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Épidémiologie, mécanisme, variétés anatomiques et classification des fractures de la patella

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Academic year: 2022

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(1)

variétés anatomiques

et classification des fractures de la patella

S. Nazarian

Les fractures de la patella entrent dans le cadre plus vaste des interruptions de l’appareil extenseur du genou dont elles représentent la variété anatomique la plus fréquente. Elles se définissent par une solution de continuité ostéo- articulaire dans le système ostéo-tendino-musculaire qui assure l’extension de la jambe sur la cuisse, à l’endroit où le plus volumineux os sésamoïde du corps humain coulisse dans la surface patellaire du fémur (trochlée fémorale) par une articulation synoviale bien particulière qui s’intègre à l’articulation du genou.

Leur intérêt est lié à leur gravité, due aux conséquences fonctionnelles de la rupture de l’appareil extenseur du genou sur la station debout et la marche, et à leur pronostic : ce sont des fractures articulaires, d’où un certain pour- centage de cas se compliquent de raideur post-traumatique et surtout d’ar- throse fémoro-patellaire résultant d’un défaut de réduction.

Épidémiologie

Fréquence

Sur une statistique portant sur 54 280 fractures, établie par Orozco et al. sur le matériel de la Fondation Müller, les fractures de la patella représentent 1 % de l’ensemble des fractures.

Âge et circonstances

Chez le sujet jeune, elles résultent habituellement d’un accident de sport, d’un accident d’auto par choc sur le tableau de bord, ou d’un accident de moto lors d’une collision frontale. Chez le sujet d’âge mûr, il s’agit le plus souvent d’un accident domestique, lors d’une chute sur place.

Lésions associées

Elles sont fréquentes.

(2)

Les lésions cutanées sont très fréquentes. Elles existent dans 25 % des cas.

Dans 6 % des cas, il s’agit d’une fracture ouverte vraie, et dans 19 % il s’agit de dermabrasion ou de contusion cutanée.

Les lésions ligamentaires ne sont pas rares, en particulier celles du ligament croisé postérieur, trouvées dans 5 % des cas.

Des lésions ostéochondrales condylo-trochléaires en miroir ne sont pas rares.

Des fractures étagées du même membre sont retrouvées dans 12 % des cas.

Mécanismes

Les fractures de la patella surviennent le plus souvent par un mécanisme direct, lors d’une chute ou d’un choc sur le genou fléchi. Les fractures par méca- nisme indirect sont plus rares. Elles surviennent lors d’une extension contra- riée du genou ou lors d’une flexion forcée alors que le quadriceps est contracté.

Les mécanismes direct et indirect peuvent être combinés.

Classifications autres que celle de l’AO

Classification morphologique (selon Neyret) (fig. 1) (1) Type A : fracture transversale

Type B : fracture verticale Type C : fracture comminutive Type D : fracture ostéochondrale

Type E : fracture-décalottement de l’apex (pointe)

Fig. 1 – Classification morphologique.

Type A : fracture transversale.

Type B : fracture verticale.

Type C : fracture comminutive.

Type D : fracture ostéochondrale.

Type E : fracture-décalottement de l’apex.

Classification fonctionnelle

A) Fractures respectant la continuité de l’appareil extenseur a) fracture angulaire

b) fracture marginale verticale c) fracture en étoile

d) fracture verticale à trait sagittal

(3)

B) Fractures interrompant l’appareil extenseur a) fracture de la base

b) fracture de l’apex c) fracture totale déplacée Classification de Duparc (fig. 2) Type A : fracture déplacée simple

Type B : fracture plurifragmentaire avec comminution d’un fragment inférieur

d’un fragment intercalé d’un fragment latéral

Type C : fracture plurifragmentaire complexe

Fig. 2 – Classification de Duparc.

Type A : fracture déplacée simple.

Type B : fracture plurifragmentaire + com- minution.

Type C : fracture plurifragmentaire com- plexe.

Système de classification des fractures de Müller, adopté par l’AO (2) Sa spécificité essentielle réside dans le fait qu’elle s’associe à une démarche diagnostique originale fondée sur l’analyse de l’imagerie lésionnelle au travers d’une série de questions à réponse binaire dont la mise en jeu à la fois ludique et efficace en font un outil de travail très convivial. Dans le cadre actuel des démarches d’évaluation de la qualité des soins, cette classification se présente comme une base fondamentale indispensable aux études comparatives.

Dans ce système les fractures de la patella constituent le sous-segment .1 du segment 91. qui comporte par ailleurs les sous-segments .2 (clavicule) et .3 (scapula) :

91. = patella/clavicule/scapula 91.1- = patella

91.2- = clavicule 91.3- = scapula

Le segment 91. fait partie de l’ensemble d’os 9 qui comporte par ailleurs les segments 92- (mandibule) et 93- (crâne)

9 = (patella/clavicule/scapula) / mandibule / crâne 91. = patella/clavicule/scapula

92- = mandibule

93- = crâne

(4)

Dans ce système, les fractures de la patella sont divisées en trois types (fig. 3) :

A) Fracture simple B) Fracture à coin C) Fracture complexe

Fig. 3 – Classification de Müller reprise par l’AO. Les Types.

Type A : fracture simple.

Type B : fracture à coin.

Type C : fracture complexe.

Fractures simples du type A

Elles se divisent en trois groupes, A1, A2 et A3 (fig. 4).

A) Fracture simple

– A1 fracture respectant la continuité de l’appareil extenseur .1 angulaire/marginale

.2 verticale .3 ostéochondrale

– A2 arrachement de l’appareil extenseur .1 à la base

.2 à l’apex

– A3 fracture transversale .1 zone proximale .2 zone moyenne .3 zone distale

Fig. 4 – Classification de Müller reprise par l’AO. Les Groupes du type A.

A1 : Fracture simple respectant la continuité de l’appareil extenseur.

A2 : Fracture simple par arrachement de l’appareil extenseur.

A3 : Fracture simple transversale.

Fractures à coin du type B

Elles se divisent en trois groupes B1, B2 et B3 (fig. 5).

B) Fracture à coin – B1 coin entier

– B2 coin fragmenté médial

– B3 coin fragmenté latéral

(5)

Fractures complexes du type C

Elles se divisent en trois groupes, C1, C2 et C3 (fig. 6).

C) Fracture complexe

– C1 comminution inférieure – C2 3

e

fragment intercalé – C3 comminution étendue

Fig. 5. – Classification de Müller reprise par l’AO. Les Groupes du type B.

B1 : fracture à coin entier.

B2 : fracture à coin fragmenté médial.

B3 : fracture à coin fragmenté latéral.

Fig. 6 – Classification de Müller reprise par l’AO. Les Groupes du type C.

C1 : fracture complexe à comminution infé- rieure.

C2 : fracture complexe à 3

e

fragment intercalé.

C3 : fracture complexe à comminution étendue.

Classification des fractures de la patella selon le système des triades

91.1 - Patella (Types, groupes et sous-groupes)

A B C

Fr. simple ou plurifragmentaire

ou Fr. complexe

App. extenseur ou rupture de l'app. coin entier ou coin fragment partielle ou globale intact

        

arrachement fracture médial latéral comminution 3e fragment comminution

transversale inférieure étendue

Fr. à coin à

é

(6)

A B C

A1) Fracture simple, B1) Fracture coin, C1) Fracture complexe, respectant l’appareil coin entier comminution inférieure extenseur

.1 angulaire/marginale .1 médial

.2 verticale .2 latéral

.3 avulsion ostéo-chondrale

A2) Fracture simple, B2) Fracture coin, C2) Fracture complexe, arrachement de l’appareil coin fragmenté médial segmentaire

extenseur

.1 la base .1 segment intermédiaire

entier

.2 l’apex .2 segment intermédiaire

fragmenté

A3) Fracture simple, B3) Fracture coin, C3) Fracture complexe, transversale coin fragmenté latéral comminution étendue .1 zone proximale

.2 zone moyenne .3 zone distale

à

à

à

à à à

à

Démarche diagnostique et classification (fig. 7)

Un exemple clinique permet d’illustrer la méthode au départ d’une radiogra- phie.

Détermination du type S’agit-il d’une fracture

simple ?

OUI A

ou plurifragmentaire ?

Non B ou C

Détermination du groupe S’agit-il d’une fracture

respectant l’appareil extenseur ?

Non A1

ou interrompant l’appareil extenseur ?

OUI A2 ou A3 ?

S’agit-il d’un arrachement de l’appareil extenseur

Non A2

ou une fracture transversale

OUI A3

Diagnostic complet

(7)

Conclusion

Le système de classification des fractures proposé par Müller et adopté par l’AO est un système de classification intégrale de toutes les fractures, hiérar- chisé selon la gravité de la lésion osseuse et directement lié au pronostic et aux possibilités thérapeutiques actuelles.

Le système ternaire, choisi pour son organigramme, obéit à une logique anatomique et lésionnelle qui facilite considérablement sa compréhension, son apprentissage et son enseignement, d’où son grand intérêt pédagogique.

L’indice alphanumérique affecté à chaque lésion est un code informatique nécessaire au traitement des données. Il ne remplace en aucune façon la nomenclature traditionnelle des fractures. Toutefois, la diversité des nomen- clatures traditionnelles justifie l’utilisation d’un tel code, véritable langage commun universel facilitant les échanges scientifiques internationaux.

Le système de classification proposé ici n’est pas un simple catalogue des lésions osseuses, mais un système interactif d’identification lésionnelle et de décision thérapeutique adaptée.

Références

1. Neyret P (1995) Les fractures de la patella (fractures sur prothèse exceptées). Cahiers d’en- seignement de la SOFCOT. Paris. Expansion Scientifique Française, p 123-35

2. Müller ME, Nazarian S, Koch P (1987) Classification A.O. des fractures. 1 Les os longs.

Springer-Verlag, Berlin, Heidelberg, New York

Fig. 7 – Exemple radiologique illustrant la

démarche.

Riferimenti

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