“MODELLI EMETODIMATEMATICI PER LA TECNOLOGIA E LASOCIETA`” XXIICICLO
AND
UNIVERSITE´ PARIS7 - PARISDIDEROT
DOCTORAT D’INFORMATIQUE
R´esum´e de la these
On expansions in non-integer base
Anna Chiara Lai
Dipartimento di Metodi e Modelli Matematici per le Scienze applicate Via Antonio Scarpa, 16 - 00161 Roma.
and
Laboratoire d’Informatique Algorithmique : Fondements et Applications CNRS UMR 7089, Universit´e Paris Diderot - Paris 7,
Case 7014 75205 Paris Cedex 13
TABLE DES MATIERES`
Introduction 1
1. Repr´esentations en base complexe 4
1.1. Introduction 4
1.2. Caract´erisation de l’enveloppe convexe des nombres repr´esentables 4
1.3. Repr´esentabilit´e en base complexe 6
1.4. Conclusions et d´eveloppements futurs 7
2. Repr´esentations en base n´egative 7
2.1. Introduction 7
2.2. Syst`emes dynamiques symboliques et l’ordre altern´e 7
2.3. Caract´erisation des(−q)-shifts sofiques et de type fini 8
2.4. Entropie du(−q)-shift 8
2.5. Le cas Pisot 8
2.6. Conversion s´equentielle de la base positive `a la base n´egative 8
2.7. Conclusions et d´eveloppements futurs 8
3. Nombre d’or g´en´eralis´e pour alphabets ternaires 8
3.1. Introduction 8
3.2. Bases critiques 9
3.3. Alphabets ternaires normaux 9
3.4. Bases critiques pour alphabets ternaires 9
3.5. Bases critiques et suites m-admissibles 10
3.6. Conclusions et d´eveloppements futurs 10
4. Suites univoques pour alphabets ternaires 11
4.1. Conclusions et d´eveloppements futurs 11
R´ef´erences 11
INTRODUCTION
Cette th`ese est consacr´ee `a l’´etude des d´eveloppements en sommes de la forme (1)
∞ i=1
∑
xi qi
o `u les coefficients xiappartiennent `a un ensemble fini de r´eels positifs, l’alphabet, et o `u la base est un nombre r´eel ou complexe. Pour assurer la convergence de (1), la base q est suppos´ee stricte- ment plus grande que 1 en module. Quand un nombre x satisfait x = ∑∞i=1xqii pour une suite de chiffres(xi)i≥1dans l’alphabet A, on dit que x est repr´esentable en base q avec alphabet A, et on ap- pelle(xi)i≥1 =x1x2· · · une repr´esentation de x. La notion de repr´esentabilit´e est l’un des th`emes principaux de cette th`ese, et on peut l’´etudier `a partir de concepts tr`es familiers. Par exemple, quand l’alphabet est{0, 1}et la base est q=2, alors tout x∈ [0, 1]satisfait :
x=
∑
∞ i=1xi 2i
pour une suite(xi)i≥1 = x1x2· · · qui est la repr´esentation binaire classique de x. De mˆeme la repr´esentation d´ecimale de x n’est rien d’autre que la repr´esentation (xi)i≥1 avec chiffres dans {0, 1, . . . , 9}et base 10. Le fait que tout nombre de[0, 1] admet une repr´esentation d´ecimale est
trivial, mais non g´en´eral. Si l’alphabet A est ´gal `a{0, 2}et la base est q=3, alors il est bien connu que
Λq,A=Λ3,{0,2} = {
∑
∞ i=1xi
3i |xi∈ {0, 2}, i≥1}
co¨ıncide avec l’ensemble de Cantor. En particulier Λ3,{0,2}est un ensemble totalement discontinu strictement inclus dans l’intervalle unit´e. En prenant comme alphabet{0, 1, 2}au lieu de{0, 2}, l’ensemble[0, 1]est totalement repr´esentable, i.e. Λ3,{0,1,2} = [0, 1]. Pour souligner le fait que le chiffre 1 est n´ecessaire pour repr´esenter l’intervalle unit´e, on dira que l’alphabet{0, 2}est `a chiffres manquants.
Nous consid´erons ensuite une g´en´eralisation du concept de repr´esentabilit´e. Fixons un alpha- bet A et une base q, r´eelle ou complexe, et supposons que pour x6∈Λq,Ail existe un entier positif ou nul n tel que x/qn∈Λq,A. Comme
x qn =
∑
∞i=1
xi
qi implique x=
n−1 i=0
∑
xn−iqi+
∑
∞i=1
xn+i
qi =x1qn−1+ · · · +xn−1q+xn+xn+1 q + · · · nous pouvons repr´esenter x par une expression de la forme x1· · ·xn. xn+1· · ·, o `u le symbole . indique le facteur d’´echelle qn. Si l’on suppose que la base est 10, cette notation prend une forme famili`ere ; en effet 1 . 2 d´enote traditionnellement la valeur 10× (101 +1022).
Si tout nombre d’un ensemble Λ admet une repr´esentation “g´en´eralis´ee” en base q avec alpha- bet A, le couple(A, q)est un syst`eme de num´eration (positionnel) pour Λ.
Voyons quelques exemples. Les r´eels positifs sont repr´esentables en base enti`ere b > 1 avec alphabet{0, 1, . . . , b−1}, et en base non enti`ere q> 1 et alphabet{0, 1, . . . ,bqc}. Le choix d’une base n´egative conduit `a la repr´esentabilit´e de R : tout r´eel peut ˆetre repr´esent´e en base enti`ere
−b, avec b>1, et alphabet{0, 1, . . . , b−1}; tout r´eel peut ˆetre repr´esent´e en base non enti`ere−q et alphabet{0, 1, . . . ,bqc}. Le cas de la base non enti`ere positive est trait´e dans le papier fonda- teur de R´enyi [R´en57], et le cas de la base non enti`ere n´egative a ´et´e r´ecemment introduit dans [IS09]. Les alphabets {0, 1, . . . , b−1} et {0, 1, . . . ,bqc} sont dits canoniques. Pedicini [Ped05] a
´etudi´e la repr´esentabilit´e en base r´eelle positive et alphabets `a chiffres manquants, et a montr´e que({a1, . . . , aJ}, q)est un un syst`eme de num´eration pour les r´eels positifs si et seulement si q ≤ (aJ−a1)/ max{aj+1−aj}. Le cas de la base complexe est plus compliqu´e, et les r´esultats de repr´esentabilit´e ont ´et´e obtenus seulement pour certaines classes de bases complexes, par exemple les entiers de Gauss de la forme −n±i avec n ∈ N, les racines√k
n avec n ∈ Z et k ∈ N, les nombres complexes quadratiques.
Dans le cas d’une base positive non enti`ere, l’ensemble des valeurs repr´esentables Λq,Ane peut avoir que deux structures topologiques : soit c’est un intervalle, soit c’est un ensemble totalement discontinu. Clairement le couple(A, q)permet de repr´esenter compl`etement R+ si et seulement si on se trouve dans le premier cas. On peut donc en d´eduire que tout r´eel positif ou nul peut ˆetre repr´esent´e en base q avec alphabet A si et seulement si Λq,Aest un ensemble convexe. L’´etude de Λq,Aest aussi simplifi´ee grˆace au fait que le plus petit et que le plus grand nombre repr´esentables sont explicitement connus :
min Λq,A = min A q−1 =
∑
∞ i=1min A
qi et max Λq,A= max A q−1 =
∑
∞ i=1max A qi .
Quand on consid`ere une base complexe, il y a des changements. La convexit´e de Λq,An’est pas une condition n´ecessaire de repr´esentabilit´e, par exemple tout nombre complexe est repr´esentable en base −1+i et alphabet {0, 1}, mais Λq,A est alors la courbe du dragon, un ensemble non
convexe. de plus, la fronti`ere de Λq,A peut avoir une structure fractale, mˆeme quand il y a totale repr´esentabilit´e.
Notre approche pour le probl`eme de repr´esentabilit´e en base complexe consiste en l’´etude de l’enveloppe convexe de Λq,Alorque q a un argument rationnel. Comme la convexit´e de Λq,Aest une condition suffisante pour la repr´esentabilit´e totale, un tel r´esultat procure une classe nouvelle de syst`emes de num´eration en base complexe.
Jusqu’ici nous avons parl´e de conditions de repr´esentabilit´e, c’est-`a-dire que nous nous sommes int´eress´ee au probl`eme de savoir si un nombre r´eel ou complexe peut ˆetre repr´esent´e dans une base donn´ee avec un alphabet donn´e. Mais quand on est s ˆur de la repr´esentabilit´e, par exemple en prenant une base non enti`ere±q et l’alphabet canonique Aq = {0, 1, . . . ,bqc}, beaucoup d’autres questions se posent. Par exemple, comment repr´esenter ces nombres, quelles sont les propri´et´es combinatoires et dynamiques de ces repr´esentations, combien de repr´esentations diff´erentes peut avoir un nombre. Dans ce qui suit nous rappelons rapidement quelques r´esultats classiques afin de pouvoir conceptualiser nos r´esultats originaux.
La preuve classique que tout r´eel positif ou nul admet une repr´esentation en base q et alphabet Aqest obtenue par un algorithme glouton. Les suites ainsi obtenues sont appel´ees repr´esentations gloutonnes ou q-d´eveloppements, et elles ont des propri´et´es int´eressantes. Par exemple, le q-d´eveloppe- ment de x ∈ [0, 1] est la plus grande dans l’ordre lexicographique de toutes les repr´esentation x. Ceci entraˆıne que si l’on tronque le q-d´eveloppement d’un nombre x, l’erreur ainsi commise est minimale. Un autre trait important est la monotonie par rapport `a la valeur num´erique : les nombres sont ordonn´es par l’ordre lexicographique sur leurs d´eveloppements. Ces propri´et´es ont permis de nombreuses recherches dans ce domaine concernant plusieurs champs des math´ematiques et de l’informatique th´eorique, comme la th´eorie des nombres, la th´eorie ergodique, la dynamique symbolique, la th´eorie des automates. En particulier la caract´erisation des q-d´eveloppements donn´ee par Parry [Par60] a permis l’´etude de la cl ˆoture de l’ensemble des q-d´eveloppements d’un point de vue dynamique symbolique, c’est-`a-dire du q-shift.
Le calcul de l’entropie, la reconnaissabilit´e par automate fini et l’existence d’automates finis pour effectuer certaines op´erations arithm´etiques en base positive ont ´et´e bien ´etudi´es. Nous ob- tenons des r´esultats similaires en base n´egative.
Un autre aspect largement ´etudi´e en base positive non enti`ere est l’existence de diff´erentes repr´esentations d’un mˆeme nombre. Dans les ann´ees 90, Erd˝os, avec Horv´ath, Jo ´o et Komornik, a consacr´e une s´erie de papiers au nombre de possibles repr´esentations d’un mˆeme nombre, en base 1 < q< 2 avec{0, 1}, avec une attention particuli`ere sur les repr´esentations de 1. Ces r´esultats, ainsi que ceux de Dar ´oczy et K´atai [DK93], ont permis de clarifier la structure de l’ensemble des repr´esentations uniques dans ce cas. En particulier, quand la base est inf´erieure au nombre d’or, tout r´eel positif a au moins deux repr´esentations diff´erentes ; quand la base est comprise entre le nombre d’or et la constante de Komornik-Loreti il existe un ensemble d´enombrable de valeurs ayant une repr´esentation unique ; quand la base est sup´erieure `a la constante de Komornik-Loreti l’ensemble des valeurs ayant une repr´esentation unique a la puissance du continu.
Nous prouvons que si la base est positive non enti`ere, il existe une sorte de “nombre d’or g´en´eralis´e” pour des alphabets arbitraires, c’est-`a-dire nous montrons que les repr´esentations ne sont jamais uniques si et seulement si la base est plus petite qu’une valeur critique. Dans le cas d’un alphabet ternaire nous caract´erisons explicitement cette base critique et les repr´esentations uniques pour des bases assez petites.
Le travail de recherche sur les bases complexes a ´et´e r´ealis´e sous la supervision de Paola Loreti.
La plupart des r´esultats sur les bases n´egatives ont ´et´e obtenus en collaboration avec Christiane Frougny et peuvent ˆetre trouv´es en [FL09]. Les r´esultats sur l’existence et la caract´erisation des bases critiques pour les alphabets g´en´eraux sont un travail en collaboration avec Vilmos Komor- nik et Marco Pedicini [KLP].
1. REPRESENTATIONS EN BASE COMPLEXE´
Nous consid´erons des repr´esentations avec des alphabets arbitraires et des bases de la forme pe2πin avec p > 1 et n ∈ N. Nous ´etudions l’enveloppe convexe de l’ensemble des nombres repr´esentables en donnant tout d’abord une description g´eom´etrique puis une caract´erisation ex- plicite de ses points extr´emaux. Nous donnons aussi une condition de caract´erisation pour la convexit´e de l’ensemble des nombres repr´esentables.
1.1. Introduction. Les premiers syst`emes de num´eration `a base complexe semblent ˆetre ceux
`a base 2i avec alphabet{0, 1, 2, 3}, et `a base −1+i avec alphabet {0, 1}, introduits respective- ment par Knuth en [Knu60] et par Penney en [Pen65]. Il y eu ensuite beaucoup de travaux sur la repr´esentabilit´e en base complexe, e.g. voir [KS75] pour les entiers de Gauss de la forme−n±i avec n ∈ N, [KK81] pour les corps quadratiques, et [DK88] pour le cas g´en´eral. Loreti and Ko- mornik ont poursuivi le travail de [DK88] en introduisant un algorithme glouton dans le cas des bases complexes `a argument non rationnel, [KL07]. Dans les ann´ees 80, une recherche pa- rall`elle a ´et´e d´evelopp´ee par Gilbert. Dans [Gil81] il a d´ecrit la nature fractale de l’ensemble des nombres repr´esentables, par exemple l’ensemble des nombres repr´esentables en base−1+i avec chiffres{0, 1}se trouve ˆetre la courbe du dragon [Knu71]. La dimension de Hausdorff de certains ensembles des nombres repr´esentables a ´et´e calcul´ee en [Gil84] et une notion plus faible d’auto- similarit´e a ´et´e introduite pour l’´etude de la fronti`ere de ces ensembles [Gil87]. Les syst`emes de num´eration `a base complexe et la g´eom´etrie de l’ensemble des nombres repr´esentables ont ´et´e largement ´etudi´es du point de vue de leurs relations avec les IFS et les pavages du plan complexe.
Pour un survol de la topologie des tuiles associ´ees aux bases appartenant `a des corps quadratiques nous renvoyons `a [AT04].
Les syst`emes de num´eration `a base complexe ont plusieurs applications. Par exemple en arithm´etique des ordinateurs, ces syst`emes permettent de traiter les op´erations arithm´etiques d’une mani`ere unifi´ee, sans traiter s´epar´ement la partie r´eelle et la partie imaginaire — voir [Knu71], [Gil84]
et [FS03]. La repr´esentation en base complexe a aussi ´et´e utilis´ee en cryptographie dans le but d’acc´el´erer les calculs comme l’exponentiation modulaire [DJW85] et la multiplication sur des courbes elliptiques [Sol00]. Enfin nous renvoyons `a [Pic02] pour une ´etude sur leur application `a la compression d’image sur des pavages fractals.
1.2. Caract´erisation de l’enveloppe convexe des nombres repr´esentables. Nous ´etudions la forme de l’enveloppe convexe des nombres repr´esentables enn base qn,p:=pe2πniavec alphabet A. Nous adoptons les notations suivantes.
Notation 1.1. On note
Λn,p,A=:{
∑
∞ k=1xkq−kn,p|xk ∈A}
l’ensemble des nombres repr´esentables en base qn,p:=pe2πniavec alphabet A.
Notation 1.2. Soit(x0· · ·xn−1)une suite dans{0, 1}n. On d´efinit(x0· · ·xn−1)q := ∑n−1j=0 xjqj et on introduit le d´ecalage circulaire σ sur les suites finies : σ(x0x1· · ·xn−1):= (x1· · ·xn−1x0). La fermeture
(A) Enveloppe convexe de Λ3,21/2,{0,1}
(B) En- veloppe convexe de Λ4,21/2,{0,1}
(C) Enveloppe convexe de Λ5,21/2,{0,1}
(D) Enveloppe convexe de Λ6,21/2,{0,1}
(E) Enveloppe convexe de Λ7,21/2,{0,1}
(F) Enveloppe convexe de Λ8,21/2,{0,1}
FIGURE 1. L’ensemble Λn,21/2,{0,1}, avec n = 3, . . . , 9 est approxim´e par l’en- semble des repr´esentations de longueur 14. La base q8,21/2 =1+i est un entier de Gauss qui a ´et´e ´etudi´e en particulier en [Gil81].
de(x0· · ·xn−1)relativement `a σ est not´ee Orb(x0· · ·xn−1):= {σj(x0x1· · ·xn−1) | j=0, . . . , n−1}. Finalement, soit Orb(x0· · ·xn−1)q:= {σj(x0x1· · ·xn−1)q |j=0, . . . , n−1}.
Theorem 1.1. Pour tout n≥1, p>1 et qn,p=pe2πni, l’enveloppe convexe Hcon(Λn,p,A)est un polygone avec les propri´et´es suivantes :
(a) les arˆetes sont deux `a deux parall`eles `a q0n,p, . . . , qn−1n,p ; (b) si n est impair alors Hcon(Λn,p,A)a 2n points extrˆemaux ; (c) si n est pair alors Hcon(Λn,p,A)a n points extrˆemaux.
Example 1.1. Si n = 3 et si p > 1 alors pour tout alphabet A l’enveloppe convexe de Λn,p,A est un hexagone. Si n=4 et si p>1 alors pour tout alphabet A l’enveloppe convexe of Λn,p,Aest un rectangle.
Theorem 1.2. Soit n≥1, p>1 et A un alphabet, et notonsE (Λn,p,A)l’ensemble des points extrˆemaux de Hcon(Λn,p,A). Si n est impair alors :
E (Λn,p,A) = max A−min A pn−1
³
Orb(1bn/2c0n−bn/2c)qn,p∪Orb(1dn/2e0n−dn/2e)qn,p
´ +
n−1 j=0
∑
min A qn,pj ;
si n est pair :
E (Λn,p,A) = max A−min A
pn−1 Orb(1n/20n/2)qn,p+
n−1 j=0
∑
min A qn,pj ;
1.3. Repr´esentabilit´e en base complexe. Nous prouvons la caract´erisation suivante des ensembles repr´esentables convexes.
Theorem 1.3. L’ensemble des nombres repr´esentables en base qn,p et alphabet A = {a1, . . . , aJ} est convexe si et seulement si
j=1,...,J−1max aj+1−aj≤ max A−min A pn−1 .
(A) Λ3,21/3,{0,1} (B) Λ3,21/3+0.1,{0,1} (C) Λ3,21/3+0.2,{0,1}
(D) Λ3,21/3+0.3,{0,1} (E) Λ3,21/3+0.4,{0,1} (F) Λ3,21/3+0.5,{0,1}
FIGURE2. Λ3,21/3+0.1k,{0,1}, avec k = 0, . . . , 5, est approxim´e par l’ensemble des repr´esentations de longueur 14.
Example 1.2. Si p< 21/n et A= {0, 1}alors Λn,p,Aest un 2n-polygone quand n est impair, et est un n-polygone quand n est pair.
Example 1.3. Si A= {0, 1, . . . ,bpnc}alors Λn,p,Aest un ensemble convexe.
1.4. Conclusions et d´eveloppements futurs. Nous remarquons que l’ensemble des nombres repr´e- sentables peut ˆetre vu comme l’attracteur d’un IFS lin´eaire Fq,A, qui d´epend de la base et de l’alphabet. La caract´erisation de l’enveloppe convexe de l’ensemble des nombres repr´esentables donne une m´ethode op´eratoire pour d´efinir un domaine born´e de Fq,A.
Nous avons donn´e une condition suffisante pour la dimension de Hausdorff pleine de l’en- semble des nombres repr´esentables, mais le probl`eme g´en´eral reste ouvert. Les relations ´etablies dans ce chapitre pourraient aider `a trouver une solution — au moins pour les bases `a argument rationnel. La d´efinition d’un algorithme glouton global et une caract´erisation partielle bas´ee sur une comparaison chiffre `a chiffre pourrait suivre par ces arguments.
2. REPRESENTATIONS EN BASE N´ EGATIVE´
Ito et Sadahiro ont r´ecemment introduits et caract´eris´es les repr´esentations en base n´egative non enti`ere−q en [IS09]. Ils ont montr´e que le(−q)-shift est sofique si et seulement si le(−q)- d´eveloppement du nombre−q+1q est ultimement p´eriodique. Notre but est de poursuivre leur tra- vail, en montrant que beaucoup de propri´et´es des syst`emes de num´eration `a base positive s’´eten- dent au cas n´egatif, la diff´rence principale ´etant que les ensembles des nombres repr´esentables sont diff´erents.
2.1. Introduction. Les repr´esentations en base n´egative enti`ere−b, avec b≥2, semblent avoir ´et´e introduites par Gr ¨unwald en [Gru85], et red´ecouvertes par plusieurs auteurs, voir le commentaire historique fait par Knuth [Knu71]. Le choix d’une base n´egative−b et de l’alphabet{0, . . . , b−1} est int´eressant, car il produit une repr´esentation sans signe pour tous les nombres (positifs ou n`egatifs). Il est facile de voir qu’une suite sans 0 en tˆete repr´esente un entier positif si et seule- ment si sa longueur est paire. Nous notons(w.)−b := ∑ki=0wk(−b)i pour tout w = wk· · ·w0 dans{0, . . . , b−1}∗sans 0 en tˆete. La propri´et´e classique de monotonicit´e entre l’ordre lexicogra- phique sur les mots et les valeurs num´eriques n’est plus satisfaite en base n´egative, par exemple 3= (111.)−2, 4= (100.)−2et 111>lex100. Cependant il est possible de retrouver une telle corres- pondance en introduisant un autre ordre sur les mots, d´enot´e dans la suite par≺et appel´e ordre altern´e.
Les repr´esentations en base n´egative apparaissent aussi dans certains syst`emes de num´eration
`a base complexe, par exemple la base q = 2i satisfait q2 = −4 (voir [Fro99] pour une ´etude de leurs propri´et´es du point de vue de la th´eorie des automates).
2.2. Syst`emes dynamiques symboliques et l’ordre altern´e.
Definition 2.1. Soit x = x1x2· · ·, y = y1y2· · · des mots infinis ou finis de mˆeme longueur sur un alphabet.
Soit x6=y et soit i le plus petit indice tel que xi6=yi. L’ordre altern´e≺satisfait : (2) x≺y si et seulement si (−1)i(xi−yi) <0.
Pour tout mot infini fix´e s, nous consid´erons le syst`eme dynamique symbolique S= {w= (wi)i∈Z∈ AZ| ∀n, s¹wnwn+1· · · }.
Nous avons alors :
Proposition 2.1. Le sous-shift S= {w= (wi)i∈Z∈ AZ| ∀n, s¹wnwn+1· · · }est reconnaissable par un automate infini d´enombrable.
Proposition 2.2. Soit le syst`eme dynamique symbolique S = {w = (wi)i∈Z ∈ AZ | ∀n, s ¹ wnwn+1· · · }. Alors
(a) S est un sous-shift sofique si et seulement si s est ultimement p´eriodique ; (b) S est un sous-shift de type fini si et seulement si s est purement p´eriodique.
2.3. Caract´erisation des (−q)-shifts sofiques et de type fini. Le (−q)-shift est la fermeture de l’ensemble des (−q)-d´eveloppements de Ito et Sadahiro. Par leur caract´erisation du (−q)-shift, [IS09], on peut obtenir le r´esultat suivant.
Theorem 2.1. The (−q)-shift est un syst`eme de type fini si et seulement si γ−q(−q+1q )est purement p´eriodique.
2.4. Entropie du(−q)-shift. L’entropie topologique du(−q)-shift est ´egale `a l’entropie topolo- gique du q-shift classique.
Theorem 2.2. L’entropie topologique du(−q)-shift est ´egale `a log q.
2.5. Le cas Pisot. Certains r´esultats en base de Pisot positive s’´etendent au cas n´egatif.
Theorem 2.3. Si q est un nombre de Pisot, tout element de Q(q) ∩I−qhas an eventually periodic(−q)- expansion.
Theorem 2.4. Si q est un nombre de Pisot, alors la normalisation en base−q sur tout alphabet, l’addition en base−q et la conversion de la base−q `a la base q sont r´ealisables par transducteur fini.
2.6. Conversion s´equentielle de la base positive `a la base n´egative. Nous donnons un algo- rithme poids forts d’abord pour cette conversion.
Proposition 2.3. Soit q >2. La conversion d’un q-d´eveloppement d’un nombre `a une repr´esentation en base−q du mˆeme nombre peut ˆetre r´ealis´ee par un algorithme en ligne.
2.7. Conclusions et d´eveloppements futurs. Ces r´esultats confirment que les(−q)-d´eveloppements sont une g´en´eralisation naturelle des q-d´eveloppements classiques, la diff´erence principale por- tant sur les ordres — altern´e pour les bases n´egatives et lexicographique pour les positives. Il pourrait ˆetre int´eressant de g´en´eraliser ces ordres au cas des bases complexes.
Nous pensons aussi que le proposition2.3peut ˆetre ´etendue au cas q≥2 et que l’on peut mon- trer que la conversion d’une base positive Pisot `a la base n´egative est r´ealisable par un automate fini en ligne.
3. NOMBRE D’OR GEN´ ERALIS´ E POUR ALPHABETS TERNAIRES´
Nous nous int´eressons maintenant aux d´eveloppements en base r´eelle q>1 avec chiffres dans un alphabet arbitraire A = {a1, . . . , aJ}. Pour un alphabet `a deux lettres A = {a1, a2}le nombre d’or G := (1+√
5)/2 joue un r ˆole sp´ecial : il existe des d´eveloppements uniques non triviaux en base q si et seulement si q > G. Notre but est de d´eterminer des crit`eres analogues pour les alphabets ternaires A= {a1, a2, a3}.
3.1. Introduction. Dans les ann´ees cinquante, R´enyi [R´en57] a introduit un nouveau syst`eme de num´eration en base non enti`ere q avec un alphabet de chiffres entiers{0, 1, . . . ,bqc}. Depuis, ces repr´esentations ont ´et´e beaucoup ´etudi´ees, tant du point de vue de la th´eorie de la mesure que de la th´eorie des nombres. L’une des propri´et´es les plus int´eressantes de ces syst`emes est la redon- dance des repr´esentations. Par exemple, Sidorov a montr´e que si 1 < q < 2 alors presque tout nombre a un continuum de d´eveloppements distincts [Sid03]. D’autres travaux ont ´et´e consacr´e
`a l’´etude des d´eveloppements uniques et `a leurs propri´et´es topologiques, voir [EJK90], [EHJ91], [DK93],[KL98] et [DVK09].
Puisque l’unicit´e d’un d´eveloppement est pr´eserv´ee quand on prend une base plus grande ([DK93]), il existe des bases fronti`eres s´eparant les structures topologiques possibles de l’ensemble des d´eveloppements uniques, not´e Uq. Par exemple, pour les bases inf´erieures au nombre d’or,
l’ensemble Uqne contient que deux ´el´ements, appel´es d´eveloppements triviaux ([DK93]). Par ailleurs il a ´et´e montr´e en [GS01] que pour les bases comprises entre le nombre d’or et la constante de Komornik-Loreti Uqest un ensemble d´enombrable, et pour les bases plus grandes que la constante de Komornik-Loreti Uqa un continuum d’´el´ements.
Dans le cas d’un alphabet g´en´eral, o `u la distance entre chiffres cons´ecutifs n’est pas n´ecessairement constante, beaucoup de r´esultats s’´etendent, e.g. en [Ped05] les d´eveloppements uniques sont ca- ract´eris´es lexicographiquement.
L’´etude des d´eveloppements avec alphabets arbitraires est reli´ee `a des probl`emes de contro- labilit´e en robotique. En [CP01] les chiffres d’un alphabet arbitraire sont consid´er´es somme les contr ˆoles d’un syst`eme unidimensionnel discret, et l’ensemble des nombres repr´esentables est interpr´et´e comme l’ensemble des points atteignables depuis l’origine.
3.2. Bases critiques.
Theorem 3.1 (Existence de bases critiques). Soit A = {a1, . . . , aJ}. Pour tout ensemble X ⊂ ANil existe un nombre
1≤qX≤QA:= (max A−min A)/ max
j=1,...,J−1{aj+1−aj} tel que
q>qX =⇒ toute suite x∈X est univoque en base q;
1<q<qX =⇒ pas toute suite x∈X est univoque en base q.
De plus :
Corollary 3.1. Il existe un nombre 1<GA≤QAtel que
q>GA=⇒ il existe des suites univoques non triviales;
1<q<GA=⇒ il n’existe pas de suites univoques non triviales.
La valeur GAest appel´ee base critique de l’alphabet A.
3.3. Alphabets ternaires normaux. Un alphabet ternaire est normal s’il est de la forme{0, 1, m} avec m≥2. Le probl`eme de la caract´erisation des bases critiques pour les alphabets ternaires est simplifi´e par les r´esultats suivants.
Proposition 3.1. Tout alphabet ternaire A peut ˆetre normalis´e en utilisant uniquement des translations, des multiplications scalaires et des op´erations duales.
Proposition 3.2. Tout alphabet ternaire ainsi que sa forme normale partagent le mˆeme nombre d’or g´en´eralis´e.
3.4. Bases critiques pour alphabets ternaires. La base critique des alphabets de la forme A = {a1, a2, a3}avec
m :=max
½a3−a1
a2−a1,a3−a1 a3−a2
¾
est la valeur pmd´efinie dans le r´esultat suivant.
Theorem 3.2. Il existe une fonction continue p :[2, ∞) →R, m7→pmsatisfaisant 2≤ pm≤Pm:=1+
r m
m−1 pour tous les m tels que :
(a) pour tout m ≥2, il existe des d´eveloppements uniques non triviaux si q > pmet il n’y en a pas si q<pm;
(b) pm=2 si et seulement si m=2kpour un entier positif k ;
(c) l’ensemble C := {m ≥ 2 : pm = Pm}est un ensemble de Cantor, i.e., un ensemble ferm´e non d´enombrable sans int´erieur ni points isol´es ; son plus petit ´ele´ement est 1+x ≈ 2.3247 o `u x est le plus petit nombre de Pisot, i.e., la racine positive de l’´equation x3=x+1 ;
(d) toute composante connexe(md, Md)de[2, ∞) \C a un point µdtel que p est strictement d´ecroissant dans[md, µd]et strictement croissant dans[µd, Md].
3.5. Bases critiques et suites m-admissibles. Pour tout m ≥ 2 fix´e une suite δ = δ1δ2· · · avec chiffres dans{1, m}est dite m-admissible si elle satisfait :
1δ2δ3· · · ≤δn+1δn+2· · · ≤mδ2δ3· · ·. Si δ est m-admissible, nous consid´erons aussi la suite :
(3) δ0 :=min{(δn+i)i≥1|δn =0; n≥1} Remark 3.1. On peut prouver que δ0est toujours un suffixe de δ.
A partir d’une suite m-admissible fix´ee δ on peut d´efinir p0m,δet p00m,δcomme les solutions posi- tive des ´equations :
∑
∞ i=1δi
(p0m,δ)i =m−1
∑
∞ i=1m−δi0 (p00m,δ)i =1.
et pm,δ := max{p0m,δ, p00m,δ}. Les propri´et´es suivantes forment le cœur de la preuve du th´eoreme 3.2.
Proposition 3.3. Fixons m≥2 :
(a) si δ est une suite m-admissible telle que pm,δ≤Pm, alors pm,δest ´egale `a la base critique de Am; (b) il existe une unique suite m-admissible δmtelle que pm,δm est ´egale `a la base critique de Am; (c) δmest purement p´eriodique quand pm,δm <1+qm−1m , qui veut dire presque partout ; (d) pour tout q> pm,δm ≡GAmla suite δ0mest univoque en base q.
Remark 3.2. Si δ est une suite m-admissible alors δ2δ3· · · est une suite sturmienne.
3.6. Conclusions et d´eveloppements futurs. Nous avons tout d’abord consid´er´e des alphabets arbitraires et nous avons prouv´e l’existence d’une valeur critique entre la non existence et l’exis- tence de suites univoques. Cette notion ´etend les propri´et´es classiques du nombre d’or pour les alphabets binaires. La caract´erisation dans le cas des alphabets ternaires montre que la base cri- tique est un nombre alg´ebrique pour presque tout m. Nous pensons que les r´esultats sur les suites m-admissibles pourront s’´etendre aux alphabets avec plus de trois lettres.
4. SUITES UNIVOQUES POUR ALPHABETS TERNAIRES
Nous caract´erisons les d´eveloppements uniques sur des alphabets ternaires, montrant au pas- sage que l’ensemble des d´eveloppements univoques en base q, not´e Uq, est un ensemble d´enombrable r´egulier pour tout q plus petit qu’une valeur explicitement d´etermin´e d´ependante de l’alphabet.
Theorem 4.1. Soit m tel que GAm < 1+qm−1m et soit Uq l’ensemble des d´eveloppements uniques en base q∈ (GAm, 1+qm−1m ]. Soit δmla suite (p´eriodique) comme dans la proposition3.3(b). Alors
Uq= {mtx|x∈Orb(δm), x=1x0, x0 ∈ Aωm; t≥0}
∪ {0tx|x∈Orb(δm), x=1x0, x0∈ Aωm, πq(x) <1; t≥0}. Le r´esultat s’´etend `a de nombreux alphabets ternaires.
Corollary 4.1. Soit m tel que GAm <1+qm−1m et soit A= {a1, a2, a3}a tel que m :=max
½a3−a1
a2−a1,a3−a1 a3−a2
¾
de sorte que GA=GAm <1+qm−1m . Soit φAla fonction de normalisation chiffre-`a-chiffre :
φA(a) =
0 si a=a1et aa3−a1
2−a1 ≥ aa3−a1
3−a2
or a=a3etaa3−a1
2−a1 < aa3−a1
3−a2
1 si a=a2
m si a=a3et aa32−a−a11 ≥ aa3−a1
3−a2
si a=a1et aa32−a−a11 < aa3−a1
3−a2
.
Alors pour tout q∈ (GAm, 1+qm−1m ], l’ensemble UA,qdes suites univoques avec chiffres dans A et base q satisfait :
UA,q= {φ−1A (mtx) |x∈Orb(sm), x=1x0, x0 ∈ Aωm; t≥0}
∪ {φ−1A (0tx) |x∈Orb(sm), x=1x0, x0∈ Aωm, πq(x) <1; t≥0}.
4.1. Conclusions et d´eveloppements futurs. Dans ce chapitre nous avons mis l’accent sur les d´eveloppements univoques minimaux, i.e. les d´eveloppements univoques qui apparaissent d’abord quand on choisit une base plus grande que la base critique. Notre caract´erisation concerne l’en- semble des alphabets ternaires o `u le rapport entre les distances est m, et les suites m-admissibles.
C’est un ensemble d’alphabets tr`es grand, car l’ensemble des rapports pour les suites m-admissibles ap´eriodiques est un ensemble de Cantor. Nous avons montr´e que, quand la suite m-admissible est p´eriodique, l’ensemble Uqdes suites univoques en base q≤Pmest compos´e uniquement de suites ultimement est p´eriodiques avec une pr´epr´eriode constante. Ceci implique que Uqest reconnais- sable par automate fini. Le suffixe p´eriodique des suites minimales univoques est alors une suite p´eriodique sturmienne. Une investigation plus pouss´ee de cette relation pourrait se montrer utile pour une g´en´eralisation `a des alphabets arbitraires.
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