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« PETIT » BESTIAIRE D’EXERCICES DE MATHÉMATIQUES AVEC LEUR CORRIGÉ, À L’USAGE DE L’ORAL VOIRE DE L’ÉCRIT DE CERTAINS CONCOURS (AGRÉGATION EXTERNE, INTERNE & CAPES)

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(1)

« PETIT » BESTIAIRE D’EXERCICES DE MATHÉMATIQUES AVEC LEUR

CORRIGÉ, À L’USAGE DE L’ORAL VOIRE DE L’ÉCRIT DE CERTAINS CONCOURS (AGRÉGATION EXTERNE,

INTERNE & CAPES)

Version du 7 mars 2008

PATRICE LASSÈRE

UNIVERSITÉ PAUL SABATIER

Laboratoire de Mathématiques Émile Picard, UMR CNRS 5580, 31 062, TOULOUSE Cedex 4, FRANCE. lassere@picard.ups-tlse.fr

(2)

j MODE D’EMPLOI j

(3)

Table des matières

partie 1. ALGÈBRE LINÉAIRE ET MULTININÉAIRE 11

Chapitre 1. ALGÈBRE LINÉAIRE 13

Dans Mn(C), tout hyperplan rencontre GLn(C). . . 13

Dimension, bases et applications linéaires . . . 14

Matrices et réduction . . . 14

Une équation matricielle dans M2(C) . . . 15

Histoire de matrices nilpotentes . . . 15

Autour du commutant . . . 15

Étude A 7→ A3 dans M3(R) . . . 16

Réduction des endomorphismes . . . 17

Encore deux démonstration de Cayley-Hamilton . . . 18

Étude de M3(R) 3 B 7→ AB . . . 20

A5+ A3+ A = 3Id dans Md(C) . . . 20

Polynôme minimal et dimension du noyau . . . 20

Étude de ϕ : A ∈ Mn(R) 7−→ ϕ(A) = −A + tr(A)In. . . 21

Espaces vectoriels, dimension, réduction des endomorphismes . . . 22

Rayon spectral et décomposition de Dunford . . . 22

Matrices nilpotentes . . . 23

Matrice, comatrice et rang . . . 23

Séries entières, algèbre linéaire . . . 24

Matrices semblables, polynômes . . . 24

Réduction des endomorphismes . . . 25

Réduction des endomorphismes . . . 25

Groupes, réduction des endomorphismes . . . 26

Inégalité, matrices, déterminant . . . 26

Un théorème de Kronecker . . . 27

Le commutant dans M2(K) . . . 29

Points isolés des solutions de l’équation X2 = In dans Mn(R) . . . 30

Sur l’équation sin(A) = B . . . 31

Quelques propriétés topologiques de On(R) et Un(C) . . . 32

Dans Mn(R) : AB + A + B = 0 =⇒ AB = BA . . . 32

Dual de Mn(C), tout hyperplan de Mn(C) rencontre GLn(C) . . . 32

Caractérisation des matrices nilpotentes par la trace . . . 34

Sur l’équation Ap = In dans Mn(Z). . . 36

Calcul de exp(A) où A = ((exp(2iπ(k + l)/5)))k,l ∈ M5(C). . . 36

Matrices entières inversibles . . . 37

i

(4)

Sur l’équation S = X2 dans Mn(C) avec S symétrique et X antisymétrique. . . 37

Chapitre 2. ALGÈBRE BILINÉAIRE ET HERMITIENNE 39 Sur l’équation S = X2 dans Mn(C) avec S symétrique et X antisymétrique. . . 39

Convexité, matrice symétrique, calcul d’intégrale . . . 40

Matrices symétriques . . . 40

Espaces euclidiens et projection orthogonale . . . 41

Une matrice symétrique non diagonalisable . . . 42

Produit scalaire, continuité, topologie . . . 43

Autour de la trace . . . 43

Bases orthormées . . . 43

Toute matrice carrée réelle est produit de deux matrices symétriques réelles . . . 44

Sur l’équation det(In− xA − yB) = det(In− xA) det(In− yB), ∀ x, y ∈ R. . . 46

partie 2. POLYNÔMES 49 Sur les polynômes de la forme P = QP00 avec deg(Q) = 2 . . . 50

Trois exercices sur les polynômes . . . 50

Polynômes harmoniques et homogènes en deux variables . . . 52

Polynomes et fractions rationelles, approximation . . . 53

Polynômes, nombres premiers . . . 54

Polynômes dans Z[X] . . . 55

Polynômes trigonométriques : un théorème de Fejèr-Riesz . . . 55

Autour du résultant de deux polynômes . . . 57

Le théorème de Gauss-Lucas . . . 58

Le théorème de Gauss-Lucas : nouvelle approche . . . 59

Une inégalité autour des polynômes . . . 60

Encore un calcul de ζ(2) . . . 60

Nombre de racines réelles du 2005-ième itéré de P (x) = x2− 1 . . . 61

Racines de P (z) et de 2zP0(z) − dP (z) . . . 62

Un polynôme de degré 6 et un peu de géométrie . . . 63

Sur les racines multiples du polynôme dérivé . . . 64

partie 3. GÉOMÉTRIE 65 Optimisation dans un triangle . . . 66

Sur la longueur de l’intersection entre une parabole et un disque . . . 66

Inégalités dans un triangle (1) . . . 68

Inégalités dans un triangle (2) . . . 69

Coniques : le théorème de Joachimsthal . . . 69

Heptadivision d’un triangle . . . 70

Disposition de n points sur une sphère . . . 73

Une suite associée à un polygône . . . 73

Sur la longueur de l’ellipse . . . 74

Même périmètre et même aire . . . 75

Deux inégalités . . . 76

ii

(5)

partie 4. COMBINATOIRE ET PROBABILITÉS 79

Combinatoire : les nombres de Bell . . . 80

Un peu de dénombrement autour d’une série entière . . . 81

Autour du « nombre de dérangements » . . . 82

Distance entre deux racines d’un polynôme . . . 85

Distribution de deux points sur un segment (1) . . . 85

« Probabilité » que deux entiers soient premiers entre-eux . . . 86

Nombre de matrices symétriques à coefficients dans {0, 1} et série entières . . . 89

Distribution aléatoire de deux points sur un segment . . . 89

Dénombrement et séries entières/génératrices . . . 90

Groupes et probabilités . . . 91

Dénombrement et algèbre linéaire . . . 91

Les dés sont pipés . . . 92

Avec un peu d’algèbre linéaire . . . 94

Probabilité d’obtenir un multiple de cinq en jetant n dés . . . 95

Combinatoire et matrices . . . 96

102006 divise n! . . . 97

Dénombrement dans les groupes . . . 97

partie 5. ANALYSE 1 99 Chapitre 3. TOPOLOGIE 101 Une famille totale dans l2(N) . . . .101

La somme de deux sous espaces fermés est-elle fermée ? . . . .102

Deux sous-espaces fermés dont la somme ne l’est pas . . . .102

Complémentaire d’un hyperplan dans un espace vectoriel normé . . . .103

Normes, normes équivalentes . . . .105

Démonstration des inégalités faibles de Kolmogorov via les normes équivalentes, formule de Taylor . . . .106

L’ensemble P des nombres premiers est infini : preuve topologique . . . .107

Espace métrique et continuité . . . .108

Normes sur C0([0, 1]) . . . 109

Autour des suites décroissantes de fermés . . . 109

Continuité de l’opérateur de dérivation dans C(R) et R[X] . . . .111

Deux normes non équivalentes en dimension finie . . . 112

Topologie dans Mn(R) et Mn(C) : propriétés de Dn etDn0 . . . .112

Topologie dans Mn(R) : l’adhérence de Dn(R) . . . .114

Autour des sous-groupes de R . . . .115

Le théorème de Riesz dans un espace de Hilbert : c’est facile ! . . . .118

Connexité . . . 118

Un opérateur borné sans adjoint . . . .119

exp(A) ∈ C[A], ∀A ∈ Mn(C) . . . .119

Topologie dans Mn(C) : commutant et bicommutant . . . .120

Topologie dans Mn(C) : autour des matrices nilpotentes . . . .122

Topologie dans Mn(C) : les classes de conjugaison . . . .123

iii

(6)

Espace de Banach . . . .125

Surjectivité universelle de l’ensemble de Cantor . . . 126

Sur les espaces de Baire . . . .129

Un espace de Baire A ⊂ R non dénombrable et de mesure nulle . . . 130

Baireries : sur les applications f : R2 → R séparément continues . . . 130

Applications linéaires dans un espace vectoriel normé . . . .131

Sur la norme d’une forme linéaire . . . 133

Applications linéaires continues et compacité . . . .133

Trois preuves du théorème d’approximation de Weierstrass trigonométrique . . . .134

Chapitre 4. CONTINUITÉ 137 Les algèbres C0([0, 1], R) et C1([0, 1], R) sont-elles isomorphes ? . . . 137

Automorphisme d’algèbre de C (Rd, R) . . . 137

Sous-algèbres de dimension finie de C0(R, R) . . . .138

Propriété des valeurs intermédiaires et monotonie impliquent la continuité . . . .138

Baireries . . . .139

L’équation fonctionnelle de Cauchy f (x + y) = f (x) + f (y) . . . .139

Les fonctions mid-convexes . . . .141

L’équation fonctionnelle f (px2+ y2) = f (x)f (y) dans C0(R). . . .142

Continuité et connexité : le théorème de Borsuk-Ulam. . . .144

Continuité et composition . . . .144

Autour des valeurs intermédiaires . . . .145

Le théorème des valeurs intermédiaires . . . .146

Sur les points de discontinuité d’une bijection f : R → R?+. . . .147

Sur la continuité de l’application réciproque . . . .148

Sur la continuité de l’application réciproque, suite . . . .148

Continuité, topologie . . . 149

Continuité . . . .149

Théorème du point fixe : quelques limites . . . .150

Propriétés topologiques de l’ensemble des points de discontinuité d’une application . 151 Une application discontinue sur Q . . . 154

Continuité ordinaire et continuité au sens de Cesàro. . . .155

Des petits « o » . . . .157

L’équation fonctionnelle f2(x) = Rx 0 (f2(t) + f02(t)) dt + 2007. . . .157

Encore quelques équations fonctionnelles . . . .158

Une inéquation fonctionnelle . . . .159

Chapitre 5. DÉRIVABILITÉ 161 Existence d’un opérateur « à la dérivée de Dirac » sur C0(R, R) . . . .161

Deux fonctions f, g dérivables telles que f0g0 ne soit pas une dérivéee . . . .161

Dérivation . . . 162

Approche matricielle du théorème des accroissements finis . . . .163

Comportement asymptotique du « point intermédiaire » dans la formule de Taylor-Lagrange . . . .164

Trois preuves du théorème de Darboux. . . .164

Sur le point d’inflexion . . . .166

iv

(7)

Rolle sur R . . . .166

Dérivabilité et accroissements finis . . . .166

Dérivabilité et accroissements finis . . . .167

Toute application convexe et majorée sur R est constante . . . .167

Régularité et existence de développement limité en un point. . . .168

Parité, dérivabilité et développement limité . . . 169

Convexité et Accroisements Finis . . . 169

Zéros des dérivées d’une fonctions C à support compact . . . .170

Sur l’inégalité de Kolmogorov M1 ≤ 2√ M0M1. . . .172

Une série et une fonction . . . .172

Un fameux théorème d’Émile Borel . . . 173

Pn k=1(−1)k+1Cnkkn= (−1)n+1n! . . . .175

Chapitre 6. INTÉGRATION 177 Irrationalité de e (1) . . . .177

Calcul de l’intégrale de Gauss R 0 e−t2dt (1) . . . .178

Calcul de l’intégrale de Cauchy R 0 sin(t) t dt (1) . . . .179

Encore un calcul de l’intégrale de Cauchy R+∞ 0 sin(t) t dt (2) . . . .181

Toujours un calcul de l’intégrale de CauchyR+∞ 0 sin(t) t dt (3) . . . .182

Calcul de l’intégrale de Cauchy R 0 sin(t) t dt (4) . . . .184

Calcul de l’intégrale de Cauchy R 0 sin(t) t dt (5) . . . .185

Calcul de l’intégrale de Cauchy R 0 sin(t) t dt (5), . . . .188

Étude de la suite (un= n2 −Pn k=1 n2 (n+k)2)n . . . .190

Autour du théorème des moments de Hausdorff . . . .191

Étude de Iα =R+∞ 0 sin(t) tα dt, Jα =R+∞ 2 sin(t) tα+sin(t)dt & Sα =P n≥1 (−1)n nα+(−1)n, α ∈ R . 193 Une caractérisation de la fonction Gamma : le théorème de Bohr-Mollerup . . . .195

Sommes de Riemann et formule de Taylor . . . .196

Autour de l’inégalité de Jensen . . . .198

Limite en 0, ±∞ de  Rb a |f (t)|pdt1/p . . . 200

Étude de la suite (R 0 n log (1 + n−αfα(t)) dt)n. . . .201

Le lemme de Cantor . . . 202

Étude de x 7→Rx2 x dt log(t) . . . .203

Optimisation et convexité . . . .204

L’inégalité de Hardy RT 0 x−1Rx 0 f (u)du2 dx ≤ 4RT 0 f2(x)dx. . . .205

Une formule de Ramanujan et le d.s.e. de la fonction tangente . . . 207

Γ0(1) = −γ . . . .210

R R|f (t)|dt ≤√ 8 R R|tf (t)|2dt14 R R|f (t)|2dt14 . . . 212

Encore une petite inégalité . . . .212

Nature d’une intégrale impropre . . . .213

Une jolie intégrale.... . . .214

Minore ! . . . .214

Autour des sommes de Riemann . . . 215

v

(8)

Autour d’Hölder . . . .216

Calcul de l’intégrale de Cauchy R+∞ 0 sin(t) t dt (8) . . . 216

Chapitre 7. SUITES ET SÉRIES 219 Convergence de P na−3n , où |an− am| > 1, ∀ m 6= n ∈ N . . . .219

Convergence d’une série par sommation par paquets . . . .220

Divergence de la série P p∈P 1 p . . . 221

Si (xj)j ⊂ R+ etP jxj = A alors P jx2j ∈ ]0, A2[ . . . .222

Formule de Wallis et applications . . . 223

Série non commutativement convergente . . . 225

Suites numériques, calculs d’équivalents . . . .226

Irrationalité de e (2) . . . .227

Irrationalité de e (3) . . . .228

Irrationalité de π2 et donc de π . . . 229

Suites, équivalents . . . .230

Divergence de la série harmonique, preuve record ? . . . .231

Divergence de la série harmonique (suite) . . . .231

Suites et sous-suites . . . 232

Divergence de la série P n≥1 sin2(n) n . . . 232

Le critère de condensation de Cauchy . . . .233

Suites, continuité . . . .234

Sur le nombre d’éléments d’une suite récurrente . . . .234

Un exercice sur les séries numériques . . . .235

Calcul de P n=0 1 F (2n) . . . .235

Divergence de la série P n≥2 cos(log(log(n))) log(n) . . . 236

Calcul d’une somme de série . . . 236

À propos du produit de Cauchy . . . .237

e =P 1/k!, une preuve élémentaire . . . .238

Divergence « douce » de P k 1/k log(k) log(log(k)) par le TAF . . . .239

. . . 240

Chapitre 8. SUITES ET SÉRIES DE FONCTIONS, SÉRIES ENTIÈRES ET DE FOURIER 241 Étude d’une série de fonctions . . . 241

Limite d’une suite via les séries entières . . . .242

Séries entières et convergence uniforme . . . .243

Convergence uniforme et convergence continue . . . 244

Étude des séries de fonctions P n≥0 tnf (t) et P n≥0(−1)ntnf (t) . . . .246

approximation, convergence uniforme . . . 249

Une caractérisation de la fonction sinus . . . 249

Approximations uniforme de la valeur absolue sur [−1, 1] . . . .253

f (x) =P m=0e−mcos(m2x) n’est pas développable en série entière . . . 254

Développement en série de Fourier de f (x) = 4−2 cos(x)1+cos(x) , série entière . . . .255

Inégalité de Bernstein via les séries de Fourier . . . .258

vi

(9)

Une fonction continue non dérivable à l’origine mais développable en série de Fourier

(1) . . . 260

Une fonction continue non dérivable à l’origine mais développable en série de Fourier (2) . . . 262

Une fonction continue dont la série de Fourier diverge à l’origine . . . 265

Séries de Fourier, dérivation . . . .268

Séries entières, déterminant, systèmes linéaires . . . 269

Étude de f (x) =P n=1sin(nx) exp (−na) . . . .270

Séries entières, comportement au bord . . . 272

Séries de Fourier : histoires d’unicité . . . 273

SON et SCV . . . .274

Fonction 2π-périodique continue à coefficients de Fourier positifs . . . 275

R1 0(R1 0 f (x, y)dx)2dy +R1 0(R1 0 f (x, y)dy)2dx ≤ (R1 0 R1 0 f (x, y)dxdy)2+R1 0 R1 0 f (x, y)2dxdy 276 Calcul de Rπ 0 cos(cos(x))ch(sin(x)) cos(nx)dx, n ∈ N, via Fourier . . . .277

Preuve du théorème des moments de Hausdorff par les séries de Fourier . . . 278

Pn k=0C2n+22k+1= 22n+1(2n + 1)(2n + 2) via les séries entières . . . .278

Chapitre 9. CALCUL DIFFÉRENTIEL 281 Calcul différentiel, extréma, fonctions harmoniques . . . .281

Calcul différentiel, espaces vectoriels normés, polynômes . . . .283

Extrémas en dimension plus grande que 2 : attention aux idées reçues ! . . . .286

Théorème de d’Alembert-Gauss, topologie, calcul différentiel . . . 288

Théorème de d’Alembert-Gauss, calcul différentiel, optimisation . . . .290

Inversion locale et globale . . . .291

Déterminant et calcul différentiel . . . 292

Matrices et calcul différentiel . . . 293

Extrémas et convexité . . . .294

Chapitre 10. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 297 Étude de y0 = y(y − 1) . . . .297

Étude de y0 = y2sin2(y) . . . .298

Étude de xy0 = x + y2 . . . .298

Étude de y0 = exp(−xy) . . . 299

Domaine de définition des solutions maximales de X0(t) = X2(t) à valeurs dans Mn(C). . . .300

Résolution de l’équation f (x) = 1 −Rx 0 (t + x)f (x − t)dt. . . .301

L’équation fonctionnelle de d’Alembert 2f (x)f (y) = f (x + y) + f (x − y) . . . 302

partie 6. ANALYSE 2 305 Chapitre 11. FONCTIONS HOLOMORPHES 307 Baireries dans O(Ω) . . . .307

Calcul de ζ(2) par la méthode des résidus . . . .309

Le théorème de Rolle version holomorphe . . . .309

Une preuve « presque holomorphe » du théorème de Cayley-Hamilton . . . .310

vii

(10)

Une fonction entière prenant des valeurs réelles sur deux droites sécantes . . . .312

Une fonction entière non constante mais bornée sur toute droite passant par l’origine. 312 Sur O(Ω), les topologies de la convergence compacte et L1loc coïncident . . . 316

Une fonction entière universelle . . . 317

L’équation f2+ g2 = 1 dans O(C) . . . 318

Comportement au voisinage d’un point singulier essentiel isolé et non isolé . . . 319

Chapitre 12. ANALYSE FONCTIONNELLE 321 L2([0, 1]) est maigre dans L1([0, 1]) . . . .321

Une bijection linéaire continue dont l’application réciproque est discontinue . . . .322

Étude d’un opérateur sur L2([0, 1]) . . . .324

Un espace vectoriel topologique non localement convexe . . . .327

Densité de vect{ x 7→ (x−a1 n), n ≥ 1} dansC0([0, 1]) . . . .328

Normes équivalentes et formes linéaires continues . . . .329

L’inclusion F (L1(R)) ⊂ C0(R) est stricte . . . 329

Image de L2(R) \ L1(R) par la tranformée de Fourier . . . .330

Forme faible du théorème de Müntz . . . .331

Sous-espaces de C ([0, 1]) fermés dans L2([0, 1]) . . . .333

Opérateur de dérivation . . . .337

Aux limites du théorème de Banach-Steinhaus . . . 337

(k1E− T k < 1, T ∈ L (E)) ⇒ (T inversible) ? . . . .338

Encore une preuve de (l(N))0 6= l1(N) . . . .338

Quelques exemples de suites faiblement convergente dans L2(R) . . . .339

Deux convexes disjoints non séparables par un hyperplan . . . .340

Une forme bilinéaire discontinue mais séparément continue . . . .341

Pourquoi la topologie produit ? . . . .342

Séparabilité de Lp(Ω), 1 ≤ p ≤ ∞ . . . .344

Séparabilité de lp(N), 1 ≤ p ≤ ∞ . . . 345

Encore une application du théorème du graphe fermé . . . .345

Une permutation qui conserve les séries convergentes . . . .346

Topologie de la convergence simple : points adhérents et suites . . . 348

partie 7. EXERCICES EN COURS... 349

Histoire dans un corps . . . 350

Le lemme de Riemann-Lebesgue et l’inclusion L1([0, 1]) ⊂ c0. . . .350

Trois problèmes d’optimisation autour d’une droite et une parabole . . . .351

Convergence faible dans C0(X) . . . .352

Inégalité de Bernstein (2) . . . .354

. . . 354

Une caractérisation de la convexité . . . .355

Probabilités, géométrie . . . .355

Séries de fourier et séries trigonométriques . . . 356

Sur la topologie de la convergence simple . . . .357

Un bien utile lemme de factorisation . . . 359

viii

(11)

Exemple d’une série trigonométrique qui n’est pas une série de Fourier . . . .360

Nombre de points à coordonnées entières dans un disque, comportement au bord d’une série entière . . . .361

Optimisation dans un triangle . . . .363

optimisation, combinatoire . . . .363

Étude des espaces vect{f(k), k ∈ N} et vect{x 7→ f (x + a), a ∈ R} . . . .364

inf nR1 0 |f0(x) − f (x)|dx, f ∈C1([0, 1], R), f (0) = 0, f (1) = 1 o = e−1. . . 366

Études de quelques équations fonctionnelles . . . .367

Quelques applications de l’inégalité de Jensen . . . .368

Combinatoire : les nombres de Bell . . . .370

Probabilités et formule de Taylor . . . .371

Une suite dans C[X1, X2, . . . , Xn] qui « s’annule » sur C . . . .371

Autour de la série harmonique . . . 372

n(n2+ 1)/2 est valeur propre de toute matrice magique A ∈ Mn(R). . . .372

Une base de deux Banach X et Y n’en est pas forcément une pour X ∩ Y . . . .372

Encore un peu de dénombrement . . . .372

La courbe d’équation y = x4+ 9x3+ αx2+ 9x + 4 admet-elle 4 points alignés ? . . . . .373

Un théorème d’Erdös sur les fonctions multiplicatives monotones . . . .374

Autour d’une ellipse . . . 374

Autour du théorème de Gauss-Lucas . . . .375

Différentiabilité de Mn(R) 3 M 7→ (tr(M ), tr(M2), . . . , tr(Mn)) et applications . . . 376

Une inégalité... . . 377

Autour des cordes universelles des fonctions continues . . . .378

Accélération de la convergence vers la contante d’Euler . . . .379

A la recherche des points isolés de { A ∈ Mn(C) : P (A) = 0 }, P ∈ C[x] . . . .380

Supplémentaires universels d’un espace de dimension finie . . . .382

Partie entière de P109 k=1k−2/3 . . . 382

Le saviez vous ? . . . .383

Analyse sur une ligne brisée . . . .384

La formule de Stirling via la loi de Poisson . . . .386

Preuve probabiliste du théorème d’approximation de Bernstein . . . .387

Équicontinuité . . . .389

L’équation det(A + X) = det(X), X ∈ Mn(R). . . .389

Isométries rationnellles . . . .390

Une fonction continue nulle part dérivable . . . .391

Restes et sommes partielles de deux séries . . . .391

Géométrie . . . 393

L’inégalité Arithmético-Géométrique version améliorée via Taylor-Lagrange . . . 394

Générer des permutation avec des urnes . . . .395

Irrationalité de √ 2 . . . .396

∀ F fermé dans R, ∃ f ∈ C(R) : F = f−1(0). . . .397

dist(a, ker(T )) où T est une forme linéaire continue. . . .398

∀ F fermé dans R, ∃ f ∈ C(R) : F = f−1(0). (part. 3) . . . .399

e est transcendant . . . 400

ix

(12)

. . . 400

. . . 400

. . . 400

. . . 400

. . . 400

. . . 400

. . . 400

. . . 400

. . . 401

Bibliographie 403

Index 405

x

(13)

Première partie

ALGÈBRE LINÉAIRE ET

MULTININÉAIRE

(14)
(15)

CHAPITRE 1

ALGÈBRE LINÉAIRE

Exercice 1 (Dans Mn(C), tout hyperplan rencontre GLn(C). ) [10]-(2006).

Soit n ≥ 2.

Ê Montrer que si un hyperplan H de Mn(C) contient toutes les matrices nilpo- tentes, alors il contient une matrice inversible.

Ë Montrer que dans Mn(C), tout hyperplan rencontre GLn(C).

Ê H est un hyperplan de Mn(C) : il existe donc une forme linéaire non nulle ϕ sur Mn(C) telle que H = ker(ϕ). Tous les éléments Ei,j = ((δi,jk,l))k,l de la base canonique de Mn(C) sont, si i 6= j des matrices nilpotentes donc, vu les hypothèses, dans H . Dans ce cas, la matrice

A = En,1+

n−1

X

k=1

Ek,k+1=

0 1 0 . . . 0 ... . .. ... ... ...

... . .. ... 0

0 . .. 1

1 0 . . . 0

appartient àH comme combinaison linéaire d’éléments de H mais visiblement A ∈ GLn(C) d’où le résultat.

Ë Soit H = ker(ϕ), (ϕ ∈ Mn(C)?\ {0}) un hyperplan de Mn(C).

ê Si H contient toutes les matrices nilpotente, il n’y a rien à démontrer vu la question précédente.

ê Sinon, considérons une matrice nilpotente N 6∈ H i.e. ϕ(N) 6= 0 et posons t := ϕ(In)

ϕ(N ) ∈ C.

Si ϕ(In) = 0 alors In ∈H ∩ GLn(C) et le tour est joué. Sinon, puisque ϕ(In− tN ) = 0 i.e.

In− tN ∈ H , et comme N est nilpotente (Nn= 0) on peut écrire

In = In− tnNn = (In− tN )

n−1

X

k=0

tkNk

!

=

n−1

X

k=0

tkNk

!

(In− tN ).

Autrement dit In− tN est inversible. CQFD. o

13

(16)

14/408 Petit Bestiaire d’Exercices pour l’Oral de l’Agrégation Interne Patrice Lassère

Exercice 2 (Dimension, bases et applications linéaires ) Soient E1, E2 deux sous-espaces de R10 vérifiant

E1 ⊂ E2, dimRE1 = 3, dimRE2 = 6.

Déterminer la dimension du sous espace E de L (R10) définit par E = T ∈ L (R10) : T (E1) ⊂ E1 & T (E2) ⊂ E2 .

Compétons une base {e1, e2, e3} de E1 pour obtenir une base {e1, e2, e3, e4, e5, e6} de E2; enfin, complétons la encore une fois pour obtenir une base B = {e1, . . . , e10} de R10. Avec ce choix, la matrice d’un endomorphisme T ∈E sera de la forme

mat(T,B) =

? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

0 0 0 ? ? ? ? ? ? ?

0 0 0 ? ? ? ? ? ? ?

0 0 0 ? ? ? ? ? ? ?

0 0 0 0 0 0 ? ? ? ?

0 0 0 0 0 0 ? ? ? ?

0 0 0 0 0 0 ? ? ? ?

0 0 0 0 0 0 ? ? ? ?

et par conséquent dimRE = 9 + 18 + 40 = 67. o

Exercice 3 (Matrices et réduction) [10]

Soient A = 1 a 0 1



, B = b c 0 b



, C ∈ M2(R). À quelle condition la matrice

A C 0 B



est-elle diagonalisable ?

Le résultat suivant est essentiel : soit M ∈ Mn(K) une matrice donc le polynôme caractéris- tique est scindé et s’écrit χM = (X − λ1)α1. . . (X − λd)αd où les λi sont les valeurs propres deux à deux distinctes de M de multiplicités αi ∈ N?. Alors M est diagonalisable si, et seulement si, M annule (X − λ1) . . . (X − λd).

Ici χM = (X − 1)2(X − b)2. Distinguons deux cas :

ê Si b = 1. M est diagonalisable si, et seulement si, M = I4 soit a = c = 0 et C = 0.

ê Si b 6= 1. Dans ce cas, M est diagonalisable si, et seulement si, (M −I4)(M −bI4) = 0.

Un calcul direct montre que cette dernière condition équivaut à a = c = 0. En résumé, M est diagonalisable si, et seulement si

( a = c = 0 ) et ( b 6= 1 ou C = 0) .

o

version du 7 mars 2008

(17)

Patrice Lassère Petit Bestiaire d’Exercices pour l’Oral de l’Agrégation Interne 15/408

Exercice 4 (Une équation matricielle dans M2(C) ) Montrer que l’équation

Xr =0 1 0 0

 n’a pas de solutions dans M2(C) pour tout entier r ≥ 2.

Supposons qu’il existe r ≥ 2 et A ∈ M2(C) tels que Ar =

0 1

0 0



. Alors A2r = 

0 0

0 0

 , et le polynôme caractéristique χA(x) = ax2+ bx + c de A divise donc x2r; ceci implique c = b = 0, soit χA(x) = x2 et (Cayley-Hamilton) A2 =

0 0

0 0



. Ainsi (comme r ≥ 2)

0 1

0 0



= Ar = A2Ar−2 =

0 0

0 0



ce qui est absurde : cette équation est bien sans solutions. o

Exercice 5 (Histoire de matrices nilpotentes ) [10]-(2003/04).

Soit A et B dans Mn(K) telles que ABAB = 0. A-t-on BABA = 0 ?

La réponse est oui si n 6 2, non si n > 2.

ê Si n = 1 : c’est clair. Si n = 2, on a (BA)3 = B(AB)2A = 0 donc BA est nilpotente ; comme elle est de taille 2, son indice est inférieur à 2 i.e. (BA)2 = 0.

ê Pour n = 3, BA est nilpotente d’indice au plus 3 et AB d’indice de nilpotence au plus 2.

On va chercher A, B pour que AB soit d’indice 2 et BA soit d’indice 3 et plus précisément telles que, par exemple,

BA = N =

0 1 0

0 0 1

0 0 0

 .

Comme Ker(A) doit être une droite (A n’est pas inversible et de rang supérieur à celui de N , donc de rang 2) incluse dans le noyau de N = BA, Ker(A) est engendré par (1, 0, 0).

De même Im(B) doit être un plan qui doit contenir l’image de N i.e. le plan engendré par (1, 0, 0) et (0, 1, 0).

On est donc amené à chercher sous les formes A =

0 a a0

0 b b0

0 c c0



et B =

d e f d0 e0 f0

0 0 0



. Un peu de calcul montre que A =

0 1 0

0 0 1

0 0 0



et B =

1 0 0

0 1 0

0 0 0



conviennent.

ê Pour n > 3 il suffit de border les matrices précédentes par des zéros. q

Exercice 6 (Autour du commutant ) [10]-(1998).

Déterminer la structure de l’ensemble E des endomorphismes ϕ ∈ L (Mn(R)) vérifiant

ϕ(tB) =tϕ(B), ∀ B ∈ Mn(R).

version du 7 mars 2008

(18)

16/408 Petit Bestiaire d’Exercices pour l’Oral de l’Agrégation Interne Patrice Lassère

Si on désigne par T l’endomorphisme M 7→ tM de Mn(R), E n’est rien d’autre que le commutant de T et c’est donc une sous-algèbre de L (Mn(R)). Soit Sn (resp. An) l’espace vectoriel des matrices symétriques (resp. antisymétrique). Puisque Mn(R) = Sn⊕An, un endomorphisme ϕ vérifiant ϕ ◦ T = T ◦ ϕ doit laisser stable les deux sous-espaces propres de T que sont Sn et An. Mais inversement, un endomorphisme laissant stable Sn et An

satisfait (avec les notations évidentes) à

tϕ(B) =tϕ(S + A) =tϕ(S) +tϕ(A) = ϕ(S) − ϕ(A) = ϕ(S − A) = ϕ t(S + A) = ϕ(tB) ce qui montre que ϕ ∈E . L’algèbre E est donc constituée des endomorphisme de Mn(R) qui laissent stable les sous-espaces Sn et An. Il existe donc un isomorphisme évident

E −→ L (Sn) ×L (An) qui à ϕ associe le couple ϕ/Sn, ϕ/An. Il en résulte que

dim(E ) = n(n + 1) 2

2

+ n(n − 1) 2

2

= n2(n2+ 1)

2 .

q i Remarque : on retrouve dans la dernière formule le résultat connu mais plus délicate à établir, à savoir que la dimension du commutant est toujours une somme de carrés p21+

· · · + p2k∈ {d, d + 1, . . . , d2) (ici d = n2) telle que p1+ · · · + pk= d.

Exercice 7 (Étude A 7→ A3 dans M3(R) ) [10].

Déterminer l’image de l’application ϕ de M3(R) dans M3(R) définie par ϕ(A) = A3.

Nous allons vérifier que cette image est constituée de toutes les matrices A ∈ M3(R) sauf celles admettant 0 comme valeur propre multiple et qui ne sont pas diagonalisables.

Soit B ∈ M3(R) et cherchons A ∈ M3(R) vérifiant ϕ(A) = A3. On distingue plusieurs cas pour B

ê B est diagonalisable sur R.

Il existe alors une base {u, v, w} de R3, des réels α, β, γ tels que Bu = αu, Bv = βv, Bw = γw.

λ, µ, ν ∈ R désignant les racines cubiques des valeurs propres α, β, γ, définissons la matrice A ∈ M3(R) par

Au = λu, Av = µv, Aw = νw.

A est bien réelle et vérifie A3 = B et B admet bien un antécédent par ϕ.

ê B possède une valeur propre non réelle.

Les valeurs propres de B sont donc un réel α et deux complexes non réels conjugués ω etω.

Il existe un vecteur réel non nul u et un vecteur complexe z non nul tels que Bu = αu, Bz = ωz, et par suite, Bz = ωz.

version du 7 mars 2008

(19)

Patrice Lassère Petit Bestiaire d’Exercices pour l’Oral de l’Agrégation Interne 17/408

Notons λ le réel racine cubique de α et soit θ une racine cubique de ω. La matrice A définie dans la base (u, z, z) de C3 par

Au = λu, Az = θz, Az = θz

vérifie A3 = B. En outre A envoie u sur λu, z sur θz et z sur θz. A est donc réelle et et B admet bien un antécédent par ϕ.

ê B possède une valeur propre réelle non nulle λ d’ordre 2 et n’est pas diagonalisable.

Les valeurs propres de B sont λ, λ, µ où µ est un autre réel. Posons α = λ1/3, β = µ1/3, on a donc

R3 = ker(B − λI3)2⊕ ker(B − µI3)

La dimension de ker(B − λI3) n’est pas deux sinon B serait diagonalisable, elle vaut donc 1. Puisque dim ker(B − λI3)2 = 2, dim ker(B − λI3) = 1, considérons u ∈ ker(B − λI3)2 \ ker(B − λI3), v = (B − λI3)u et w un vecteur non nul de ker(B − µI3). on a ainsi construit une base (u, v, w) de R3 qui vérifie

Bu = λu + v, Bv = λv, Bw = µw.

Une matrice A ∈ M3(R3) vérifiant pour un certain réel c

Au = αu + cv, Av = αv, Aw = βw vérifiera

A3u = λu + 3α2cv, A3v = λv, A3w = µw de sorte que si c = 1

2 : A3 = B.

ê B possède une valeur propre non nulle λ d’ordre 3 et n’est pas diagonalisable

Dans ce cas B = λ(I3 + N ) où N est une matrice nilpotente non nulle. Posons α = λ1/3 et cherchons A sous la forme A = α(I3 + M ) avec M nilpotente. On a M3 = 0 donc A3 = λ(I3+ 3M + 3M2) et tout se ramène à l’équation 3M + 3M2 = N qui est vérifiée par M = 1

9(3N − N2). Une fois de plus B admet un antécédent.

ê B admet 0 comme valeur propre d’ordre 2 ou 3 et n’est pas diagonalisable.

Si l’équation A3 = B admet une solution, A admet aussi comme vaelur propre d’ordre 2 ou 3. Si 0 est valeur propre d’ordre 3 alors A est nilpotente, A3 = 0, ce qui est absurde puisque B n’est pas diagonalisable. Supposons donc que O soit valeur propre d’ordre 2 de A et notons α l’autre valeur propre (réelle). R3 = ker(A2) ⊕ ker(A − αI3) mais A3 = B implique Bx = 0, ∀ x ∈ ker(A2) soit R3 = ker(B) ⊕ ker(B − α3I3) : B est alors diagonalisable ce qui est exclut : tous les cas sont épuisés et la conclusion annoncée s’impose. q

Exercice 8 (Réduction des endomorphismes ) [45],

Pour n ∈ N?, A ∈ Mn(C) on définit la matrice B ∈ M2n(C) par B =A A

0 A



Montrer que B est diagonalisable si, et seulement si A = 0.

version du 7 mars 2008

(20)

18/408 Petit Bestiaire d’Exercices pour l’Oral de l’Agrégation Interne Patrice Lassère

Si A = 0 alors B = 0 est diagonalisable. Réciproquement, vu la forme de A la polynôme caractéristique de B vérifie

χB = (χA)2 et on a

∀ k ∈ N, Bk=Ak kAk 0 Ak

 qui implique

(♦) P (B) =P (A) AP0(A)

0 P (A)



, ∀ P ∈ C[X].

En particulier, le polynôme minimal de B vérifie µB(A) = 0 et

(8) µA divise µB.

Supposons B diagonalisable, µB ne possède que des racines simples et comme A et B ont même ensemble valeurs propres avec (8) nous avons µA= µB qui avec (♦) implique

0A(A) = 0.

µA divise donc Xµ0A, les deux polynômes µA et Xµ0A étant de même degré d dµA= Xµ0A

soit µA = Xd. Mais µA = µB n’a que des racines simples, donc d = 1, µA(X) = X et

finalement A = 0. q

Exercice 9 (Encore deux démonstration de Cayley-Hamilton ) Quelques démontrations du Théorème de Cayley-Hamilton

∀ A ∈ Mn(C) : PA(A) = 0.

Ê Preuve 1 : Si A ∈ Mn(C) est diagonalisable, il existe G ∈ GLn(C) telle que

A = G

λ1 0 . . . 0 0 λ2 . . . 0 ... ... . .. ...

0 . . . 0 λn

 G−1

si bien que

version du 7 mars 2008

(21)

Patrice Lassère Petit Bestiaire d’Exercices pour l’Oral de l’Agrégation Interne 19/408

PA(A) = G

PA1) 0 . . . 0 0 PA2) . . . 0 ... ... . .. ... 0 . . . 0 PAn)

G−1 = 0.

L’application continue

M ∈ Mn(C) 7→ PM(M ) ∈ Mn(C)

est donc nulle surDn(C), partie dense de Mn(C) (c.f. exercice 69) : elle est donc identiquement verifier

nulle. q

Ë Preuve 2 : On cherche à montrer que PA(A)x = 0 pour tout vecteur x. Soit donc x un vecteur non nul de Cn (si x = 0 il n’y a rien à démontrer), notons Ex le plus petit (au sens de l’inclusion) sous-espace stable par A de Cn contenant x. Ex est de dimension 1 ≤ d ≤ n, et admet pour base {x, Ax, . . . , Ad−1x}.

Il existe donc an−1, . . . , a1, a0 dans C tels que

(F) Adx = ad−1Ad−1x + · · · + a1Ax + a0x.

Complétons alors la famille libre {x, Ax, . . . , Ad−1x} pour obtenir une base de Cnde la forme {x, Ax, . . . , Ad−1x, ed+1, . . . , en}

Dans cette base la matrice A est de la forme

CP ?

0 B



où B ∈ Mn−d(C) et CP est la matrice compagnon du polynôme P (X) = Xd− ad−1Xd−1

· · · − a1X − a0 i.e. :

CP =

0 0 . . . 0 a0 1 0 . . . 0 a1 0 1 . . . 0 a2 ... . .. ... ... ... 0 . . . 0 1 an−1

 .

on a donc PA(X) = PCP(X)PB(X), mais alors PA(A)x = PCP(A)PB(A)x

= PB(A)PCP(A)x

= PB(A)(Adx − ad−1Ad−1x − · · · − a1Ax − a0x) = 0 vu (F)

dans la seconde inégalité les deux endomorphismes PCP(A) et PB(A) commutent légitime- ment comme polynômes en A. Ainsi PA(A)x = 0, ∀x ∈ Cn i.e. PA≡ 0. q i Remarques : ê on notera l’extrême simplicité de cette dernière preuve (niveau pre- mière année).

version du 7 mars 2008

(22)

20/408 Petit Bestiaire d’Exercices pour l’Oral de l’Agrégation Interne Patrice Lassère

ê Pour une autre démonstration moins classique voir l’exercice 94 et pour un joli bestiaire

ref

de preuves de Cayley-Hamilton consulter /httpblabla?????????

Exercice 10 (Étude de M3(R) 3 B 7→ AB) [10]

Pour A ∈ M3(R), considérons l’endomorphisme

ϕA : B ∈ M3(R) 7→ ϕA(B) = AB ∈ M3(R).

Si le déterminant de A est 32 et son polynôme minimal (t − 4)(t − 2), quelle est la trace de ϕA?

πA(t) = (t − 4)(t − 2) est scindé à racines simples : A est diagonalisable et admet comme valeurs propres 4 et 2 de multiplicités respectives α et β ; le déterminant est donc det(A) = 32 = 2α4β soit α = 1 et β = 2 (le polynôme caractéristique de A est PA(t) =

−(t − 4)2(t − 2)...). Soit {v1, v2, v3} une base de vecteurs propres de A avec ker(A − 4I3) = vect{v1, v2}, ker(A − 2I3) = vect{v3} et considérons les neuf matrices Ei,j ∈ M3(R) 1 ≤ i, j ≤ 3 définies comme suit : la ième colonne de la matrice Ei,j est vj les deux autres colonnes sont constituées de zéros. Les vecteurs v1, v2, v3 formant une base de R3, les neuf matrices Ei,j sont linéairement indépendantes dans M3(R) : c’est donc une base de M3(R).

Par ailleurs ce sont des vecteurs propres de ϕA car un calcul élémentaire nous montre que ϕA(Ei,j) = AEi,j = λjEi,j avec λ1 = λ2 = 4 et λ3 = 2. Ainsi M3(R) possède une base de vecteurs propres : ϕA est donc diagonalisable et sa trace est trace(A) = 6.4 + 3.2 = 30. q

Exercice 11 (A5+ A3+ A = 3Id dans Md(C)) [10]

Soit A ∈ Md(C) une matrice à valeurs propres réelles vérifiant A5+ A3+ A = 3Id, Montrer que A = Id.

Le polynôme p(t) = t5 + t3 + t − 3 est annulé par A donc πA divise p. Les valeurs propres de A sont réelles et son polynôme minimal ne possède que des racines réelles, mais p0(t) = 5t4+ 3t2+ 1 > 0 sur R donc p ne possède qu’une racine réelle (il est de degré impair donc en possède au moins une mais il ne peut en avoir deux car sinon, par Rolle, p0 en aurait une...) et il n’est pas difficile de voir que p(1) = 0 cette racine est donc 1, en outre p0(1) 6= 0 ce n’est donc pas une racine multiple et par conséquent p(t) = (t − 1)q(t) où q est sans racines réelles. πA divise donc le polynôme irréductible t − 1 i.e. πA(t) = t − 1 et A + Id.q

Exercice 12 (Polynôme minimal et dimension du noyau) [10]

Si le polynôme minimal d’un endormorphisme ϕ sur un espace vectoriel de dimen- sion 7 est πϕ(t) = t2, quelles sont les valeurs possibles de dim (ker(ϕ)) ?

version du 7 mars 2008

(23)

Patrice Lassère Petit Bestiaire d’Exercices pour l’Oral de l’Agrégation Interne 21/408

πϕ(t) = t2, 0 est donc valeur propre de ϕ : dim (ker(ϕ)) ≥ 1, de l’autre côté puisque πϕ(t) 6= t, ϕ n’est pas l’endomorphisme nul i.e. dim (ker(ϕ)) ≤ 6 et enfin dim (ker(ϕ2)) ≤ 7.

Soit ψ, la restriction de ϕ à ker(ϕ2), par le théorème du rang : dim ker(ϕ2) = dim (ker(ψ)) + dim (im(ψ))

≤ dim (ker(ϕ)) + dim (ker(ϕ)) = 2 dim (ker(ϕ)) l’inégalité résultant des inclusions faciles à vérifier :

ker(ψ) ⊂ ker(ϕ) & im(ψ) ⊂ ker(ϕ).

Ainsi, nous avons

7 = dim ker(ϕ2) ≤ 2 dim (ker(ϕ)) & dim (ker(ϕ)) ∈ {1, . . . , 6}

soit

dim (ker(ϕ)) ∈ {4, 5, 6}

et les trois exemples ci-dessous montrent que les valeurs 4, 5, 6 sont toujours possibles ({e1, . . . , e7} désigne une quelconque base de notre espace) :

dim (ker(ϕ)) = 6, définir ϕ par ϕ(e7) = e6 et ϕ(ej) = 0 pour j < 7.

dim (ker(ϕ)) = 5, définir ϕ par ϕ(e7) = e5, ϕ(e6) = e4 et ϕ(ej) = 0 pour j < 6.

dim (ker(ϕ)) = 4, définir ϕ par ϕ(e7) = e4, ϕ(e6) = e3, ϕ(e5) = e2 et ϕ(ej) = 0 pour j < 5.

q

Exercice 13 (Étude de ϕ : A ∈ Mn(R) 7−→ ϕ(A) = −A + tr(A)In.) [10]

Étudier la diagonalisabilité de

ϕ : A ∈ Mn(R) 7−→ ϕ(A) = −A + tr(A)In.

ϕ est bien entendu élément de L (Mn(R)). Soit λ une valeur propre de ϕ : il existe une matrice A non nulle telle que

ϕ(A) = −A + tr(A)In= λA si bien que

(1 + λ)A = tr(A)In (F)

ê Si la trace de A est nulle, λ est forcément (A est non nulle) égal à −1 et réciproquement, λ = −1 implique A de trace nulle : λ = −1 est bien valeur propre de ϕ et son sous-espace propre associé E−1 est le sous-espace constitué des matrices de trace nulle, classiquement de dimension n2− 1 (considérer la forme linéaire A 7→ tr(A) et appliquer le théorème du rang) ê Si la trace de A est non nulle, λ est différent de −1 et (F) nous donne

version du 7 mars 2008

(24)

22/408 Petit Bestiaire d’Exercices pour l’Oral de l’Agrégation Interne Patrice Lassère

A = (1 + λ)−1tr(A)In =⇒ tr(A) = ntr(A)

(1 + λ) =⇒ λ = n − 1 & A ∈ vect(In) i.e. λ = n − 1 est aussi valeur propre, et le sous-espace propre associé est la droite vectorielle engendrée par In donc de dimension 1.

ê En conclusion, ϕ admet deux valeurs propres −1 et n − 1, les sous-espaces propres associés sont de dimensions respectives n2− 1 et 1 donc de somme n2 = dimMn(R) et ϕ est diagonalisable (et son polynôme caractéristique Pϕ(x) = (−1)n2(x + 1)n2−1(x + 1 − n)...).q

Exercice 14 (Espaces vectoriels, dimension, réduction des endomorphismes)

([10], 1999/2000).

Soient A, B, C ∈ M2(R). Montrer qu’il existe (a, b, c) ∈ R3 \ {(0, 0, 0)} tel que aA + bB + cC possède une valeur propre double.

Dans l’espace vectoriel M2(R) de dimension 4 il n’y a qu’une alternative : ou bien la famille {A, B, C} est liée et il n’y a rien à démontrer, ou bien elle est libre et dans ce cas l’ensemble

vect{A, B, C} = {aA + bB + cC, (a, b, c) ∈ R3}

sous-espace vectoriel de dimension 3 est alors tenu, pour des raisons évidentes de dimension, de rencontrer le sous-espace

a b 0 a



, (a, b) ∈ R2



de dimension 2 constitué de matrices à valeurs propres doubles.Le résultat suit. q

Exercice 15 (Rayon spectral et décomposition de Dunford) [38]

En utilisant la décomposition de Dunford, montrer que pour toute matrice A ∈ Mn(C) on a :

ρ(A) = lim

k→∞kAkkk1

Par Dunford A = D+N avec D diagonalisable de mêmes valeurs propres que A, N nilpotente et N D = DN . donc pour k ≥ n on aura Nk= 0 et

Ak = (D + N )k =

k

X

l=0

CnlDk−lNl=

n

X

l=0

CnlDk−lNl = Dk−n

n

X

l=0

CnlDn−lNl. Soit, en posant α = sup0≤l≤n{kDkn−lkN kl}

kAkk ≤ kDkk−n

n

X

l=0

CklkDkn−lkN kl≤ αkDkk−n

n

X

l=0

Ckl

!

or, pour 0 ≤ l ≤ n et k ≥ n

version du 7 mars 2008

(25)

Patrice Lassère Petit Bestiaire d’Exercices pour l’Oral de l’Agrégation Interne 23/408

Ckl ≤ k(k − 1) . . . (k − l + 1) ≤ kl ≤ kn si bien que

kAkk ≤ α(n + 1)knkDk−nk et

(F) ρ(A) ≤ kAkk1k ≤ (α(n + 1))1k knkkDk−nk1k, en remarquant enfin que lim

k→∞(α(n + 1))k1 knk = 1 et lim

k→∞kDk−nk1k = lim

k→∞

kDk−nkk−n1 k−nk

= lim

k→∞kDk−nkk−n1 = ρ(D) = ρ(A) avec (F), il vient finalement ρ(A) = lim

k→∞kAkkk1. q

Exercice 16 (Matrices nilpotentes)

Existe-t-il une matrice A ∈ Mn(R) nilpotente à coefficients > 0 ?

Si une telle matrice existe la matrice Akest encore à coefficients > 0 pour tout entier k ∈ N ; mais A nilpotente implique (Cayley-Hamilton par exemple) An = 0, contradiction. q

Exercice 17 (Matrice, comatrice et rang)

Soit A ∈ Md(C), étudier le rang de la comatrice de A en fonction du rang de A.

L’identité suivante est toujours vérifiée dans Md(C)

t(com(A))A = At(com(A)) = det(A)Id. et on a aussitôt :

rang(A) = d ⇐⇒ rang(t(com(A))) = d, dans le cas contraire le déterminant de A est nul et notre formule devient

t(com(A))A = At(com(A)) = 0 soit, identifiant canoniquement matrice et endomorphisme

im(t(com(A))) ⊂ ker(A)

& im(A) ⊂ ker(t(com(A))) et par suite

∀ A ∈ Md(C) rangt(com(A)) + rang(A) ≤ d (8)

Si rang(A) = d − 1 la matrice A admet un mineur d’ordre d − 1 non nul et donc la comatrice de A admet un coefficient non nul, son rang est donc supérieur ou égal à 1 et

version du 7 mars 2008

(26)

24/408 Petit Bestiaire d’Exercices pour l’Oral de l’Agrégation Interne Patrice Lassère

égal à 1, vu (8). De même det(A) = 0 et rangt(com(A)) ≥ 1 exigent rangt(com(A)) = 1 et rang(A) = d − 1.

Si rang(A) ≤ d−2 tous les mineurs d’ordre d−1 de A sont nuls et par suite la comatrice de A est la matrice nulle, donc de rang nul et réciproquement. Résumons nous





rang(A) = d ⇐⇒ rangt(com(A)) = d,

rang(A) = d − 1 ⇐⇒ rangt(com(A)) = 1 pour d ≥ 2, rang(A) ≤ d − 2 ⇐⇒ rangt(com(A)) = 0.

q

Exercice 18 (Séries entières, algèbre linéaire )

Pour A ∈ Md(C), quel est le rayon de convergence de la série entière fA(z) :=

P

k≥0tr(Ak)zk?

Exprimer fA en fonction du polynôme caractéristique et de ses dérivées.

Notons λ1, . . . , λd les valeurs propres de A comptées avec leur multiplicités. A est diagona- lisable dans C et pour tout entier k

tr(Ak) =

d

X

j=0

λkj

par conséquent, si les λj ne sont pas tous non nuls (i.e. A n’est pas nilpotente) le rayon de convergence de notre série entière est supérieur ou égal (et en fait égal) à

ρ := inf

λj6=0, 1≤j≤dj|−1. Pour |z| < ρ

f (z) =X

k≥0

tr(Ak)zk=X

k≥0

λk1zk+ · · · +X

k≥0

λkdzk

= 1

1 − λ1z + · · · + 1 1 − λdz

= χ0A(z−1)

A(z−1) (F)

Enfin, si A est nilpotente f ≡ d puisque tr(Ak) = 0 , ∀k ∈ N? et tr(A0 = Id) = d. Dans ce dernier cas, il faut remarquer que la formule (F) subsiste encore puisque χA(z) = (−1)dzd. q

Exercice 19 (Matrices semblables, polynômes)

Montrer que deux matrices réelles A, B ∈ Mn(R) semblables dans Mn(C) sont encore semblables dans Mn(R).

version du 7 mars 2008

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