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Sixième Partie Le Cas de l’Intervention de Paix de l’ONU dans la République Démocratique du Congo (RDC) 1960-1964

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Sixième Partie

Le Cas de l’Intervention de Paix de l’ONU dans la République Démocratique du Congo (RDC) 1960-1964

6.1 Présentation de la RDC

6.1.1 Présentation géographique et politique de la République Démocratique du Congo

Fiche de présentation

- Continent Afrique

- Sous-continent Afrique Subsaharienne

- Surface 2 344 798 km2

- Population 68 693 542 habitants (2009)

- Taux de croissance annuel 3.210%

- Densité 29.30 habitants/km2

- PIB (2007) 10.42 milliards $ USD

- PIB / habitant (2007) 170 $ USD

- Croissance PIB (2006) 6.30%

- Espérance de vie (2009) 54.36 ans - Taux de natalité (2009) 42.63%

- Indice de fécondité (2009) 6.20 enfants / femme - Taux de mortalité (2009) 11.63%

- Taux de mortalité infantile (2009) 81.21% - Taux d’analphabétisme (2001) 67.20%

- Langue officielle Français

- Monnaie convertisseur Franc congolais (CDF) - Indice de développement humain (IDH 2011) 0.286 / 1.0 (rang : 186/186) - Indice de performance environnementale (IPE 2011) 51.6 (rang : 107/164) - Nature de l’état République semi-présidentiel

- Chef de l’état Joseph Kabila

- Fête nationale 30 juin (Indépendance de la o Belgique en 1960)

- Code internet du pays .cd

- Gentilé Congolais, Congolaises

- Touristes nc (personnes)

La population devrait atteindre 85 millions d’habitants d’ici à 2020.

La RDC est membre des Nations Unies, de l’Union Africaine (Soumise), d’autres organisations internationales, régionales et sous régionales de l’Afrique.

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Le pays est subdivisé en 11 provinces, puis en district, territoire, collectivité (ou chefferie) et groupement.

Géographie physique

L’actuelle RDC est un pays de l’Afrique sub-saharienne situé dans la région centrale communément appelée “Région des Grands Lacs”. C’est l’un des pays les plus vastes au monde (10ème après la division du Soudan) avec une superficie de 2 345 409 km2. Il s’étend de l’océan Atlantique au plateau de l’Est et est traversée du nord au sud par la majeure partie du fleuve Congo. Le pays est limité au nord par la République Centrafricaine et le Soudan du Sud, au sud par l’Angola et la Zambie, à l’ouest par la République du Congo ou Congo Brazzaville, l’enclave angolaise de Cabinda et l’océan Atlantique sur le corridor étroit à la rive est à l’embouchure du fleuve Congo et à l’est par l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie.

Source: population.net

Le Congo est baigné par les fleuves Nil, Congo et Shiloange, les grands lcs: Albert, Kivu, Tanganica.

Découpage administratif

Du point de vue administratif le Congo (RDC) est divisé en 11 provinces que sont: 1) Bundundu, 2) Bas-Congo, 3) Equateur, 4) Kasi-Occidental, 5)

Kasai-Oriental, 6) Katanga, 7) Kinshassa, 8) Maniema, 9) Nord-Kivu, 10) Kasai-Oriental, 11) Sud-Kivu.

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Source image: wikipedia

Les provinces sont subdivisées en district, territoire, collectivité (secteur ou chefferie) et groupement.

6.1.2 Les ressources économiques de la RDC

Que la République Démocratique du Congo soit riche en ressources naturelles est désormais chose connue. En fait plus de 1100 (1*e) métaux et minerais ont été répertoriés. Elle possède la plus vaste forêt tropicale du monde, après le Brésil, et 80 millions d’hectares de terres cultivables. La RDC comptait jadis parmi les plus gros producteurs mondiaux de cuivre, de cobalt et d’or, mais faute d’exploration pendant des années, les réserves connues sont encore relativement peu exploitées.

L’exploitation minière représente environ12 % du PIB mais elle occupe une place beaucoup plus grande dans l’économie en raison des entreprises et des services associés à cette activité.

L’histoire de la RDC est intrinsèquement liée à l’exploitation de ses ressources naturelles et humaines dont le pays est victime. Depuis la traite négrière qui avait dépeuplé le pays il y a eu la colonisation qui s’enracina profondément dans l’exploitation des nombreuses richesses qu’offre le pays, jusqu’aux saccage des ressources et à la fuite des cerveaux des dernières décennies. La majorité du peuple congolais n’a pas encore bénéficié de l’immense trésor que la nature a mis à sa disposition.

Les données économiques et les données des Tableaux qui suivent dans ce texte sont extraites de l’article des deux auteurs cités plus haut sauf précision.

L’article (Domergue et Mbunga 2012) a illustré la

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RDC Province Minéraux

1 Bandundu Diamants, or

2 Bas-Congo Bauxite, phosphore, diamants, or, cuivre, zinc, calcaire, vanadium, plomb, pétrole, uranium 3 Equateur Fer, cuivre, or, diamants

4 Oriental Or, diamants, fer, tungstène, coltan, étain 5 Kasaï Oriental Diamants, fer, argent, nickel, cuivre, étain 6 Kasaï Occidental Diamants, or, manganèse, chrome, nickel

7 Katanga Cuivre, cobalt, oxyde d’étain, tungstène, platine, manganèse, calcaire, uranium, charbon, palladium, coltan, germanium, or, argent, diamants, fer, plomb, zinc

8 Nord-Kivu Or, Niobium, oxyde d’étain, tantalite, tungstène, platine, saphirs, tourmaline, améthyste, quartz, pierres semi- précieuses

9 Sud-Kivu Or, niobium, tantalite, , oxyde d’étain, tungstène, platine, saphirs, tourmaline, améthyste, quartz, pierres semi- précieuses, cuivre, gaz, pétrole, cobalt

10 Maniema Diamants, oxyde d’étain, cobalt, or, tungstène Source : “Democratic Republic of Congo ; growthwithgovernance in the miningsector”.Banque Mondiale 2008 et Ministère des Hydrocarbures de la République Démocratique du Congo 2011.

Au temps colonial, avant-même que les réserves d’uranium de la RDC soient connues, les EtatsUnies achetèrent tout l’uranium (3*e) disponible dans le marché.

Il faut noter que les quatre provinces : le Katanga, les deux Kivu et le Maniema ont les sous-sols qui contiennent les ressources minérales les plus diverses et les plus importantes. Les sous-sols du Bas-Congo recèlent des gisements de cuivre, mais de taille relativement modeste. Au contraire, les réserves de cuivre du Katanga sont les deuxièmes plus importantes du monde après celles du Chili. En plus la RDC possède les plus importantes réserves connues de diamants (25% du total connu), de cobalt et d’or au monde.

Quelques données quantitatives de 1911 à 2003 :

Ressources Année de début extraction minerais Ressources estimées (2008) Unités Extraction jusqu’à 2003 Cuivre 1911 70 millions de 18

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tonnes Cobalt 1924 5 Millions de tonnes nd Or 850 Millions de tonnes Diamants (précieux industrielles) 150 Millions de carats 563,2 Pétrole 1975 187 M barils nd Zinc 6 Millions de tonnes 36 Germanium 28 000

Source : «Whereis the wealth of nations? » Banque mondiale 2006

* L'extraction couvre les années 1911-2003 pour le cuivre, 1923-2003 pour le cobalt, 1936-

2003 pour le zinc et 1954-2003 pour le germanium.

** Le potentiel pour l'extraction de l'or est estimé a 35 tonnes entre 2010-2020 nd : information non disponible

Source : Banque Mondiale, article de Chloé Domergue et Augustin Mpoyi Mbunga, p. 5/86 et p. 71/86 Tableau 2.15. Synthèse des ressources connues

Carte 2.1 – Les ressources minérales de la RDC

Source : Banque mondiale 2010 « Project Appraisal Document, PROMINES ». Idem (2*e) p.6/86

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Les hydrocarbures

Le secteur des hydrocarbures de la RDC a des performances plutôt modestes avec une production moyenne de 25 000 barils (4*e) de brut par jour (dont 10.000 offshore et 15.000 on shore, avec un pic de 28.000 barils par jour en 2008). La production est localisée dans le bassin côtier mais le potentiel en hydrocarbures de la RDC est loin d’être exploré avec certitude. Les réserves de pétrole sont estimées à 180 millions de barils (5*e). Depuis plusieurs années les réserves offshore et on shore sont objet de désaccords avec l’Angola qui exploite intensivement les nappes frontalières (6*e).

Gaz du Lac Kivu : les réserves de gaz du Lac Kivu sont estimées à 50 milliards de Nm3 (7*g).

Le secteur forestier

Le territoire de la RDC est constitué à 62% de forêts équivalents à 145 millions d’hectares. Avec ses ressources forestières, parmi les plus importantes du monde, la diversité des espèces et des plantes la RDC se place en cinquième position dans le classement des pays ayant la biodiversité la plus riche au monde. Le Congo Kinshasa a cinq site classés Patrimoine Mondial de l’UNESCO, la moitié ou plus des sites classés en Afrique. Ces ressources comme les autres sont menacé à cause du manque de sécurisation du territoire nationale et des contrats que les dirigeants de ce pays affaibli signent pour soulever la tête de l’eau.

<< Depuis 2006 l’Etat congolais a opté pour un régime de contrat de Partage de Production (CPP) qui n’a pas de base légale suivant le cadre juridique en vigueur à ce jour>> (7*e).

6.1.3 Le Mémorandum économique de la Banque Mondiale

Prospérité économique - un facteur déterminant pour la stabilité en RDC

Le Mémorandum économique sur la RDC, une collaboration entre le Groupe de la Banque mondiale et les autorités congolaises, est la première analyse

économique détaillée du pays en plus de 25 ans. Il est fruit d’une collaboration de la Banque mondiale avec les autorités congolaises (8*e) Le portefeuille de la Banque mondiale en RDC compte actuellement 19 projets dont deux et régionaux financés par l’IDA, représentant un montant de 2, 8milliards de dollars d’engagements nets.

Le rapport met en lumière les grands défis à relever par le pays pour

promouvoir une croissance et une prospérité partagées au cours des années à venir. Selon ceci, la croissance économique devrait atteindre près de 7 pour cent, facteur

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positif qui attirera les investissements étrangers, permettra de promouvoir les échanges et stimulera le secteur privé.

Il a conclu que :

• Le maintien de la stabilité économique en République démocratique du Congo offre à ce pays la meilleure chance en plus de 25 ans de renouer avec la

prospérité.

• La République démocratique du Congo (RDC) devrait afficher une croissance annuelle de 6 à 7 % en 2013 et en 2014.

• Les jeunes jouent un rôle clé dans le développement de la RDC. Ils doivent avoir des possibilités d’emploi pour maintenir le pays sur une trajectoire de croissance positive.

• De par sa taille, ses ressources et sa situation géographique, la RDC a une influence sur la région centrale de l’Afrique et sur le continent dans son ensemble. Le pays possède des ressources minières inexploitées, un énorme potentiel agricole et une population de plus de 60 millions d’habitants.

• Les autorités nationales et le secteur privé doivent veiller à mettre en place des mesures de sauvegarde environnementale pour protéger l’un des écosystèmes les plus importants de la planète.

• Assurer le respect des principes de transparence et de responsabilité est le principal défi à relever par les autorités pour maintenir la stabilité économique et politique.

• Le potentiel de croissance est étroitement lié à plusieurs variables, telles que les produits de base, la technologie, une gouvernance rigoureuse et une gestion économique prudente à moyen terme.

• La croissance économique est pour le pays le meilleur moyen d’attirer l’investissement étranger, de promouvoir le commerce et d’encourager les petits agriculteurs et les entreprises à produire plus.

La Banque a souligné aussi que les recettes tirées de l’exploitation minière sont aussi une cause et un moyen de financement des conflits et que l’actuelle gouvernance est un obstacle au développement économique et humain du pays.

Le nouveau Mémorandum économique (World Bank 2011) de la Banque Mondiale sur la RDC Résilience d’un géant africain : accélérer la croissance et promouvoir l’emploi en République démocratique du Congo), indique qu’après une longue guerre civile (1994-2002), le pays a connu une croissance économique moyenne de 5,8 % par an entre 2002 et 2010. En 2007, après cinq ans d’expansion, l’économie avait retrouvé ses niveaux d’avant-guerre (1987), mais la population avait augmenté de près de 50 %. En pourcentage du produit intérieur brut (PIB), les

secteurs suivants ont été les moteurs du redressement économique : commerce de gros et de détail (40 %), agriculture (24 %), extraction minière (12 %), bâtiment (11 %) et transport et communications (10 %). Il semblerait que la croissance

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économique, notamment dans le secteur agricole, ait été supérieure à 7 % pendant la période 2007-10, soit plus du double du chiffre officiel (3 %).

Mais les économistes de la Banque mondiale notent aussi qu’en dépit d’une croissance régulière depuis la fin du conflit, la RDC n’a pas encore retrouvé la paix et la prospérité. La mauvaise gestion économique a faussé les cycles budgétaires et monétaires et entraîné une perte de devises fortes liée à la baisse des recettes d’exportation, un effondrement du système financier et une inflation galopante – facteurs qui ont eux-mêmes pratiquement paralysé l’investissement public comme privé.

Les jeunes Congolais recherchent activement des possibilités d’emploi, selon le nouveau rapport. L’ancien secteur privé, non comprises les entreprises publiques récemment privatisées, pourrait créer tout au plus 300 000 emplois, ce qui représente 1,2 % de la population active. Le reste devra se replier vers l’agriculture de

subsistance ou le secteur non structuré. La situation ne s’étant pas sensiblement

améliorée depuis 2006, la Banque souligne que le Gouvernement devra veiller à offrir des possibilités d’emploi aux jeunes dans tous les secteurs qui sont des pôles de

croissance.

Dans le cadre de l’initiative Open Data de la Banque mondiale les autorités congolaises, les universités locales et la Banque ont créé unebase de données détaillée sur l’évolution récente de la situation économique, qui est affichée sur le site Web de la Banque mondiale dans le cadre de cette publication.

Donc la prospérité à long terme passe par une croissance économique soutenue masi surtout par les principes de transparence et de responsabilité.Le principal défi à

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relever par les autorités congolaises est d’assurer le respect des principes de transparence et de responsabilité dans tous les secteurs de l’économie, selon la Banque. Le développement a été gravement entravé au cours des quinze dernières années par le manque d’efficacité de l’administration publique. Non seulement l’état actuel de la gouvernance n’incite guère ceux qui définissent ou influencent les politiques à protéger l’intérêt public, mais il les empêche de parvenir à un consensus durable. Il faut rétablir la confiance entre la population et les investisseurs potentiels.

6.1.4 Evaluation politique sur la RDC

La RDC est un des pays les plus riches en ressources naturelles dans un des continents les plus riches, tous deux relégués à la queue dans la classification mondiale des Etats, un paradoxe. Par son étendue et ses immenses ressources la RDC est un géant de l’Afrique, mais aux « jambes d’argile », à cause de sa fragilité et de ses caractéristiques communes aux Etat qui ont échoué. En fait, le pays a accédé à l’indépendance avec une obscure agitation politique, conclue dramatiquement par l’assassinat de Patrice Lumumba, le leader reconnu du Pays, puis suivie de trois décennies de dictature féroce du président Mobutu conclue par une première guerre civile, qui a donné naissance à la seconde guerre declenché dans le 1994, appelé « Guerre mondiale africaine », à cause de sa durée et du nombre élevé de pays impliqués.

Donc, le Congo-Kinshasa est le pays le plus « riche » et le plus « pauvre », elle marche devant et derrière le ploton des Etats dans le monde, comme un mort-vivant.

Dire que les ressources naturelles du Congo-Kinshasa sont une malédiction est une ingratitude envers « Mère Nature » et son Créateur. Si malédiction il y a, elle n’est pas à chercher sur les ressources naturelles qui sont là depuis des siècles ou des millénnies, comme un cadeau qui n’attend que d’être ouvert pour fêter la prospérité d’un pays et d’un continent qui doivent rayonner. S’il y a malédiction, elle est à chercher sur les personnes physiques et juridiques qui ont exploité, exploitent, désirent exploiter ou empêchent l’exploitation équitable des ressources naturelles du Congo en se déshonorant et en déshonorant d’autres personnes. Ici on entend le mot déshonorer dans le sens de tout acte ou toute intention portant ou visant à porter atteinte consciemment ou inconsciemment, directement ou indirectement à la vie ou à la dignité humaine et au bien commun.

Aujourd’hui il y a une forte contradiction entre l’immense richesse en ressources et le niveau élevé de la pauvreté qui touche aujourd’hui plus de 70% (2*e) de la population. Pourtant l’incroyable richesse du sous-sol de la RDC, la fertilité de ses étendues de terre arables, l’importance de son couvert forestier et ses ressources

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hydrauliques peuvent belle et bien faire la différence dans la lutte contre la pauvreté et pour le développement durable. Bien sûr à certaines conditions, dont certaines se trouvent dans les principales conclusions du Mémorandum économique de Banque Mondiale sur la RDC, la première analyse approfondie en 25 ans. L’Est du pays du pays, en particulier le Kivu, a un enjeu particulier.

Aujourd’hui il est évident qu’aucun pays ne peut faire cavalier seul, pas même les puissances économiques et militaires, soucieuses comme au temps colonial ou de la Guerre froide d’avoir des subordonnés et d’occuper des positions stratégiques dans le monde, surtout en Afrique qui reste malgré tout le continent dont les ressources restent à explorer avec précision et à être exploiter. Donc une raison de plus pour que les dirigeants congolaises et des pays voisins en particulier, et de toute l’Afrique en général, secouent leur conscience et se mettent la main sur leur cœur pour créer les conditions et les synergies nécessaires pour le développement durable de leur pays et de toute l’Afrique. En ce début de changement d’époque évident comme le soleil, l’Afrique doit saisir sa chance en vol pour occuper la place qu’elle mérite dans le monde.

Aujourd’hui encore la RDC est sous pression des grandes puissances étrangères en rivalité géopolitique. L’Est du pays est contrôlé par des milices armées incontrôlables qui mettent le pays à la merci des multinationales et des saccageurs des ressources. Grace à l’aide de l’ONU le pays est entrain de se remettre sur pieds malgré le fardeau de la dette, fortement augmentée par le poids lourd des contrats signés par les autorités avec la Chine (15 milliards $, soit plus que les richesses totales du pays)(*Ib), qui ne rassurent que les autorités des deux pays, pas le peuple

congolais. 6.2 Les interventions des Nations Unies au Congo.

Après la faillite de l’Union Soviétique, la grande confrontation idéologique de la moitié et de la fin du vingtième siècle a presque disapparu comme une force politique générant les conflits internationalux, tandis que le plus grand facter pour ceux est devenu la lutte pour les ressources. Ce fait est apparu comme evident en Afrique, où une série des conflits internes ont éclaté parmi les warlords, les militias et le factions gouvernamentaux à fin de gagner le control des mines de diamants, de minéruax en général, du petrol, des anciennes forets, et autres importantes ressources. Ceci a été évident par ex. dans les conflits en Angola, RDC, Liberia, Sierra Leone et Sudan. Comme les leaders de ces groupes souvent sont capable de ramasser le peuple à les suivre par moyen des appartenances ethniques et religeuses, les conflits résultants sont souvent décrits par les mass media comme motivés par de raisons ethniques.

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D’ailleurs, tandis que les doctrines de la Guerre Froide – la Truman, la Nixon etc.- ne sont plus valables à cause de le changement radical qui s’est passé dans la Russie, c’est la Doctrine Carter qui continue aujourd’hui à gouverner la politique militare des EE.UU., c’est-à-dire proteger les pays qui cherchent l’autonomie. Pour cela les EE.UU. ont fait la guerre à l’Iraq qui avait envahi le Kuwait, pour protéger un Pays aggressé. Dans le meme temps l’ONU cherche de faire face à tous lec conflits, ou au moins à ceux qui attirent plus l’attention de l’opinion publique et qui recevoint le consensus des cinqs puissances qui à l’UNSC possèdent le droit de véto ; c’est-à-dire les cas les plus difficils. parmi les guerres dans le monde

Exactement un cas beaucoup difficil a été le cas du Congo dans les années ’60. Dans l’histoire des opérations de Paix de l’ONU, il peut etre pris comme example du changement des missions de l’ONU de le paecekeeping de seule séparation des parties en conflit au peacekeeping multilatéral et aussi de peace enforcement. Donc ce cas répresent un point de discussion toujours central dans les reflexions sur la méthodologie des missions de l’ONU.

6.2.1 Histoire de l’indépendance politique du Congo.

Ici je rapporte une partie (pp. 172- 180) du livre de Doyle et Samabnis.

Après une longue histoire de domination coloniale brutale, la Belgique a été contraint, en Janvier 1960, d'accorder l'indépendance au Congo. Un calendrier rapide pour la décolonisation a été décidé, mais on ne voyait pas comment le Congo pouvait faire la transition vers l'autonomie. Sur une population de 14 millions, il n’y avait pratiquement pas d’administrateurs, de scientifiques, ou diplômés universitaires congolais formés. Avant, c’étaient les Belges qui s’occupaient de la fonction publique et militaire de haut rang. Le Congo, un pays vaste comme l'Europe de l'Ouest, comptait plus de soixante-dix groupes ethniques, parlant plus de deux cents langues différentes, avec des divisions importantes entre les cinq grandes régions de Léopoldville, Equateur, Orientale, Kivu, Kasaï et du Katanga. Historiquement, le groupe ethnique le plus important était les Bakongo, une agglomération de groupes tribaux qui partagent un langage commun et qui domine Léopoldville. Le Katanga comprenait deux grands groupes, les Lunda dans le sud et les Baluba dans le nord. Les royaumes Luba et Lulua formaient le Kasaï. Au moment de l'indépendance, le Congo n'avait pas les capacités locales, avait peu de cohésion sociale et n’avait

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d’identité nationale.

À l'exception du Mouvement national Congolais (MNC) de Patrice Lumumba groupes politiques ont été le plus souvent organisés le long de lignes ethniques. L’Alliance des Ba - Kongo, dirigée par Joseph Kasavubu était un des premiers partis politiques à être formés. Dans la province du Katanga, riche en minéraux, le partie la plus puissante était la Confédération des Associations Tribales du Katanga de Moïse Tshombé, créée en 1958 pour défendre les intérêts des Lunda, Baluba du Katanga, et des Bayeke contre les « étrangers », la plupart originaires du Kasaï (Lulua et Baluba du Kasaï), qui ont été recrutés par l'Union Minière du Haut Katanga pour travailler dans les mines. Les conflits entre ces parties intensifiaient quand l'indépendance s’approchait.

En tirant de cette élite locale, un " Collège exécutif » de six dirigeants congolais a été formé pour aider le gouverneur général de la colonie à rédiger une constitution de transition. La Belgique comptait maintenir son influence et les intérêts économiques au Congo après l'indépendance, mais il avait sous-estimé la force du sentiment nationaliste chez certains congolais. Lumumba, dont le parti a formé le premier gouvernement, était un nationaliste avec la vision pour un pays unifié et indépendant. Cette vision le mis rapidement en conflit avec les puissances étrangères, ainsi que les dirigeants provinciaux, desquels aucun ne souhaitait voir un Etat congolais centralisé. Ce conflit allait bientôt conduire à l'éclatement du MNC.

Au début de 1960, de violents affrontements ont éclaté entre " lumumbistes " , factions échappée du MNC, d'autres factions au Katanga et des milliers de miniers Baluba et Luluas déplacées. Les élections pour les assemblées provinciales et nationales sont tenues en mai 1960, peu de temps avant la date prévue pour l'indépendance. Le MNC a obtenu la majorité à la fois au Sénat et à l’assemblé centrale. Lumumba a formé un gouvernement dont le parlement a choisi Kasavubu comme président, position qui était visée comme largement cérémoniale. Tshombe a remporté une courte majorité de sièges à l'assemblée provinciale du Katanga et a été élu président de cet organisme.

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La République du Congo est devenu indépendant le 1er Juillet 1960, avec le brassage des conflits dans tous les coins. La relation du Congo indépendant avec la Belgique était au cœur des différends politiques entre les parties congolais, tout comme la question de la nouvelle constitution. La Loi Fondamentale (la Constitution de la transition), a établi une démocratie parlementaire avec une autonomie substantielle pour les provinces, mais n'a pas établi une division claire des pouvoirs entre le gouvernement central et provincial ou le Président et le Premier ministre. Lumumba a favorisé un Congo unitaire et centralisé. Ses adversaires, dirigé par « l’homme fort » katangais Tshombé, voulaient la décentralisation ou la sécession. Au cœur de la question se trouvait le désir de Tshombe à maintenir un contrôle étroit sur les ressources minières du Katanga. Le Président Kasavubu et le chef du parti ABAKO ont également favorisé une structure fédérale pour le Congo.

Voyant la Belgique comme une épine de son côté, Lumumba a décidé de couper le contrôle belge sur les forces fort armées de 25.000 éléments, appelés l'Armée Nationale Congolaise (ANC), en nommant Victor Lundula (du Kasaï) commandant en chef, le colonel Joseph Désiré Mobutu comme chef de cabinet. Les 1.000 officiers belges ont abandonné le contrôle effectif après que l'ANC se mutinait. Cependant, la violence des mutinés contre les civils belges a déclenché une action militaire de la Belgique qui a envoyé 3.000 parachutistes dans les plus grandes villes congolaises pour sécuriser les quartiers européens. Les combats entre l'ANC et les troupes belges se sont intensifiés, et pour éviter un grand incendie, le leadership congolais s’est tourné vers l'ONU pour de l'aide. Entretemps, Tshombe avait profité de la crise pour déclarer la sécession du Katanga le 11 Juillet 1960.

Le Katanga a eu une histoire d'autonomie. Sous contrôle de l'État libre du Congo, il a été administré par le privé Comité Spécial du Katanga et a été amené sous la domination coloniale centrale qu'en 1933. La plupart de la population du Katanga était composée de migrants congolais de l'extérieur de la province, qui avaient été attirés par les richesses minérales. A l'époque de l'indépendance, le Katanga a fourni 75 pour cent de la production minière du Congo et 50 pour cent des ressources

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nationale totale.

La tentative de sécession du Katanga a commencé une vague de révoltes séparatistes. À la fin de Juillet, les manifestations indépendantistes avaient été montés à Léopoldville, au Kasaï et en Equateur. Le 9 Novembre, à Stanleyville, Orientale, les réfugiés de la violence au Katanga ont rejoint les membres Lumumbistes pour déclarer une nouvelle province du Katanga qui ferait partie du Congo. Ce fut, en effet, la sécession de la sécession. La province devait être dirigée à partir de l’Orientale, la région d'origine de Lumumba, par Antoine Gizenga, vice-Premier ministre de Lumumba.

Dès le début de 1961, le Congo a été divisé en quatre sections. Dans la capitale Léopoldville, Kasavubu et Mobutu étaient les leaders du gouvernement et de 7000 fortes unités de l’ANC, qui revendiquait une compétence sur l'ensemble du Congo (l'ANC avait été divisée entre les partisans des principaux partis). A Stanleyville, les partisans de Lumumba, dirigé par Antoine Gizenga et supportés par 5500 soldats, également affirmaient la direction légitime de tout le Congo. Tshombé était basé à Elisabethville avec entre 5.000 et 7.000 soldats, dont de nombreux irréguliers européennes, et il alternait entre la demande de indépendance totale et l'acceptation d’etre le membre d’une confédération en vrac.

Dans cette confusion, Lumumba se tourna vers les Soviétiques pour de l'aide. L'ANC est entrée au Kasaï à la fin d’Août, mais les forces congolaises mal dirigées se sont désintégrées et le combat a abouti à un massacre de centaines de Baluba. Le 5 Septembre, Kasavubu a délégitimé le premier ministre Lumumba, qui à son tour, a destitué Kasavubu et a essayé de diriger le gouvernement sous une semi-détention à domicile. Pendant ce temps, Kasavubu et Joseph Ileo ont suspendu la Chambre des représentants et ont promu Mobutu au poste de commandant en chef de l'armée.

6.2.2 L’Opération de Paix de l’ONU selon Dobbins

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maintenant un autre auteur qui a étudié beaucoup ce cas du Congo, Dobbins (Dobbins et al. 2005)

La République du Congo a faailli presque dès le moment qu’elle est né. Un des plus rapces régiomes coloniaux, le Belgium, s’opposà avec tous ces forces à l’indépendance jusqu’à un brusque changement d’attitudeau dernier moment. Le 30 Juin du 1960 le Cngo denint indépendant mais rien avait été prèparé pour l’auto-géstion des Congolais. Après peu de jours l’armée mutina, le restant administration belge s’envola en patrie, le Satet et l’économie collassèrent, les paratroupes belges invahirent le territorie and la province du Katanga, riche de minéraux, fait sécession. These évenements jéteraint beaucoup d’ombre au processus de décolonisation de l’entière Afrique, qui exactement à ce temps-la avait son top. Pour repondre à cette ménace, les EE.UU. l’Union Sociétique et les Etats non alignés du Tier Monde s’accordèrent comme jamais plus. Le 14 Juillet 1960, avec une velcoitè exceptionelle, L’UNSC approuvé la prémière série de résolutions qui authorizaient une force militaire UN avec la mission d’aider la République du Congopour restaurer l’ordre et enfin soupprimer la rébellion du Katanga.

Les dates de cette mission sont presentés dans (Dobbins et al. 2005, pp. xxiii-xxxi). La mission a durée quatre ans (1960-1964), les troupes sont augmentés jusqu’à 19.828, a été dirigé par les EE.UU., est censée comme gagnant parce que elle a réalizé une surété régionale et aussi une stable démocratie et économie le long d’une décade ;mais ce jugement change sur le temps plus grands ; aujourd’hui l’index Polity IV donne 0,0 en respect le maximum de 10 ; et l’index de la Freedom House donne 2,9 en respect le maximum de 10. plus en avant . On a pris la lesson que on ne doit repeter la situation d’une demande d’argent et de troupes toujours plus grands ; et la lesson que les aspects controvertibles de la mission laissent ouvertes les portes pour la guerre.

En comparison avec les autres missions de Paix de l’ONU, celle du Congo a eu un très petite percentage de soldats en respect la population 1% de milliers d’Habitants, tandis que la moyenne a été presque 10 et dans la ex. Yougoslavie on est allé avec

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34% tandis que la mission NATO avait le 19). La durée est dans la moyenne des opérations ONU (la moité des opérations US). La police emportée a été très petite, 0,02% en respect la moyen de cette periode, 1%,. et celle des opérations des EE.UU. Mais les morts des troupes furent 135, le plus haut niveau des opération de l’ONU, surpassé seulement des opérations des EE.UU. dand l’Iraq (1106) et dans l’Afghanistan 143). L’assitance internationale a été faible dans les deux ans après, 24 $ par tete en respect à la moyenne de 100 (et de 200 des mission des EE.UU.). Il est deludant aussi le development economique dans le cinq ans après la guerre : - 0,2 pour le Congo en respect la moyen de 2 pour les autres Pays (et de 10 pour le Pays aprés une mission des EE.UU).

En reprenant le discour précedant, Dobbins (Dobbins et al. 2005, pp. 214-216) dit que parmi les opération militaire de l’ONU cette –ci n’a eu d’égal pour longtemps pour ampleur, pluralité d’objectifs et férocité de combat. Dans les quatre suivantes décades, seulement une opérations a été plus grande et aucune plus lethale. UNTAC est resté la seule opéeration dans la quelle le forces de l’ONU se sont engagé dans des forts comats, nt progranné une série d’offensives et employé attques aérienns systématiques. UNTAC a eu plus morts (135) que dans toutes les opérations suivantes de l’ONU. A ce nombre on doit adjoindre la mort du Scr. Gén. ONU Dag Hmmarskjold à cause de la chute de son avion dans un voyage finalisé à un rendez-vous avec le Président du Katanga Tchombé.

Mais en tenant en compte la totale nouveaté de al mission, et dolnce la manque d’une éxpreince prècedante, d’une doctrine d’intervention, d’une staff plaznifiée en avant et d’une structure administrative pour supporter l’operation, l’ONU a agit trè bine dans le Congo. Une partie significative des force est arrivée après peu de jours que l’UNSC avait emané le mandat – un record en respct beaucoup de missions de l’ONU. En peu de temps les troupes belgiques ont été chasséet la sécessione du Katanga terminée, tandis que la composante civile a offert une grande assistance humanitaire, economique et civile au nouveau régime Congolais. En mésurant en respect la demande de l’opinion publique internationale – la continuation de la

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decolonization, la expulsion des troupes belgiques et l’ibntégrité du territorie du Congo – l’ONU a bien gagnè le défi.. La démocratie non, mais cette ci ne figurait presque pas dans le résolution de l’UNSC, aussi parce que dans ce temps là on n’avait pas un assord sur la bonté de ce type de gouvernement. Le congo jamais est devenu une démocratie fonctionnante, mais des gardns conflits ont eté evité le long de plus que une décade après le départ des troupes des NU et le pays plus ou moins est allé en avant le long trois décades, quoique sous un régime dicattoriel corrompu et incompétant. Pour l’UNSC c’était au moins de la meme importance de la démocratie le principe de l’intégrité territorielle qui en fait a été respcté et ainsi sur cette base le processus de la décolonization a procedè dans l’Afrique.

Les bons résultats de l’ONU dans le Congo ont couté beaucoup en hommes, argent et discussions. Pour quelqu’uns, la claire complicité de l’ONU dans l’execution du Premier Ministre Patrice Lumumba obscurent les bons resultas. En consequence des ces controversies ed des grands couts ni les NU ni les nations ont desiré de repeter cette experience. Dans les 25 ans après les EE.UU. ont limité leurs interventions à la seule sérations des arties en conflit, le control de cessez-le-feu e le control des zones où il y avait le consensus de toutes les parties dans le confirt et en usant des armes seulement pour la self-defence.

6.2.3 L’Intervention de Paix de l’ONU, l’ONUC.

Je reprende le discours de Doyle et Samabnis (2006, pp ??) Il faut remonter à plus de quarante ans pour trouver un effort des Nations Unies réussie à imposer une paix sur les partis récalcitrants qui n'avaient pas un traité ou accord cadre de paix. Même si, ce succès a produit l'un des régimes les plus corrompus et tyranniques dans l'Afrique d'après indépendance, et la paix s’est effritée par la reprise des combats, peu après que l'ONU ait quitté. La question clé s'est avéré n’être pas tant de savoir comment concevoir et réaliser la plus profonde peacebuilding (y compris un degré de démocratisation), mais plutôt de savoir comment respecter les autres principes des

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Nations Unies, telles que l'indépendance politique et l'intégrité territoriale. Le Congo a été libéré de la Belgique et, en grande partie grâce à de l'intervention de l'ONU, le sécessionnisme du Katanga a été maintenu au sein de la naissante la nation. Mais les coûts étaient si graves pour les Nations Unies et le Congo, que l’Opération des Nations en Congo (ONUC 1960-1964) était devenu le " succès " qui ne devait jamais être répété.

Au milieu de l’agitation politique determinée par la lutte pour l’indépendance politique, la mission ONU ONUC, qui a été autorisée par le Conseil de Sécurité le 14 Juillet 1960, a été déployée pour aider à rétablir l’ordre et pour évacuer les troupes et les ressortissants belges.

Les troupes de l'ONU ont été déployés très rapidement. Le 18 Juillet, 3500 soldats étaient sur le terrain et un total de 14 500 Casques bleus étaient arrivés dans l’espace d’un mois. L’ONUC était la plus importante mission de l'ONU à ce jour (et pour les années à venir), avec plus de 20.000 soldats déployés en Mars 1963. Mais l’ONUC se trouva bientôt empêtré dans une situation explosive.

Dès le début, il y avait un désaccord entre Lumumba et l’ONUC sur le rôle que l'ONU devrait jouer dans le conflit en cours. Lumumba pensait que l'ONU devrait l'aider, car il représentait le premier gouvernement élu. Sa demande d'assistance initiale souligna à l’ONU la nécessité de rétablir l'ordre, de former l'ANC et d’empêcher toute guerre entre l'ANC et les troupes belges. Mais le mandat initial de l'ONUC a été limitée à superviser le retrait des troupes belges et servir de force impartiale dans la préservation de l'ordre public. Lumumba avait interprété cela comme une preuve que l'ONU, en collaboration avec les États-Unis, travaillait contre lui ; ainsi il se tourna vers les Soviétiques pour demander de l'aide. Les autres partis étaient également mécontents du travail de l'ONU au Congo. Tshombé, en particulier, insistait sur le fait qu'il n'avait pas besoin de l'ONUC pour préserver l'ordre, comme il avait l'appui belge et s'était opposé à la demande de l’ONU aux troupes belges de se retirer (des officiers et des mercenaires belges sont restés en dépit de la résolutions de l'ONU).

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ETABLISSEMENT : Par sa résolution 143 du 14 Juillet 1960, le Conseil de Sécurité a créé ONUC en autorisant «le Secrétaire général de prendre les mesures nécessaires, en consultation avec le Gouvernement de la République du Congo, de fournir au gouvernement avec une telle assistance militaire comme il peut être nécessaire, jusqu'à ce que, grâce aux efforts du Gouvernement congolais avec l'assistance technique de l'ONU, les forces de sécurité nationale peuvent être en mesure, de l'avis du gouvernement, de remplir pleinement leurs

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tâches. »

Changements apportés au mandat : Le Conseil de Sécurité a précisé les objectifs de l'ONUC par ses résolutions lors de l'opération :

• la Résolution 145 du 22 Juillet a fait du retrait des troupes belges une partie du mandat de l'ONUC ;

• la Résolution 146 du 9 Août a ordonné l’ONUC au Katanga de faciliter la retraite belge de cette province ;

• la Résolution 161 du 21 Février, 1961 a ajouté au mandat de l'ONUC de prévenir la guerre civile dans le Congo et la sécurisation de la retraite des forces belges et «autres personnel militaire et paramilitaires étrangers et conseillers politiques et non dans le cadre du Commandement des Nations Unies, et des mercenaires »;

• la Résolution 169 du 24 Novembre, 1961 « ordonnait" que les activités sécessionnistes du Katanga cessent et " déclarait son intention d’aider, implicitement à travers l'ONUC, le gouvernement Congolais dans le maintien de «la loi et l'ordre et l'intégrité nationale ".

FIN : ONUC retiré en Juin 1964.

Compte tenu de l'imprécision de la Résolution S/4387, qui décrit l'autorité de l'ONUC à « fournir au gouvernement l'assistance militaire dont il a besoin », le Secrétaire Général Dag Hammarskjöld a joué un rôle crucial dans la définition des lignes directrices opérationnelles de l'ONUC. En réponse à ses rapports sur l'anarchie croissante, le Conseil de Sécurité a adopté la résolution 146, le 9 Août, autorisant l'ONUC d’entrer au Katanga et faire retirer les troupes belges. Cependant, la résolution a aussi déclaré que l'ONUC "ne serait pas une partie ou de toute façon intervenue ou être utilisée pour influencer le résultat d’aucun conflit interne, constitutionnel ou autre." Hammarskjöld pris ce mandat à cœur, en articulant explicitement une politique d'équidistance de toutes les factions. Il a aussi personnellement escorté les premières troupes de l'ONUC au Katanga le 12 Août.

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Après le retrait des belges, Hammarskjöld a insisté pour que l'ONUC ne prenne pas part aux efforts de Lumumba pour mettre fin à la sécession katangaise. Lumumba croyait que la politique d’équidistance d’Hammarskjöld légitimisait les sécessionnistes. Il se tourna vers les Soviétiques, qui l'ont aidé à transporter des troupes de l'ANC au Kasaï pour terminer la rébellion. Lorsque que l'intervention a dégénéré en massacres de Baluba locale au Kasaï et que Kasavubu en prit l’opportunité pour destituer Lumumba, Hammarskjöld a répondu favorablement aux nouvelles de la destitution. Hammarskjöld a ordonné de fermer les aéroports du pays et la station radio de Léopoldville, pour éviter le retour de Lumumba à la capitale et là combattre Kasavubu dans une guerre civile totale et, en Novembre, l'Assemblée Générale installait la délégation de Kasavubu comme représentante officielle du régime du Congo.

Pendant que la quatrième résolution du Conseil 161 concernant le Congo a été adopté le 21 Février 1961, Lumumba avait été assassiné (probablement par les forces de Tshombé) et quatre factions armées ont été engagés dans une guerre ouverte. L’ONUC était non seulement critiqué par chaque faction pour ne les avoir pas aidé, mais il était aussi devenu le cible d'attaques violentes. Hammarskjöld a ensuite exhorté le Conseil à approuver un mandat plus fort pour l'ONUC. La Résolution 161 a déclaré que les troupes de l'ONUC pourrait employer « la force, si nécessaire, en dernier ressort » pour éviter la guerre civile et pour défendre leur mandate. La Résolution n'a pas été refusé par un veto des Britanniques seulement parce que Hammarskjöld a assuré le Conseil que cette nouvelle autorité n'allait pas s’étendre à tout autre objectif que la prévention de la guerre civile. L’ONUC ne saurait pas imposer une solution politique. Mais c'était une distinction bien sûr difficile à maintenir sur le terrain, où chaque action militaire avait des répercussions politiques .

L’ONUC a essayé de protéger les dirigeants nationaux, de maintenir l'ordre local et de fournir des services de secours pour les civils déplacés aussi bien que de réinstaller les réfugiés. Il a également continué de fournir au gouvernement une assistance technique pour la gestion des services sociaux essentiels qui s'étaient effondrés avec

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le bataille.

Lorsque, le 3 Avril, une brigade indienne ONUC a saisi l'aéroport d’Elisabethville pour transporter des troupes à la capitale, Tshombe a encouragé les Katangais à attaquer les troupes de l'ONUC ; ce fait conduisant, le 8 Avril. à l'utilisation de la force par ONUC. Après l’échec de deux conférences de paix, l’initiative de peacemaking de l'ONUC a éventuellement aidé les parties à s’accorder, le 2 Août 1961, de déclarer Cyrille Adoula comme Premier ministre et chef d'un nouveau gouvernement comprenant des représentants de la plupart des factions. Le Parlement a été à nouveau convoqué en Août 1961 sous les auspices des Nations Unies et la plupart des questions constitutionnelles ont été résolues. Le Katanga resta le plus pressante préoccupation.

Désormais, les Soviétiques et les Etats-Unis voulaient que l'ONUC mette fin à la sécession du Katanga, mais ils se sont heurtés aux Britanniques, Français, Belges et plusieurs États africains, qui ont soutenu Tshombé et ne veulent pas que l’ONUC utilise la force. L’ONUC a entrepris une série d’opérations au Katanga visant à arrêter des mercenaires européens et désarmer la gendarmerie. L'une de celles-ci, l'opération « Morthor », autorisée par Conor Cruise O'Brien, représentant de l'ONU sur place au Katanga, a tourné violent. Plusieurs affrontements importants ont eu lieu entre l'ONUC et les forces de Tshombe au Katanga en Septembre. Tragiquement, tout en volant au Congo pour organiser un cessez-le-feu, Hammarskjöld a été tué par un accident d'avion.

Le 24 Novembre 1961, le Conseil de Sécurité a adopté sa cinquième et dernière Résolution 169 sur le Congo, exigeant que les troupes étrangères soient éliminés par toutes les «mesures nécessaires de force, si nécessaire. " Au début de Décembre, il y avait l'escalade des combats, des milliers de soldats étaient été impliqués, Tshombe rencontrait Adoula à Kitona, acceptant un cessez-le-feu et l'ouverture de négociations intermittentes qui allait durer un an. Pendant le cessez-le-feu , à la fois la gendarmerie katangaise et l'ANC ont reconstruit leurs forces. Adoula réprimait avec succès une rébellion par Gizenga à Stanleyville avec l'aide de l'ONUC, et l'ONUC a continué

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d'aider les réfugiés, en travaillant pour le rapatriement des Baluba du Katanga.

À la fin de 1962, la pression pour résoudre le problème du Katanga montait. En Décembre, les États-Unis ont envoyé une mission pour déterminer quel soutien supplémentaire ils pourraient donner pour des pourparlers de paix, et le Secrétaire Général U Thant imposa des sanctions contre Tshombé. La Belgique a rompu ses relations avec le Katanga et a annoncé qu'elle considérait Tshombé un rebelle. L'ONU avait la nécessité de résoudre le problème rapidement. L’Inde s'apprêtait à retirer sa grande brigade en 1963, en raison de l'attaque de la Chine à la frontière nord de l'Inde et de la crise des missiles de Cuba qui a donné aux États-Unis et à l'URSS de nouveaux aguillons pour résoudre les différends en suspens à distance en Afrique. Toutes ces conditions étaient réunies pour soutenir l’« Opération grand Slam, " de l'ONU, qui a commencé la veille de Noël 1962, au cours de laquelle l'ONUC a réunifié Katanga avec le Congo par moyen d’une attaque concertée contre la gendarmerie katangaise. Le Grand Slam, terminée le 21 Janvier 1963, mit le Katanga sous contrôle soit de l'ONU soit du gouvernement central du Congo.

L'ONU avait espéré que la résolution de la question du Katanga aiderait à promouvoir la loi et l'ordre dans le reste du Congo. Mais l’ONUC n'a pas réussi dans la réalisation de cette partie de son mandat. Au cours de la prochaine année et demie, l'ONUC a prélevé ses forces et a commencé à se retirer des secteurs du pays qu'il a remis aux responsables de l'ANC. L'ANC, cependant, était toujours indisciplinée et, pour les dix-huit prochains mois, les rébellions et les affrontements tribaux apparaissaient dans plusieurs provinces. l’anarchie, les indisciplinées troupes de l'ANC, les luttes politiques et la rébellion régionale régnaient. Mais en 1965 le général Mobutu déposait le Président Kasavubu et assumait la présidence, qui construit lentement une kleptocratie autoritaire, gouvernant pendant plus de trois décennies.

Plusieurs autres rébellions mineures ont éclaté dans la mi-1960s. Le Katanga a également été englouti dans un autre combat violent en 1977 et 1978 (les guerres de Shaba), ce qui représente le premier défi organisé à la tentative de Mobutu de créer

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un État fort, unitaire. Dans ce cas, la violence est en grande partie le résultat de la crise économique en raison de la catastrophique " zaïrianisation " de Mobutu et les programmes de «d’enracinement». Le PIB par habitant a diminué jusqu’à un taux annuel de 1,2 pour cent de 1978 à 1988, et l' inflation se maintenit aux environs de 56 pour cent quand Mobutu porté les déjà faibles niveaux de capacités locales du Zaïre à des niveaux encore plus bas (voir le tableau 4.3).

6.2.4 Le triangle de la Paix pour le cas de l’ONUC.

En termes de notre modèle, le Congo en 1960 présentait une peacebuilding de cauchemar d’écologie: un nouveau pauvre Etat avec une prise incertaine sur un très vaste territoire, avec presque pas de capacités locales et avec de multiples rébellions étant combattu par de nombreuses factions hostiles (voir figure 4.3). La plupart des factions locales n'avaient qu'un soutien limité parmi leurs tribus et elles ne représentaient pas les intérêts en dehors de leurs régions.

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La combinaison des défis était épouvantable. Tout d'abord, une mutinerie militaire a conduit à la violence sporadique peu après l'indépendance, se terminant par plus de 100.000 personnes tuées dans les combats et éliminant le gouvernement légitime qui avait fourni la base pour le consentement à l' opération de l'ONU. Deuxièmement, une intervention militaire belge qui d'abord avait été accueilli par Lumumba, mais qui bientôt a commis ses propres excès et a démontré une détermination à rétablir le contrôle. Et, troisièmement, le Katanga, la province la plus riche du Congo, a fait sécession (avec le soutien belge).

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Une mission de peacekeeping faible n'aurait pas pu réussir au Congo. L’usage de la force était nécessaire pour garder le pays uni et aider à rétablir l'ordre. Par conséquent, le «glissement de la mission " de peaceking traditionnel en peaceenforcement était justifiée. Si l'objectif était de maintenir l'unité du pays, la décision de renforcer le rôle de l'autorité de l'ONU au Congo a augmenté l'espace disponible pour la paix (voir la figure 4.3). En effet, même sans traité de paix et malgré les niveaux élevés d'hostilité et des capacités locales non existantes, notre modèle prédit une forte probabilité de succès pour la peacebuilding au Congo. A cette occasion, la peaceenforcement a été un succès ( si succès est entendu dans le sens reduit d’accomplir le mandat) parce que, au début, il a bénéficié du soutien à la fois des États-Unis et de l'URSS, et beaucoup de beaucoup de pays du Tiers-Monde. À tâtons dans un nouveau territoire stratégique, Hammarskjöld a insisté pour une politique de l'équidistance ; c’était une application directe de la doctrine de peacekeeping internationale et reflètait une incertitude sur la façon dont il faallait traiter le problème du gouvernement illégitime. Lorsque le président Kasa-Vubu et le Premier ministre Lumumba se sont divisés, Lumumba, jugeant l’engagement de l'ONU et de l'Occident insuffisant se tourna vers les Soviétiques pour de l'aide afin

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d’expulser les Belges et de réunifier le Katanga de Tshombé. Kasavubu et plus tard le général Mobutu se sont tournés vers l'Occident. Hammarsjkold n’avait pas plus la possiiblité originaire d’une politique de neutralité. Hammarskjöld, rangé du côté de l'Occident , a soutenu Kasavubu et Mobutu , mais, en rejetant les intérêts belges au Katanga , a exigé la retraite belge et a refusé de reconnaître la sécession de Tshombé. Ce problème difficile de l'application impartiale a continué de sévir les missions de l'ONU, comme nous l'avons également vu dans le cas de Somalia.

Le cas de l’ONUC illustre aussi la difficulté d'évaluer le succès de peacekeeping ou de peacebuilding : d'une part, le succès de la mission n’a pas été un succès, en dépit d’avoir fait face à de grands défis; d'autre part, son succès n’a pas contribué au peacekeeping au Congo. En outre, le succès de l'ONUC en gardant l'unité du pays est revenu à un coût élevé à l'ONU. La composante militaire de l'ONUC a coûté à l'ONU $ 402,000,000 ( environ 2 milliards de dollars au prix de 1991), dont les Etats-Unis ont fourni un peu moins du 42% par moyen de soit contributions adressées soit volontaires. À son apogée, l'ONUC a coûté à l'ONU $ 120 millions $ par année ( à un moment où le budget de base de l'ONU était de 75 millions $ par an). Les administrateurs économiques de l'Assemblée Générale et du corps administratif ont proposé en Décembre 1960 que les dépenses de l'ONUC doivent être considérés comme des dépenses » de l'organisation » et donc soumises à des évaluations obligatoires. Cela a été opposé par l'URSS, qui revendicait que l'Assemblée générale de l’ONU avait usurpé l'autorité du Conseil de Sécurité en votant des fonds pour une opération militaire. La France, affirmant que l’ONUC avait pris partie en Congo, a rejoint les pays de l'Est en refusant de payer ; ça conduisait à une énorme crise financière à l'ONU.

Les accusations de partialité (contre Lumumba) ont reduit à zero la légitimité de l'organisation e de Hammarskjöld dans l’Afrique. Les partis congolais étaient ambivalents quant à l'utilité de l'ONU, et leur consentement initial s’enlargi dans l'espoir que l’ONU les aident à établir leur autorité politique. Le peacekeeping de l’ONU était impreparé à la gestion des conflits internes, il était donc facile pour les

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partis congolais de développer des idées fausses sur le sens de l'impartialité de l'ONU. Mais les actions de l'ONUC étaient conformes à l'esprit de son mandat impartial. Après que la composante militaire de la mission de l'ONUC a été achevée en 1963, le programme d'assistance civile a continué aussi après et a été le programme le plus ambitieux de l'histoire de l'ONU jusqu'à ce point, employant deux mille experts à la pointe de ce programme en 1963-1964. La peaceenforcement de l’ONU a joué un rôle dans la promotion d'une solution politique qui a mené à la nomination du gouvernement de Adoula ; mais parce que l'ONU n'avait pas un engagement à la démocratisation, ils ont également joué un rôle dans l'ascension de Mobutu au pouvoir avec tout ce que cela a signifié pour l'histoire ultérieure du Congo. En outre, la direction de l'ONUC a démontré une bonne compréhension de la dynamique du conflit et a ajusté à mésure le mandat de l'ONUC et les lignes Guide opérationnels pour correspondre à l'escalade du conflit. Tout cela donne à penser que l'ONUC était un peacekeeping ( ou, plutôt, une peaceenforcement) avec succès dans le sens d’un succès endogène au niveau micro.

Cependant, au Congo l'ONUC n’avait pas de vision de peacebuilding. La mission a commencé à égarer dès que le Katanga avait été réintégré dans le pays, avant que les défis au peacebuilding avaient reconnus. Peut-être en raison de cet échec de peacebuilding, plusieurs épisodes de violence à grande échelle, y compris la guerre civile, ont eu lieu dans les années 1960 et 1970, après quoi Mobutu a réussi à obtenir son autocratie. Les guerres de Mobutu au Katanga en 1977 et 1979, lorsque les exilés katangais sont entrés dans la province de l'Angola et ont essayé une fois de plus, mais sans succès, de reprendre le contrôle de leur province. L'intervention de l'ONU au Congo avait la saveur précise d'un conflit de la Guerre froide. La principale préoccupation du Conseil de Sécurité était de prévenir l'escalade du conflit et d'eviter les partitions ethniques ailleurs dans le continent. En conséquence, le mandat de la peaceenforcement de l'ONUC était restrictive, et même si elle a été exécutée avec succès, la paix devait être imposée par plus de violence après que l'ONU ait quitté.

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Dans l'ensemble, la combinaison de l'aide locale limitée, le conflit en cours entre plusieurs factions et l'aide internationale limitée ont impliqué que l'ONUC ne pouvait restaurer l'unité et la centralisation au Congo. Sans inculquer les plus profondes racines de peacebuilding dans un État efficace et participatif, la centralisation s'est avéré un avantage peu profond. Dans les années 1960, le modèle de l'ONU pour les opérations de paix multidimensionnelles n'avaient pas encore été mis au point et les puissances internationales étaient prêtes à verser de l'argent et des troupes pour imposer une solution de la guerre froide au Congo. Elles n'étaient pas intéressées à aider l'ONU à construire un Etat congolais sain où la paix était basée sur la participation politique. Alors que l'ONUC pourrait être considéré comme une réussite dans le sens reduit de la réalisation de son objectif de l'unité du pays, le " processus de paix " au Congo allait plus tard échouer même selon des critères relaxés d’évaluation du peacebuilding, parce que plusieurs rébellions violentes ont eu lieu dans les années de la présence de l'ONUC et Mobutu a réussi à garder le contrôle par la répression violente des dissidents politiques.

6.3 Les Opérations de Paix de l’ONU dans la Pratique 6.3.1: le Peacekeeping Multidimensionnel

Dans les paragraphes suivants je rapporte les considérations que les auteurs présentent à la fin de leur livre (Doyle et Sambanis 2006, pp. 308-333).

Le but stratégique d’une opération de Paix est le traité de Paix qui peut mobiliser le consensus et établir de nouvelles autorités et de nouvelles capacités sociales. C’est évident que les opérations de Paix doivent gagner pas à pas des consensus partiels. Mais aussi des accords partiels peuvent échouer. Dans les situations de la violence partisane et d’un Etat failli les accords deviennent fluides. Dans les nouveaux conflits civils les parties ne peuvent pas forcer leur adhérents et souvent n’ont pas la capacité ou la volonté de maintenir la cohérence dans un difficile processus de réconciliation finalisée à rétablir la souveraineté nationale.

Tout cela affaiblit les principes du peacekeeping traditionnel. La neutralité, l’impartialité, le consensus et le non usage de la force sont clairement tous liés ensemble. L’impartialité assure que la force ne sera inclue dans le mandat et que les

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parties qui discutent où le traditionnel PK doit être utilisé soient des autorités souveraines. Dans les conflits internationaux les cessez-le-feu et les lignes de séparation ont une très grande probabilité d’être respectés, une fois qu’ils ont été établis. Les zones tampons séparent vraiment les intérêts des parties; et les troupes de l’ONU eux aussi, assurent une coopération transparente.

Mais aujourd’hui, des nouveaux défis ont surgi et demandent un PK dynamique et proactive. Les traités de paix et leurs mandats de PK sont influencés par deux ensembles de tensions contradictoires. Le premier, afin d’arriver à un accord, les diplomates assument que toutes les parties sont en bonne foi. Mais pour gérer une opération de PK ou de PB les dirigeants doivent assumer le contraire, que les parties ne peuvent pas ou ne veulent pas accomplir leurs promesses. En plus, les diplomates qui écrivent le traité pensent dans des termes légaux, pas dans des termes stratégiques (pouvoir, récompenses). Ainsi, les traités parlent des obligations et ne disent pas beaucoup des récompenses et des capacités.

A cause de cela les mandats, souvent, ne sont ni claires ni faciles à être accomplis. Les diplomates cherchent à inclure dans le traité tous les aspects de la paix sur lesquels les parties trouvent un accord. Les officiers de l’ONU ont un autre but, ils cherchent à clarifier les obligations de l’ONU en respectant leur mandat. Ces officiers, en sachant bien que la plus part des issues de l’accord ne sont pas réalisables dans la pratique, lorsqu’ils écrivent le rapport au Sec. Gé., qui envisage l’accomplissement de l’accord, restringent ou épandent le mandat de l’opération de Paix. Le résultat inévitable est de la confusion dans les mandats.

Il y a une seconde tension qui influence les mandats de PK. Un mandat, comme concrétisation de l’accord, est le résultat d’une négociation qui s’évanouit dans le temps. Pour faire un exemple, lorsqu’un Etat commence à contracter avec une compagnie de pétrole pour l’exploration du territoire, la compagnie prend tous les avantages puisque les coûts de l’exploration sont grands tandis que la possibilité de trouver le pétrole est incertaine. Pour cela l’Etat est très généreux. Mais lorsqu’une source de pétrole est découverte, la négociation se déplace, parce que le pétrole est facile a être extrait et chaque compagnie est capable de faire ça. Pour cela la vieille négociation s’évanouit. La même se passe avec une opération PK de l’ONU. Il n’y a pas un plus grand esprit d’entente qu’au moment de signer un traité et alors l’autorité de l’ONU est la plus grande possible. A ce moment les parties assument que l’accord sera accompli et que la coopération est en bonne foi. Mais après, la réalisation de leurs divers espoirs dépend de l’ONU. Bien que l’ONU ait mis de son prestige diplomatique en ligne, elle n’a pas de disponibilité de ressources matériels. En bref, l’ONU, a la plus part des cartes. Mais dès que l’ONU commence ses investissements en argent, en personnel et prestige opérationnel alors la relation de négociation avec

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les parties altère son équilibre. Plus grand est l’investissement – ces opérations multidimensionnelles représentent des milliards de dollars d’investissements - le plus grand est l’intérêt indépendant de l’ONU pour le succès et plus grande devient l’influence des parties (pour le succès de cette opération). A partir du moment où les parties contrôlent un élément essentiel dans le succès du mandat, leur pouvoir de négociation augmente rapidement. Ainsi, vers la fin du printemps le 1993 comme les critiques élections politiques s’approchaient, le chef de l’UNTAC Akashi reconnut: “Je ne peut pas me permettre d’échouer”.

Cette double tension dans la conception des opérations de PK souligne que ce moment est critique. L’ONU doit rester prête à réaliser le mandat aussitôt après la signature d’un traité comme c’est praticable. Mais, par exemple, l’UNCTAC a perdu beaucoup d’autorité parce qu’elle a laissé passer beaucoup de temps avant les élections et le people Cambodgien était déçu. Le fait était que les directives pour la paix sont devenues si ambigües et générales ou impraticables que la plus part des détails ont due être élaborés au cours du processus de réalisation.

Ces tensions expliquent aussi comment le cadre idéal (soit légal soit politique) peut se dissoudre dans le temps en quelques jours ou mois, comme cela s’est passé pour le cas du Cambodge.

Afin d’être le minimum efficace dans ces circonstances l’ONU doit être capable d’innover. Pour cela l’ONU doit développer ce qu’on peut nommer le PK dynamique, ça veut dire une gestion flexible et proactive du PK. Il faut avoir une stratégie pour gagner et avoir le soutien populaire et créer (pas seulement de jouir) du soutien des forces de police locales. Dans un Etat failli, comme dans une société assujettie au colonialisme, ce qui manque souvent est l’organisation moderne. A cela supplie la métropole pour son propre intérêt, parce qu’elle mobilise les ressources locales pour combattre l’opposition locale. Mais dans le long terme les forces indigènes, formées de bataillons militaires dans les campagnes, sont les forces effectives pour contrôler le territoire, et elles maintiennent un équilibre en respectant l’influence de la métropole et elles le font à bas coûts. Les vieilles leçons de l’histoire de la construction des institutions impériales sans exploitation et impositions représentent une très grande leçon pour réaliser aujourd’hui une stratégie effective et praticable. Il faut trouver des voies pour générer une coopération volontaire parmi les acteurs locaux politiquement partagés et mobiliser les ressources locales existantes pour légitimer localement les buts collectifs. Et il faut le faire rapidement. Le manque crucial du succès d’une opération de paix est l’autodétermination et l’autogestion. Plus vite les forces locales se chargent de l’autorité transitionnelle internationale et plus gagnante est l’opération.

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On a souvent remarqué que le chapitre VI de la Charte de l’ONU donne peu d’autorité et donne l’autorisation à peu de force, tandis que le Chapitre VII en donne trop. Récemment on a eu une innovation dans le PK: un mécanisme de souveraineté (au Cambodge et Timor Est) conçue pour fournir une autorité effective transitionnelle qui doit faire face aux nouveaux défis en gérant dynamiquement le processus de paix et doit mobiliser les ressources locales dans la coopération. Ces organismes artificiels de souveraineté donnent la possibilité d’encourager et influencer la forme du consensus parce qu’ils peuvent contraster l’érosion du consensus et aussi le susciter lorsqu’il est perdu. Etant créés par les parties qui signent un traité, ils prolongent leur consensus dans une institution formelle qui régulièrement fait des consultations et aussi donnent des presque lois. Ces organismes représentent les parties qui étaient des anciens combattants et ils agissent au nom de la plus grande partie de la population, même sans le consensus constant ou complet de toutes les factions. Ils peuvent bâtir le soutien politique à l’opération ONU et, par moyen du consensus des parties peuvent modifier le mandat afin de répondre aux changements imprévus dans les situations locales. Ces organismes doivent inclure aussi la société civile, parce qu’elle participe au processus de paix et donc doit participer aussi au processus de décision au moins au niveau des consultations.

6.3.2 La reconstruction du Peacebuilding

Le peacekeeping (PK) multidimensionnel de seconde génération perce l’écran de l’autonomie nationale en introduisant l’intervention international dans des aires où c’est exclusivement la législation nationale qui vaut. Si une opération de PK a à surpasser la souveraineté politique légitime et autosuffisante il doit transformer le panorama politique par moyen d’un nouveau droit pour la paix domestique, de façon à prévenir les menaces de nouvelles guerres.

Les stratégies traditionnelles de résolution des conflits sont, si elles sont gagnantes, dessinées pour résoudre un conflit parmi des parties. Le conflit est vu comme une fonction de la situation (intérêts divergents), des comportements (intention de forcer l’adversaire au changement) et des attitudes (hostilité, etc.). Quelque fois le conflit est inhérent à la situation (conflit profondément structurel et inévitable) ou quelques fois il est contingent; en plus il peut être basé sur des facteurs objectifs ou subjectifs. Berkhovitch et Mitchell s’opposent à l’idée que le conflit peut être géré par la violence et la coercition, la négociation et les tierces parties. Ils disent que beaucoup de conflits peuvent être résolus par la négociation (contrôler les différences, tolérer les nouveautés pacifiquement) et d’autres conflits en faisant face à leurs causes.

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