linéam ents de leur co m po sition so n t arrêtés et q u ’ils com m encent à peindre des figures, cou vren t vivem ent la to ile de teintes neutres p ou r se rv ir de fo n d p ro visoire à ces figures et n ’av o ir pas sous les yeux le ton crayeu x de la toile pré
parée p ar le m archand de couleurs.
Coyau. — (A rch.) — Petite pièce de bois posée dans
une toiture à la base des chevrons et sur la saillie de l ’e n tablem ent déterm i
nant une brisure qui a p ou r but d ’é loi-
gn er les eaux pluviales des m urailles verticales. O n dit aussi coyer.
Craie. — (P ein t.) — C alcaire blanc, pulvérulent, usité dans la peinture en détrempe. — On se sert aussi de la craie en guise de crayon p ou r tracer les linéam ents d’ une co m p o sition sur la surface à peindre.
Cram pon. — (A rch it.) — Pièce de
métal noyée dans la m açonnerie et ser
vant à relier des pierres superposées ou juxtaposées.
Cram ponné. — (B las.) — O n dé
sign e ainsi le sens ( à dextre ou à sénestre) dans lequel est placée une poten ce form ant pièce p rincipale d ’un écu et d ont l ’extrém ité est en form e de cram pon.
O n donne aussi ce nom à to u te pièce se term inant en cram pon : des m âcles cram po n n és, des croisillon s cram ponnés.
Cranoelin. — (Blas.) — (V o y . Can- cerlirt.)
Crânerie. — F açon résolue d’a t
taqu er et de conduire jusqu’à son term e sans hésiter l’exécution d’ une œ uvre d 'a rt.
niers tem ps. C ertains peintres de l ’école contem poraine on t exécuté des m orceaux entiers au couteau seul, à l’exclusion du pinceau.
A leur s u ite , beaucoup d’ar
tistes ne se sont plus servis que du couteau pou r peindre p rin cipalem ent les c ie ls , les pre
m iers plans, les terrain s, etc.
A ussi la lame du couteau à palette tradition n el s’est-elle peu à peu changée en couteau triangulaire ou en truelle, su i
v an t les m anières de p rocéd er de chacun.
C o u til. — T o ile à peindre d ’un grain p articu lier.
C outure. — Bavure laissée par les joints des diverses parties du m oule sur . une sculpture coulée.
C o u verte. — (C éram .) — G laçure o u enduit v itre u x d o n t on recouvre les pièces céram iques à certain degré de la cuisson.
C o u vertu re. — (A rch.) — C hau
m es, tuiles, ard oises, feuilles m étalli
ques, m atériaux quelconques d ont on re
cou vre les com bles des co n stru ction s.
— d’au tel. — (A rt d éc.) — Etoffe d’une grande rich esse, brodée d’o r et de soie, p arfo is enrichie de pierreries qu’ on étendait sur l’ autel au temps de la p rim itive église.
Couvre-joint. — (A r c h .) — L a m elle de bois ser
vant à clore l’in
terstice de deux planches ju xtap o sées. O n donne parfois aussi ce nom au cim ent
avec lequel on rem plit les joints d'un dallage. D es co u v re-jo in ts solides, qui résistent à l’ usure.
Couvrir. — (G rav.) — ( V o y . R e
co u vr ir.)
— une to ile . — (Peint.) — Peindre, m ais peindre rapidem ent. — N e se prend pas toujours en bonne part. — Bien des artistes, cependant, lorsque les
CRA
129CRA
sim ples bâtonnets de craie. E n fin , il existe aussi des crayo n s de différentes couleurs nom m és pa stels d u rs.
Crayon. — (D ess.) — On dit parfois en p arlan t d ’un dessin exécuté au crayon C o n té : c ’est un beau, un m auvais c r a y o n ; de même en p arlan t d’un dessin à la mine de plom b : c ’est une jolie, une m édiocre mine de p lom b. — O n désigne aussi certains dessins d ’ar
tistes sous le sim ple nom de cra y on s;
p ar exem ple, des beaux p ortraits de la Renaissance que nous a laissés D um ons- tier : « les crayo n s de D u m on stier ».
— aurore. — C ra y o n form é d’un petit cylindre d ’o xyd e rouge de plom b.
— Conté. — C ra y o n d ’un très beau no ir m at fo rm é d’ un m élange d ’argile pure et de plom bagine dont le secret est inconnu et n’a pu encore être im ité.
— de bistre. — C ra y o n form é d’ un m élange de terre d ’o m b re calcinée et d’argile.
— de co u leu r. — C ra y o n form é d ’argile d iversem ent co lorée.
— de p astel. — C ra y o n à base de terre de pipe ou de gom m e arabique, suivant que les couleurs à m élanger sont tendres ou sèches. Une boîte de pastels com prend ordin airem en t une trentaine de crayo n s d u r s , d em i-durs et tendres d onnant p ou r chaque couleur la dégra
dation des teintes depuis le blanc jus
qu’au to n naturel.
— lith ograp h iqu e. — C ra y o n gras form é d ’un m élange de savo n , de cire, de s u if et de n o ir de fu m ée; il est peu résistant et très difficile à tailler.
— noirs. — C ra y o n s faits avec du schiste ou des pierres tendres.
— ro u ge s — C ra y o n s form és d ’ar
gile ocreuse con tenan t du fer o xyd é rouge. On donne le nom de crayon sanguine au cray o n d ’un rouge brique un peu som bre.
Crayonner. — T ra ce r une ébauche au crayo n , dessiner à grands traits, es
quisser.
Crayonneur. — Se dit d ’ un m au-C raq u elage. — (C éram .) — P ro
cédé de glaçure qui laisse vo ir dans l ’émail des fendillem ents se croisan t dans tous les sens.
C raquelé. — (C é r a m .) — Fen
dillem ents irréguliers co u vran t la surface ém aillée de certaines pièces et recherchés dans la fabrication com m e m oyen déco
ratif. Les craquelés du Japon sont fo rt esti
més. Le craquelé truité ou tressaillé porte le nom de tso u i-y eo u , et dans certaines pièces de fab rication chinoise on trouve des craquelés rem plis de différentes co u leurs.
C raqu eler. — (C éram .) — F en diller irrégulièrem ent la couverte ém ail
lée de certaines pièces.
C ratère. — V ase antique en form e de cône tronqué à
fon d hém isphérique et à deux anses. On appelait aussi cratères les coupes à boire. Il y av a it dans l'antiquité
des cratères en m étal, argent ou bronze, de vastes dim ensions.
Crayon. — Les crayo n s ordinaires so n t form és d !une baguette de minerai tendre dit : m ine de p lom b , enfermé dans un petit bâton de bois. O n taille le bois du crayo n avec le ca n if et on aiguise la mine de plom b en la fro ttan t obliquem ent su r une feuille de p ap ier ém eri n ° o o . M ain ten ant, on se sert pres
que exclusivem ent de porte-m ines qui évitent la prem ière opération et ne lais
sent dépasser la mine qu ’au fur et à mesure qu ’elle est usée. Les crayo n s de graph ite de Sibérie sont d ’une grand.e finesse de grain et com porten t plusieurs marques ou num éros suivan t leur degré de dureté. Les crayon s n o irs ou crayons C onté sont form és d ’arg ile et de plom bagin e; les crayon s sa n g u in es, d’argile ocreuse; les crayons blancs so n t de
LEXIQUE. 9
CRE
130CRE
o g iv e , échancrés, en degrés d’escalier, com m e les créneaux, arabes, su rm on tés de p y ram id e s, de p rofils sem blables à ceux de certains chaperons de m urs.
C ’e st au m oyen âge que les créneaux
ont été le plus fréquem m ent em ployés.
O n en trou ve aussi au couronnem ent d’édifices religieux. A u XIIIe siècle, les créneaux étaient p arfois munis de v olets, et des h ourds, fo rm an t galerie saillante, y prenaient leur p oin t d ’appui. A u XIVe et au XVe siè c le , les créneaux furent sou ven t entourés de hourds de pierres.
Il en existe au XVIe siècle entièrem ent en bois usités com m e m otifs de d écoration . Grénelage. — (N um ism .) — Se dit des crans réguliers pratiqués sur la tranche des pièces de monnaie.
C rénelé. — M uni de créneaux. — Se dit aussi des découpures rectangu
laires et régulièrem ent espacées p ra ti
quées sur un objet quelconque.
Crépi. — (A rch .) — En duit de m or
tier, de chaux et de plâtre dont on revêt une muraille. — Couche de m astic ou de plâtre projetée irrégulièrem ent de façon à présenter une surface rugueuse.
Crépin. — E n d u it de crépi.
Crépine. — ( A rt déc. ) — Bandes à jou r en passem enterie de soie, d ’or ou d ’ argent, et bordées par une fra n g e
C rép issage. — Prem ier enduit appliqué sur les m urailles destinées à être peintes à fresque. — (V o y . E n d u it.)
Crépon. — Étoffe de laine non croisée tissée en blanc p ou r être teinte.
— Im ages japonaises im prim ées sur un papier grenu sem blable au papier du Japon (v o y . ce m ot), ce qui leur donne une grande résistance e t une certain e tendance à s’étendre sous un léger effort.
C répuscule. — M om en t de la vais dessinateur, de celui qui dessine
grossièrem en t.
Création. — Se dit d ’une œ uvre o rigin ale. « C ’est une cré atio n . »
Crédence. — M euble à tab lettes superposées. Sur les crédences des églises du m oyen âg e, parfois de form e circulaire, on plaçait les vases nécessaires aux cérémonies religieuses. Plus ta rd , à l’ époque de la R en ais
sance et au XVIIe siècle, elles de
vin ren t de vé
ritables œuvres d 'art, décorées de rich es scu lp tu res; on
les garnissait de pièces de v aisselle d ’or et d ’argen t.
Créneau. — (A rch .) — D entelures pratiquées au couronnem ent des murs : fortifiés, form ées de m erlons ou parties : saillantes alternant avec des archières I
o j parties vid es, par lesquelles les dé
fenseurs d ’une place p récip itaien t sur l'ennem i des projectiles de toute nature.
Suivant les époques et les styles, il y a des créneaux carrés, — ce sont les plus fréqu en ts, — des créneaux découpés en