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DE LA CONGRÉGATION SALÉSIENNE

Don Paolo Albera (deuxième à partir de la gauche, première rangée) avec les membres du Xe Chapitre général (1904)

1893-1895

Dans les premières années de sa nouvelle charge, il se sentit un peu perdu. Pendant vingt ans il avait été très actif. Il avait conduit une action directe d’animation des personnes. Maintenant il se voyait contraint à une vie plutôt retirée, avec peu de ministère pastoral.

Les Notes confidentielles, commencées en février 1893, rédigées en français jusqu’en 1899 et en anglais à partir de 1903, révèlent ses

senti-ments et sa souffrance. Elles sont également un témoignage précieux du travail incessant de perfectionnement de soi. Grâce à ce document spirituel, nous pouvons le suivre pas à pas pendant les dix-huit ans de sa charge de directeur spirituel de la Congrégation1 .

Le journal intime commence le 17 février avec cette annotation: « Aujourd’hui commence le mois de saint Joseph: je me propose d’imiter ce grand saint dans son union à Dieu. Quand pourrai-je dire: mortui estis et vita vestra abscondita est cum Christo Jesu? (Col 3, 3) ». Quelques jours plus tard, il se reproche « d’avoir passé la journée dans la dissipation », de

« s’être trouvé faible dans certaines luttes », de « n’avoir pas travaillé de manière utile ». Mais il ajoute: « J’ai promis de ne faire vraiment que la volonté de Dieu manifestée par mes supérieurs. Les autres ne rencontrent pas que des roses sur leur chemin …, la vertu et la patience des autres doivent te servir d’encouragement ». Le 27 février il commente: « Depuis trois mois j’ai quitté Marseille. Je n’ai pas encore fait beaucoup de progrès pour moi et rien, presque rien, pour les autres. » À la veille de la fête de saint Joseph nous lisons une note de tristesse: « Je ne peux pas me défendre d’une profonde mélancolie. Je pense à ce que je faisais les autres années en ce jour! Combien je suis misérable! »2

Il accepta avec joie la mission de prêcher des retraites dans les maisons de formation, à Foglizzo, Ivrea, Valsalice et San Benigno, même s’il était convaincu qu’il avait « peu d’aptitude » pour ce type de ministère. Une partie des notes de ses instructions ont été conservées ; les thèmes clas-siques de la vie consacrée y sont rassemblés autour d’une idée fonda-mentale: « Tout et seulement pour Jésus! »

Après avoir présidé le service funèbre en suffrage du prince Don Auguste Czartoryski, le 27 avril 1893, il écrivit dans son carnet: « J’ai beaucoup médité sur le grand sacrifice qu’il a fait pour être salésien: et toi?... Quels sont tes sacrifices pour Dieu et pour le salut des âmes? Pense souvent à la mort. Le prince Czartoryski m’a beaucoup édifié par sa simplicité: il ne se souciait guère de son rang, de sa noblesse! Quelle leçon pour ton orgueil! » Le lendemain, il célébra la messe en suffrage de Don Angelo Savio, décédé en Équateur: « Une autre occasion pour réfléchir sur moi-même. Mon Dieu! La mort approche pour moi aussi. Aurai-je fait un

1 ASC B0320101-105, Notes confidentielles prises pour le bien de mon âme, ms auto-graphe P. Albera 1893-1899; B0320106-109, Notes usefull for my soul, ms P. Albera 1902-1910.

2 ASC B0320101, Notes confidentielles…, 17.02.1893.

peu de bien? Serai-je tranquille à ce moment-là ? » Le 29 avril, il assista à la bénédiction de la tombe des salésiens au cimetière général de Turin:

« Là, écrit-il, il y a une place préparée pour moi! » La pensée de la mort revient souvent dans ces premières années à Turin, chaque occasion la lui rappelle, peut-être à cause de l’état mélancolique qui l’oppresse, peut-être à cause des problèmes de santé qui commencent à le tourmenter. Le 6 mai: « Aujourd’hui, j’ai médité sur la mort du mauvais prêtre: cela m’a épouvanté.

Mon Dieu! Aurai-je le malheur de me retrouver aussi mal dans ce terrible moment? Je prierai beaucoup le bon Dieu de m’en préserver. Aujourd’hui, je ressens beaucoup de mélancolie: je n’ai pas rejeté une pensée d’orgueil qui en était la cause. J’ai trop pensé à Marseille. »

À la fin du mois, Don Rua l’envoya en France. Il arriva à Marseille le 29 mai. Il visita le noviciat de Sainte-Marguerite. « J’ai un peu trop satisfait mon cœur, j’ai ressenti un peu trop de joie: l’affection pour cette maison doit devenir plus pure. » Il parla aux sœurs de l’importance de la méditation:

la méditation quotidienne est plus utile, leur dit-il, que la communion elle-même: en effet, celle-ci peut se faire même en état de péché, « alors qu’on ne peut pas trouver une âme qui fait bien sa méditation et vit dans le péché mortel. »3 Puis il prêcha la retraite aux novices et visita les différentes maisons salésiennes du pays.

En juillet il se retira à Rivalta, près de Turin, pour rédiger le texte des Délibérations du dernier Chapitre général et écrire une circulaire sur les exercices spirituels. À cette époque, il avait commencé à lire les Médita-tions pour les retraites du clergé de Don Cafasso, publiées par le chanoine Giuseppe Allamano. Il en fut profondément marqué. Il écrivit dans son journal qu’elles l’avaient convaincu de la nécessité de se consacrer exclu-sivement au service du Seigneur. Entre août et septembre, il prêcha des retraites aux salésiens prêtres, aux ordinands et aux confrères français.

Le 12 octobre, il accompagna Don Rua et Mgr Cagliero à Londres pour la consécration de l’église de Battersea dédiée au Sacré-Cœur. À cette occasion, il nota dans son journal la « nécessité d’apprendre l’anglais ».

Au retour, il visita les maisons de Belgique et présida les retraites des confrères du pays. Il avait l’habitude de commencer par une instruction sur l’importance des exercices spirituels: « Pendant la retraite, nous concen-trons notre esprit, nous enconcen-trons au fond de notre cœur, nous sondons toutes ses cachettes, et avec la grâce de Dieu nous en sortons avec un esprit et un cœur renouvelés. Il est vrai que nous sommes occupés toute l’année dans

les choses de Dieu...; il est vrai que des pratiques particulières de piété nous sont prescrites, que la prière est notre pain quotidien... Oui, tout au long de l’année nous travaillons pour Dieu, nous amassons des trésors de mérites;

mais hélas! nous sommes des hommes et c’est tout dire. Avec le temps, notre ferveur perd de sa force, languit et glisse vers la tiédeur presque par une inclination de la nature. » Il suggérait les dispositions spirituelles indispensables : volonté résolue de bien faire les exercices; grand recueil-lement uni au silence; observation exacte de l’horaire; confiance absolue en Dieu; courage et générosité4 .

Le soir du 31 décembre 1893, il dressa un bilan spirituel de l’année écoulée, soulignant les aspects qu’il entendait corriger: « Dernier jour de l’année. J’ai réfléchi un peu sur le passé. J’ai été peu fidèle à ma vocation.

Voilà une année que j’aurais dû mieux employer. Toutes mes occupations devaient me porter à la piété, à l’union avec Jésus-Christ. Tout ce que j’ai vu cette année, en particulier chez Don Rua, était fait pour m’édifier et m’encourager à bien faire. Ici, moins de souci pour les choses matérielles qui absorbaient auparavant toute l’énergie de mon esprit: j’aurais donc dû faire beaucoup plus de progrès personnels, combattre davantage mes passions, me former davantage dans la spiritualité. Pourquoi ne l’ai-je pas fait? Pour ce qui est de ma charge, je ne suis pas content non plus: j’ai trop peur de souffrir, je n’ai pas encore entièrement surmonté ma timidité excessive. Quelle tendance à me décourager, à voir en mal tout ce que je fais, et (chose inouïe!) avec tant d’orgueil!... Je trouve aussi que mon cœur n’est pas encore vraiment libre ni égal dans ses affections; il a encore trop de sympathies et d’antipathies. Miserere mei, Deus… Je ne suis pas content de moi. »5

Une mauvaise grippe le surprit dans les premiers jours de 1894. Il en subira les conséquences sur toute l’année: faiblesse, maux physiques, mélancolie. Malgré tout, il mena à bien les missions qui lui furent confiées par Don Rua entre avril et juin: visite des maisons et prédication de retraites en France, en Algérie et en Sicile. Il revint à Turin avec une santé compromise et des maux d’estomac continuels. En septembre, il prêcha les exercices aux ordinands.

En février 1895, il accompagna Don Rua en Terre Sainte. Ce fut un voyage difficile mais enrichissant spirituellement. Ils débarquèrent à

4 ASC B0480111, Tutto per Gesù: Istruzioni per gli Esercizi Spirituali, ms aut. P.

Albera, 4-6.

5 ASC B0320101, Notes confidentielles…, 31.12.1893.

Alexandrie en Égypte le 24 février et furent les hôtes des jésuites. Le 27, ils prirent le bateau pour Jaffa. Don Carlo Gatti qui les accueillit, laissera ce témoignage: « Dès la première conversation avec Don Albera, j’ai compris que j’étais en présence d’un supérieur qui me parlait simplement et écoutait volontiers mon histoire et mes expressions un peu fortes, dictées par ma sensibilité peut-être excessive. Aussi j’ai placé toute ma confiance en lui et j’ai commencé alors à lui écrire librement sans aucune crainte, car j’étais sûr qu’il ne l’utiliserait que pour mon bien. Combien de fois ma confiance en Don Albera et en sa bonté ont été mon réconfort, mon salut! Don Albera possédait l’intuition qui manque à ceux qui n’ont pas été à l’étranger pendant quelque temps: il a compris pourquoi je m’étais consacré à l’étude des langues et il ne me l’a pas reproché, au contraire il m’a encouragé à m’en servir pour faire du bien »6.

Au cours des semaines suivantes, ils visitèrent les lieux saints et les œuvres fondées par le chanoine Antonio Belloni et qu’il avait confiées à la Congrégation salésienne: Bethléem, Jérusalem, Crémisan et Beitgemal.

Don Albera eut la joie de pouvoir célébrer au Saint-Sépulcre, après avoir servi la messe à Don Rua. Au cours du pèlerinage, il écrivit de nombreuses lettres qui témoignent de l’émotion qu’il éprouvait à pouvoir prier et méditer l’Évangile sur les lieux de la vie de Jésus.

À la fin du voyage, vers la fin mars, il s’arrêta en France pour la retraite des novices. Le 23 mai, à Turin, il assista à la consécration épiscopale de Mgr Giacomo Costamagna, élu vicaire apostolique de Mendez et Gualaquiza en Équateur: « J’ai apprécié les cérémonies, j’ai réfléchi et je me suis humilié en me comparant à lui, si méritant et si humble à la fois

»7 . Puis il repartit pour la France: il prêcha des retraites aux novices et visita les confrères de Marseille et de Nice. Fin août, il était à Turin pour les exercices des ordinands. En septembre 1895, il participa au septième Chapitre général. Il présida la commission chargée d’étudier comment rendre l’enseignement religieux dans les écoles salésiennes « plus sensible aux besoins particuliers de notre temps et aux devoirs actuels d’un jeune catholique ». Son expérience et son intuition intelligente des problèmes auxquels les nouvelles générations devraient faire face, lui permirent de suggérer des normes qui sont restées en vigueur pendant des années.

Après le Chapitre général, il intervint aux exercices spirituels de San Benigno Canavese, puis il prêcha aux novices français. Il rentra à Turin à

6 Garneri 148.

la mi-octobre dans un état de santé de plus en plus fragile: nuits blanches et oppression l’après-midi. Le 7 novembre, il apprit la nouvelle de la mort tragique de Mgr Luigi Lasagna, mort dans un accident de train au Brésil.

Il avait été son élève à Mirabello et lui était profondément attaché. Il en fut bouleversé: « Au début, on ne voulait pas y croire. Ce missionnaire intrépide, qui parcourait l’Amérique à pas de géant, semant des instituts et des œuvres de religion et de civilisation; ce missionnaire qui ne disait jamais « ça suffit », dont l’esprit rêvait encore bien d’autres desseins merveilleux pour gagner des âmes à Dieu, pour sauver la jeunesse pauvre et abandonnée; cet évêque sur lequel le Vieillard du Vatican lui-même avait fondé tant de belles espérances apostoliques; cet apôtre qui était dans la plénitude de sa force et de son action, tout faisait penser qu’il ne devait pas mourir, qu’il ne pouvait pas mourir. Mais à la fin, il a fallu reconnaître la réalité de cet immense malheur. »8 Le 4 décembre, lors du service funèbre en l’église Marie-Auxiliatrice, Albera prononça un discours de commémo-ration très apprécié. Don Rua lui demanda de rassembler la documentation pour écrire sa biographie.

En décembre 1895, il dirigea la retraite des ordinands et nota dans son journal: « Je suis encore loin d’être un bon directeur de retraites. Je veux mieux travailler sur moi pour me rendre capable d’une charge aussi impor-tante. »9 Il ne se sentait toujours pas à la hauteur, mais trente ans plus tard l’un des participants laissera ce témoignage: « Dans les exercices de prépa-ration à l’ordination sacerdotale, à Avigliana en 1895 (nous étions sept ou huit ordinands), nous admirions non seulement son zèle, comme unique prédicateur pendant dix jours, mais aussi la familiarité sympathique et l’amabilité avec lesquelles Don Albera s’entretenait pendant ces dix jours avec nous, faisant ce que Don Bosco a fait dans les premières années de l’Oratoire avec ses premiers clercs. Et avec compassion et admiration nous étions témoins de la sereine désinvolture avec laquelle il cachait les incon-vénients du froid, de la nourriture et de la fatigue, alors qu’il était très attentif pour que rien ne nous manque »10 .

Dans son bilan personnel du 31 décembre, Albera écrivait: « L’an 1895 se perd dans l’éternité. Pour moi, il a été riche de joies et de peines. J’ai pu revoir la maison de Marseille, où j’ai laissé une grande partie de mon cœur. De là, je suis allé en Terre Sainte et j’ai été édifié par la compagnie

8 Lasagna 8.

9 ASC B0320101, Notes confidentielles…, 8.12.1895.

10 Garneri 152.

de Don Rua. Quelle piété, quel esprit de sacrifice et de mortification! Quel zèle pour le salut des âmes, et surtout quelle égalité d’humeur! J’ai vu Bethléem, Jérusalem, Nazareth: quels doux souvenirs! J’ai pu participer au Congrès de Bologne. J’en garde un souvenir inoubliable… J’ai pu prêcher des retraites aux sœurs de France. Cela a été bon pour mon âme. J’ai pu m’occuper des ordinands et j’ai été bien plus satisfait que les années précé-dentes… J’ai écrit quelques pages sur Mgr Lasagna et on a eu la bonté de les apprécier. Mais aussi l’année 1895 se termine sans que je me sois corrigé de mes défauts les plus graves. Mon orgueil est toujours au plus haut degré. Mon caractère est toujours difficile, même avec Don Rua. Ma piété est toujours superficielle et n’exerce pas une grande influence sur ma conduite, sur mes actions qui sont toutes encore humaines et peu dignes d’un religieux. Ma charité est capricieuse et pleine de partialité. Je ne suis pas mortifié dans les yeux, le goût, les paroles... Les maux physiques ont beaucoup augmenté: je pourrais mourir à tout moment dans l’état où je suis: ce n’est pas une idée, c’est la réalité, et j’en ai conscience. Je veux commencer la nouvelle année en vivant mieux, pour mourir mieux. Je me souviens d’avoir dirigé deux de mes confrères qui ont fait le vœu d’es-clavage à Marie. Ils m’ont édifié par leur zèle et leur dévotion. Leur sang a scellé leur engagement, et moi, qui ai eu l’air d’être leur maître et leur directeur dans tout cela, je ne suis rien... Marie, ma mère, ne me permettez pas la honte de me reconnaître inférieur en vertu à mes subordonnés:

donnez-moi un grand amour pour vous. Domina mea, numquam quiescam donec obtinuero verum amorem erga te. »11

1896-1900

Il commença 1896 avec ce programme d’action: « Je veux à tout prix progresser dans la piété, l’humilité et l’esprit de sacrifice ». Son état de santé commençait à l’inquiéter. Le 19 janvier, il écrivit dans son journal: « Aujourd’hui, je me sens mal. Mon Dieu, je me mets entre vos mains: que votre volonté soit faite! J’accepte la mort au moment et à la manière que vous voulez ». Le 31 janvier: « C’est le huitième anniversaire de la mort de Don Bosco. J’ai pensé que je pouvais mourir moi aussi d’un moment à l’autre avec mes maux. Suis-je préparé? Je ne pense pas: je dois donc me mettre à l’œuvre ». Nous ne savons pas quels étaient ces maux. Le 7 février,

il avoue: « Je ne sais pas me décider à en parler à Don Rua: en conscience je me sens obligé… » Il lui en parla deux jours plus tard: « Je suis content de m’être manifesté; quoi qu’il arrive maintenant, cela ne le surprendra pas ». Il se fit examiner par le docteur Fissore le 10 février: « Il m’a fait comprendre qu’il faut se résigner: je ne peux plus faire comme par le passé:

et il est inutile de tenter une opération »12 .

Le 28 février, Don Rua le chargea de rédiger le Manuel du Directeur. Il ne put commencer à travailler que le 1er novembre, car il en était empêché par la maladie et les absences fréquentes hors de Turin. Il commença à collecter des matériaux dans les Constitutions salésiennes, les délibéra-tions capitulaires et des lettres circulaires de Don Bosco et Don Rua. Il accumula une énorme quantité de documents, mais le sentiment de son incapacité et son souci de fidélité absolue à la tradition charismatique du Fondateur prolongèrent le temps de la rédaction de l’œuvre qui ne verra le jour qu’en 1915: « J’avoue candidement – écrira-t-il dans l’introduction – que mêler mes pauvres conseils avec les enseignements de Don Bosco et de Don Rua me paraissait presque une profanation; cependant, je l’ai fait avec une certaine répugnance et uniquement pour me conformer aux conseils et aux prières de quelques bons et respectables confrères »13 .

Entre mars et avril, il prêcha des retraites à Avigliana, à Ivrea et à Foglizzo, où il remplaça pendant plusieurs semaines le directeur gravement malade. « Il resta avec nous un certain temps – écrira Don Cimatti, alors novice – il nous amusait avec des épisodes humoristiques de sa vie en France. Il ne paraissait plus l’ascète, mais le plus affable et le plus généreux des confrères. » Don Ludovico Costa ajoute: « Je me souviens de l’im-pression favorable que faisait sur nous tous la parole édifiante, savante, profonde de Don Albera, que tout le monde écoutait avec une attention et un plaisir visibles... Ses manières fines et son comportement d’une grande délicatesse, sa modestie et son humilité non dénuées de correction et de dignité imposaient le respect tout en gagnant l’affection et la confiance de ceux qui l’approchaient. Dans certains cas d’abus et de manquements à l’observance qu’il corrigeait, et face à quelques confrères qu’il rappelait efficacement au devoir, j’ai entendu des commentaires favorables sur son énergie, car on était presque surpris de découvrir en lui, si délicat et si fin, tant de fermeté et de force de volonté. »14

12 ASC B0320102, Notes confidentielles…, 31.01.1896.

13 Manuale 6.

14 Garneri 157-158.

Le 6 mai, il partit pour la France, où il resta jusqu’à la veille de la fête

Le 6 mai, il partit pour la France, où il resta jusqu’à la veille de la fête