI ANTHROPOLOGIE ET DE PRÉHISTOIRE DES PAYS DE LA MÉDITERRANÉE OCCIDENTALE

UNIVERSITÉ DE PROVENCE - URA 164 DU CNRS AIX-EN- PROVENCE

(5)

LES NACELLES EN BRONZE

DE LA SARDAIGNE :

PROBLÈMES DE RECONSTITUTION DES ARCHÉTYPES

Anna DEP ALMAS

Universit;1 degli Scudi di Sassari

Résumé: Cene étude cherche à déterminer Ics éléments utiles à la reconstitution des moyens dc navigation utilisés pcndant la période iinalc de l'Age du bronze et à l'Age du fer des populations nouragiques de la Sardaigne.

Elle se fonde sur l'analyse de nombreuses lampcs :1 huilc votivcs en bronze réalisées en formc dc naccllc par Ics arelicrs nOUfagiques. L'analyse dc cetre classe particulière d'objcts a permis dc déterminer des éléments fonctionncls CO!1cernant Ics 1l1oye!1S de navigation dc l'époque et d'émcttre l'hypothèse de l'existence d'ali moins trois types différcnts d'cmbarcations utilisécs rour Ics transrorts sur Ics eaux intérieurcs et pour Ics dépiacemems en mer.

Abstract : This study determincs clemenrs ra trace the navigation of Sardinian nuragic populations in the final period of thc Branze Age and the Iron Age.

Thc analysis begins with the study of severa l bronzc boat-shaped votive oil lamps made by nuragic workshops. Thc analysis of rhis particular dass of objects allows the determination of variolls functional c1ements of contemporary navigational mcans. A hypothesis is formulatcd that at Icast tluce different mcans of cmbarcation \Vere uscd for rivcr and sea voyages.

Les nacelles constituent une manifestation artistique parmi les plus importantes en matière de production d'art figuratif pendant la période protohistorique de la Sardai, gne. Il s'agit de petits objets en bronze caractérisés par un corps ayant la forme J'une coque dc bateau, portant ;ì la proue une protomé d'animaI.

Nous nous proposons dc rechercher ici, à travers l'ana, Iyse de la production en bronze des modèles J'embarcation produits par les atcliers sardes nouragiques, Ics éléments utiles pour la reconstitution des moyens dc navigation dc l'époque (I).

Certe étude a été réalisée sur un nombre total dc 131 éléments ' dont 43 fragmentaires et 88 intacts ou presque ' qui peuvent etre groupés essentiellement cn deux catégo, ries : éléments à coque cordiforme (fig. l a) et éléments à

coque biconvcxe (fig. lb).

A l'intérieur dc ces catégories nous pouvom, distinguer 23 types différents, selon

la

présence par type, d'au moins deux exemplaires bien caractérisés (Depalmas 1990).

Parmi Ics nacelles intactes, 96(XI pellvent etre c1assées dans la seconde catégorie des coques biconvexes.

Eu égard aux différentes proportions, et au rapport en' tre les axes longituelinal et transversal de la coque, nous pouvons observer à l'intérieur dc celle-ci une grande varia, bilité. En cffet,

il

y Cl des exemplaires dont la largeur maxi,

male de la coque est médiale, d'autres avec une coque dc (orme plus régulière et symétrique, ou encore avec coque étroite et fuselée, elliptique et meme rhomho"idale qui cons,

PRÉHI~T()IRE ANTHR()!'I."")LC(ìlE MÉnITERRANÉENNE~ 1996, T. 5, l'. 39·55

I - Calégorie il coque cordiforllle (a) cl à coque biconvexe (b). titucnt des variétés de

la

fnrme biconvexe plus commune.

Par ailleurs, sur la hase des caractéristiques des bords et des modes d'insertinn dc

la

protomé ,ì

la

coque, trois grou, pes typologiques pellvent erre distingués :

Le premier groupc (T ypes 2,7) comprend des exem, plaires à bord simple et dont le point de fixation de la protomé à

la

coque est enroulé d'un

fil

en spirale (fig. 2).

Le deuxième groupe (T ypes 8, 15) présente des nacelles aux bords épaissis par

la

présence d'un liste! et une protomé d'animai raccordée à la coque par une plaque triangulaire (fig . .3).

(6)

LE." NACELLE." EN IìRONZE DE LA SARDAIGNE : PROI'ILÈME." nE RECON~lITUTION nE." ARCHÉTYrE."; A.DEPALMAS

Le troisième groupe (Types 16-22) réunit des éléments aux bords simples et protomé liée également à la coque par une petite plaque triangulaire (fig. 4).

La coutume de représenter par des objets à échelle réduite différentes formes d'embarcation peut etre fréquem-ment observée dans des contextes, des temps et des régions géographiques diverso Toutefois tous les modèles ne

peu-=

o

vent etre facilement rapportés à un type déterminé d'em-barcation. Alors qu'ils présentent plus souvent une ressem-blance avec le moyen de transport aquatique par les carac-tères génériques et communs, ils ne peuvent fournir d'autres éléments utiles à la reconnaissance de particulari-tés nautiques ni permenre de définir des détails et des proportions d'embarcations réelles.

4cm

De meme, lors de l'analyse des nacelles en bronze sardes, il se pose le problème de

la

détermìnation des types et modèles de bateaux réels, expression direete de la vo-eation mariti me des populations sardes de l'age nouragique. Il parait done naturel de chercher à déterminer les éléments qui, dans les petits modèles en bronze, peuvent se rapporter aux earactéristiques spécifi-ques des embarcations de l'époque : la co-que,

les

murailles, le mat, la protomé.

Cependant, tous les éléments présents sur le petit modèle en bronze ne doivent pas forcément etre eonsidérés comme parties et composantes de l'archétype. Ocs détails décoratifs, des éléments fonc-tionnels pour l'usage de l'objet en minia-ture, des digressions artistiques de l'auteur, sont tous des éléments dont il faut évaluer le poids lorsque l'on essaye de lire et de repérer Ics earactères propres à l'embarcation et aussi pour ne pas avan-cer des hypothèses imaginaires et irréalis-tes sur sa reconstitution.

Les nacelles de la première catégorie (type l) présentent un corps en forme de plateau peu profond cordiforme qui cons-titue un élément très marquant et distinc-tif par rapport aux autres types de nacelles connus (fig. 5).

Cette forme, en effet, semble proposer de nouveau en bronze un type de lampe à huile en terre cuite nouragique assez cou-ramment répandue pendant l'Age du fer. Cepcndant, la présence sur

le

bord du bas-. sin cordifome d'un élément semi-circu-laire, pouvant erre une dame, renforcerait l'hypothèse selon laquelle l'intention, Jans ce cas également, était celle de repré-senter un moyen de navigation.

-~==---==

Cetre forme évoque immédiatement celle d'une embarcation semblable à un chaland, très large, avec des murailles bas-ses et un faible rirant d'eau rendant possi-ble la navigation dans des eaux peu pro-fondes telles celles des fleuves et des étangs. L'absence du mat indique l'absence de voile, alors que l'existence d'une dame sur la muraille de gauche pourrait faire

2 - Nacellc co bronze de Tula (province de Sassari) (dessin de l'auteur).

(7)

A. DErALMA~ LE." NACELLES EN iìRONZE DE LA S.~RDAI(ìNE: PROiìLÈMES nE RECONSTITUTION DES ARCHÉTYPES

o

5cm

.... -===--===-..

Ce motif en particulier, claire-ment décorarif et commun à d'autres catégories de bronzes, pourrait etre interprété également en termes fonc-tionnels comme la représentation de cordages externes, tendus sur les co-tés pour renforcer et soutenir le corps de la coque (Coates 1977) (l),

Une embarc.ation de ce genre de-vrait faire supposer, donc, l'absence de la quille, c'est-à-dire de l'axe por-rant longitudinal du bateau et il fau-drait, par conséquent, imaginer une structure sans couples mais avec des grosses planches assemblées Ics unes allx alltres, renforcées justement par des cordages autour du hordé (Casson 1974, p. 20~21 ; Basch 19H7, p. 46-47). Cette technique était utilisée en Egypte déjà à partir du troisième millénaire avo ].-C. (Lm.dstrom 1976).

En Egypte, là où cette technique (ut largement urilisée, à cause égale-ment dc l'absence dc grands arbres, des planches plutot courtes étaient jointes solidement avec des tenons en bois. Une fois l'ccuvre toute en-tière terminée elle était entourée par dc grosses cordes fixées sur le hord dcs flancs (Bonino 1985, p. 89).

3 - Naccllc cn bronzc d' Argiolas ou Bonolla (Bultei- province de Sassari) (dessi n dc l'aulcur)

Dans cc groupe de nacelles, la préscncc d'un fond plat distinct, presque toujours avec de petits pieds, pcnser qu'unc longuc perchc était utilisée comme propul~

seur.

L'utilisation de la perche latérale (2) est, en effct, typi~

que des embarcations larges, à poupe carrée, sans gOllver~

nail (Leroi-Gourhan 1993). En Sardaigne son usage per-siste traditionnellement dans un geme d'embarcation en joncs, allongée avec une poupe tronquée, nommée fmsoi

utilisée dans Ics étangs còtiers dc la partie centrale de l'ile, selon une tradition également répandue dans le milieu égéen (Corfou) OlI, jusqu'ii un passé récent, on utilisait une barque faite avec dcs branchcs dc cyprès et des tiges dc férulc, longuc dc 2,1-2,4 m et Iarge dc 1,2-1,5 m (Johnstone 1973, p.6).

Les matériaux pouvant etre utilisés dans

la

construc-tion dc telles embarcaconstruc-tions étaient variés : joncs, bois, fibres végétales ou bois et peaux.

La typologie du premier groupe dc

la

deuxième catégo-rie parait complètement différente : la coque est biconvexe ii section trapézo'idale, avec une proue et une poupe à angle éligu et des pièces d'étrave et d'étamhot en relief, parfois décorée avec un motif à busse corde (types 2-7) (fig. 6).

PRÉHISTOIRE ANTHRCl[\'lL(XìIE MÉDITERRANÉENNES 1996. T. 5. P. 39-55

nous scmble due ;\ la nécessité pratique dc pouvoir facile-ment poser l'objer sur unc base, meme si, sans doute, la hauteur cles flancs pourrait corresponorc aux ccuvres mor-tes du hateau et par conséquent,

le

fono pbt coinciderait avec

la

ligne dc tlottaison dc la barque ou encore, plus simplement, avec le fond propre Ju navirc.

Sur cinq exemplaires nOllS rnuvnns décclcr, sur le hord dc la coque, sur le Cl)té gauche, un anneau oe forme

circu-laire -que l'on pellt identifier ,\ une dame- auqucl corres-pond, dans un cas, sur l'autre còté, un trou circulaire réa-lisé ii l'intérieur clu !lane (fig. 7).

La préscncc de cct élément témnigne de l'usage d'une Oll plusieurs rames comme moyen de pOllssée, alors gue l'absence ou grand m:lr sur tous Ics cxemplaires ou groupe semble confirmer que ce type d'embarcarion ne bit pas llsage dc la voile et qllC

la

propulsion se bit uniqucment

par les rames.

En outre, l'ahscnce dc tout élémcnt accesso ire identi-fiable comme un gouvernail, nous fait rctenir l'hypothèse que la fonction direcrive était exercée également par

la

rame.

(8)

LES NACELLES EN RRONZE nE L:\ SARDAIGNE : rROOLt:MES DE RECON~'TITUT)ON DES ARCHÉTYrES A. DEPALMAS

o

o

o

o

o

5cm

4 - Nacelle en bronze de Golgo (Baunei - province de Nuoro). (dessi n dc J'auteur)

(9)

A. DEPALMA:' LE."; NACELLb EN l'RONZE DE LA SARDAlt ìNE : rROI'LÈMES DE RECONSTlTUTION DE." ARCHÉTyrE."

----~~~---~

~~=============J

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o

5cm

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o

O

O

.5 -Naccllc cn bronze d'Abbasanta (province d'Oristano) (dcssin de l'autcur)

Le role dc la rame dans Ics embarcations qui font l'ob, jet de notre étude, devait ètre principalement celui de maintenir l'embarcation dans la direction sOllhaitée rout en permettant, éventuellement, d'effectuer des change, ments de direction et de cap.

Il est notoire, en outre, que Jepllis Ics origines jllsqu'au XIIIe siècle après ].,C., la rame était réduite à une simple perche ou à un couple Je rames symétriques cl large pale, rdiées entre dies, placées du coté Je la poupe et manreuvrables au moyen d'une barre (Zaccagnini 1976).

En revanche, l'are transversal, simple ou Jécoré, sur lequel on accroche l'anncau dc suspension, ne parait pas avoir une (onction spécifiquc dans l'embarcation, mème si, en d'autres temps (lVe millénaire avo j.,C.) et en J'autres contextes (Egypte préJynastique), l'on rencontre des exem, ples de petits ponts cOllverts représentés par un Iistcl re' courbé transversal à la coque (Guerrero 1993). Panni ces nacelles

il

ne semble pas y avoir des éléments indicatifs d'un pont supérieur, exeption faite pour un excmplairc Je la collection Borowsky (Thimme 1980, p. 322, 403) qui

PRÉHl~T()lRE ANTHR0['()L(X ìlE MÉnlTERRANÉENNb 1996, T. 5, P. 39-55

montre sur environ la moitié de la coque une couver, ture à extraJos convexe, mais qui, à cause d'incertitu, des sur sa provenance ne fait pas preuve d'authenti, cité.

Un détail qui caractérise ce groupe typologique est la présence d'une protomé d'animaI sur l'extrémité antérieure liée à la coque par un

fil

métallique enroulé en spirale autour du cou et près du bord de la proue.

Il

n'v a pas de doute que ce détail ait une fonction décorative puisqu'il fait parti e des éléments ornemen, taux fréquenrs dans

la

proJuction en bronze sarde, mais en mème temps il est possible d'émettre l'hypo' thèse qu'il représente Ics cordages situés à l'extrémité Je

la

proue pour fixer la protomé, d'autant plus que, parfois,

la

corde est représenrée Je bçon réaliste car elle est posée sur la proue et en suit mollement les eontours.

La coutume d'apposer une protomé sur

la

proue des embarcations peut ètre constatée dans diverses repré, sentations : des bateaux qui figurent sur des sceaux minoens éVlXluant parfois une protomé de bète à cor, nes (!) (Marinatl)S 1933, fig. 10, pl. XV, 31,32, pl. XVI, 60,61, 69 ; Vigié 1980, pl. III, 7) ; les Hit)t)oi

phéniciens (De Graeve 1981, fig. 127,129; 13) (4)à

protomé de cheval, Jes bateallx comme cdui qui est gravé sur une srèle du Picenum du VIle siècle avo

J.-C.

à Novilara ayant un long COLI pcnché cn avant et une protomé d'apparence bovine (Bonino 1975, fig. l).

Des ressemblances particulières sont à relever en, tre les petits bateaux nouragiques à protomé pseudo, ornithomorphc et Ics représentations en tcte d'oiseau sur

la

pOllpe ou

la

proue d'embarcations égéennes Je l'age du bronze tardif peintes sur des vases retroLIvés respcetivemenr ;ì Chypre (fig. ab, et peut,etrc 8e) et à Skyros (fig. 8a) (Wachsmann 1981, p. 210-213, fig. 25~

26). Et dIes apparaissent également Sllr Jes bas,relicfs de Medinet Habu (Waehsmann 1981, p. 188-197; 1186 BC). Les embarcations représentées par Ics nacdlcs Ju Jeuxième groupe (types 8, 15) pourraient ètre différentes ; dIes montrcnt des tlancs simples, sans nerVllrcs, reconnais, sables par une marge à listd saillant qui" horde toute la coque (fig. 9).

le listel relcvé peut ètre consiJéré non seulement comme un expédicnr lié à

la

tcchnique dc fusion, mais aussi comme un vrai plat,bord, qui aurait pu, dans

la

réa, lité, rC'vctir égalemcnt

la

fonction de Jéfense.

La base triangulaire Ju cou dc

la

protomé est également en rapport avec

la

présence du bord à liste! : elle fmme une petite niche quc l'on peut interprétcr, du point Je vue fonctionnel, comme un coqueron dc proue plus ou moins développé.

A l'intéricLIr ciu deuxième et meme du troisième groupe se trouvcnt des nacclles avec coque à section trapézo"idale et fond plat, et d'autres, plus rares, à section curviligne et à

fond convexe (fig. 1 Oa). La proue et

la

poupe peuvent

(10)

LE.'" NACELLE~ EN I\RONZE DE LA SARDAIGNE : rROl\L~ME." nE RECONSTlTUTION DE$ ARCHmrE~ A. DEPALMAS

@

l

o ...

---o

o

5cm

6 - Nacelle cn bronze de localité inconnue (dessi n dc l'autcur)

(11)

A. DErALMA:, LE~ NACELLES EN nRONZE nE LA SARDAltìNE : rRonLÈME~ nE RECONSTI1UT10N DES ARCHÉTYrES

o

Sem

7 - Nacelle en hronzc de Ghilarl-<l (province d'Oristano) (dessi n dc l'auteur)

(12)

lES NACELLE..';; EN I\RONZE nE LA SARnAIGNE : PROI\LÈMES nE RECON~lnrrl()N DES ARCHÉTYI'E:'

Stirrup Jar with Bird-headed Ship.

b

A.DEPALMAS

8 - Rcpréscntations des cmbarcations de Skyros (a) (d'après M, Gras) Cl de Chypre (b, c) (d'après V. Karagcorghis. J. Dcs Gagnicrs)

(13)

LE:' NACELLE." EN IìRONZE nE LA SARnAll ;NE : rROIìLÈMES nE RECON:--ilTUTION DE:' ARCHÉTYPE..'ì ~,-

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O

o

. t· ~ o·'''t''\.t.,. , ... ": ...

o

5 cm

--===--===--<) - Nacdk cn oronlc dc nuraghc Scala dc Boes (Ploaghe - province dc Sassari) (dcssin dc l'auteur)

(14)

LES NACElLE."; EN I\RONZE DE LA SARDAIGNE : rROI\L~ME."; DE RECONSTlnITlON DES ARcHÉTyrE."; A. DErALMA~-\'

avoir l'extrémité à angle aigu (fig. 10b) ou estompée et arrondie (fig. 10e).

La coque avec fond légèrement aplati et extrémités aux angles arrondis est plus répandue par rapport au type pré, cédemment illustré. Ce type de coque semble etre très fréquent dans l'antiquité et

il

est reproduit dans divers petits modèles en argile (Westerberg 1983, p. 81, fig. 6,7); il apparait dans des embarcations peintes sur des vases de Chypre du VIII,VIIe siècle avo j.,C. (Westerberg 1983, p. 43,45, 116, 118, fig. 53, 55).

Pour ce type également, le problème de la reconstitu, tion des modalités et des techniques utilisées pour la réali, sation d'une coque ayant ces caractéristiques se pose de nouveau.

Il

concerne en particulier la présence d'une quille centrale sur laquelle pourrait etre fixée une structure de couples solides supportant le bordé, ou son absence qui supposerait que, pour ces modèles également, le prototype de référence était construit par assemblage de planches de dimensions plus ou moins petites (Bonino 1965, p. 306) (51 (fig. Ila, b).

Une technique analogue est utilisée par Ulysse dans le Bvre V de

l'Odyssée

OÙ sont illustrées certaines étapes de la

construction d'une embarcation réalisée par assemblage de pièces de bois au moyen de tenons (6).

En Sardaigne, l'absence de grands arbres, tels que les coniferes (pin, cèdre) recommandés pour la construction des embarcations, a pu etre un élément de dissuasion pour l'usage de la quille centrale. T outefois en Méditerranée occidentale il est courant d'employer d'autres essences plus

-v

u

a

b

facilement accessibles et connues, comme le chene, utilisé dans les memes buts et qui, grace à ses différentes espèces (Rougé 1975, p. 45,46), confere aux quilles solidité et résistance aux chocs. L'utilisation d'autres essences n'est pas à exclure : génévrier, olivier sauvage, olivier et rouvre que les maitres de hache du nord de la Sardaigne utili, saient dans un passé récent pour réaliser des barques soli, des et robustes (Mondardini 1990, p. 87).

La structure avec charpente de quille et de bordé per' mettait de réaliser une coque de forme ronde, idéale pour le commerce car elle autorisait l'arrimage d'une plus grande cargaison, mais elle était sans doute moins stable surtout si elle était associée à une reuvre morte avec des murailles hautes (Bonino 1965, p. 306,307).

Cependant,

il

est fort probable que Ies deux techniques de construction, celle avec coque à fond plat et celle avec coque à quille centrale aient coexisté depuis les temps les plus reculés (Johnstone 1988, p. 79).

Les murailles de ces nacelles sont généralement plutot basses, me me si, à partir du type 13, nous avons des témoi, gnages d'exemplaires avec des flancs hauts et moyens sur lesquels se fixe une sorte de rambarde à parois simples ou ajourées qui avaient non seulement une valeur ornemen, tale, mais pourraient aussi etre la représentation d'un élé, ment structural des embarcations nouragiques (fig. 12).

Sur des sceaux mycéniens apparaissent des barques avec un motif à barres verticales sur les flancs (Marinatos 1933, pl. XVI, 54) que l'on peut interpréter comme un élément de protection du pont : fargue ou batayolle et nous pou'

c

IO - Differents types de section transversale (a); nacelles à profil aigu (b) ct alTondi (c).

(15)

LE:-; NACELLE:-; EN I\R0NZE nE LA SAR[):\I( ;NE : rROllLÈME:-; nE RECONSTlTUTION DE:-; ARCHÉTyrES

a

b

Il - L'ellloan.:ation de Senusret 11\ (a) (d'après J. Dilw)',,): section du navin: de Cheops (h) (d'après P Jo!Jnstone).

vons interpréter de LI meme (açnn !es ll1uti(s rriangulain.'s peints sur Jes modèles dc hlrques égéennes en terre cuite darablcs de \'Hclladiquc récent lllc l)ll dtl Cycladique ré-cenr

III

(Wachsmann 19S l, p. 205, n,g. 20 A, R, D),

chypriotcs (Westcrberg 19S), p. 9-10, 19-20, fig. l, 19 ;

Basch 1987, p. 251, n:J 530) et sur des \'ascs de

la

mcme zone que \'on pellt attribuer ;\

Lt

r'érinde géométrique (Wachsmann 19tH, p. 212,

fig.

27 C, D).

Dans un tomheillt égyptien ~Lltanr I.le l 50l' ;1\'.

J

.-C., sur quclques peintures mltr;lks, (igllrL'nt ~lcs h;\te;\lIX l''ré-phé-niciens dtmt

la

caractéristiqlle est ~I\~rre tnllnis J'lllll' har-rière sur tOllte

la

Il)J1,gueur enrrl' la l"rulIL' l't

LI

j'\()upe. Sl'!nn LanJstrom, elle était éll)i,gnél'

-Ili

l"l)r~1 ~llI hatc;llI l't per-tnettait donc unecertaine liherré ~Il' marH\.'lI\Te aux ra-tneurs car elle Ics séparait dc la Clfg;ÙSl)\l située ;ll\ miliell dc la coque sur le pont supérieur (Lmdstrnm 1976, 1".

)0-') I ; Basch 1987, p.603).

Une autre hYl"l)thèsc PlHIIT;lit dnnc erre celle qui inter-prète les élél11ents surék,\'~s sur !es tbncs commI..' la projcc-t iun verprojcc-ticale d'une c;lhilw S\projcc-t uée sur

le

pnnt ainsi réaliséc pnur nlwier ;1

b

l..lifficull0 l,hjcctin.' ~Ic l..lc\'oir représentcr ;\l\ssi le m;\{ l'n Plbitil)11 cL'ntr;de ~1 la coque.

En effe t , dans !es reprl dUCi inns Je batL'aux, lm

cuns-tate Sl.1l!Vent

b

l"ré:-;L'IKL' ~1'1ll1l' l''etite cahine ;IU milieu d'un ch,lteau Je l''roue l't ll'unc ~ll1ncttc de pOllpe réalisés prnha-hlement j"'lH\r j"'rntéger

LI

I.';m.,:aislln Oli l'éqllipage l't qlle l'on pellt \'uir I.lans lles rl'\"résent;ltinns

lili

XVIe sil'clc

;\\'. J.-C., Cl)mIUC le h;ltL';\tI ~k Thér;\ (Cìillmer 19~5, (".

us-I 3~ ; Lmlbtrt'nn 1976, \'. H2) \ lll, l''lus L\rd, C011lllle dans lll.'llX l)cJ)nc!1l)es l'hYl"ri')(L'S

liti

VIlle-VIle siècles ;\\' . .I.-C.

(WL'stcrhl.'f~ 19~), 1". 43-i), t'i.~. ))-)4).

Le mnti( en rreillis ;\IIX élérnL'nts croisés se rctroLlve memc che: Ics Errllsqlll's, ~llr lInc l''iècc de terre cllite de

Cacrc, datée d'cnviwn 1000 av.

J

.-C. sllr un relief en

(16)

LE:, NAt:ELLE:' EN nR0NZE I~E L:\ SAR1\o\ICNE : rR('\nL~ME.." l'E RECON:-TITUTI0N ()E~ ARCHÉTYrE~ A. DEI'ALMAS 0

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12 - Nacelle cn bronze de nllraghe Badde Rupida (Padria - province de Sassari) (dessin dc !'autclIr)

bronze du VIle siècle représentant un bateau (Hagy 1986, p. 224, fig.

3 B;

Morrison 1976, p.

13,

pl. 6).

Enfin, une troisième hypothèse d'interprétation fonc-tionnelle des éléments en relief sur les t1ancs et, plus spécifiquement, des éléments décorati(" ajourés, en zig-zags ou en carrés, que l'Gn voit sur de nombreuses pièces pourrait cGrrespondre il un artifice commun représentant une sorte dc muraille ajourée permettant il la fois le loge-ment des rames et la visibilité (Bonino 1975, p.

13,

fig. 2).

Quoi qu'it en soit. ces nacelles manquent dc toute référence directe à la présence de rames et on ne connait pas non plus de représentations isolées de ces objcts en dépit dc la richesse de

la

production plastique nouragique. Les nacelles du type 14-17 présentent un melt qui s'élève au milieu dc la coque (fig. 13) ; cela semble etre une référence claire il l'usage, sur ces embarcati,ms, d'un moyen de propulsion alternatif aux rames.

Il existe déjà en Egypte des représentations de bateaux avec une antenne centrale datant de la période préJynastique, sur Jes gravures rupestres qui montrent un mat ayant une extrémité circulaire et deux figures anima~

les sur le bateau (Hagy 1986, fig. 2l).

Parmi dc petits modèlcs chypriotes en terre cuite, dlmt nous (1\'lms déjù parlé, on trouve ~\ la tds dcs éléments avec m,it fragmentilire et ~les embarcations du VIlle-VIe. siècle av.

J.-C.

présentant sur le t~md le troLl dc logement du m;h mohile, sdlm une cùutume bien attcstée par dcs sources h istl)riques l 7\.

Oes confrontations asse: ponctuelles pCll\'ent etre t~li­

tes entre une embarcation peinte sur un vase de Skyros

50

(début du XIIe siècle avo J.-C.) qui montre un mat à terminaison circulaire à anneau et haubans qui le ratta-chent à la poupe et la proue OÙ l'on retrouve également une protomé de bovidé (?) (fig. 8a) (Karageorghis & Des Gagniers 1974. p. 122~123; Wachsmann 1981, p. 199, fig. 14 E ; Gras 1985, fig. 5) ; ,n'cc des bateaux peints sur des vases chypriores (fig. 8b) (Wachsmann 1981, fig. 26 ; Westerberg 1983, fig. 53-54 ; Heyerdahl 1986, fig. 4) et une pyxide de Pylos qui présentent un mat surmonté d'un anneau (?) (Marinatos 1933, pl. XIII. 17 ; Wachsmann 1981, fig. 20A).

Sur ces exemplaires un élément circulaire couronne le mat et semble rappeler l'anneau de suspension situé. dans la meme position, dans de nombreux échantillons sardes en bronzeo

Sur beaucGup dc nacelles sardes le mar se termine par une sorte de chapiteall en forme de «gorge» qui fait partie des motifs de décoration propres à une production typique sarde, mais qui, en meme temps, sur certains exemplaires, semble nOliS rappclcr une «hunc» semblable à celles mon-trées par Ics embarcatilms des has-reliefs de Nledinet Habu dans la bataille entre Egypriens et Pellples de la Mer. Ces derniers hateaux Sl)l1( caractérisés, en effet, par des

protl)més ornithomorphes et par une hune très semblablc à celle rcprésentée dans cert;1ines dc nos nacelles (Dc Gracve

1981. fig. 1~8; Wachsm,mn 19tH, p. 187-196).

Sur un seui exempbirc panni ceux connus (Ulliu 1966. p. 406-407, n o 294) nOlls pOllvons observer un petit bàton posé entre

la

proromé et le m,1t : au,delà de sa signification technico-pratique (canal dc fusion) cet élément rappelle l'image des haubans dont on a beaucoup de témoignages

(17)

A, DEr.-\LM:\:' LE~ N:\CELLE~ EN nR0NZE PE LA SARPAlnNE : rR(ìIìLÈME~ \)E RECON:-TITUTI0N nE~ ARCHÉTYrES

o

I Scm

=-===--=:::1

D - Nacdlc Cll hronzc dc PipillU (Orroli - province dc Nuoro) Idessin dc l'alllcuI")

par Ics rcprésentations ll'embarcations sur

la

[anwx dc Ua:i Jans l'ile dc Crète (LM

IllB),

sur Ics vases dc Pylos et Skyros (fig. 8a), que nOlls avons déj:\ mentionné et sur le bateau dc Novilara (Wachsmann 1981, fig. 19 ; Bonino 1975,p.12).

Quant au type de voile utilisé dans nos embarcations, nous n'"vons rien de précis. Néanmoins, il est permis d'avancer }'hypothèse qu'il pOllvait s'agir d'une pièce qua-drangulaire, c~ type de voile apparaÌt sur des représenta-tions de différentcs époques et il été le plus urilisé dans

l'Antiquité (Cassùn 1971 ; Ruugé 1975 ; C,uerrern 199), p. 122).

Dans les échantillt)ns égypticns (Zaccagnini 1976, p.464-466) la voile est nricntée trans\'ersalement ;1 h coque, l)U ;1 peine ohlique ; cela indique un gl'me lle

navigation essentiellement aux ;ll!urcs !)orLlI1tcs : \'eIU arrière OlJ grand !argue,

Un élément qui apparait Sl)U\'ent sur Ics exemplaires en bronze sardes est cclu! de \'olatilcs situés sur le hord dc la coque OLI Sllr le sommet lle l'anne;l\) lle suspensilln (fig. 12

et 13). On peut y reconnaltre snit JI'S ~)iseallx marins comme mOllettes, canards (?), (t lttlques, soi t terrcsrres comme colnmbes, pigetms, cnrvidés qui sont généraleml'nt orientés vers

la

poupe.

Plusieurs aurcurs nnt snulign0 k n\1c impdrr;nH Jnul' par les oiseaux dans Ics lemps Ics I1lus 1\)inLlÌns lle l'hisrnire de la na\'igation (Ht)rnell 1946, p. 142-149 ; Schiilc 1970 ; Cnntu s.p.). Le lien éu'oir cnrrc cmhlrcl! it)n I.'t \'l)Luiles est prnll"é par dcs doclIll1ents iet mllgLlphiqul's 0gyptiens

du

lVe millénaire a\· . .I.-C:. (R()\\,cn Jr 1960, p, Ili, fig. l) et égalcment par I..le nombrclIses St)urccs hist\lriques - dc-puis le poèmc dc Uilgamesh au li\'!"c lle la CJenèse, ;1

Strabon, à dc nombreux auteurs Iatins (Luzòn & Coin 1986, p. 67-76). Ils rapportcnt l'usage généralisé de la pratique qui consiste à cxpk)iter l'observation des oiseaux migrateurs et comptait sur la présence de volatiles (colom-bes, corbeaux) dans les embarcations pour repérer la proxi-mité de la terre ferme. A une étape antérieure à celle de la navigation astronomique (;lVant Ic Ier millénnairc avo

J,-C.) ou à l'occasion d'une \'isibilité réduite causée par le brouillard ou lIn orage, le na\'igateur désorienté pouvait, l'n effet, se servir d'un oiseau qui, tkhé du bateau aurait essayé de joindre la terre la plus proche et qui, n'ayant pas trouvé dc tcrre ferme pl.)ur se poscr, serait retourné sur l'embarcation,

A

cc sujet. des expériences intéressantes ont été réali-sées et nnt démontré qll'une Cl)lnmbe cnrnmune est capa-hle d'cffectucr des \'ols ;llLlI1f .illsqu';ì. 100

km

pnur troll\'er la cote, iì. une \'itesse mn\Tnrw lle SO km :l }'hcure et qu'c11c est capable dc distinguer snn cnllHnbier i'ì. une llistance dc 50 km (Luzòn & Coin 19S6, p. 76-84).

Il reSSl)ft dc l'étude Je~ n;Kelles en hwn:e lIn tahleau i'ì.

la

fnis peli préci~ et peli ~IéLlillé sur !es mtkll,lcs qui ont inspiré leur crbtilm.

LI.'

c;lIcullles dimensi\)l)s, tout J. fait hypothétique, a été

t:lit

sur la hase d'indications fournics par dcs figurines ;mimales représentées sur des nacelles. Il est sous-enrendu que les dimensions dc ces éléments par rapport à l'cmbarcation ne rdlètent pas forcément des proportions réelles. NOlls pouvons cependant distinguer au

moins trois types d'embarcatinn :

l. Embarcation du genre ch;lbnd a\'l.'c coque Iarge à fond plat et faible tirant d'eall, rblisée pmhahlement avec des jnncs, ro~eal1X ou férulcs.

Mo)'ctl dc pro/mlsio7l : lIniqlll.' l'l'I"ì.:he l't)sée sur une dame du caté gal/che.

Urilismio7l : na\"ig~lt iun ll,lIb ks eallx intériellres, tlCll\"l'S. élangs.

J]imcnsiol1S: pelites (2.=5-1111 x 1,1-2 m) (fil!. 14 a). 2. EmharCHil)n ;l\'ec l'l"lllll.' l't plHlpe ;'1 l~r()(jl ;lÌgu, coque

pllls t)ll moin~ élancée, (,L1r~ic ~lll centre, s,ms quille, :l carène ,1 t"ond plat (~), la structure étant cnnstiruée par des asscmblages lle pbnches rl.'n(l )r(('s p,\r l!eS c\)!"(,bges

;1

l'ex-téricur.

Préscnce pl)ssih!e ll'ulì l'l,til Cl kllll'mn "le l)rtHle tlll ll'lln pont supérieur (!).

Prnuc décl)rée p;1r une tl'tl.' "l'~lIìim,lI fixéc à LI cnque l'ar des cord;\gcs.

,\1()!'l'11 de j>roj>lIl.'iùm : LIJ11l" il1Sl:rl-eS dans l'est rnpe. l 'rilismiol1 : n;l\'ig;llil)lì m,lrinl' sur

1.1e."

llist:ll1cCS brè\'es et mnyennes .

f)imcnsiulIs: nh)~"l'nnl'S (S-12 111) (fig.14h).

Ces dimcnsinns semhlcnt (l)incider ;l\'ec cellcs plHlr

\esquelle~ nn a prnpnsé une 0"aluatilm dc 9 m pour

\'em-harcation cnnstruite d,ms le li\'re V I..le l'Odyssée, sur la 51

(18)

LE.' ~:\t:ELLE:, ES nR(\NZE PE LA SARDAIGNE : rR0[\LÈME.' l'E REC0N:-.'TITUTION nE."; ARCHÉTYrE."; A. DErAlMAs

base de celles des épaves trouvées au Cap Gelidonya et à Kyrenia (14 m) (Morrison 1976, p. 163 ; Anonyme 1988, p.23).

3. Embarcation avec proue et poupe à profil aigu ou ar~

rondi, à murailles basses, moyennes ou hautes, avec ou sans quille, à carène aplarie ou convexe. La structure est consti~

tuée par une quille et des couples (?) ou par assemblage de planches.

Présence d'un plar,bord (types 8, 15).

Coqueron de proue ; possibilité d'une cabine centrale suré, Ievée ou d'une barayole sur les murailles.

Moyen de prolmlsion :

rames, ramcs et voiles.

Usage :

navigarion maritime.

Dimensions :

moyennes (8, 15 m) (fig. 15<1, b).

Hormis Ies larges chalands du type l, les modèles de nacelle que nOl1S connaissons ne nOl1S permettent pas

a

h ,

\ .

-d'opérer une distinetion selon l'usage des embarcations représentées.

Jadis on avait souvent tendance à attribuer aux embar, cations plus longues et élaneécs, donc plus rapides, une fontion militaire et à celles plus larges et lourdes, done plus lentes, une fonetion commerciale (S).

La présence parmi les nacelles examinées d'exemplai, res plus ou moins élancés ne semble cependant pas refléter une réelle typologie dans Ics modèles originaux, mais seu, lement une variante typologiquc dans

la

réalisation de l'objet en bronzeo

Il semble difficile de reconnaitre un usage exclusive, ment militaire de ccrtaines embareations avant la première moìtìé du VIle siècle avo j.,C. (Morrison 1976, p. 158) j de

plus, nos exemplaires ne présement pas J'autres élémcnts qui iraient dans le sens de cetre identification. Le rostre que l'on peut observer dans beaucol1p dc petits modèles égéens de l'Age du brome peut ètre interprété comme un simple

o

2m

=====---==========

o

3m

---===----l-l -Rcconslrllclion idéalc dc~ cmbarcations dc typc I (a) et 2 (b) (dcssin dc l'allleur)

(19)

A. DEr.-\.LM"~ LE."; NACELlE:-; EN IìRONZE nE LA SARnAll ;N!: : PR("'nLÈME~ PE REC()N~llruTI()N nES ARCHÉTYPES

prolongemcnt dc

la

quille et non camme un instrumcnt J'artaque et Je défcnse (Wcsrcrbcrg 1983, p. 64-65).

NùllS pùuvùns Jonc émettre l'hypothèsc quc ccs cm-barcations sardes étaient utilisées dans dcs buts cssenticllc-ment pacifiqucs, pour le transport Jes marchanJises ct dcs personnes à courte et à Iongue distancc, cc qui n'exclut pas, pour Ics plus pctitcs, llne utilisation égalcment pom

la

pèchc près des cotes.

rour lcurs \'<..1yages Ics batcaux dc\'aicnt exploiter Ics C<..111rants et Ics \'ents ct navigucr à

la

belle saison (jllillet-aonr) (Rui: 1990, p. 83-84 ; Guerrero 1993, p. 26-28), é\'cntucllcmcnt juin i\ scptcmbre.

La na\'igatinn cl1tièrc Je\'ait etre pr;Hiquée principale-mel1r pour

la

peche et l)Ccasionnellemenr pdm le

[rans-o

porr des hommes et des animaux ; elle était en effet plus lente et SOll\'Cnr plus dangercuse que la navigation hautu~ rière il. cause dc tous Ics problèmes qlle les vcnts, les courants, et Ics récifs lKcasionnent près de la cote.

A

la

lumièrc des données qlle nous avons à notre disposi-tion,

il

rcssort quc Ics SarJcs Je l'époquc nOllragique éraient crès familiers Ju transpon maritime. On peut slipposer que cenc connaissance intime n'a pas pu ètre acquise par la seule observation, Jcpuis

la

còtc. des hate;ll1x passant au largc.

La rcprésentation de certains détails rechniques de l'embarcation paralt l'n cffct témoigncr d'un patri moine dc connaissances rcchniqucs si bicn intégré qu'il Cl permis aux

;trtisans hwn:icrs dc créer lk's \l.'lJ\TCS de synthèse

é"ocatri-ces d'une imagc récllc.

l'

.~ m

I) -Rccollstruclioll idéalc dcs cmbarcaliolls dc /ypc .ì (a cl h l (dcssin dc l'au{cur)

(20)

LE.' NACELLE:, EN fiR('INZE l'E LA SARI\-\IGNE : rR0fiLÈME.."; PE REC0N:'TlTUTI0N nE~ ARCHÉTYrE.."; A.DEPALMAS

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NOTES

(1) , La péri\kle \1\)uragiquc se Jé\'c1t)("'pe a partir ~ill XIXe sièclc av. J.-c. .illsqu'~1 la c()[1quète rt)!l1aine de l'ile (238 avo j.-C.). La prn~iucti\m ~le ces hn)n::es r'\)urrait etre sitllée enrre ks X-IXe et VIIl,VIe sièdes av .. I.-c.

(2) , Ce terme il1\liqlle la f,lç()11 Je ramer ;l\'ec unc seule rame fixée au plat-bord et m,lI1CclI\'rée a,'cc llcs demi-tours il droite et il gauche. (.,), Coares prop\)SC unc rec\)tìsritLltilm ~1"ll1ciennes embarcations, constituées dans les partics hasses, vers Ic fond, par cles planches de bois et llans Ics parties rlus hautes dc peaux ; la structure est asscmblée par un système dc cordes raidcs.

(21)

A. DEr .. \LM:\:' LE:' N:\t:ELlb EN r.Rl'\NZE l'E LA S.-\R l 1..\ 1\ ìNE : rh'll\LEME:' l'E RECnN:'TITUTI0N PE~ t\RCHÉTYI'ES

(.) - Cl)atcS prorose une reù)!1sritutilm ,i'aneiennes embarcHi,)ns, eonstituées JOlns Ics partics basscs. \'crs le fond, par des planches de hois et dans Ics rarties plus hautcs dc r'e:lllX ; la strtleturc c~r assemblée par un systèmc dc cordcs r;ùdes.

(-O -

Oans la Biblc (E:échiel 27.5-10) ,)!1 pCllt lire la ,Ieseription ll'un barcOlu phénicien. m;1i~ :;;1115 <lueune rdércnce à une protomé é\'cnrucllc (n")ir <lussi ~ (ae Laurin 19(8).

(5) - ... Jcruis l'Orient, et l'n particulicr dc la Mésopotamie, la tcdmiquc dc Clmstruction du hatcau ;ll'xrrémités égales, coque ronde à

ùlurlcs l't b(lrdé, a été imporré l'';lr l)pposicilm :1 la na\'igation égypticnnc qui utilise des batcaux S;1I15 qui Ile, sans couples et il fond plat ...

(6) -Alors que dans le passI? on pens<lir que la dcscriprinn 11l' faisair référcnce qU';'1 un radeau, ;lujdurJ'hui l'opinion commune est qu'il s'agi t dc la réalisatilm d'un b;ucau (Casson 1971. p. 217 -219; Wesrcrberg,1983. p, 68),

(7) -Homèrc, Od~'sslle, Il. \', 424-416 « , . . l'ayant soule\'é. ils dressèrenr le m;ir l'n S;lrin dal1s l'ét;lmhr;Ji crcux. ils II.' serrèrenr avec des

étaìs~ ils hissèrcnt Ics blanchcs \'niles a\'c( .. 1cs ,hissl.'S rl.'tllrSI.'S cn ellir. .... ~ IV. \" 7~0-7K2 '<, . . Er J',ll'llrcl ils rirèrl.'nt le [-areau!;l où l'cau cst

profonde, dans II.' batrall nnir ils mirenr le m;ir l·t Lr \· .. lite. ran~èrenr Ics ral11CS dans le~ 1'~{rOr'l'~ l'n (uir .. , ...

(~) - Hagy 1986, p. 225 ; l'allteur eonsiJèrc ;lussi un trllisième typc dc b;ltC;JlI, de dimcnsilm inrcrm0 .. h,lÌre. qui l'0urrair ;J\'llir été utilisé

lx)ur Ics dCllx buts.

(A.D.) -L'nin:rsit;t .legli ~rll .. li lli S,\s~;jri. b(lllt;l cii Lettere I.' Fil .. ls .. lÙa.1sriturl) .. li :\nrichir;l, l'i<1::<1 Cllllle cii ~ l"lriana ~. 7100 SASSARI

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