• Non ci sono risultati.

LA « NON-HISTOIRE »

CAPITOLO III – IL RUOLO DELLA MEMORIA

2. LA « NON-HISTOIRE »

Nel romanzo francofono antillese, come abbiamo avuto modo di vedere precedentemente, la trattazione del tema storico riveste un ruolo fondamentale. La letteratura si pone al servizio della verità storica, per dimostrare, come la storia imposta ed insegnata dai colonizzatori sia mendace, perché plagiata dal volere di quest’ultimi.

Nel suo studio su « l’histoire des peuples sans histoire », Romuald Fonkoua afferma :

S’il y a donc un sujet récurrent de la littérature antillaise c’est bien celui de l’histoire ou plus exactement de l’absence d’histoire. Elle motive l’écriture littéraire et la justifie. La lecture des débuts de romans antillais classiques, anciens et récents, des auteurs aussi connus que nouveaux permet de noter la variété de la répétition du sujet.164

Il pregiudizio che hanno dovuto subire i popoli colonizzati, e primo fra tutti il popolo africano, è quello di essere considerati come un popolo senza storia. Sin dalle Leçons sur la philosophie de l’histoire di

164 R. Fonkoua, Littérature antillaise et histoire : écrire « l’histoire des peuples sans histoire »,

« Histoire, vues littéraires », n°161, mars - mai 2006, p. 97. È specialista di letterature africane e antillesi e docente all’università Marc Bloch / Strasbourg II.

86

Hegel, opera postuma del filosofo pubblicata nel 1837, viene esposto tale pregiudizio :

L’Afrique n’est pas une partie historique du monde. Elle n’a pas de mouvements, de développements à montrer. De mouvements historiques en elle […] ce que nous entendons précisément par l’Afrique est l’esprit a-historique, l’esprit non développé, encore enveloppé dans des conditions de naturel et qui doit être présenté ici seulement comme au seuil de l’Histoire du monde.165

In Histoire de l’Afrique noire del 1972, lo storico Joseph Ki-Zerbo passa in rassegna le posizioni critiche di chi ha negato l’esistenza della storia africana. L’autore fornisce, in particolare, interessanti citazioni al riguardo. Riportiamo il riferimento fatto nel testo allo storico Coupland, che descrive nel suo manuale sulla Histoire de l’Afrique Orientale del 1928, l’inciviltà degli africani :

Jusqu’à D. Livingstone, on peut dire que l’Afrique proprement dite n’avait pas eu d’histoire. La majorité de ses habitants étaient restés, durant des temps immémoriaux, plongés dans la barbarie […] Ils demeuraient stagnants, sans avancer ni reculer.166

Citiamo ancora il riferimento ad un altro storico Pierre Gaxotte, che, nel 1957, si esprime in questi termini :

165 G.W.F. Hegel, Leçons sur la philosophie de l’histoire, [1837], Paris, Vrin, 1970, p. 79. Cfr. Y.

Person, Pour une histoire des religions africaines, in AA. VV., L’invention religieuse en Afrique, sous la direction de J-P. Chrétien, Paris, Karthala, 1993, pp. 13 – 14.

166 J. Ki-Zerbo, Histoire de l’Afrique noire, « Ethiopiques », n. 1, janvier 1975. Rivista consultata in

87

Ces peuples […] n’ont rient donné à l’humanité ; et il faut bien que quelque chose en eux les en ait empêchés. Ils n’ont rien produit, ni Euclide, ni Aristote, ni Galilée, ni Lavoisier, ni Pasteur. Leurs épopées n’ont été chantées par aucun Homère.167

Le posizioni critiche di questo genere sono numerose. Gli studiosi contemporanei hanno oggi messo a tacere simili considerazioni, piuttosto approssimative. Sono numerosi, invece, i letterati che, con le loro opere, denunciano un superficiale trattamento delle verità storiche. Nel caso delle Antille francesi e della Martinica, non possiamo fare a meno di citare Aimé Césaire. Con la stesura del suo Cahier d’un retour au pays natal, nella lingua del padrone, il francese, lo scrittore denuncia il colonialismo ed il razzismo subito dai popoli colonizzati :

Et ce pays cria pendant des siècles que nous sommes des bêtes brutes ; que les pulsations de l’humanité s’arrêtent aux portes de la négrerie ; que nous sommes un fumier ambulant hideusement prometteur de canes tendres et de coton soyeux et l’on nous marquait au fer rouge et nous dormions dans nos excréments et l’on nous vendait sur les places et l’aune de drap anglais et la viande salée d’Irlande coûtaient moins cher que nous, et ce pays était calme, tranquille, disant que l’esprit de Dieu était dans ses actes.168

167 Ibidem.

168 A. Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, Paris, Éditions Présences Africaine, 1956. Jaca Book

88

Sottolineamo come i testi letterari siano in questo caso dei validi strumenti, per denunciare una storia coloniale in parte taciuta ed occultata. È fondamentale citare al riguardo l’imponente opera di Édouard Glissant, appartenente alla seconda generazione di scrittori martinicani e di cui abbiamo parlato nel secondo capitolo. Nel suo saggio Le discours antillais, l’autore parla di « querelle avec l’Histoire », nel criticare aspramente le posizioni astoriche citate in precedenza : « Incongru de prétendre qu’un peuple « n’a pas d’histoire » »169. Lo scrittore delinea il particolare contesto storico, che ha dato vita all’attuale società creola :

Les Antilles sont le lieu d’une histoire faite de ruptures et dont le commencement est un arrachement brutal, la Traite. 170

La storia coloniale delle Antille è dunque direttamente collegata alla storia africana, per via della tratta negriera. Molti intellettuali antillesi considerano, infatti, la stiva delle navi negriere come il primo luogo di sofferenza, prima ancora dei campi di canna da zucchero, che legherà violentemente migliaia di uomini ad un medesimo destino :

J’entends de la cale monter les malédictions enchaînées, les hoquettements des mourants, le bruit d’un qu’on jette à la mer…les abois d’une femme en

169 É. Glissant, Le discours antillais, Paris, Éditions du Seuil, 1981, op. cit., p. 130. 170 Ibidem.

89

gésine…des raclements d’ongles cherchant des gorges…des ricanements de fouet…des farfouillis de vermine parmi des lassitudes…171

Il passato coloniale pesa dunque come un macigno, sulla coscienza dei popoli caraibici :

Le passé, notre passé subi, qui n’est pas encore histoire pour nous, est pourtant là (ici) qui nous lancine. La tâche de l’écrivain est d’explorer ce lancinement, de le « révéler » de manière continue dans le présent et l’actuel.172

Secondo Édouard Glissant, lo scrittore antillese ha il dovere di rielaborare le sofferenze patite dal proprio popolo. Osserveremo come tutto questo sarà possibile attraverso il recupero della memoria collettiva. Si tratta infatti dell’unica fonte affidabile, per recuperare i ricordi di una storia occultata, che ancora oggi, rischia di cadere nell’oblio.

3. LA LETTERATURA COME SALVAGUARDIA DELLA