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4. PROJET BREXIT

4.5. Analyse et traduction

Lorsque nous parlons de l’analyse d’un texte, plusieurs facteurs sont impliqués dans le processus général. Sous la dénomination générique, en effet, se cachent plusieurs phases complémentaires d’analyse sociolinguistique, textuelle, du contexte situationnel, de recherche terminologique, d’analyse syntaxique et des constructions grammaticales, qui pourraient varier de la langue source à la langue cible. La recherche des bons équivalents linguistiques est essentielle pour trouver les solutions les plus appropriées.

Ce n’est qu’après une recherche approfondie de tous ces aspects que l’on devrait passer à la phase principale du processus de traduction, c’est-à-dire à la phase où la traduction proprement dite prend forme ; en créant ainsi un produit textuel lié par un rapport d’équivalence au texte original.

Les défis rencontrés lors de l’analyse et de la traduction de ce texte ont conduit à une réflexion sur le fait que les deux langues impliquées ont beaucoup de nuances de sens et d’expression qui sont vraiment « intraduisibles » dans leur essence plus profonde. Cela ne signifie pas qu’elles ne peuvent pas être traduites, mais seulement qu’il existe toujours une réelle possibilité que la langue cible ne présente pas les mêmes nuances de sens que

100 la langue source. Dans ce cas, il devient simplement plus difficile de trouver une solution efficace pour exprimer le même concept, mais jamais impossible. Après tout, comme nous l’avons déjà affirmé précédemment en empruntant les mots de Ladmiral : suivant le théorème de la « compossibilité de traductions possibles », celle à rechercher “ce n’est pas la traduction mais une traduction, que j’espère être la meilleure parmi les traductions possibles »239.

En ce qui concerne la tâche la plus compliquée à réaliser je pense que, pour moi, c’était l’analyse textuelle. Bien que j’aie travaillé toute une année sur le processus de traduction et la séparation de ses différents stades, je me suis rendu compte que je n’ai pas un esprit qui fonctionne de manière si analytique, qui divise les différentes taches en compartiments étanches. Je n’ai donc pas été en mesure de séparer complètement la phase d’analyse de la phase de traduction proprement dite.

La méthode que j’ai utilisée dans ce projet, ainsi que dans les travaux assignés pendant les cours, prévoyait cependant une première traduction, qui m’aidait à mieux comprendre quels étaient les aspects auxquels je devais accorder plus d’attention dans la phase suivante. Il ne s’agissait pas d’un problème d’analyse lexicale ou de recherche terminologique, mais de la mise en évidence d’éventuelles différences dans la construction syntaxique et grammaticale des deux langues. Mon analyse, en substance, est faite pendant une toute première phase de traduction, ne me permettant pas de respecter complètement les phases classiques de traduction.

Un autre aspect intéressant de la phase de traduction, outre les nuances linguistiques déjà évoquées, a été la possibilité de partager des curiosités linguistiques, des jeux de mots, de sens et des expressions de la langue italienne et pas avec mes collègues. Le groupe était en effet formé d’étudiants qui ne provenaient pas de la même aire géographique et en tout cas, même parmi ceux de la même région, habitant des provinces différentes, les expressions et la façon d’utiliser le lexique ou certaines phrases dans le contexte communicatif variait. Il y a donc eu un long travail de discussion et de négociation de tous les choix linguistiques effectués et, comme l’a dit une de mes collègues, « è stato bello potersi fidare delle opinioni degli altri » sans se sentir jugés, pour trouver une solution satisfaisante pour toutes les parties concernées.

239 Ladmiral J.-R., 2018, op. cit., p. 34

101 Des exemples :

- « Le Brexit n’est pas bête »240 : cette phrase a été définitivement traduite comme « La Brexit non è stupida come un asino » dans les deux vers qui la contiennent, mais ce n’est qu’une des propositions initiales. Le point central de cette phrase est le mot « bête » qui, pour le contexte d’insertion, pouvait signifier à la fois « bestia » et « stupida ». Nous ne savions donc pas si nous devions faire ressortir à la fois la stupidité et l’animal – étant donné le paragraphe – ou simplement traduire littéralement. Initialement le professeur Sofo e M.B. avaient proposé comme alternative « La Brexit non è un’asinata » ; malheureusement la composante vénitienne du groupe n’as pas compris tout de suite le choix. Le sens de la phrase est néanmoins perceptible, mais c’est une expression que nous pourrions définir comme connotée du point de vue régional (Emilia) ; elle a donc été écartée pour chercher quelque chose qui soit plus transparent pour chacun de nous.

- « enterrer la hache de guerre »241 : dans l’acception italienne de cette expression,

« sotterrare l’ascia di guerra », le point focal est la fin de la querelle ; enterrer la hache prévoit de mettre fin à tout litige. Toutefois, cela ne signifie pas nécessairement que la situation soit résolue ou que les parties concernées aient trouvé la paix. Au contraire, la même expression en russe (l’un des traducteurs était de langue maternelle russe, A.E.) a précisément cette acception : enterrer la hache signifie que nous avons trouvé un point d’accord, qui a permis de faire la paix et maintenant tout est résolu pour le mieux.

Un autre grand défi dans la traduction de cet ouvrage a été la réflexion sur l’utilisation des sonorité linguistiques et de devoir les transposer de la meilleure manière possible d’une langue à l’autre. Dans certains cas, leur maintien était absolument obligatoire ; dans d’autres cas, le groupe a convenu de les remplacer par des jeux sonores différents, en cherchant à rester aussi fidèles que possible au message que le texte original voulait véhiculer aux lecteurs.

240 Noël J.,2020, Brexit, op. cit., pp. 20-21

241 Ibid., pp. 44-45

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