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sur la jurisprudence de la Cour NOTE D’INFORMATION November2016novembre on the Court’s case-law 201 INFORMATION NOTE

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European Court of Human Rights Cour européenne des droits de l’homme

201

November novembre 2016

Le panorama mensuel de la jurisprudence, de l’actualité et des publications de la Cour The Court’s monthly

round-up of case-law, news and publications

INFORMATION NOTE on the Court’s case-law NOTE D’INFORMATION sur la jurisprudence de la Cour

provisional/provisoire

(2)

com/echrpublication>.

-ooOoo-

Toute personne souhaitant reproduire et/ou traduire tout ou partie de la Note d'information, sous forme de publication imprimée ou électronique, ou sous tout autre format, est priée de s’adresser à <publishing@echr.coe.int> pour connaître les modalités d’autorisation.

Pour toute nouvelle information relative aux publications, veuillez consulter le compte Twitter de la Cour : <https://twitter.com/

echrpublication>.

The Information Note, compiled by the Court’s Case-Law Information and Publications Division, contains summaries of cases examined during the month in question which the Registry considers as being of particular interest. The summaries are not binding on the Court.

In the provisional version the summaries are normally drafted in the language of the case concerned, whereas the final single-language version appears in English and French respectively. The Information Note may be downloaded at <www.echr.coe.int/NoteInformation/

en>. Legal summaries published in the Case-law Information Notes are also available in HUDOC under Legal Summaries.

The HUDOC database is available free-of-charge through the Court’s Internet site (<http://hudoc.echr.coe.int>). It provides access to the case-law of the European Court of Human Rights (Grand Chamber, Chamber and Committee judgments, decisions, communicated cases, advisory opinions and legal summaries from the Case-Law Information Note), the European Commission of Human Rights (decisions and reports) and the Committee of Ministers (resolutions).

-ooOoo-

Établie par la Division des publications et de l’information sur la jurisprudence, la Note d’information contient les résumés d’affaires dont le greffe de la Cour a indiqué qu’elles présentaient un intérêt particulier. Les résumés ne lient pas la Cour. Dans la version provisoire, les résumés sont en principe rédigés dans la langue de l’affaire en cause ; la version unilingue de la Note paraît ultérieurement en français et en anglais et peut être téléchargée à l’adresse suivante : <www.echr.coe.int/NoteInformation/fr>. Les résumés juridiques publiés dans les Notes d’information sont aussi disponibles dans la base de données HUDOC sous Résumés juridiques.

La base de données HUDOC disponible gratuitement sur le site internet de la Cour (<http://hudoc.echr.coe.int>) vous permettra d’accéder à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme (arrêts de Grande Chambre, de chambre et de comité, décisions, affaires communiquées, avis consultatifs et résumés juridiques extraits de la Note d’information sur la jurisprudence), de la Commission européenne des droits de l’homme (décisions et rapports) et du Comité des Ministres (résolutions).

European Court of Human Rights / Cour européenne des droits de l’homme Council of Europe / Conseil de l’Europe

67075 Strasbourg Cedex France

Tel: +33 (0)3 88 41 20 18 / Fax: +33 (0)3 88 41 27 30 publishing@echr.coe.int

www.echr.coe.int https://twitter.com/echrpublication

Photograph: Council of Europe / Photo : Conseil de l’Europe

Cover: interior of the Human Rights Building (Architects: Richard Rogers Partnership and Atelier Claude Bucher)

Couverture : vue intérieure du Palais des droits de l’homme (architectes : Richard Rogers Partnership et Atelier Claude Bucher)

© Council of Europe / European Court of Human Rights – Conseil de l’Europe / Cour européenne des droits de l’homme, 2016

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ARTICLE 5

Article 5 § 3

Brought promptly before judge or other officer/Aussitôt traduit devant un juge ou autre magistrat

• Lack of independence of military court owing to judges’ appraisal system and presence of active officer on the bench: violation

• Manque d’indépendance d’un tribunal militaire en raison du système d’appréciation des juges et de la présence d’un officier en activité : violation

Kerman – Turkey/Turquie, 35132/05, judgment/arrêt 22.11.2016 [Section II] ... 7

ARTICLE 6 Article 6 § 1 (civil)

Access to court/Accès à un tribunal

• Decision regarding restitution of places of worship based on “wishes of the adherents of the communities which owned the properties”: no violation

• Application du critère matériel de « la volonté des fidèles des communautés détentrices des biens » pour décider de la restitution des lieux de culte à l’Église gréco-catholique : non-violation

Greek-Catholic Parish of Lupeni and Others/Paroisse gréco-catholique Lupeni et autres – Romania/

Roumanie, 76943/11, judgment/arrêt 29.11.2016 [GC] ... 8

• Absence of universal jurisdiction of civil courts in torture cases: case referred to the Grand Chamber

• Absence de compétence universelle des juridictions civiles en matière de torture : affaire renvoyée devant la Grande Chambre

Naït-Liman – Switzerland/Suisse, 51357/07, judgment/arrêt 21.6.2016 [Section II] ... 9

• Grant of State immunity from jurisdiction in respect of claim for unfair dismissal by Embassy employee working on cultural and information matters: inadmissible (Sweden); violation (Lithuania)

• Octroi de l’immunité diplomatique face à une action pour licenciement abusif engagée par une employée d’ambassade chargée de la culture et de l’information : irrecevable (Suède) ; violation (Lituanie)

Naku – Lithuania and Sweden/Lituanie et Suède, 26126/07, judgment/arrêt 8.11.2016 [Section IV] ... 10

Fair hearing/Procès équitable

• Profound and lasting divergences in the case-law of a superior court and failure to use mechanism designed to avoid case-law conflict: violation

• Divergence de jurisprudence profonde et persistante au sein de la juridiction suprême et absence d’usage d’un mécanisme d’uniformisation de la jurisprudence : violation

Greek-Catholic Parish of Lupeni and Others/Paroisse gréco-catholique Lupeni et autres – Romania/

Roumanie, 76943/11, judgment/arrêt 29.11.2016 [GC] ... 11

• Failure of domestic authorities to thoroughly assess evidence in civil proceedings: violation

• Manquement des autorités nationales à examiner de manière approfondie les éléments de preuve soumis dans le cadre d’une procédure civile : violation

Saliba – Malta/Malte, 24221/13, judgment/arrêt 29.11.2016 [Section IV] ... 11

Oral hearing/Cause entendue publiquement

• Lack of substantive reasons for small-claims court’s refusal to hold oral hearing: violation

• Absence de motifs de fond à l’appui du refus de la juridiction statuant sur les litiges de faible montant de tenir une audience : violation

Pönkä – Estonia/Estonie, 64160/11, judgment/arrêt 8.11.2016 [Section II] ... 12

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Article 6 § 1 (criminal/pénal)

Fair hearing/Procès équitable

• Adequate procedural safeguards in place to enable accused to understand reasons for jury’s guilty verdict in assize court: no violation

• Garanties procédurales suffisantes pour permettre à l’accusée de comprendre le verdict de culpabilité rendu par un jury d’assises : non-violation

Lhermitte – Belgium/Belgique, 34238/09, judgment/arrêt 29.11.2016 [GC] ... 12

ARTICLE 8

Respect for private life/Respect de la vie privée

• Legislation preventing health professionals assisting with home births: no violation

• Législation empêchant les professionnels de la santé d’effectuer des accouchements à domicile : non-violation Dubská and/et Krejzová – Czech Republic/République tchèque, 28859/11 and/et 28473/12, judgment/arrêt 15.11.2016 [GC] ... 14

ARTICLE 10

Freedom of expression/Liberté d’expression

• Dismissal of diplomats for alleging in public that a presidential election had been fraudulent: no violation

• Révocation de diplomates ayant déclaré en public que l’élection présidentielle avait été entachée de fraude : non-violation

Karapetyan and Others/et autres – Armenia/Arménie, 59001/08, judgment/arrêt 17.11.2016 [Section I] ... 15

• Conviction of journalists for satirical publication found to be insulting to regional prosecutor: violation

• Condamnation de journalistes pour publication d’un article satirique jugé injurieux pour le procureur régional : violation

Grebneva and/et Alisimchik – Russia/Russie, 8918/05, judgment/arrêt 22.11.2016 [Section III] ... 16

• Seizure and confiscation for more than five years of all copies of edition of a magazine containing article on

“pornography”: violation

• Saisie et confiscation durant plus de cinq ans de tous les exemplaires du numéro d’un magazine publiant un dossier « pornographie » : violation

Kaos GL – Turkey/Turquie, 4982/07, judgment/arrêt 22.11.2016 [Section II] ... 17

Freedom to receive information/Liberté de recevoir des informations

• Authorities’ refusal to provide an NGO conducting a survey with the names of public defenders and the number of their appointments: violation

• Refus des autorités de soumettre à une ONG réalisant une enquête les noms des avocats commis d’office et le nombre de leurs nominations respectives : violation

Magyar Helsinki Bizottság – Hungary/Hongrie, 18030/11, judgment/arrêt 8.11.2016 [GC] ... 18

ARTICLE 35 Article 35 § 1

Exhaustion of domestic remedies/Épuisement des voies de recours internes Effective domestic remedy/Recours interne effectif – Russia/Russie

• Failure to use new cassation appeal procedure in commercial proceedings introduced by Constitutional Amendment Act No. 2-FKZ: inadmissible

• Défaut d’utilisation du nouveau pourvoi en cassation en matière commerciale instauré par la loi n° 2-FKZ portant modification de la Constitution : irrecevable

Sakhanov – Russia/Russie, 16559/16, decision/décision 18.10.2016 [Section III] ... 19

(5)

Article 35 § 3 (b)

No significant disadvantage/Aucun préjudice important

• Discrimination with respect to enjoyment of right to fair trial: inadmissible

• Discrimination dans l’exercice du droit à un procès équitable : irrecevable

Kiril Zlatkov Nikolov – France, 70474/11 and/et 68038/12, judgment/arrêt 10.11.2016 [Section V] ... 20

ARTICLE 37

Striking out applications/Radiation du rôle

• Applicants’ failure to keep in touch with their lawyer: struck out

• Absence de contact des requérants avec leur avocate : radiation du rôle

V.M. and Others/et autres – Belgium/Belgique, 60125/11, judgment/arrêt 17.11.2016 [GC] ... 21

• Complaint concerning adequacy of domestic compensation scheme set up for the “erased”: struck out; pilot judgment closed

• Requête concernant le caractère adéquat du régime d’indemnisation interne mis en place pour les

« personnes effacées » : radiation du rôle ; clôture de la procédure d’arrêt pilote

Anastasov and Others/et autres – Slovenia/Slovénie, 65020/13, decision/décision 18.10.2016 [Section IV] ... 22

ARTICLE 1 OF PROTOCOL No. 1 / DU PROTOCOLE N° 1 Possessions/Biens –

Peaceful enjoyment of possessions/Respect des biens

• Claims to ownership of socially owned property through adverse possession: cases referred to the Grand Chamber

• Actions en revendication de propriété concernant des biens collectifs acquis par prescription acquisitive : affaires renvoyées devant la Grande Chambre

Jakeljić – Croatia/Croatie, 22768/12

Radomilja and Others/et autres – Croatia/Croatie, 37685/10

Judgments/Arrêts 28.6.2016 [Section II] ... 22

• Refusal to grant compensation for accidental public-works damage to building erected without permission:

violation

• Non-indemnisation d’un dommage accidentel de travaux publics à une construction non autorisée : violation Keriman Tekin and Others/et autres – Turkey/Turquie, 22035/10, judgment/arrêt 15.11.2016 [Section II] ... 23

ARTICLE 4 OF PROTOCOL No. 7 / DU PROTOCOLE N° 7

Right not to be tried or punished twice/Droit à ne pas être jugé ou puni deux fois

• Parallel administrative and criminal proceedings in respect of the same conduct: no violation

• Procédures administrative et pénale parallèles au sujet de la même conduite : non-violation

A and/et B – Norway/Norvège, 24130/11 and/et 29758/11, judgment/arrêt 15.11.2016 [GC] ... 24

PENDING GRAND CHAMBER / GRANDE CHAMBRE PENDANTES ... 26 Referrals/Renvois

OTHER JURISDICTIONS / AUTRES JURIDICTIONS

Court of Justice of the European Union (CJEU)/Cour de justice de l’Union européenne (CJUE)

• Partner of retired employee not entitled to survivor’s benefits where domestic law did not allow civil partnerships for same-sex couples at relevant time: no discrimination found

(6)

• Refus d’une prestation de survie au partenaire d’un retraité, faute de reconnaissance des partenariats civils pour couples de même sexe à l’époque pertinente : absence de discrimination

David L. Parris – Trinity College Dublin e.a., C-443/15, judgment/arrêt (first chamber/première chambre) 24.11.2016 ...26

Inter-American Court of Human Rights (IACtHR)/Cour interaméricaine des droits de l’homme

• Right to life and personal integrity of prisoners

• Droit des détenus à la vie et à l’intégrité de la personne

Case of Chinchilla Sandoval v. Guatemala/Affaire Chinchilla Sandoval c. Guatemala, Series C No. 312/Série C n° 312, judgment/arrêt 29.2.2016 ...27

COURT NEWS / DERNIÈRES NOUVELLES ... 29 Treaties of Nijmegen Medal 2016 / Médaille du Prix de la paix de Nimègue 2016

COURTalks – Videos on asylum and on terrorism: new translations / disCOURs – Vidéos sur l’asile et sur le terrorisme : nouvelles traductions

RECENT PUBLICATIONS / PUBLICATIONS RÉCENTES ... 29 New factsheets / Nouvelles fiches thématiques

Case-Law Guides: new translations / Guides sur la jurisprudence : nouvelles traductions New case-law research reports / Nouveaux rapports de recherche sur la jurisprudence

Handbook on access to justice: new translations / Manuel sur l’accès à la justice : nouvelles traductions Handbook on the rights of the child: new translations / Manuel sur les droits de l’enfant : nouvelles traductions

Commissioner for Human Rights / Commissaire aux droits de l’homme

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ARTICLE 5 Article 5 § 3

Brought promptly before judge or other officer/

Aussitôt traduit devant un juge ou autre magistrat

Lack of independence of military court owing to judges’ appraisal system and presence of active officer on the bench: violation

Manque d’indépendance d’un tribunal militaire en raison du système d’appréciation des juges et de la présence d’un officier en activité : violation Kerman – Turkey/Turquie, 35132/05, judgment/arrêt 22.11.2016 [Section II]

En fait – Militaire de carrière, le requérant fut soup- çonné d’abus de fonctions. En avril 2005, un tribunal militaire décida de le placer en détention provisoire ; le tribunal était légalement composé de deux juges militaires permanents et d’un officier juge ad hoc. Le requérant demanda en vain son élargissement ; un autre tribunal militaire rejeta son recours. Renvoyé en jugement, le requérant vit sa détention provisoire levée en août 2005. En 2009, le tribunal militaire le reconnut coupable, mais décida de surseoir au pro- noncé du jugement, pour une durée de cinq ans ; à l’expiration de cette période de mise à l’épreuve, le jugement fut annulé et l’affaire radiée.

En droit

Article 5 § 3 : Le tribunal militaire ayant ordonné le placement en détention du requérant ne présentait pas l’indépendance requise :

– en ce qui concerne l’officier juge ad hoc, celui-ci ne bénéficiait pas des garanties constitutionnelles octroyées aux magistrats. Il continuait à servir comme officier durant la période où il siégeait au tribunal et était à ce titre soumis à la discipline militaire. En outre ces officiers appelés à siéger comme juges sont nommés au cas par cas, et ce par la hiérarchie militaire, c’est-à-dire l’exécutif. Dans ces conditions, ce membre du tribunal ne présentait pas des garan- ties d’indépendance suffisantes pour pouvoir être qualifié de « magistrat » au sens de l’article 5 § 3 de la Convention ;

– en ce qui concerne les autres juges, leur système d’appréciation impliquait l’intervention d’un haut gradé de l’armée. L’éventualité qu’un membre de la hiérarchie militaire puisse être tenté d’exercer une influence sur eux au travers de leur « fiche d’appré- ciation officier » était de nature à entacher l’appa-

rence d’indépendance que les magistrats se doivent de présenter.

Du reste, la Cour constitutionnelle turque a elle- même considéré dans deux arrêts de 2009 que ces deux circonstances (présence d’un officier et sys- tème d’appréciation des autres juges) portaient atteinte au principe d’indépendance de la justice.

Conclusion : violation (unanimité).

Article 5 § 4 : Les tribunaux militaires qui ont exa- miné en premier et deuxième ressort les demandes du requérant pour faire contrôler la régularité de sa détention présentaient la même insuffisance de garanties d’indépendance que celle constatée sur le terrain de l’article 5 § 3.

Conclusion : violation (unanimité).

Article 5 § 5 : Aucune disposition légale ne prévoyait à l’époque des faits la possibilité de demander répa- ration d’un préjudice subi en raison de défaillances procédurales ou d’un manque d’indépendance découlant de la loi elle-même.

Conclusion : violation (unanimité).

Article 6 : Le requérant ne peut plus se prétendre victime des diverses atteintes qu’il dénonce à son droit à un procès équitable. Le sursis au « prononcé » de la peine, dont a bénéficié le requérant, doit en effet être distingué du simple sursis à « l’exécution » d’une condamnation (voir Böber c. Turquie, 62590/09, 9 avril 2013). En l’espèce, le requérant n’a finalement jamais été condamné à titre définitif et aucune peine n’a été mentionnée dans son casier. Aucune obliga- tion n’avait été mise à sa charge durant la période de sursis. Toutes les conséquences dommageables du défaut allégué d’équité de la procédure ont donc été effacées.

Conclusion : irrecevable (absence de la qualité de vic- time).

Article 41 : 6 500 EUR pour préjudice moral ; demande pour dommage matériel rejetée.

ARTICLE 6 Article 6 § 1 (civil) Access to court/Accès à un tribunal Decision regarding restitution of places of worship based on “wishes of the adherents of the communities which owned the properties”:

no violation

(8)

Application du critère matériel de « la volonté des fidèles des communautés détentrices des biens » pour décider de la restitution des lieux de culte à l’Église gréco-catholique : non-violation Greek-Catholic Parish of Lupeni and Others/

Paroisse gréco-catholique Lupeni et autres – Romania/Roumanie, 76943/11, judgment/arrêt 29.11.2016 [GC]

En fait – En 1948, les requérants – des entités appartenant à l’Église catholique de rite oriental (gréco-catholique ou uniate) – ont été dissous sur le fondement du décret-loi no  358/1948. En vertu de ce décret-loi, les biens appartenant à ce culte furent transférés à l’État, à l’exception des biens des paroisses. Ces derniers furent transférés à l’Église orthodoxe en vertu du décret no 177/1948 qui énon- çait que, si la majorité des fidèles d’une Église deve- naient membres d’une autre Église, les biens ayant appartenu à la première seraient transférés dans le patrimoine de la seconde. En 1967, l’église et la cour attenante ayant appartenu à la paroisse requérante ont été transférées sur le livre foncier dans la pro- priété de l’Église orthodoxe roumaine.

Après la chute du régime communiste, en décembre 1989, le décret no 358/1948 fut abrogé par le décret- loi no 9/1989. Le culte uniate fut reconnu officielle- ment par le décret-loi no 126/1990 relatif à certaines mesures concernant l’Église roumaine unie à Rome (Église gréco-catholique). L’article 3 de ce décret-loi prévoyait que la situation juridique des biens ayant appartenu aux paroisses uniates devait être tran- chée par des commissions mixtes constituées de représentants du clergé des deux cultes, uniate et orthodoxe. Pour rendre leurs décisions, ces commis- sions devaient prendre en compte « la volonté des fidèles des communautés détentrices de ces biens ».

L’article 3 du décret-loi no  126/1990 fut complété par l’ordonnance du gouvernement no  64/2004 du 13  août 2004 et la loi no  182/2005. Selon le décret ainsi modifié, en cas de désaccord entre les repré- sentants cléricaux des deux cultes religieux au sein de la commission mixte, la partie ayant un intérêt à agir pouvait introduire une action en justice fondée sur le droit commun.

La paroisse requérante a été légalement reconsti- tuée le 12 août 1996. Les requérants entamèrent des démarches pour obtenir la restitution de l’église et de la cour attenante. Les réunions de la commission mixte n’aboutirent pas. Aussi, les requérants intro- duisirent une action en justice fondée sur le droit commun, sans succès. Les juridictions ont fondé leur décision sur le critère spécial de « la volonté des fidèles des communautés détentrices de ces biens ».

Par un arrêt du 19  mai 2015 (voir la Note d’infor- mation  185), une chambre de la Cour a conclu, à l’unanimité, à la non-violation de l’article 6 § 1 et de l’article 14 combiné avec l’article 6 § 1.

Le 19 octobre 2015, l’affaire a été renvoyée devant la Grande Chambre à la demande des requérants.

En droit – Article 6 § 1 : Le litige engagé par les requé- rants porte sur un droit de caractère civil et visait à établir par la voie judiciaire un droit de propriété, même si l’objet du litige est un lieu de culte. Dès lors, l’article 6 § 1 de la Convention est applicable en l’espèce.

a) Sur le droit d’accès à un tribunal – Les requérants n’ont pas été empêchés de porter leur action ten- dant à la restitution du lieu de culte devant les juri- dictions internes, qui ont réalisé un examen détaillé de leur cause.

Les juridictions nationales, indépendantes et impar- tiales dans l’exercice de leur compétence juridic- tionnelle disposaient clairement d’un pouvoir d’appréciation et leur rôle ne se limitait pas à entéri- ner un résultat déterminé avant sa saisine.

Ainsi, ce qui est en jeu n’est pas un obstacle procé- dural entravant l’accès des requérants à la justice mais une disposition matérielle qui, tout en étant de nature à avoir un impact sur l’issue de la procé- dure, n’empêche pas l’examen au fond du litige par un tribunal. En réalité, les requérants se plaignent de la difficulté de satisfaire aux conditions imposées par le droit matériel pour l’obtention de la restitution du lieu de culte visé.

Or la distinction entre ce qui est d’ordre procédural et ce qui est d’ordre matériel détermine l’applicabi- lité et, le cas échéant, la portée des garanties de l’ar- ticle 6 de la Convention, lequel, en principe, ne peut s’appliquer aux limitations matérielles d’un droit consacré par la législation interne.

Le critère de la volonté des fidèles en cause en l’espèce ne saurait être considéré comme une quel- conque limitation de la compétence des tribunaux pour trancher les actions en revendication concer- nant des lieux de culte mais comme un tempéra- ment à un droit matériel. Les juridictions internes ont disposé de la plénitude de juridiction pour appliquer et interpréter la loi interne, sans avoir été liées par le refus qu’avait formulé la paroisse orthodoxe dans le cadre de la procédure devant la commission mixte.

Le critère litigieux a donné lieu à des débats sou- tenus lors de son adoption au Parlement ainsi qu’à l’occasion des modifications apportées au décret- loi no 126/1990 par la loi no 182/2005. De même, les

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deux Églises concernées ont été consultées dans le cadre du processus législatif qui a abouti à l’adop- tion du critère litigieux. La Cour constitutionnelle a été constante dans sa jurisprudence concernant la compatibilité de ce critère avec la Constitution, tant lorsqu’il a été appliqué par les commissions mixtes que lorsqu’il l’a été dans le cadre des actions en jus- tice fondées sur les dispositions du droit commun.

Dans l’arrêt Paroisse gréco-catholique Sâmbata Bihor c. Roumanie (48107/99, 12 janvier 2010, Note d’infor- mation 126), la Cour avait trouvé une limitation du droit d’accès à un tribunal en ayant examiné le cadre législatif existant avant les modifications apportées au texte de l’article 3 du décret-loi no 126/1990 par l’ordonnance no 64/2004 et la loi no 182/2005, et donc avant l’ouverture de la possibilité clairement prévue par ces modifications d’introduire des actions en jus- tice fondées sur les dispositions du droit commun.

Eu égard aux considérations exposées ci-dessus, les requérants n’ont pas été privés du droit d’obtenir une décision sur le bien-fondé de leurs allégations concernant leur droit de propriété sur un lieu de culte. Les difficultés que les intéressés ont rencon- trées dans leurs démarches visant à se voir restituer le lieu de culte en litige étaient une conséquence du droit matériel applicable et n’étaient pas liées à une quelconque limitation du droit d’accès à un tribunal.

Conclusion : non-violation (douze voix contre cinq).

b) Sur le respect du principe de la sécurité juridique – L’interprétation divergente de la notion de droit commun a existé au sein même de la Haute Cour, appelée à trancher ces litiges en dernier ressort. Elle s’est répercutée sur les décisions des juridictions inférieures, lesquelles ont rendu elles aussi des déci- sions contradictoires.

À partir de l’année 2012, la Haute Cour et la Cour cons titutionnelle ont aligné leurs positions respec- tives dans les procédures portant sur la restitution des lieux de culte, ce qui a abouti, en pratique, à l’uniformisation de la jurisprudence des juridictions inférieures.

Toutefois, de 2007 à 2012, la Haute Cour a adopté des solutions diamétralement opposées les unes aux autres. On ne saurait considérer ces fluctuations dans l’interprétation judiciaire comme une évolution de la jurisprudence naturellement inhérente au sys- tème judiciaire, étant donné que la Haute Cour est revenue sur sa position.

Enfin, l’incertitude juridique a porté successivement sur la question de l’accès à un tribunal et sur le droit matériel applicable.

Par conséquent, il y a eu en l’espèce « une divergence de jurisprudence profonde et persistante » au sens de l’arrêt de Grande Chambre Nejdet Şahin et Perihan Şahin c.  Turquie ([GC], 13279/05, 20  octobre 2011, Note d’information 145).

L’incertitude jurisprudentielle dans le cadre de la quelle a été examinée l’action formée par les intéressés, à laquelle s’ajoute l’absence d’utilisation prompte du mécanisme prévu par le droit interne pour assurer la cohérence des pratiques au sein même de la plus haute juridiction du pays, a porté atteinte au principe de la sécurité juridique et, en cela, a eu pour effet de priver les requérants d’un procès équitable.

Conclusion : violation (unanimité).

La Cour conclut également, par douze voix contre cinq, à la non-violation de l’article 14 combiné avec l’article 6 § 1, étant donné l’absence de différence de traitement entre les requérants et la partie défen- deresse quant à la possibilité de saisir le juge et d’obtenir une décision judiciaire sur l’action visant à la restitution du lieu de culte ; et, à l’unanimité, à la violation de l’article 6 § 1, étant donné que la cause des requérants n’a pas été entendue dans un délai raisonnable.

Article 41 : 4 700 EUR aux requérants conjointement pour préjudice moral.

(Voir aussi Beian c. Roumanie, 30658/05, 6 décembre 2007, Note d’information 103 ; Albu et autres c. Rou- manie, 34796/09, 10  mai 2012, Note d’informa- tion 152 ; Ferreira Santos Pardal c. Portugal, 30123/10, 30 juillet 2015)

Absence of universal jurisdiction of civil courts in torture cases: case referred to the Grand Chamber Absence de compétence universelle des

juridictions civiles en matière de torture : affaire renvoyée devant la Grande Chambre

Naït-Liman – Switzerland/Suisse, 51357/07, judgment/arrêt 21.6.2016 [Section II]

À l’occasion du bref séjour dans un hôpital suisse, en 2001, d’un ancien ministre de l’Intérieur de la République de Tunisie, le requérant, réfugié poli- tique tunisien installé en Suisse depuis 1993, déposa contre celui-ci une plainte pénale pour des actes de torture qui auraient été commis sur sa personne en 1992 dans les locaux dudit ministère en Tunisie.

Cette plainte ayant été classée sans suite au motif que l’ex-ministre avait quitté le territoire suisse, le

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requérant engagea alors contre celui-ci et contre l’État tunisien une action civile en vue d’obtenir des dommages et intérêts. Mais les tribunaux suisses se déclarèrent incompétents, considérant que l’affaire ne présentait pas un lien suffisant avec la Suisse.

Par un arrêt du 21 juin 2016 (voir la Note d’informa- tion 197), une chambre de la Cour avait conclu, par quatre voix contre trois, à la non-violation de l’article 6 § 1 de la Convention, en considérant notamment : – que le refus des tribunaux suisses de se reconnaître compétents comme « for de nécessité » au sens du droit interne (article 3 de la loi fédérale sur le droit international privé (LDIP)) n’était pas arbitraire ; et – qu’aucune norme contraignante de droit interna- tional – conventionnelle ou coutumière – n’imposait à l’État défendeur d’admettre une compétence uni- verselle de ses tribunaux en matière civile.

La chambre a estimé que, nonobstant le fait que la prohibition de la torture relève du jus cogens, la déclaration d’incompétence des tribunaux suisses quant à l’action en réparation du requérant poursui- vait de manière proportionnée des buts légitimes et n’avait pas vidé le droit d’accès à un tribunal du requérant de sa substance même.

Le 28 novembre 2016, l’affaire a été renvoyée devant la Grande Chambre à la demande du requérant.

Grant of State immunity from jurisdiction in respect of claim for unfair dismissal by Embassy employee working on cultural and information matters: inadmissible (Sweden); violation (Lithuania)

Octroi de l’immunité diplomatique face à une action pour licenciement abusif engagée par une employée d’ambassade chargée de la culture et de l’information : irrecevable (Suède) ; violation (Lituanie)

Naku – Lithuania and Sweden/Lituanie et Suède, 26126/07, judgment/arrêt 8.11.2016 [Section IV]

Facts – The applicant worked at the Swedish Em- bassy in Vilnius (Lithuania) from 1992 until 2006.

She was initially employed as a receptionist and translator but in 2001, following a letter she had sent to the Swedish ambassador requesting a sal- ary increase, her contractual work description was amended to cover cultural and information matters.

The applicant was also chair of the trade union for locally employed staff at the Embassy. In 2005 she

was dismissed from her job at the Embassy. She chal- lenged her dismissal in the Lithuanian courts but they declined jurisdiction on the grounds of State immunity after the Supreme Court noted that under Lithuanian law everyone working in a diplomatic representation of a foreign State contributed to the performance of the sovereign rights of that State, carrying out public-law functions, and was therefore considered to be employed in the civil service of that State.

In the Convention proceedings, the applicant al- leged that she had been deprived of her right of access to a court on account of the jurisdictional im- munity invoked by her employer and upheld by the Lithuanian courts.

Law – Article 6 § 1 : (a) Complaint against Sweden – Al- though Sweden was the defendant in the proceed- ings brought by the applicant, the proceedings had been conducted exclusively in Lithuania and the Lithuanian courts were the only bodies with sov- ereign power over the applicant. The fact that the Swedish ambassador had raised the defence of sov- ereign immunity before the Lithuanian courts, where the applicant had decided to institute proceedings, did not suffice to bring the applicant “within the ju- risdiction” of Sweden for the purposes of Article 1 of the Convention.

Conclusion: inadmissible (incompatible ratione per- sonae).

(b) Complaint against Lithuania – On the basis of her job description in the contract of 2001 and subse- quently, the Court was ready to accept that the ap- plicant worked on culture and information matters and was thus involved in the Embassy’s activities in that field. It noted, however, that her job descrip- tion stated that she was to act “in consultation”, or

“in cooperation with and under the guidance” of Swedish diplomatic staff. Furthermore, although the applicant was also the head of the trade union for locally employed staff, it had not been shown how those duties could objectively have been linked to Sweden’s sovereign interests.

While the Court could not overlook the applicant’s own written statement which accentuated the im- portance of her duties at the Embassy in her request for a rise in salary or the conflict between her and the new counsellor for cultural affairs which had later arisen over her responsibilities, it was precisely the scope of the applicant’s actual duties that should have been examined in substance by the Lithuanian courts in order to determine whether she “performed particular functions in the exercise of governmental authority”.

(11)

By plainly considering that everyone who worked in a diplomatic representation of a foreign State, including the administrative, technical and service personnel, by virtue of that employment alone in one way or another contributed to the meeting of the sovereign goals of a represented State, and thus upholding an objection based on State immunity and dismissing the applicant’s claim without giv- ing relevant and sufficient reasons, the Lithuanian courts had impaired the very essence of the appli- cant’s right of access to a court.

Conclusion: violation (unanimously).

Article 41: EUR 8,000 in respect of non-pecuniary damage; a retrial or reopening of the case, if the applicant so requested, represented in principle an appropriate way of redressing the violation.

(See also Cudak v. Lithuania [GC], 15869/02, 23 March 2010, Information Note 128)

Fair hearing/Procès équitable

Profound and lasting divergences in the case-law of a superior court and failure to use mechanism designed to avoid case-law conflict: violation Divergence de jurisprudence profonde et persistante au sein de la juridiction suprême et absence d’usage d’un mécanisme

d’uniformisation de la jurisprudence : violation Greek-Catholic Parish of Lupeni and Others/

Paroisse gréco-catholique Lupeni et autres – Romania/Roumanie, 76943/11, judgment/arrêt 29.11.2016 [GC]

(See above/Voir ci-dessus, page 8)

Failure of domestic authorities to thoroughly assess evidence in civil proceedings: violation Manquement des autorités nationales à examiner de manière approfondie les éléments de preuve soumis dans le cadre d’une procédure civile : violation

Saliba – Malta/Malte, 24221/13, judgment/arrêt 29.11.2016 [Section IV]

Facts – Mr and Ms Z. sued the applicant in civil pro- ceedings for damage resulting from a robbery that had taken place in their home five years previously.

In retrospect, although he had not done so at the time, Mr  Z considered that he recognised the ap-

plicant as one of the robbers. The applicant com- plained that he had been denied a fair trial contrary to Article 6 of the Convention as the domestic courts had failed to give attention to the validity, credibility and relevance of the evidence before them.

Law – Article 6 § 1: Article 6 §  1 placed a tribunal under a duty to conduct a proper examination of the submissions, arguments and evidence adduced by the parties. Contracting States had greater latitude when dealing with cases concerning civil rights and obligations than they had when dealing with crimi- nal cases. However, when examining proceedings that fell within the civil-law aspect of Article 6 it was necessary to draw inspiration from the approach to criminal-law matters. There was no doubt that in cases imputing civil responsibility for damage aris- ing out of criminal acts it was imperative that the domestic decisions were based on a thorough as- sessment of the evidence presented and that the decisions contained adequate reasons due to the harsh consequences which could ensue from such findings.

The first-instance court’s conclusions were based on Mr Z’s inconsistent testimony. No account had been taken of witness statements raising doubts as to the veracity of his testimony. In a criminal context incon- sistencies between a witness’s own statements given at various stages, as well as serious inconsistencies between different types of evidence, would nor- mally give rise to a serious ground for challenging the credibility of the witness and the probative value of his or her testimony. It was striking that, while highlighting Mr  Z’s inconsistencies, the domestic court gave no reasons as to why it considered that his statements remained credible and reliable. Such consideration was all the more necessary given that Mr  Z’s identification of the applicant had occurred only five years after the robbery.

Conclusion: violation (unanimously).

Article 41: most appropriate form of redress would be reopening of the proceedings should the appli- cant so request; EUR 10,000 in respect of non-pecu- niary damage; claim in respect of pecuniary damage dismissed.

Oral hearing/Cause entendue publiquement Lack of substantive reasons for small-claims court’s refusal to hold oral hearing: violation Absence de motifs de fond à l’appui du refus de la juridiction statuant sur les litiges de faible montant de tenir une audience : violation

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Pönkä – Estonia/Estonie, 64160/11, judgment/arrêt 8.11.2016 [Section II]

Facts – The applicant, a Finnish national, was convict- ed of murder in an Estonian court and transferred to Finland to serve his sentence. A civil claim was subsequently brought against him in the Estonian courts. In view of the low value of the claim, it was dealt with under a simplified (small-claims) proce- dure and the applicant’s request for an oral hearing was refused. In the Convention proceedings, the ap- plicant complained that the lack of an oral hearing had deprived him and two witnesses he wished to call of the opportunity to give evidence.

Law – Article 6 § 1: According to the Court’s estab- lished case-law, in proceedings before a court of first and only instance, the right to a “public hear- ing” within the meaning of Article 6 §  1 entails an entitlement to an “oral hearing” unless there are ex- ceptional circumstances that justify dispensing with such a hearing. The exceptional character of the cir- cumstances that may justify dispensing with an oral hearing essentially come down to the nature of the issues to be decided by the national court (for exam- ple, where the proceedings concern exclusively legal or highly technical questions (Koottummel v. Austria, 49616/06, 10 December 2009, Information Note 125) or raise no questions of fact or law which could not be adequately resolved on the basis of the case-file and the parties’ written observations (Döry v.  Swe- den, 28394/95, 12  November 2002, Information Note 47)). Other than in wholly exceptional circum- stances, litigants must at least have the opportunity of requesting a public hearing.

In the instant case, the decision of the domestic court to opt for a written procedure did not men- tion the nature of the issues before it or whether they could be examined without holding a hearing.

Furthermore, even though the applicant’s defence raised certain questions of fact, the decision made no mention of his request for evidence to be taken from him and the witnesses. Although the applicant had requested an oral hearing, the domestic court in substance had given no reasons for refusing his request, but merely cited Article 404 of the Code of Civil Procedure1 without explaining why it was appli

1. Article 404 allows a court trying a civil claim below a certain value to conduct written proceedings if a party has significant difficul- ties in appearing before the court due to the length of the journey or for another good reason. It further provides that the written proceedings shall be cancelled if, in the opinion of the court, the personal appearance of the parties is unavoidable for ascertaining the facts on which the action is based or if the party due to whom the written proceedings were ordered applies for adjudication of the matter in a court hearing.

cable in the applicant’s case. In this connection, the Court noted that, pursuant to Article 5 of Regulation (EC) No 861/2007 of the European Parliament and of the Council of 11 July 2007 establishing a European Small Claims Procedure – which had served as the basis for the relevant provisions of Estonian law – the domestic court would have been under an obliga- tion to give reasons for such refusal in writing. Lastly, although the Court acknowledged that there had been a practical problem in that the applicant was serving his prison sentence in Finland at the material time, it observed that “hearing” the applicant did not necessarily have to take the form of an oral hearing in a court room in Estonia. However, it did not ap- pear that the domestic court had considered other alternative procedural options (such as the use of modern communications technology) with a view to ensuring the applicant’s right to be heard orally.

Conclusion: violation (five votes to two).

Article 41: EUR 1,000 in respect of non-pecuniary damage; claim in respect of pecuniary damage dis- missed.

Article 6 § 1 (criminal/pénal) Fair hearing/Procès équitable

Adequate procedural safeguards in place to enable accused to understand reasons for jury’s guilty verdict in assize court: no violation Garanties procédurales suffisantes pour permettre à l’accusée de comprendre le verdict de culpabilité rendu par un jury d’assises : non- violation

Lhermitte – Belgium/Belgique, 34238/09, judgment/

arrêt 29.11.2016 [GC]

En fait – Renvoyée en jugement pour le meurtre de ses cinq enfants, la requérante comparut en 2008 devant une cour d’assises composée de trois magistrats et d’un jury populaire. Sa défense plaida l’existence, au moment des faits, d’un déséquilibre mental l’ayant rendue incapable de contrôler ses actes. Initialement d’avis contraire, les experts psy- chiatres se rallièrent à cette opinion au vu de cer- tains éléments nouveaux produits lors du procès. Le jury, en revanche, répondit par « oui » à la question de la culpabilité et de la préméditation. Le même jour, la cour d’assises fixa la peine : la requérante fut condamnée à la réclusion à perpétuité. La Cour de cassation rejeta son pourvoi ; la requérante y dénon- çait l’absence de motivation du verdict du jury et de l’arrêt sur la fixation de la peine.

(13)

Par un arrêt du 26  mai 2015 (voir la Note d’infor- mation 185), une chambre de la Cour a conclu à la non-violation de l’article 6 § 1 de la Convention, esti- mant notamment que la combinaison des questions posées au jury, de l’arrêt de la cour d’assises fixant la peine et de l’arrêt subséquent de la Cour cassation pouvait permettre à la requérante de comprendre les raisons de sa condamnation.

Le 14 septembre 2015, l’affaire a été renvoyée devant la Grande Chambre à la demande de la requérante.

En droit – Article 6 § 1 : Ne sont ici en cause ni la matérialité des faits et leurs modalités d’exécution, qui sont établis et reconnus par la requérante, ni les qualifications pénales retenues ou le quantum de la peine. La question soulevée par l’affaire est de savoir si la requérante a pu ou non comprendre les raisons pour lesquelles les jurés l’ont jugée responsable de ses actes au moment de la commission des faits, malgré le changement d’avis des experts psychiatres à la fin des débats. La Cour parvient à une réponse affirmative par les constats et considérations qui suivent.

a) Sur le caractère contradictoire de la procédure – Les garanties suivantes ont accompagné le déroulement du procès :

– au début du procès, l’acte d’accusation a été lu dans son intégralité, la nature de l’infraction à la base de l’accusation et les circonstances pouvant aggra- ver ou diminuer la peine ayant également été indi- quées ;

– les charges ont ensuite été discutées contradic- toirement, chaque élément de preuve ayant été débattu et l’accusée, assistée d’un avocat, ayant pu demander l’audition de témoins et réagir aux dépo- sitions ;

– les questions posées par le président aux douze jurés à l’issue des débats, lesquels se sont déroulés sur une dizaine de jours, ont été lues et une copie en a été remise aux parties.

b) Sur l’apport combiné de l’acte d’accusation et des questions posées au jury – D’une part, les conseils de la requérante n’ont pas formulé d’objections en découvrant les questions à poser par le président au jury, que ce soit pour les modifier ou pour en propo- ser d’autres.

D’autre part, dès lors que la première question por- tait sur la culpabilité de la requérante, une réponse positive sur ce point impliquait nécessairement que les jurés la jugeaient responsable de ses actes au moment des faits. La requérante ne saurait donc

soutenir qu’elle n’était pas en mesure de comprendre la position du jury sur ce point.

Certes, le jury n’a pas fourni de motivation à cet égard. Cependant, le respect des exigences du pro- cès équitable s’apprécie sur la base de la procédure dans son ensemble, en examinant si, à la lumière de toutes les circonstances de la cause, la procé- dure suivie a permis à l’accusée de comprendre sa condamnation.

Or, dans la présente affaire, un tel examen permet de relever un certain nombre d’éléments susceptibles de lever les doutes éventuels de la requérante quant à la conviction des jurés s’agissant de sa responsabi- lité pénale au moment des faits :

i. Dès l’instruction, l’enquête s’est concentrée sur l’état psychique de la requérante au moment des meurtres. Outre les faits et leur déroulement précis, les actes et les éléments de l’enquête, les expertises médicolégales, l’acte d’accusation, qui comportait une cinquantaine de pages, consacrait une part substantielle au parcours et à la vie familiale de la requérante, ainsi qu’à la motivation et aux causes de son passage à l’acte meurtrier, au vu notamment des expertises psychologiques et mentales.

Il est vrai que l’acte d’accusation avait une portée limitée pour la compréhension du verdict qu’allait rendre le jury, puisqu’il intervenait avant les débats qui constituent le cœur d’un procès d’assises ; l’ar- ticle 6 imposant de comprendre, non pas les raisons qui ont conduit les juridictions d’instruction à ren- voyer l’affaire devant la cour d’assises, mais celles qui ont convaincu les membres du jury, après les débats au fond menés devant eux, d’arrêter leur décision sur la culpabilité. Pour le reste, la Cour ne saurait se livrer à des spéculations sur le point de savoir si les constatations de l’acte d’accusation ont ou non influencé le délibéré et la décision à laquelle le jury est finalement arrivé.

ii. Lors du procès d’assises, la question de la respon- sabilité pénale de la requérante figurait au centre des débats, puisque l’apparition d’éléments nouveaux a conduit le président à ordonner une nouvelle exper- tise psychiatrique, dont les conclusions ont ensuite été débattues.

iii. L’arrêt sur la fixation de la peine évoque expressé- ment tant la résolution de la requérante à commettre les meurtres que sa froideur dans leur exécution. Sa responsabilité pénale était une conclusion logique, compte tenu des réponses du jury aux questions. La Cour de cassation n’a d’ailleurs pas interprété autre- ment cet arrêt sur la peine, puisqu’elle a souligné que la prise en compte du sang-froid et de la détermina-

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tion mis par la requérante à l’exécution des crimes donnait le motif de la cour d’assises pour retenir sa responsabilité pénale au moment des faits.

c) Sur le fait que l’arrêt sur la peine ait été rédigé par les magistrats professionnels, absents lors des délibé- rations des jurés sur la culpabilité – Ce fait ne saurait remettre en cause la valeur et la portée des explica- tions fournies à la requérante, dans la mesure où : – ces explications ont été fournies sans délai, à la fin de la session d’assises, puisque l’arrêt sur la peine a été rendu le jour même du verdict ;

– si l’arrêt en question a été formellement rédigé par les juges professionnels, ceux-ci ont pu recueillir les observations des douze jurés, qui ont effectivement siégé à leurs côtés pour délibérer sur la peine et dont les noms apparaissent dans l’arrêt ;

– les juges professionnels avaient eux-mêmes été présents tout au long des débats, ce qui devait leur permettre de situer correctement ces observations dans leur contexte.

d) Sur l’absence d’explications expresses quant à la divergence d’opinions entre le jury et les experts psy- chiatres au sujet de la capacité de la requérante à se contrôler au moment des faits – Certes, les trois experts psychiatres, dans leur dernier rapport, avaient exprimé un avis unanime selon lequel la requérante « était au moment des faits dans un état grave de déséquilibre mental la rendant incapable du contrôle de ses actions ».

Cependant, la Cour a déjà jugé que des déclarations faites par des experts psychiatres à l’audience d’une cour d’assises ne constituent que des éléments parmi d’autres soumis à l’appréciation du jury.

Au demeurant, les experts ont eux-mêmes relativisé la portée de leurs conclusions, en précisant que leurs réponses correspondaient à leur intime conviction tout en admettant qu’elles n’étaient jamais qu’« un avis éclairé, non une vérité scientifique absolue ».

Dès lors, le fait que le jury n’ait pas indiqué les rai- sons l’ayant conduit à adopter un avis contraire au rapport final des experts psychiatres, qui lui était favorable, n’a pas été de nature à empêcher la requé- rante de comprendre la décision de retenir sa res- ponsabilité pénale.

***

En conclusion, la requérante a disposé de garanties suffisantes lui permettant de comprendre le verdict de culpabilité.

Conclusion : non-violation (dix voix contre sept).

(Voir Taxquet c. Belgique [GC], 926/05, 16 novembre 2010, Note d’information  135 ; et Legillon c.  France (53406/10) et Agnelet c.  France (61198/08), arrêts du 10 janvier 2013 résumés dans la Note d’informa- tion  159 ; voir aussi, dans la série des guides sur la jurisprudence, le Guide sur l’article 6 (volet pénal))

ARTICLE 8

Respect for private life/Respect de la vie privée Legislation preventing health professionals assisting with home births: no violation

Législation empêchant les professionnels de la santé d’effectuer des accouchements à domicile : non-violation

Dubská and/et Krejzová – Czech Republic/République tchèque, 28859/11 and/et 28473/12, judgment/arrêt 15.11.2016 [GC]

Facts – The applicants wished to give birth at home with the assistance of a midwife. However, under Czech law, health professionals assisting with home births ran the risk of disciplinary and criminal pen- alties. In practice, therefore, the applicants had the choice between giving birth at home unassisted or delivering in hospital. The first applicant gave birth to her child at home unaided while the second appli- cant delivered her child in a maternity hospital.

In their applications to the European Court, the ap- plicants complained of a violation of Article 8 in that Czech law did not allow health professionals to assist them with giving birth at home.

In a judgment of 11 December 2014 (see Informa- tion Note 180), a Chamber of the Court, by six votes to one, found that there had been no violation of Ar- ticle 8 of the Convention. On 1 June 2015 the case was referred to the Grand Chamber at the applicants’

request.

Law – Article 8: Giving birth was a unique and deli- cate moment in a woman’s life, encompassing issues of physical and moral integrity, medical care, repro- ductive health and the protection of health-related information. These issues, including the choice of the place of birth, were therefore fundamentally linked to a woman’s private life and fell within the scope of that concept for the purposes of Article 8.

The applicants’ case had involved an interference with their right to avail themselves of the assistance of midwives when giving birth at home, owing to

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the threat of sanctions for midwives, who in practice were prevented from assisting the applicants by the operation of the law. That interference was in accord- ance with the law and, since it was designed to pro- tect the health and safety of the mother and the child during and after delivery, pursued the legitimate aims of protecting health and the rights of others.

The Court went on to consider whether the interfer- ence had been necessary in a democratic society.

In that connection, it found that the respondent State had to be afforded a wide margin of appre- ciation as (a) the case involved a complex matter of health-care policy requiring an assessment by the national authorities of expert and scientific data concerning the risks of hospital and home births;

(b)  general social and economic policy considera- tions came into play, including the allocation of fi- nancial means, since budgetary resources may need to be shifted from the general system of maternity hospitals to the provision of a framework for home births; and (c)  there was no consensus among the member States of the Council of Europe capable of narrowing the State’s margin of appreciation in fa- vour of allowing home births.

The Court found that, having regard to that wide margin of appreciation, the interference with the applicants’ right to respect for their private life had not been disproportionate. The risk for mothers and newborn babies was higher in the case of home births than in the case of births in maternity hospitals which were fully staffed and adequately equipped from a technical and material perspective, and even if a pregnancy proceeded without any complica- tions and could therefore be considered “low-risk”, unexpected difficulties could arise during delivery which would require immediate specialist medical intervention, such as a Caesarean section or special neonatal assistance. Moreover, maternity hospitals could provide all the necessary urgent medical care, which was not possible in the case of home births, even with a midwife attending (the Czech Republic had not set up a system of specialist emergency as- sistance for home births).

While the Court could not disregard the fact that conditions in a number of Czech maternity hospi- tals appeared to be questionable, it nevertheless acknowledged that since 2014 the Government had taken initiatives with a view to improving the situation. It invited the Czech authorities to make further progress by keeping the relevant legal provisions under constant review, so as to ensure that they reflected medical and scientific develop- ments whilst fully respecting women’s rights in the field of reproductive health, notably by ensuring

adequate conditions for both patients and medi- cal staff in maternity hospitals across the country.

Conclusion: no violation (twelve votes to five).

ARTICLE 10

Freedom of expression/Liberté d’expression Dismissal of diplomats for alleging in public that a presidential election had been fraudulent:

no violation

Révocation de diplomates ayant déclaré en public que l’élection présidentielle avait été entachée de fraude : non-violation

Karapetyan and Others/et autres – Armenia/Arménie, 59001/08, judgment/arrêt 17.11.2016 [Section I]

Facts – A presidential election was held in Armenia in February 2008. Immediately following the elec- tion the opposition candidate announced that it had been rigged and nationwide protests were or- ganised by his supporters. Several ambassadors for Armenia made a statement setting out their concern and calling on television companies to ensure im- partial and comprehensive coverage. The following day, the applicants, professional diplomats, issued a joint statement alleging that the election had been fraudulent. Their statement, along with their names and official titles, was reported by several mass-me- dia outlets. The applicants were subsequently dis- missed from office.

The applicants complained under Article  10 that their dismissal had violated their right to freedom of expression.

Law – Article 10: The applicants’ dismissal amounted to an interference with their right to freedom of ex- pression. That interference pursued the legitimate aims of protecting national security and public safety and the prevention of disorder and was in ac- cordance with the law. As to whether the interfer- ence had been necessary in a democratic society the Court found that measures directed at the need to preserve the political neutrality of civil servants could in principle be considered legitimate and pro- portionate for the purposes of Article 10. However, such measures should not be applied in a general manner which could affect the essence of the right protected, without having in mind the functions and the role of the civil servant in question, and, in par- ticular, the circumstances of each case.

A special bond of trust and loyalty between a civil servant and the State was important, in particular in

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the case of diplomats who were especially expected to be loyal. That was a particularly important ele- ment in societies which were in the process of build- ing up the institutions of a pluralistic democracy. In view of the particular history of a Contracting State, the national authorities could, so as to ensure the consolidation and maintenance of democracy, con- sider it necessary to have constitutional safeguards to achieve the aim of having a politically neutral body of civil servants, including a diplomatic corps, by restricting the freedom of civil servants to engage in political activities.

It was of particular importance that all four appli- cants occupied high-ranking positions within the Ministry of Foreign Affairs and that their names, with an explicit reference to their official titles, appeared on their statement. In its assessment on whether to institute disciplinary proceedings and proceed with dismissals, the respondent State was entitled to have regard to the requirement that high-ranking civil servants respected and ensured the special bond of trust and loyalty between them and the State in the performance of their functions. The domestic courts had taken into account the applicants’ right to freedom of expression in its overall assessment of the applicants’ claims in a manner sufficiently in con- formity with the requirements of the Convention.

Viewing the particular circumstances as a whole, no evidence had been adduced that could call into question the respondent State’s assessment. The dismissal of the applicants, although severe, did not constitute a disproportionate measure and had been based on relevant and sufficient grounds.

Conclusion: no violation (six votes to one).

(See also Rekvényi v. Hungary [GC], 25390/94, 20 May 1999; and Baka v. Hungary, 20261/12, 23 June 2016, Information Note 197)

Conviction of journalists for satirical publication found to be insulting to regional prosecutor:

violation

Condamnation de journalistes pour publication d’un article satirique jugé injurieux pour le procureur régional : violation

Grebneva and/et Alisimchik – Russia/Russie, 8918/05, judgment/arrêt 22.11.2016 [Section III]

Facts – The applicants were the editor and journal- ist of a regional newspaper. They were convicted for a publication which the domestic courts had found

to be insulting to the regional prosecutor. They com- plained under Article 10 of the Convention that their conviction had violated their right to freedom of ex- pression.

Law – Article 10: The applicants’ conviction amount- ed to an interference with their right to freedom of expression. That interference pursued the legitimate aim of the protection of the reputation or rights of others and had been prescribed by law. The question before the Court was whether their conviction had been necessary in a democratic society.

The Court stressed the essential role of the press in a democratic society and its task to impart informa- tion and ideas on matters of public interest. It was particularly important in the period preceding an election that opinions and information of all kinds were permitted to circulate freely. The applicants had published a number of items on the parliamen- tary election campaign which was underway in their region at that period. The articles addressed, in a satirical and farcical way, various irregularities that, in the applicants’ view, had taken place during the campaign.

Seen as a whole, the article could not be understood as a gratuitous personal attack on, or insult to the prosecutor. The provocative comparisons did not concern his private or family life, but clearly related to his institutional responsibility as the head of the prosecutor’s office of the entire region. The pub- lished material denounced the alleged corruption during the election campaign. The applicants had raised an important issue of general interest, which they considered significant for society and thus open public debate.

The terse and underdeveloped reasoning of the do- mestic courts rendered any defence raised by the applicants devoid of any practical effect. The courts had failed to take any account of the social and polit- ical context in which the article had been published or to examine whether it involved a matter of gen- eral interest. In particular they had made no attempt to analyse the substance of the published material in the context of the ongoing election campaign or the satirical nature of the publication and the irony underlying it. Finally, they had failed to balance the prosecutor’s right to his reputation against the ap- plicants’ freedom of expression and their duty, as journalists, to impart information of general interest.

As such, the domestic courts had failed to provide relevant and sufficient reasons to justify the interfer- ence complained of.

Irrespective of the severity of the penalty which is liable to be imposed, recourse to the criminal pros-

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