ton s so n t vifs et chauds. — P ar exten - sio n , se dit aussi d ’un dessin, d’une g ra - vure et même d ’un m onum ent d ’arch i- tecture où les seuls effets de blanc et de n o ir, de lum ière et d ’om b re, habilem ent com binés, produisen t la m ême sensation d ’éclat chaud et harm on ieux.
Colorer. — (P ein t.) — C ’est non seulem ent m odeler à l ’aide de couleurs différentes, m ais c ’est aussi o b ten ir un effet brillant à l ’aide de savantes o p p o - sition s de n o ir et de blanc. U ne g r a - vure, une lith o g ra p h ie , sans autre ton que le blanc et le n o ir, peuvent être plus colorées qu’un tableau si elles produisent un effet plus b rillan t que ce dernier.
C oloriage. — (V o y . C o lo r ie r.) Colorier. — C o lo rie r, c ’est recou - v rir de couleur des surfaces délim itées par un con tou r soit dessiné, so it gravé.
Fréquem m ent les planches gravées jointes aux ouvrages scientifiques sont coloriées à l ’aquarelle et à la m ain, d ’ap rès des m odèles. C e m ode de co lo ria g e , trop souven t im p arfait, tend à disparaître. Il est rem placé par la ch rom olith ograph ie et la ch ro m o typ ograp h ie. P o u r les pu- blications à bon m arché, on a trou vé un procédé de coloriage ou d ’enluminage au patron qui réduit le travail à un sim ple to u r de m ain, m ais ne peut s’ap- pliquer qu ’à des surfaces d ’une Certaine étendue où il donne des résultats suffi- sants. Il consiste d an s l ’em ploi de divers patrons, en basin ou en toile, découpés com m e des v ig n e tte s, et aussi nom breux qu’ il y a de couleurs à appliquer. L ’o p é - rateu r, à l ’aide de poin ts de repère, pose son patron découpé sur la gravure à co lorier, passe rapidem ent sur le tou t une éponge im prégnée de la couleur co n - venable qui ne s ’étend que sur l ’espace vid e laissé à découvert p ar le patron découpé. O n répète cette opération au- tant de fois qu’il est nécessaire après ou avant séchage co m plet, ce qui p er- m et parfois d ’o bten ir des effets de fondu.
M algré cette m anutention, le p rix de revien t de ce co loriage reste encore très peu élevé.
Coloris. — (P ein t.) — Im itation par divers procédés de la couleur natu- relle des objets qu’ on veut peindre.
E ffe t résu ltan t de l ’ensemble ou de la ju xtaposition des ton s em ployés.
C oloriste. — (Peint.) — Se dit d'un peintre qui, cherchant de préfé- rence les gran ds effets de co lo ris, excelle à donner à ses œ uvres l ’éclat en m ême tem ps que l’harm onie. Les peintres de l ’É cole vénitienne so n t de gran ds co lo - ristes, il su ffit de citer T itien et V éro- n èse; après eux, R ib era et V elasq u ez, p ou r l ’ É cole espagnole ; Rubens et R em bran dt, p ou r les Écoles flamande et hollan daise; l’ É cole française contem - poraine se glorifie d ’ Eugène D elacro ix.
— (A rt déc.) — A rtisa n qui enlu- m ine, qui co lorie au pinceau des épreuves de planches gravées ou lithographiées.
C o lo s s a l.— Se dit de m on u m en ts, de statues, d ’œ uvres d ’a rt de dim ensions extrêm em ent grandes.
C olosse. — Statues de dim ensions colossales, tels que certain es figures égyptiennes d 'O siris, de sphinx. L a sta- tue d ’A po llo n érigée à R hodes dans l’ antiquité était un colosse. T elle est encore l ’énorm e statue de la L ib erté écla ira n t le m onde exécutée de nos jours p arle statuaire Barthold i p o u r N e w -Y o rk .
Com ble. — (A rch .) — F aîte ou p ar- tie la plus élevée
d ’une toiture.
— E nsem ble de la charpente supportan t une to itu re. La hau- teur des co m - bles est très v a -
riable. E lle varie le plus sou ven t entre le tiers et le q u art de la largeur des bâtim ents, m ais elle dépasse parfois dans le style gothique la h auteur des façades.
— (B las.) — Syn on ym e de c h e f dimi~
nué. — (V o y . ce m ot.)
— fau x. — ( A r c h .) — P artie su - périeure d ’un com ble brisé.
— à b â t d’âne. — C om b le co m - pris entre deux p ig n on s de m açonnerie
COM 113
COM
Com m ande. — Se dit des œ uvres d ’a rt dont l ’exécution est demandée à des artistes par des am ateurs, p ar des m u n icip aîitéso u p a r l ’ É ta t, et qui d oivent répon dre à certaines con d ition s déter- minées à l ’avance.
Com m ém oratif. — Se dit des œ uvres d ’art destinées à rappeler un sou ven ir.
Commissaire-priseur.
— O ffi- cier m inistériel ch argé de la vente aux enchères publiques de m ob iliers et d ’ob- jets d ’art. Il est généralem ent assisté p ar un expert et quelquefois p ar plu- s ie u r s , quand la vente com prend des séries d ’o u vrages de diverses sortes. — (V o y . E x p er t.)Commun. — Se d it d ’œ uvres d’ art ou de figures m anquant de d istinction tan t au p oin t de vue de la ligne que de la couleur, ou dans le ch o ix du m o- tif.
Com pas. — Instrum ent servant à m esurer des d im en sion s, à décrire des courb es. Les com pas, ordinairem ent en m étal, so n t form és de deux branches ou jam bes, join tes par un rivet à leur partie supérieure et terminées en pointe à leur partie inférieure. L ’ une de ces pointes peut au besoin être rem placée
par un tire-ligne ou par un porte-crayon que m aintient une vis de pression. Il existe des com pas de grande dim ension en bois p our le tracé des épures sur le tableau. Les sculpteurs fo n t usage de com pas de fer d ont les deux branches se m euvent sur un arc de ce rcle; ils em ploient p a rfo is aussi des com pas à branches recourbées qui leur perm ettent de relever les mesures des surfaces concaves ou convexes.
d o n t la h a u te u r d é p a sse ce lle d e la to itu r e . C o m b le à d e u x é g o u ts . — C o m b le à d e u x p en te s conduisant le s e a u x à d e u x é g o u ts d iffé re n ts .
— a ig u . — Com ble des édifices construits du XVe au XVIe siècle, dont la hauteur est considérable et dont les pentes so n t très raides.
— à la M ansard. — C om b le dans
lequel sont ménagées des fenêtres ou lucarnes verticales dites m ansardes.
— à la P h ilib e r t D elorm e. — Com ble avec ferm e à la Philibert D elorm e.
— brisé. — C o m b le à deux pentes, conduisant les eaux au même égout.
— droit. -— C om b le à pentes recti- lignes.
— en app entis. — ( V o y . Comble sim ple.)
— en croupe.— Com b le se term inant en pan coupé ou suivant un dem i-cône com m e les com bles d ’abside d ’églises.
— en p av illo n . — C om b le en pyram ide.
— en terra sse. — T o itu re d o n t la pente est très faible et qui se rapproche le plus possible du plan h o rizo n tal.
— p yram idal. — C om b le en form e de p yram id e.
— retro u ssé. — C om b le à tirant relevé.
— sim ple. — C om b le à une seule pente.
Com ète. — ( B la s . ) — Se dit des rayons ondoyants figurant com m e pièces d ’arm oirie. Ces rayon s, d isposés en p a ls, sont com ètes lo rsq u ’ils sont m ouvants du ch ef, et flam boyants lorsqu'ils sont m ouvan ts de la poin te de l ’écu.
LEXIQUE. 8
COM
4 14 COM Gom passer. — M esurer ou d iv i- ser à l ’aide du com pas.Com pétent. — Se dit de to u t hom m e, am ateur, co llection neu r, cri- tique, expert, qu’un go û t naturel et des études spéciales on t m is en état de juger et d ’apprécier sainem ent les œ uvres d ’art.
Com plém entaire. — Se dit de la couleur qui, suivan t les lois de l’ op tiq u e, form e du blanc en se com binant avec une autre co u leu r. L e rouge est la cou - leur com plém entaire du v e rt, le bleu a pou r com plém entaire l’oran gé, le v iolet a pour com plém entaire le jaune, et ré- ciproquem ent.
Com plet. — Se dit des œ uvres d 'art qui ne laissent rien à désirer, qui on t toutes les qualités possibles.
Com plexe. — Se d it d ’œ uvres d’art com prenant différentes parties, plusieurs élém ents, et dont l ’exécution exige la réunion de qualités p arfo is très distinctes.
Com pliqué. — Se dit de certaines œ uvres d’art, de com position s co n fuses, em barrassées ou encom brées de d étails et d ’accessoires prétendant expri
m er des intentions trop subtiles.
Componé. — (Blas.) — Se dit d’une bande com posée
de dam iers ou carreaux alternant de couleur et de m étal, ordinairem ent au nom bre de cinq. On dit aussi qu*une bordure est com ponée lorsq u ’elle
est com posée de deux ém aux séparés ou divisés par petits rectangles.
Com posé. — Se dit d ’un m o tif d ’œ uvre d’ art d ont l’artiste a tiré les élém ents so it de son im agination , soit de sa m ém oire secondée p ar des études et croqu is antérieurs. O n d ira « un paysage com posé », par opp osition à un
« paysage pris sur nature » .( V o y . aussi Com poser, C om position } p ou r d’autres acceptions de ce m ot.)
Com poser. — C om b in er les n om breux élém ents d’ une œ uvre d ’art de telle sorte que le sujet se présente d’ une C om pas à b a lu stre — C o m p as de
petite dim ension p ourvu d ’une petite tige en form e de balustre placée au som m et p ou r ser- vir à le m anier plus aisém ent.
D ans certains com pas à ba- lu stre, l ’une des branches — à usage de tire-ligne — est montée sur un ressort et m aintenue à l ’o uverture voulue par une v is de pression.
— à p ointes s è ch e s . — C om pas d ont les deux branches so n t aiguisées en pointe et qui ne sert qu’à p orter des mesures sur un dessin.
— à repou sser. — (G rav.) —
C om pas dont les branches se recourbent en croch et, l’ une étant armée d’une pointe ém oussée et l’autre d ’une pointe cou - pante, destinée à m arquer exactem ent à l’envers du cu ivre le p oin t où il doit être repoussé.
— de calib re. — (V o y . Compas sph ériqu e.)
— d'ellipse. — C om pas destiné à tracer les cou rb es elliptiques.
— d’épaisseur. — (V o y . Compas sphérique.)
— de proportion. — (V o y . C om - pas de réd u ction .)
— de réduction. — C om pas form é de deux branches assem blées
par un boulon m ob ile, et dont chaque branche se term ine en pointe à ses deux extrém ités.
O n dit aussi com pas de p ro - p ortio n parce que, suivant la position du bouton m obile, T écartem ent des deux pointes supérieures est une réduction,
dans un rap p ort prop o rtio n n é, de l ’écart com pris entre les deux pointes inférieures.
— de trisectio n . — C om p as ser- vant à diviser les angles en trois parties égales.
— sphérique. — C o m p as à branches courb es. O n dit aussi compas d 'ép aisseur et compas de ca lib re.