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CASE À CHINE E « LA MÉMOIRE DE LA DOULEUR »

CAPITOLO III – IL RUOLO DELLA MEMORIA

6. CASE À CHINE E « LA MÉMOIRE DE LA DOULEUR »

Case à Chine, oggetto d’analisi dettagliata nel prossimo capitolo, presenta una particolare concezione del ruolo di memoria. Attraverso i suoi personaggi, l’autore racconta le dolorose vicissitudini degli esuli in terra Martinicana. Nel testo, infatti, si fa riferimento ad un tipo particolare di memoria: la « mémoire de la douleur ».

Farel, uno dei protagonisti del racconto, sarà il depositario di tale memoria. Egli agisce come un doppio dell’autore. D’altronde, lo stesso Raphaël Confiant svela l’identità del personaggio :

Farel est le diminutif d’Afarel qui lui-même est la créolisation du prénom Raphaël. Ce personnage est un peu moi, mais pas totalement. Il est le représentant dans le texte du marqueur de parole, son double en quelque sorte.246

245 Ibidem.

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Il « marqueur de parole » è l’erede del cantastorie creolo; il depositario della tradizione orale. Sia Farel che l’autore condividono la stesso missione, cioè la salvaguardia della memoria. Farel nello specifico, si preoccupa di salvaguardare la memoria della piccola comunità cinese martinicana. Raphaël Confiant, invece, ha, come sappiamo, una missione di più ampio respiro. Per lo scrittore, letterato « engagé », scrivere è più un dovere che una missione :

L’écrivain n’a pas de mission, il n’a que des devoirs. Mon devoir est de faire revivre le passé oublié de mon peuple et de l’éclairer sur son identité.247

Nel romanzo, Farel veste dunque i panni di Raphaël Confiant ed è, altresì, l’unico personaggio a cui è concesso conoscere il contenuto della « mémoire de la douleur ». È il dottore Yung-Ming che, nelle sue ultime confessioni, svela al giovane ragazzo il suo significato :

Selon lui, de génération en génération, sans qu’il fût nécessaire que la chose soit traduite en mots, se transmettait le souvenir de l’ensemble des souffrances endurées par ceux qui nous avaient précédés dans la vie.248

La « mémoire de la douleur » è dunque una memoria delle sofferenze patite dall’uomo, che lasciano un segno profondo :

247 Si veda nostra intervista in appendice. 248 R. Confiant, Case à Chine, op. cit., p. 483.

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L’esprit ne meurt pas avec le temps. Il migre de corps en corps, transportant avec lui, non point, hélas, les moments de félicité, bien trop éphémères, mais ceux qui nous ont plongés dans la détresse.249

Il dottore Yung-Ming ha dunque una chiara visione filosofica della vita ed è lo stesso Farel a farcelo notare :

Une telle philosophie, qui n’existait pas dans les livres que Mister Logos nous obligeait à décortiquer, me semblait plus réelle que celle des Descartes, Hegel ou Spinoza dans la mesure où elle me poursuivait longtemps après nos entretiens alors.250

Il giovane Farel è uno studente liceale e il Mister Logos del testo è il suo insegnante di filosofia. Si tratta di un riferimento ironico, naturalmente, nei confronti del pensiero filosofico occidentale, al quale oppone la filosofia orientale, basata sulla reincarnazione.

Nelle sue ultime confessioni, il dottore Yung-Ming mostra come i neri siano le persone che più di tutti hanno sofferto lo sfruttamento coloniale. Tale sofferenza è sempre presente nei loro ricordi :

Il n’était pas vrai, par exemple, aux yeux du docteur Yung-Ming que les nègres de ce pays aient oublié ou effacé tout souvenir de l’esclavage. À leur corps défendant, chacun de leur geste, chacune de leur parole, les rêves qu’ils nourrissaient, les haines qu’ils entretenaient, leur simple manière de marcher,

249 Ivi, p. 484. 250 Ibidem.

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de boire, de rire ou de faire l’amour étaient empreints de la douleur des trois siècles d’esclavage qu’avaient endurés leurs ancêtres.251

La sofferenza patita lascia dunque delle tracce anche nelle nuove generazioni. Da qui ha origine anche lo stato di alienazione, che per lunghi anni ha interessato i popoli neri assoggettati dai colonizzatori.

Frantz Fanon ha condotto a questo proposito uno studio importante sugli effetti psicologici della schiavitù. Uno dei più significativi è quello di sognare di diventare magicamente bianchi :

Il est habituel en effet, en Martinique, de rêver à une forme de salut qui consiste à se blanchir magiquement. 252

I neri si considerano inferiori rispetto all’uomo bianco. Il divenire magicamente l’altro, è il tentativo estremo per sfuggire a se stessi :

Après avoir été esclave du Blanc, il s’autoesclavagise. Le nègre est, dans toute l’acception du terme, un victime de la civilisation blanche.253

Grazie alla testimonianza del nipote Farel, apprendiamo in Case à Chine come Man Fidéline, patisse un simile comportamento alienato nei confronti del proprio colore della pelle :

Mon arrière-grand-mère abhorrait la couleur noire. Elle disposait d’une panoplie de qualificatifs dépréciatifs qu’elle utilisait à tout propos : noir

251 Ibidem.

252 F. Fanon, Peau noire, masques blancs, op. cit., p. 35. 253 Ivi, p. 155.

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comme hier soir, noir comme un péché mortel, noir comme l’insecte-vonvon, noir comme un cochon-planche, noir comme Belzébuth et ainsi de suite. Sans cesse, elle implorait le ciel : « Man Ka mandé mwen sa man fè Bondié pou i

ba mwen koulé-taa ? » (Je me demande ce que j’ai fait au Bondieu pour qu’il

m’ait gratifiée de cette couleur ?)254

Al colore nero si associano infatti tutta una serie di caratteristiche negative :

L’Antillais s’aperçoit qu’il vit dans l’erreur. Pourquoi cela ? Tout simplement parce que, et ceci est très important, l’Antillais s’est connu comme nègre, mais, par un glissement éthique, il s’est aperçu (inconscient collectif) qu’on était nègre dans la mesure où l’on était mauvais, veule, méchant, instinctif. Tout ce qui s’opposait à ces manières d’être était blanc. Il faut voir là l’origine de la négrophobie de l’Antillais. Dans l’inconscient collectif, noir = laid, péché, ténèbres, immoral. Autrement dit : est nègre celui qui est immoral.255

Per quanto riguarda i cinesi, invece, anche se pesantemente discriminati, essi non subiscono complessi identitari. Mantengono la loro cultura e il legame con la terra d’origine. A differenza dei neri, non subiscono coercizione nel momento del loro reclutamento. Essi stipulano dei contratti di lavoro volontari. Gli immigrati subiscono, tuttavia, un ignobile inganno. Firmano per raggiungere l’America, terra dove « le

254 R. Confiant, Case à Chine, Paris, Mercure de France, 2007, pp. 365 – 366. 255 F. Fanon, Peau noire, masques blancs, op. cit., p. 155.

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mot « faim » n’existe même pas »256, ma in realtà è la Martinica il loro punto d’approdo. Molti di loro chiederanno, in vano, la risoluzione del contratto. Il rimpatrio, non essendo possibile per tutti, costringe parecchi immigrati a vivere sull’isola. Molti di loro avviano infatti delle piccole attività commerciali e riescono ad integrarsi.

Il dottore Yung-Ming è orgoglioso di appartenere alla comunità cinese :

Quant à nous autres, Chinois, poursuivait-il, même chez ceux qui, comme comme c’est ton cas, n’ont conservé que le tracé du front, une vague plissure des yeux ou le saillant des pommettes, nous avons apporté à ce pays, sans même qu’il en soit conscient, nous autres et les Indiens, je tiens à le préciser, un peu de la sagesse millénaire de nos pères. Là-bas, en Orient, sache que ce mot est simplement le synonyme de patience.257

L’apporto dato dai cinesi alla comunità antillese non fa altro che aggiungere nuove sfaccettature alla società creola, arricchendone la già ricca complessità culturale. In conclusione, possiamo affermare come Farel nel romanzo risulti essere l’ultimo depositario della « mémoire de la douleur » :

Chen-Sang vous a parlé, Man Fidéline vous a parlé, votre grand-mère Meï- Wang et votre mère Mâ aussi. Pour votre père, j’en suis moins sûr. Il a toujours été quelqu’un de m’en-fous-ben comme on dit. Un original en

256 R. Confiant, Case à Chine, op. cit., p. 142. 257 Ivi, pp. 484 – 485.

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quelque sorte. Moi, je vous ai parlé…À vous donc de savoir ce que vous ferez, jeune homme !258

Su di lui grava dunque un grosso fardello. La sua missione coincide perfettamente con quella del nostro autore, Raphaël Confiant. Egli attraverso il suo lavoro di scrittore addomestica tale memoria del dolore, impossibile da guarire :

Le meilleur moyen est de la connaître, de l’étudier, de la comprendre. Et là, la littérature joue un grand rôle à côté de l’anthropologie et l’histoire. Il ne s’agit pas de guérir cette douleur mais de l’apprivoiser.259

La letteratura è dunque di vitale importanza per lo scrittore, in quanto utile mezzo per riconquistare la memoria del popolo martinicano. Tale missione non esclude perfino l’impegno politico e sociale :

Le combat identitaire et politique passe également par une reconquête de la mémoire historique et des origines du peuple antillais, qui s’amplifie et s’enrichit, d’une œuvre à l’autre, d’un écrivain à l’autre, dans un dialogue fécond et permanent.260

Ricordiamo ancora, come, per gli scrittori appartenenti al movimento della « créolité », « écrire en pays dominé »261 significhi :

258 Ivi, p. 487.

259 Si veda nostra intervista in appendice.

260 L. Gil, Un démi-siècle de littérature engagée aux Antilles françaises (1939-1989), de Césaire à

Confiant, in AA. VV., Le monde caraïbe : défis et dynamiques - Tome 1 - Visions identitaires diasporas, configurations culturelles, Actes du colloque international Bordeaux, 3-7 juin 2003,

sous la direction de Christian Lerat, Pessac, MSHA, 2005, p. 76.

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Inscrire au cœur de l’œuvre littéraire les interrogations identitaires, d’ordre anthropologique, historique et culturel et les problématiques socio-politiques les plus urgentes. 262

L’impegno socio-politico è un aspetto da non trascurare. Tutte le opere di tali scrittori possono infatti definirsi come « engagée ». Combattono con ogni mezzo al fine di riconquistare la propria identità, recuperando una memoria storica e collettiva perduta o lacerata.

262 L. Gil, Un démi-siècle de littérature engagée aux Antilles françaises (1939-1989), de Césaire à

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On leur avait promis le paradis terrestre, ils découvrirent l’effrayant labeur qu’est la coupe de canne à sucre en plein soleil tropical, les commandeurs scélérat, les nègres jaloux, les femme moqueuses, les serpent-fer-de-lance. La solitude aussi. Le désespoir parfois.

R. Confiant, Case à Chine.