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Cabane. — (A rt des jardins.) — M aisonnette servant d ’ab ri, couverte en chaum e, d ’un aspect rustique et cham - pêtre, et q u ’on élève p arfois com m e décoration pittoresque sur les pelouses des parcs ou des jardins de style anglais.
Cabaret. — P etit meuble ou pla- teau destiné à recevo ir un service à café, à thé ou à liq ueurs, et dont la form e, variable à l’infini, se prête à tous les genres de décoration .
Cabinet. — Sorte de bahut ou de meuble à tiroirs dont on se servait sur- tout du XVIe au XVIIIe siècle pour ser- rer les bijoux et classer des médailles et des objets de cu riosité.
— Ensem ble de collection s privées ou publiques d’o b jels d’ar t et de cu riosités, de tableaux, de peintures, de gravures, de m édailles. On dit encore le C abinet des m édailles, le Cabinet des estam pes.
A u tre fo is, ce m ot était synonym e de collection. Les légendes gravées de certaines planches du siècle dernier m entionnent que tel ou tel sujet fait partie du cabinet de M . X ., pou r in - diquer que l’original était dans la co l- lection de M . X .
— de verd u re. — (A rt des ja r- dins.) — P etit lieu co u vert ou entouré de charm illes dans un jardin. Il y a un cabinet de verdure dans le p arc de V er- sailles.
— se cre t. — (A r c h .)— Sa lle voûtée donnant lieu à un écho qui perm et de .percevoir des sons même très faibles, d’ une extrém ité de la salle à l’autre, sans que ces sons puissent frapp er l ’oreille des auditeurs placés au m ilieu.
Câble- — (A rch.) — M oulure ronde,
saillante ou in crustée, ornée de stries en spires parallèles, produisant l’aspect d'un fo rt cordage. C ette m oulure était fré- quem m ent em ployée pou r la décoration
des chapiteaux b y z an tin s; les corniches des m onum ents du même style en offrent aussi de nom breux exem ples.
C a b o c h o n . — (O rf.) Pierre précieuse con -
servée dans sa form e p rim i- tive, polie et non taillée. On nom m e cabo- chons chevés
les cabochons qui sont transparents et cela p arce que la partie in térieu re, ren- due invisible p ar le m on tage, a été évidée.
Cabochons. — (G rav.) — T rès pe- tites vignettes gravées sur bois ou re- produites par des procédés de gravu re en relief, destinées à servir d ’en-tête et de culs-de-lam pe aux articles de jour- naux ou à séparer les alinéas.
C ach et. — Plaque de m étal ou pierre
fine assez épaisse, de form e circulaire,
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destinées à isoler les. peintures, dessins ou gravu res. Les cadres des tableaux on t varié su ivan t les époques. A u tre fo is, ils étaient pris dans la masse du bois et sculptés plus ou m oins
richem ent. Il existe de m erveilleux enca- drem ents de styles Louis X I V , L o u is X V et Louis X V I que les am ateurs ont remis en honneur et q u i, re- dorés à n e u f, ou m ieux, n ettoyés avec
soin , — ce qui laisse au vieil or terni tou te sa finesse de to n , — sont mis au prem ier ran g dans les galeries. D e nos jou rs, les ca d re s, fabriqués à l ’aide de m oyens m écaniques, se com posent de m oulures en bois à profil uni su r lequel on applique des can n elu res, des feuil- la g e s , des guirlandes et autres m otifs d’ornem en tation en pâte. Le tou t est doré par les procédés ordinaires. M ais depuis quelques années, on a vu p araître aux Salons de P aris non seulem ent des ca- dres avec d ivers tons d’o r , o r jaune, o r ro u g e, o r v e rt, — plus ou m oins habilem ent com binés, — m ais aussi des encadrem ents où l’or s ’alliait au bron ze, au vieil argen t. Puis sont venus les cadres en velours et en peluche aux tons pâlis et avivés par des baguettes d ’or ; les cadres en cu ir décorés de fines arabesques dorées — sem blables à des reliures — et enfin les cadres en étoffes japonaises, ou en cuir, décorés d ’appliques en bronze niellé d ’o r où de platine. T o u t récemm ent enfin, des fa- bricants on t essayé de m ettre à la m ode des bordures form ées d ’une large m oulure sur laq u elle, disposés d ’une façon ou régulière ou fan taisiste, s’é- tendaient des bouquets de feuilles et de fleurs naturelles, m étallisées et dorées directem ent sur nature. Les cadres des dessins, gravu res, e tc ., mis sous verre, com portent en plus de la m oulure une surface unie ou m arge destinée à re- hausser la valeur des tons. P our les carrée ou ovale, gravée en creu x, et per-
m ettan t d ’obtenir des em preintes en relief à l ’aide de cire fondue. C es em preintes p orten t aussi le nom de cach et, et on désigne par le même m ot les m anches auxquels sont adaptées ces plaques gra- vées. U n cachet en bois sculpté, une réduction de statuette servant de c a - chet. C e m ot s’em ploie enfin dans un sens figuré p ou r désigner le caractère distingué des personnes ou des objets.
C ach es. — C adres découpés pour protéger les m arges des p hototypies ou , p our m asquer des p arties gravées que l ’on ne veu t pas encrer.
C aden as. — (Art déc.) — Riche coffret dans lequel on enferm ait les cou- verts des prin ces et du ro i.
Cadran. — (A rch .) — D isque plus ou m oins ornem enté, suivan t le style de chaque époque e t sur lequel les heures sont tracées. Les cadran s don- nent lieu à d’ingénieux m otifs de d éco- ration circu laire. Parm i les cadran s m o- num entaux, ceux du palais de Justice de Paris, attrib u é à G erm ain P ilon , et du G ro s-H o rlo g e de R ouen , qui date de la R enaissance, sont à citer com m e des modèles du genre.
Cadre. — (Arch.) — Bordure sail- lante entou-
rant carré- ment ou cir- cu laire m en t un m o tif d ’o r n e m e n - tation peint ou sculpté, ou même un panneau uni.
Se dit aussi de la surface plane, verti- cale, m énagée au p ou rto u r d’un bas- relief : un m o tif de sculpture dont les saillies excèdent celles du cadre.
— ( A r t d é c.) — M oulures de bois peintes ou dorées form an t entourage
— en carré ou en ovale — et qui sont
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aquarelles on choisit de préférence des m arges blan ch es; les dessins m ono- chrom es so n t ordin airem en t réenm argés de papier bleuté. L 'a rt de l'encadreur consiste à fixer les dim ensions d’ une bordure, d 'u n e m arge, de façon à faire v alo ir une œ uvre d 'art le plus possible.
C a d u c é e . — A ttrib u t de M ercure, se com posant d ’une verge autour de laquelle s'en- lacent deux serpents et qui se term ine par deux ailes. — Sym bole de paix. — B âton couvert de velo u rs et fleurdelisé que p ortaien t dans les grandes cérém onies le roi d'arm es ou le héraut d'arm es. Se dit aussi des baguettes de h érau t, form ées d'un bâton d ’o livier orné de guirlandes.
Cadus. — Se dit des grandes jarres en terre cu ite en usage
dans l’antiquité. O n a trouvé aussi des jarres de poterie portan t ce n om , d'une form e plus effilée, C e vase (« cadus » « χαδος ») é tait destiné à garder le
v in , et celui désigné p ar le m ot « capis »>
servait à puiser le vin dans un récipient de plus grande dim ension.
G age d’e sca lie r. — (A rch.) — Espace vide com pris entre les m urailles d'un édifice et réservé pou r la co n stru c- tion d ’un escalier.
— de clo ch e r. — (A rch.) — E n- semble de la charpente d ’ un clocher, et aussi vide in térieur form é par les quatre m urailles verticales servant de base à ce clocher.
— d’un édifice. — (A rch.) — Ensem ble des m urs extérieurs déterm i- nant la form e d'une co n stru ctio n .
C aillo u tage. — (A rch .) — A gglo- m ération ou ju xtapo sitio n de cailloux ronds ou irrég u liers, m ais tou jou rs d'un égal et très p etit volum e, em ployés en pavage dans le revêtem ent de surfaces ver- ticales, dans l’assise d'une con stru ction .
C a illou tage. — (C éram .) — V a - riété de faïence fine qui tire son nom du caillou entrant dans sa co m p o sitio n . Pen- dant lo n g tem p s, on l’a désignée sou s le nom im propre de po rcela in e opaque.
C aillo u x. — Pierres qui o n t l ’a p - parence du cristal com m e les caillou x du R hin et dont l’em ploi est fréquent dans la b ijo u terie.
C aisse. — (A rch .) — C o m p arti- ment creux placé entre les m odillons de l’entablem ent corinthien et souvent dé- co ré de rosaces. O n d it m ieux : C a isson .
C aissons. — (A rch.) — C om parti-
ments ornés de m oulures à leur p our- to u r et d ’ un m o tif de sculpture à leur partie centrale, em ployés dans la décoration des plafonds et des voû tes. Les caissons on t eu com m e poin t de départ les vides qui existent entre
les solives en- trecroisées des p lafo n d s; ils devinrent bien- tô t des m otifs de décoration pour des sur-
faces dont la nudité ne p ou vait s’har- m oniser avec certains ensembles d ’ar- chitecture. Un grand nom bre d e voû tes so n t décorées de caissons e t, à l ’époque de la R enaissance, on exécu ta des plafonds en bois, form és dê caissons o c- to g o n au x ou h e x a g o n a u x , décorés de rin- ceaux et d ’ara- besques au cen- tre desquels on adaptait des pendentifs sculptés qui étaient p arfois d'une extrêm e richesse.
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C alam istré. — Se dit de teintesléchées, de tons p olis, de touches lu s- trées à l ’e x cès. C ette expression, peu usi- tée, a p ou r étym ologie le cala m istru m , ustensile de toilette des anciens, fer creux destiné à friser et à boucler les cheveux, à so ign er la chevelure.
Calcédoin e. — (A rt déc.) — A gate d’ un blanc la itëu x , mélangée ou veinée de diverses couleurs. U sitée par les g ra - veurs en pierres fines.
G alcographe. — Instrum ent ser- vant à faciliter le tracé des im ages fournies p ar la cham bre claire et celui des dessins représentant des objets vus en perspective.
Cale. — P etit fragm en t de bois p lat qui sert à redresser l ’aplom b de certain s objets, à rem uer et à poser les pierres de façon à p rotéger leurs arêtes et que l’on in trod u it aussi sous la p linthe des statues pou r en faciliter le déplace- m ent.
C alib re. — (A rch .) —- D écoupure
de tôle reprodu isant le profil d ’ une m ou- lure en sens inverse e t que l’on « traîne » sur le p lâtre hum ide p ou r obten ir les m oulures en relief. O n donne aussi le nom de calibre aux profils en tô le ou en bois à l’aide desquels on trace sur la pierre les parties à évider pou r ré- server la saillie des m oulures.
Galice. — V ase sacré qui sert à la messe pou r la consécra- tion du v in . L e ca lice, en form e de coupe p rofonde m ontée sur un p ie d , est une des pièces d’ orfèvrerie religieuse qui on t le plus vivem ent sollicité l ’im agi- n ation décorative des ar- tistes. C ertains calices sont ornés de pierres précieuses et d ’ém aux. ;
C alix. — Se dit* de vases à boire en form e de coupe
en usage chez les G recs, m ontés sur un pied et p ou rvu s le
plus souvent d ’anses ou d ’o reillon s.
C alfeu trer. — (A rch.) — Boucher les fentes d ’ une m uraille ou d ’ un p an - neau de m enuiserie.
Calligraph ie. — A rt de l’ écriture.
C ’ est dans les m anuscrits du m oyen âge et de la R enaissance, et aussi dans quelques précieux recueils du XVIIe et du XVIIIesiècle, q u ’il faut chercher les chefs-d’œ uvre de la calligraphie fran- çaise. L es peuples de l ’extrêm e O rient on t égalem ent p rod u it de véritables m er- veilles calligraphiques.
G allipyge. — Surnom d’ une statue de V én us conservée au palais F arnèse;
signifie littéralem ent a u x belles fe s s e s . C a lo tte. — (A rch.) — (V o y . Voûte en ca lo tte et C a lo tte sph ériqu e.)
— sphérique. — Se dit d ’une portion de sphère lim i- tée par un plan qui coupe ce lle-ci, et dont le volum e ne peut excéder la dem i-sph ère. Se dit aussi des voûtes offrant cette form e : une v o û te en calotte.
Calque. — Il y a différents p ro - cédés usités pou r obten ir des calques. Les calques so n t indispensables au graveur lorsque celui-ci veut donner une rep ro- duction exacte de l ’œ uvre qu ’il se p ro pose d ’in terpréter. Il est nécessaire aussi parfois que l ’artiste calque un prem ier croqu is dans lequel il trou ve certaines qualités et qu’il ne pourrait identique- m ent reprodu ire s’il n’avait recours à cet artifice. D ans l’œ uvre des m aîtres, on trou ve de nom breux calques et dé- calques, d ’idées prem ières, reprises et modifiées sans cesse par leurs auteurs.
O n peut calquer de plusieurs m anières : so it en plaçant l ’o rigin al sur une vitre en lui superposant une feuille de papier peu épais si cet original est lui-même sur papier et en suivan t les contours
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avec un cr a y o n , soit en le plaçant sur une table sous une feuille de papier transparent et en traçan t les co n tou rs avec le crayon ou avec la plume ; soit enfin en plaçant l ’o rigin al sur une p lan - chette et sous une feuille de papier- g la ce ou de gélatine blanche, parfois légèrem ent colorée en jaune. D ans ce dernier ca s, au lieu de suivre les co n - tours de l’objet à calquer avec un crayon ou une plum e, on les trace avec une pointe un peu coupante qui entame la gélatine. L e travail achevé, on enlève les barbes de gélatine form ées par la pointe qui a coupé la surface, et l ’on fait apparaître les traits en passant à la surface de la feuille de papier-glace du crayo n en poudre. O n essuie, et les traits seuls retiennent la poussière de crayon.
O n peut se se rv ir aussi de papier à décalquer. U ne des faces de ce papier est enduite d ’une couche de m atière co lo - rante qui dépose facilem ent. O n applique ce côté teinté sur une feuille de papier blanc et sur le to u t le m odèle à reproduire.
A vec une pointe ém oussée, on suit en ap- puyant légèrem ent sur le m odèle même les traits que l’ on veut g a rd e r et qui se trou ven t retracés sur la feuille de des- sous par le seul fait de la pression . M ais ce m ode de décalque très exp éd itif offre l ’inconvénient d ’endom m ager l ’original.
C a lva ire . — (A rch.) — C r o ix de pierre ou de fer plus ou m oins richem ent o rn é e , élevée parfois sur une plate-form e, à laquelle on accède par des degrés. Il y a des calvaires — prin- cipalem ent en B reta- gne — qui form ent de véritables m onu- m ents; ils sont sup- portés par des arca- tures et entourés de statues nom breuses.
O n donne aussi ce nom aux tableaux re- présentant des scènes de la Passion.
Camaïeu.
— (P ein t. G ra v.) — Peinture m onochrom e à l ’im itation des cam ées, c ’est-à-dire dans laquelle les objets se détachent ton su r ton , en clair sur un fond plus som bre ou réci- proquem ent, m ais toujours en n’em - ployan t qu’ une seule couleur : le rouge, le bleu, le n o ir, e tc ., etc. O n dit aussi que les peintures, im itant des b as-reliefs, c ’est-à-dire modelées avec des gris de va- leurs diverses, des blancs et des n o irs, sont des peintures en cam aïeu ; m ais dans ce dernier cas, on doit les désigner de préférence sous le nom de g r is a ille s .Par extension, on nom m e gravures en cam aïeu des épreuves tirées en couleur, m ais avec une encre d ’un seul to n , la dégradation des tons étant obtenue par le travail des hachures.
— Ce m ot, pris en m auvaise part, sert aussi quelquefois, dans l ’esprit de quelques critiq u es, à désigner des pein- tures très fades et de ton m onotone.
Gamail. — (Blas.) — Sorte de lam brequin en form e de manteau court placé sur l ’écu des chevaliers. C e m ot désigne aussi le casque form é d ’une ca- lo tte de fer et d ’ un cam ail de m ailles, des arm oiries des chevaliers au m oyen âge.
Cam bré. — C o u rb é, a r q u é , con - tourné en arc. C am brer un profil, en accen- tuer la co u rb e; une figure bien cam brée, décrivant une ligne courbe gracieuse.
C am brure. — (Arch.) — C ourbe d ’une voûte ou d ’ une pièce de bois dé- coupée en form e de cintre.
Cam ée. — Pierre dure à une ou plusieurs couches diversem ent et natu- rellem ent colorées. Les graveu rs en pierres fines utilisent ces différentes cou - ches pour détacher en silhouette cer- taines figures sur un fond teinté. Les gravu res sur cam ée sont de la véritable sculpture en relief, tandis que par g ra - vure en pierres fines on entend désigner plus spécialem ent la gravu re en creux.
Les cam ées sont de dim ensions très va- riables, et le plus so u ven t les figures ou les sujets représentés se détachent en blanc sur un fond rouge de ton plus
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o u m oins som bre ou inversem ent. On donne aussi le nom de camée à toutes les pierres précieuses taillées en relief, tandis qu’on réserve celui d 'in ta ille aux pierres précieuses taillées en creux.
Cam ion. — Sorte de grand godet profond, de vase cylindrique où l ’on délaye les couleurs destinées à ba- digeonner, à co u vrir de vastes surfaces.
Gam pane. — (A rch.) — Se d it de l’ensemble d ’un chapiteau corin thien .
Gam panes. — (Sculpt.) — Penden- tifs en form e de clochettes usités dans la sculpture sur bois com m e m o tif de d écoration des trônes épis- co p a u x , d a is, co u ron n e- m ents d ’a u te ls, e tc ., etc.
Cam panile. — (A rch.) — C o n - stru ction en ch ar-
pente et à jour term inant un com - b le , destiné ordi- nairem ent à rece- v o ir le clo ch er de l ’h o rlo g e. Il y a des cam paniles de très gran d e dimen- sion , tel est le cam panile de l ’ H ô - tel de V ille de Pa- ris. O n appelle
aussi cam paniles les clochers et les tours des églises d’ Italie.
Cam panulé. — ( A rch.) — Se dit de la masse des cha- piteaux ou des m otifs d ’ornem entation dont le profil rappelle celui d ’une cloche renversée ou non.
Cam pé.— O n dit que dans un tableau, un dessin, une sculpture, une figure est bien cam pée pou r indiquer qu’elle est fièrement dessinée, qu’elle est bien dans son véritable aplom b et qu’elle présente des lignes à la fo is robustes et élégantes.
Cam per. — D e ssin e r, poser une figure dans une esquisse avec crânerie, vérité et justesse de m ouvem ent.
Canal. — (Arch.) — Évidem ent
des larm iers, des volu tes, et en général surfaces obtenues
en creusant des co rp s de m oulures.
U n larm ier d éco- ré de canaux. C e r-
tains canaux p rofondém ent creusés sont bordés d ’ un listel ou filet saillant.
Canal. — (A rt des jardins.) — Bassin peu large et d ’une grande longueur servant d ’ornem ent dans les jardins de style fra n - çais et que bordent souvent de vastes par- terres de gazon et de longues avenues.
Canapé. — G rand siège pou r deux personnes au m oins, p ourvu de dossier et d ’accou d oirs.
C anaux. — (A r c h .) — Parties creuses des triglyphes.
Les triglyphes séparent les m étopes d’ une frise (voy. ces mots) et chaque trig lyp h e offre une sur- face creusée de deux canaux et deux dem i-canaux.
C an cel. — (A rch.) — C lô tu re sépa- ran t le chœ ur de la n e f et aussi sanc- tuaire de l’église. — (V o y . C h a n ce l.)
Cancerlin.
— (B las.) — Se dit des couronnes posées enbande et se term inant au bord de l’ écu. O n dit aussi cran celin . C e m ot, d ’origin e allem ande, si- gnifie guirlande ou cha- peau de fleurs. Les arm o i-
ries allem andes offrent de nom breux exemples de cran celin .
Candélabre. — ( A r t d é c .) — C handelier à plusieurs branches, li existe des candélabres d’autel d ’ une grande ri- chesse d ’ornem entation. D ’a u tr e s , au con traire, d atan t de l’époque g oth iq u e, sont fo r t sim ples. O n donne aussi le même nom au x chan deliers de bronze à plusieurs branches qui avec la pendule com posent, à notre ép oq u e, ce que l’on appelle une garn itu re de chem inée. Les candélabres m onum entaux qui n 'on t par- fo is qu’un seul fo y e r de lum ière peuvent atteindre des dim ensions considérables.
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C ertain s candélabres m odernes ne me- surent pas m oins de quatre m ètres de
haut. Il en existe des modèles v arié s, com - posés par les arch i- tectes les plus en renom , et se term i- nant par des lan- ternes de form e hexagonale ou cir- culaire que surm on- tent encore des cou - ronnes ajourées. Le fut de certains de ces candélabres est orné de m otifs de sculpture d ’ une exécu- tion soignée. Enfin il y a
des candélabres plus riches encore, form és de statues de m arbre ou de bronze, et qui trouven t leur place dans les vestibules des hôtels, des palais, au pied de l’ es-
calier. Chez les R om ain s, les candé- labres se com posaient ordinairem ent d’ un balustre très allo n gé, posant su r un ;
trépied, et se term in an t par un disque, horizontal servan t de porte-lam pe. D es représentations de candélabres servent fréquem m ent de m o tif d ’ornem entation dans les frises des entablem ents.
Candélabre. — (A rch .) — C o u - ronnem ent en form e de balu stre figu- rant une to rch ère, placé au som m et de co n trefo rts, ou sur les pans coupés d'une tour carrée que dom ine une coupole.
Cane (bec de). — Poignée m obile plus ou m oins ornée qui sert à m anœ uvrer
le m écanism e d'une serrure de p orte. Se dit aussi de la serrure dont le pêne est m a- nœ uvré à l’aide d’ un bouton de ce genre.
Ganéphore. — ( A r c h .— Art. déc.)
— Statue d écorative p o r- tant un vase, une co r- beille, p arfo is em ployée en guise de cariatide. Les canéphores de la villa A lb ani à R om e sont cé- lèbres ; le tom beau de D reu x de Brézé (XVIe siècle), dans la cathé- drale de R ouen , est dé-
coré de quatre canéphores supportant l’entablem ent de la p artie supérieure.
C anette. — (Blas.) — Se dit d ’un oiseau représenté de profil, avec ou sans p lu m e s, ou d ’une cane avec ou sans bec et p attes, et le p lus ordinai- rem ent en nom bre sur l’écu.
C an evas. — (D e s s in .) — Donnée prem ière d'un sujet. Ensem ble de lignes destiné à servir de base à une com posi- tion et à en indiquer les p oin ts prin- cipaux. — G rosse toile claire qui sert de su pp ort pour la tapisserie à l’aiguille.
Canif. — C outeau à très petite lam e, qui doit toujours être m aintenue très cou - pante, à l ’aide duquel on taille les crayon s.
D ans la gravu re sur bois, le can if est l'o u til avec lequel on creuse certains vides de la planche qui n’ exigent pas une grande pureté de con tou rs. A l ’époque de la R enaissance, le ca n if ou canivet servait à découper de cu rieux volum es dans lesquels les caractères, au lieu d ’être im prim és, étaient détachés à jour avec une patience et une perfection inouïes.
Caniveau. — (A rch.) — C on d u it servan t à l’écoulem ent de l ’eau.
Cannelé. — (Blas.) — Se dit des pièces dont le con tou r est dentelé, les pointes des dents tournées à l ’extérieur, com m e un profil de cannelures.
Cannelée. — (A rch .) — Surface décorée de cannelures.
C ann eler. — (A rch.) — O rn er de cannelures.
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C ann elu res. — (A rch.) — M o u -lures creuses égalem ent profondes et équidistantes pratiquées sur le fût d ’une colon n e, la face d’un p ila stre, la panse d ’ un balustre, d ’un v ase, etc.
— à côte. — Cannelures séparées par des listels.
_ à v iv e a rê te . — C annelures
dont les courbes déterm inent en leur point de rencontre un angle aigu.
— câblées. — Cannelures dont le vide est rem pli par un câ b le.(V o y. ce m ot.)
— en gaine. — Cannelures dont les bords, au lieu d ’être p ara llèles, convergent vers une base plus étroite que le som - met. C es canne- lures sont usitées pour décorer des gaines servan t de p iéd estau x , faire jouer la lum ière sur les surfaces et accentuer la dimen- sion de hauteur.
— en z ig za g . — Cannelure tra- cée suivan t une ligne brisée.
— ornée. — Cannelure dans le vide de laquelle on a placé des
m otifs d'ornem entation fo r- més de brindilles de fleurs et de feuillages. Les monu- ments du XIIe siècle en offrent de nom breux exem ples. Les cannelures des colonnes des édifices de la R enaissance sont très souvent ornées de bou- quets de feuilles de laurier,
de cu lots, de coquilles et de rinceaux qui sont p arfo is d'une grande richesse.
Cannelure plate. — C annelure d ont la section est déterm inée par une ligne d ro ite, et aussi cannelure creusée plus ou m oins profondém ent suivan t un rectangle.
_ rudentée. — Cannelure dont le vide est rem pli par
une baguette plate ou convexe. C e rta i- nes cannelures ruden- tées offrent une très petitebaguette sim ple ou taillée en m anière de cord é ou de re se a u , au tou r de laquelle des tiges de feuillage dé- criven t des spirales.
— to rse. — Cannelure creusée en spirales.
Cannetille. — ( A r t d éc.) — F il plus ou m oins g ro s et to rtillé, de laiton, d’o r et d ’argen t, avec lequel on rehausse certaines étoffes ou broderies.
C an o n .— C e m ot, qui signifie règ le, s’ appliquait dans l ’antiquité aux statues, aux m onum ents destinés à servir de types, et aussi à une partie de fig u r e .—
Longueur du d o igt, hauteur du visage, e tc ., e t c ..— prise com m e unité de mesure et servant à déterm iner les p rop ortion s exactes à donner à toute figure sem blable.
G an o p e.— (A rch .) — On donne le nom de canopes à des vases égyptien s qui ser- v a ie n t à renferm er les vis- cères des m orts. Ils p or- ten t des in scrip tio n s g r a - v ées qui sont des form ules de bénédiction. Q uelque- fois le couvercle des canopes est orné d ’une tête hum aine ; plus souvent, on les trou ve co u verts par des têtes sym boliques de cynocéphale, d ’épervier et de chacal.
Canthare. — (A rt déc.) — Se dit
de certains vases grecs , de coupes con-
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sacrées à B a cch u s, m unies de deux anses et de p rop o rtio n s très variables.
Canton. — (Blas.) — Partie carrée de l’ écu plus p etite que le quartier et qui se place à l ’un des angles. Le can- to n ne cou vre en géné- ral que la neuvièm e partie de l’écu. Il sert de brisure et a souvent été p ris pour m arque de bâtardise. D ans quelques arm oiries, le can ton est de même dim ension que le qu artier, mais cette p ro p o rtio n est exceptionnelle.
Cantonné. — (Bias.) — O n em - ploie ce m ot lorsque des pièces sont posées dans les vides laissés entre les bras d ’une c r o ix , d ’un sautoir. Se dit aussi de toute pièce principale placée au centre, et des meubles posés aux q u atre angles de l'écu.
— (A rch.) — Se dit des d écorations de pilastres ou de chaînes de pierre saillantes appliquées aux angles des con struction s.
Caparaçon. — A rm ure ou étoffe richem ent brodée dont on co u v rait les chevaux au x époques du m oyen âge et de la R enaissance.
Cape. — R obe à capuchon du m oyen âge. L a chape ecclésiastique est une cape.
C ap itale. — (A rt déc.) — Lettre orn ée, de grandes dim ensions, com m en- çan t le prem ier m ot d ’ un chapitre.
Capitole. — (A rch .) — Citadelle et tem ple de Jupiter, à R o m e .— Plus tard, on a souvent appelé de ce nom la tem ple principal des villes de l ’époque rom aine.
C aprices. — Suite de dessins ou de gravu res d ont les m otifs bizarres et les co m po sition s originales so n t plutôt du domaine de la fantaisie et de l’im a- gination que de celui de l ’o b servation . Les Caprices de G o y a so n t des recu eils de gravures représentant de véritables scènes de fan tasm agorie, des hallucinations.
C aractère. — On désigne à la fois par ce m ot et l ’originalité d’une œ uvre d ’art et son effet d’ensem ble. O n dit
qu’un paysage a du caractère p o u r in- d iquer que les lignes en so n t grandioses ; qu’ une œ uvre manque de caractère lo rs- qu'elle est banale ou com m une et ne s’im pose pas à l ’atten tion du spectateur.
C arat. — P oids spécial d ont la tra- dition s’est perpétuée dans l ’o rfèvrerie et la bijouterie et dont on se sert pour p e- ser les perles et les diam ants. Le poids du carat est de quatre grains et le grain , qui é tait le plus petit des anciens p oid s, pèse 53 m illigram m es. — On donne égalem ent le nom de carats aux petits diam ants.
C aravan sérail. — ( A r c h .) — B â- tim ent des pays orientaux d estin é aux voyageu rs et disposé en quadrilatère et encadrant une vaste co u r.
C ariatid e. — (A rch . — A rt d é c .)—
Statue d ’homm e ou de fem me servant de support et rem - p laçant dans un ensemble arch itec- tural soit une co lon - ne, so it un pilas- tre. Les cariatides du Pandrosium d ’A - thènes représentent des figures de fem mes supportant sur leurs têtes des c o r- beilles de fruits.
Parm i les plus bel- les cariatides de la Renaissance il faut citer celles du Lou- v r e , qui so n t dues au ciseau de Jean G oujon et, parm i celles du XVIIe siècle, les cariatides de l’hôtel de ville de T o u - lon exécutées par le statu aire Puget.
C aricatu ral. — O n dit qu’un des- sin est caricatu ral lo rsq u ’il peut être classé dans les caricatu res ; m ais on se sert aussi du même m ot p our in diquer l’aspect ridicule de ce rtain es figures mal dessinées, peintes ou sculptées.
C aricatu re. — Interprétation de la réalité outrée volon tairem en t dans
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le sens du ridicule et du grotesque. La caricature a été dans tous les temps un m oyen de satire.
C a ric a tu r is te .— A rtiste qui des- sine ou m odèle des caricatures.
Carm in. — (Peint.) — Couleur d’un rouge rosé très v if. Le carm in en aquarelle sert à fo u rn ir de riches tons violets lorsq u ’on l’additionne de bleu d'outrem er, de bleu de Prusse ou d’ indigo.
Quelques gouttes de carm in ajou tées à une solution d ’encre de Chine lui don- nent un ton plus chaud.
C arm inée. — (P ein t.) — T ein te carm in ée, teinte de ca rm in , teinte d ’un beau rose v if.
Carne. — (A rc h . ) — A ngle et arête vive d’ une tablette de pierre ou de bois.
Carnation. — (P ein t.) — C ouleur des chairs.
— (Blas.) — Se dit des figures repré- sentées sur l ’écu avec leurs couleurs na- turelles.
Carrare. — Se dit par abréviation p our désigner le m arbre blanc (p rove- nant des carrières de C a rrare , en Italie), d ’une beauté et d ’ un éclat exceptionnels, em ployé par les statu aires.
C arré. — Figure plane dont les quatre côtés sont égaux et les quatre angles d ro its. O n donne p arfois aussi ce nom à de petites m oulures plates séparant des m oulures à profil convexe ou concave.
Carreau. — (D essin .) — M ettre au carreau, procédé pour reproduire un m odèle so it de la même grandeur, soit en réd u ction , so it en augm entation de l’o rigin al. Pour cela, on divise le m odèle en un certain nom bre de carrés égaux et la surface sur laquelle on veut le reproduire en un m ême nom bre de carrés de dim ensions égales, m oindres, ou supérieures, su ivan t le but p roposé.
En gén éral, les grandes peintures m u- rales, les tableaux im po rtan ts sont des- sinés par ce p rocédé, p ar la mise au carreau d'esquisses p etites, m ais qui, par cela m êm e, perm ettent à l'artiste de
m ieux se rendre com pte de l’effet d ’en- sem ble. Pour la mise au carreau, tra- v a il fo rt lo n g et qui d o it être exécuté avec une scrupuleuse exactitu de, les peintres se fo n t souvent aider par leurs élèves, et se b ornent à rectifier les er- reurs de tran scription .
C arreau. — ( A r c h .) — Plaques de m a rb re , de
p ierre, de cérâ- m ique décorée o u unie, à l ’ai-
de desquelles on exécute des revêtem ents de m u raille, des carrelages, pavages et dallages. Le plus so u ven t, les carreaux sont carrés ou rectang u laires; m ais il y en a aussi de triangulaires, en form e de losan ge, d ’h exagone, d ’octogo n e, perm et- tan t des com binaisons très variées.
C arrelage. — (A rch .) — Pavage
ou revêtem ent exécuté à l’aide de car- reaux. (V o y . ce m ot.)
C arrém ent. — (D essin .) — T r a - ce r carrém ent le co n tou r d’une figure, c ’est indiquer le m ouvem ent et l ’attitude p ar une série de lignes brisées, tangentes aux points saillan ts extrêm es. C ette m anière de dessiner habitue l ’œ il à sim - plifier les lignes d ’ensemble d’une figure;
m ais l ’expression est peu usitée.
C arrière. — Lieu d’extraction des p ierres à bâtir.
C artel. — ( A r t d é c.) — En ca- drem ent de pendule, su rtou t de style ro - caille, destiné à être appliqué co n tre une m uraille. Se dit aussi de cartouches de pe- tite dim ension. Un tableau accom pagné d ’un cartel explicatif.
Se d it enfin en blason pour désigner un écu : un cartel d’ arm oiries.
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C artisane. — Petit fragm ent deparchem in à l ’aide duquel on obtenait du re lie f dans les anciennes broderies de fils de soie, d ’o r ou d ’argent.
Carton. — Se d it, dans certains volu - m es, de feuilles d ’im pression exécutées après coup pour rem placer des p ages dé- fectueuses. Se dit aussi p arfois des cartes de détail placées dans les angles d ’ une grande carte géo graph iq u e. On dit aussi papillon dans ce sens.
— Grand portefeuille où l'on ren- ferm e les dessins et les gravures.
— (A rch.) — Feuille de carton découpé servant à tracer un profil de m oulure.
— b itu m é. — (C o n str.) — C arton recouvert de bitum e et usité pou r recou- v rir les to itu res des petits bâtim ents de peu d ’im portance, des hangars volan ts, ou des con stru ction s m om entanées.
— cuir. — C a rto n dans la p âte du- quel on a m élangé des rogn ures de cu ir et qui sert à fab riquer des ornem ents par un procédé de m oulage spécial.
— de B risto l. — Le carton de B risto l, ou plus sim plem ent le bristol, est un carton très blanc, de pâte très fine, très satinée. Il est usité surtout pour l ’encadrem ent, et c ’est à l ’aide de feuilles de bristol qu’on ajoute de la m arge aux aquarelles ou aux dessins.
D e plus on se sert de b ristol aussi co m - plètem ent blanc que possible pour exé- cu ter les dessins à la plum e que l ’on fait réduire par les procédés de gravure en re lie f adoptés aujourd’hui. O n pei- gnait au trefo is sur b ristol des aquarelles et des m iniatures dans lesquelles on cherchait un fini extrêm e auquel se prêtait adm irablem ent sa surface unie.
— de co llage. — C a rto n léger, form é à l'aide de feuilles de papier collées dans toute leur étendue.
— de p eintre. — (P ein t.) — On nom m e cartons, en peinture, les études faites par les artistes avan t d'entreprendre l'exécution d ’un tableau et su rtou t d ’ une fresque. L a peinture à fresque devant être exécutée sur un enduit frais, qui ne per- m et p oin t les retou ch es, les peintres
étaient obligés de faire des dessins en grandeur d ’exécution q u ’ils n’ avaient plus q u’à décalquer sur l’enduit. Le papier fo rt dont ils se servaient se nom m e en italien ca rto n e. D e là est venue l ’habi- tude de désigner sous le nom de cartons les études p réparatoires des artistes.
C arton lith o grap h iq u e. — C a r - ton a y an t reçu une préparation spéciale et destiné à rem placer les pierres lith o - graphiques.
— pâte. — (A rt déc.) — Le carton - pâte se fabrique avec du papier g ris, désigné sous le nom de fluant, et des papiers spongieux et m élangés à de la colle de F landre. Les ornem ents en car- ton -pâte, lorsqu ’ ils sont achevés, doivent être exposés à un feu très doux jusqu’ à com plète siccité. Ils sont ensuite m ainte- nus par des fils de fer jusqu’ au m om ent de leur em ploi. A près la p ose, qui se fait à l’aide de petites p oin tes, on coupe les m orceaux de fil de fer qui on t servi à m aintenir l’écartem ent des ornem ents en carton -p âte. — ( V o y . C a rton -pierre.)
— pierre. — (A rt déc.) — Pâte de rognure de papier et de colle de Flandre additionnée de m atières du rcis- santes, avec laquelle on exécute les m oulages d ’ornem ents. N éanm oin s le carton -p ierre résiste peu de tem ps à l’hum idité. O n en augm ente la durée par l ’application de fréquentes cou - ches de peinture à l’huile. Il n’ est u ti- lisé à l ’extérieur que p our des travau x provisoires. D ans les travau x in térieu rs, au co n traire, on em ploie presque exclu- sivem ent le carton -p âte pou r la déco ra- tion des p lafon d s, co rn ich es, etc. Ces pâtes so n t d’ un p rix de revient très peu élevé et offrent plus de solidité que les ornem ents en plâtre.
C arto n n age. — O p ératio n qui consiste à recou vrir un tableau à ren- to ile r de p ap ier coHé que l ’on fait adhé- rer à la peinture. O n peut alors enlever la toile qui servait de su p p o rt p rim itif et la rem placer par une autre to ile ou un panneau neuf.
— (R el.) — Se dit d ’une so rte de
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reliure form ée d’un carton peu épais et recouvert de toile ou de papier.
C artonnier. — M euble destiné à supporter des cartons en form e de boîtes carrées, dont deux côtés sont pourvus de charnières et dans lesquels on classe et conserve des m anuscrits, des au togra- phes, des n otes, papiers et docum ents de toute nature.
C artons. — Se dit de certains sup- ports pou r études ou pochades peintes à l’ huile. O n les trouve chez les m ar- chands de couleurs to u t préparés dans un certain nom bre de dim ensions fixes, depuis le carton de I , m esurant 21 cen- tim è tre s I/2 sur 16, jusqu’au carton d e 4 0 , qui mesure 1 m ètre sur 81 centim ètres.
C artou ch e. — (A rt déc.) — M o - t i f d’ornem enta- tion offrant à sa partie centrale un espace vide destiné à recevoir des inscriptions, des chiffres, des em blèm es, etc. Les ca rtou - ches sont p arfo is com posés de m oulures, m ais plus généralem ent d’ enroulem ents et de découpures au tou r desquels s ’agencent des guirlandes, des fleurs ou des feuil- lages. A l’ époque g o -
thique, les cartouches affectent la form e de banderoles dont les extrém ités s’enroulent
en sens inverse. Les plus beaux et les plus riches cartouches datent de la R en ais- sance. Ceux des XVIIe et XVIIIe siècles so n t parfois tro p ornés, m ais ils té- m oignent tou- ; jou rs d ’une grande im a- g in a tio n . O n donne aussi le nom de cartou ch es aux figures form ées de rec- tan gles, à angles arron d is, renferm ant des in scriptions hiéroglyp h iqu es, qui
so n t placés sur les m onum ents é g y p - tiens.
C a sc ad e . — (Art des jardins.) —
C hute d'eau artificielle. T a n tô t on dispose la chute de la cascade sur des assises de roch er su ccessives, com m e à V ersailles, au bosquet des Bains d’A p o llo n ; ta n tô t, com m e à Saint-C loud, su r une con stru c- tion de grad in s régulièrem ent étagés.
C asino. — (A rch.) — Ensem ble de bâtim ents co n stru it dans les v illes d ’eaux ou dans les statio n s de bains de m er pour servir de lieu de réunion et renferm ant des salles de bal, de co n cert, de jeux, etc.
Casque. — (Blas.) — L e casque est la plus noble pièce des arm oiries et se place sur le haut de l’écu. Il est taré (v o y . ce m ot) de fro n t ou de p ro - fil, suivan t le r a n g , et tou jou rs tourné à dextre, s a u f dans les arm es des b â- tards o ù il regarde à sénestre.
— d e baron. — (B las.) — Casque d ’argent à cinq b arreau x, taré de deux tiers.
— de bâtard. — (Blas.) — Casque d'acier p oli, la visière close et abattue, taré de profil et tourné à sénestre.
— de co m te .— (Blas.) — Casque
d 'argen t à sept b arreaux, taré de deux tiers.
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servi de sépulture, d ’ossuaire, e tc ., etc, C ’est dans les catacom bes de R o m e que se réfugiaient les chrétiens pou r y célé- brer les cérém onies du cu lte. Il existí aussi des catacom bes à Syracuse, à Pa- lerm e, à A grigen te, en T o sca n e et en É tru rie. Les catacom bes de P aris sont d ’anciennes galeries d ’exp lo itation de carrières de p ierre, m ais elles contien- nent une im m ense quantité d ’ossem ents, régulièrem ent em pilés, p roven an t de d if- férents cim etières, entre autres ceux des In n ocen ts, de Saint-E ustache, ainsi
j que de ceux qui entouraient les églises détru ites à diverses époques. C ’ est enfin dans les catacom bes de Paris q u ’ont été placés les restes des victim es d ;ao û t 1788, d ’avril 1789 et septem - bre 1792.
— (A rt déc.) — O n a retrouvé dans les catacom bes de R om e un grand nom bre de peintures qui so n t les pre- m iers essais de l ’art chrétien. O n ignore absolum ent quels en furent leurs auteurs.
C e sont des représentations h iératiques, sym boliqu es, dont la valeur était non le signe, mais la chose signifiée; tel est le poisson , ichtus, p our le C h rist, l 'ancre p o u r l ’espérance, la colombe pour l ’âm e, etc. « En gro u p an t ces signes, dit M . de R o ssi, l ’illu stre archéologue et historien des catacom bes, on arri- v a it à une véritable écritu re m ysté- rieuse, connue seulem ent des initiés. » Catafalque. — E strad e plus ou m oins richem ent décorée qu’on élève dans les églises pou r y placer un ce r- cueil pendant la cérém onie funèbre.
C a talo gue. — C lassification al- phabétique ou par écoles des œ uvres d ’art faisan t partie d ’un musée ou d’ une collection privée, ou encore d ’œ uvres di- verses réunies p ou r une exposition pu- blique ou une vente.
— raisonné. — C atalog u e qui non seulem ent donne une classification des objets, m ais encore les d écrit, les discute et en fait l ’h istorique.
C atalo gu er. — D resser le cata- logue d ’une collection d ’œ u vres d’art.
Casque de duo.— (B las.)— Casque d ’a rgen t, taré de fro n t, bordures et clous d ’o r et visière ferm ée de n eu f grilles.
— d’écuyer. — • (B las.) — Casque d ’acier poli, clos et ferm é, et taré de profil.
— de gentilh om m e. — (Blas.)
— C asque d'acier a t rois barreaux ta r é de p rofil.
— de m a rq u is.— (B las.) — C asque d’ argent à sept b arreau x, ta ré de fro n t.
— des em pereurs et ro is. — fB las.) — Casque d ’or dam asquiné, la v i- sière ouverte et sans g rille, et taré de fr o n t.
— des p rin ce s et ducs sou- ve ra in s. — ( B la s .) — C asque d ’or dam asquiné, la visière m oins ouverte que dans celui des ro is et taré de fro n t.
C asse. — (A rch .) — Se d it des espaces in term édiaires des m odillons dans les corniches d ’o rd re corin thien . O n d it m ieux caisse et ca isso n .
C a sso le tte . — (A rch .) — V ase à p a rfu m s, couronné ou non de flammes et de fum ée, fo r- m ant m o tif d ’a m o r- tissem ent sur un fr o n to n , ou placé au milieu de rin- ceau x dans certains bas-reliefs qui dé- co ren t la frise des entablem ents d ’o r- dre ionique et c o - rinthien.
— Sorte de vase d ont les cô tés, le cou- vercle, sont percés de tr o u s. Ils servent à m ettre des eaux de senteur ou des par- fum s pour les faire évap orer ou brûler.
— Bijou de petite dim ension où l ’on enferm e des parfum s.
C atacom bes. — Souterrains ay an t I
C A T 77 C E I P our catalogu er les œ uvres d’ a rt aussi
com plètem ent que possible, il faut non seulem ent énoncer le titre de chaque ob jet, m ais en donner les dim ensions, les décrire, indiquer le nom de l’auteur et la proven an ce, en dresser en quelque so rte la gén éalogie, et enfin reproduire en fac-sim ilé, s'il est possible, les sign a- tures ou m arques qui existent sur cet objet.
C ath éd rale. — (A rch.) — Eglise épiscopale d’ un diocèse. Q uand les fonc- tion s épiscopales y so n t exercées par un archevêque, elle prend le nom de m étropole ou cathédrale m étropolitaine.
E n O rien t, le plan de la cathédrale était une cro ix grecque, c ’ est-à-dire quatre nefs d’égale lo n g u e u r, se coupan t à angle d ro it; en O ccid en t, une cro ix la - tine, c ’est-à-dire une longue nef et un transept sensiblem ent plus cou rt avec un nom bre de nefs toujours im pair.
L ’architecture des cathédrales form e un des chapitres les plus im portants de l ’histoire de l ’a r t. Les cathédrales de France citées com m e typ es so n t , pour le p ortail, celle de R eim s (XIIIe siècle) ; p our la nef, celle d’Am iens (1218 -1238 ) ; p our le chœ ur, celle de Beauvais (1225) et pou r les clochers, celle de C hartres (1240).
A ces cathédrales on peut ajou ter aussi celles de C ahors et du M ans (Xe et XIe siècles) ; celles d ’Angoulêm e et de C a r- cassonne, d’A ng ers, de N o v o n et d ’Au- tun (XIe et XIIe siècles); celle de Rouen (XIIe au XVe siècle) ; celle de Paris (1160 - 12 3 5) et de L aon (XIIIe siècle), etc.; en- fin celle d ’A lb i (XIVe siècle), exécutée avec un parti pris architectural qui lui donne l ’aspect d’une véritable forteresse.
Caudé. — (Blas.) — Se dit de la queue des com ètes figurant com m e pièce de blason. U ne com ète caudée d ’o r. Les co - m ètes représentées sur les blasons offrent souvent aussi l ’aspect d ’une étoile à huit branches ou ra ie, l ’une de ces branches étan t plus lon- gue que les autres et on doyan te.
C au licoles. (A rch.) — T ig es pre
n an t naissance en- tre les replis des feuilles d ’ acanthe du chapiteau co - rinthien et s’ en- roulant sous les v o - lutes soutenant la saillie du tailloir.
C a valie r. — ( Dessin d ’arch itectu re. )
— Le plan ca valier ou perspective cava- lière consiste à présenter les objets sous un angle visuel tel que serait celui d ’un o bservateu r placé sur un point très élevé.
On pénètre ainsi dans l’intérieur d ’un en- sem ble de c o n str u ctio n s, on em brasse leurs disposition s d’un coup d’œ il et l ’on peut m ême en apprécier l'effet p itto - resque. — ( V o y . G êom étral.)
C a ve. — (A rch .) — Lieu souterrain ordinairem ent voûté.
C aveau . — (A rch .) — C ave v o û - tée de petite dim ension et aussi case souterraine destinée à recevoir les ce r- cueils dans les cim etières.
C a ve r un cuir. — (A rt déc.) — F rapp er, im prim er en creux des lettres ou des ornem ents sur le cuir.
G a v e t. — (A rch.) — M oulure con- cave ayan t le plus souvent pou r profil un quart de cercle.
Le cavet est su rto u t une m oulure de c o r- niche. Le m ême p ro - fil, usité dans les bases ou socles, reçoit le nom de con gé e t d ’adoucissem ent lorsque l'u n e des extrém ités d e la courb e se raccord e avec une surface plane.
G azette. — (C éram .) — É tu i ou sorte de b oîte en terre cuite dans la- quelle on place les pièces que l’on sou- met à la cu isson. — (V o y . E n ca sta g e .)
Ceinture. — (A rt déc.) — Se d it dans les meubles de certaines sur- faces décorées de m otifs d’ornem enta- tion. A in si, par exem ple, la ceinture d’une table est la partie verticale régnant au-dessous de la tablette h orizon tale, et
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78 c e n fo rm an t une so rte de frise d ’ entable-ment que soutiennent les pieds.
Ceinture de colonne. — (Arch.)
— M oulure carrée ou filet relié par un congé, placé au som m et et à la base du fû t de la co lo n n e ; et aussi rangée de feuillage d ’ornem entation séparant la p o rtio n cannelée de la p o rtio n unie des colon n es torses fréquem m ent usitées au XVIIe et au XVIIIe siècle p ou r la décora- tio n des m aîtres autels.
— de volute. — (A rch.) — M o u - lure s ’enroulant autour du coussinet form é par les volutes des chapiteaux de l’ordre ionique. O n nom m e aussi cette m oulure E charp e.
Céladon. — Se d it d ’une couleur d ’ un v ert pâle.
Célébé. — Se dit de certains vases grecs d’ une form e élégante et pou rvu s de deux anses et d’ un pied. O n dit aussi K éléb é. Il y a des Kélébé u n is; d ’au tres, au co n - traire, offrent une panse richem ent décorée,
Cella. — (A rch.)— Sanctuaire des tem- ples antiques. O n donne
égalem ent ce nom aux différentes pièces d’ une m aison rom aine, et à cer- tains com partim ents di- versem ent chauffés qu’on avait installés dans les
établissem ents de bains dans l’antiquité.
Gendal. — (A rt déc.) — Etoffe de soie usitée au m oyen âge p ou r faire des bannières et de riches vêtem en ts, etc.
Gendre bleue. — (P eint.) — C o u - leur usitée dans la pein ture en dé- trem pe. C es cendres de provenance diverse, que l’ on trou ve en pierre tendre dans les mines de cu ivre, so n t réduites en poudre et broyées à l ’eau. Quelques- unes donnent aux lum ières, pou r les déco- ratio n s théâtrales, des teintes vives ; d ’ au- tres, au co n traire, so n t grises et ternes.
— d’outrem er. — (Peint.) — C o u leu r d ’ un beau bleu v if.—
verte. — (Peint.) — C ouleur usi-
tée dans la peinture en détrem pe, form ée d ’une espèce d’ocre ou rouille de cui- v re ayant l'inconvénient de pousser au brun.
Gène. — Se dit des fresques, ta - bleaux, bas-reliefs, représen tant le C h rist soupant avec ses ap ôtres, la veille de la Passion.
Cénotaphe. — M onum ent élevé à la m ém oire d’un m o rt, m ais dans lequel les restes m ortels ne so n t pas placés.
Centaure. — (M y th .) — Ê tre fa - buleux, moitié
h om m e et m oitié cheval, que les E g y p - ti e n s , les Etru sq u es, les G recs et les Rom ains, etc., ont souvent in trod u it dans la com posi- tion de leurs
bas-reliefs, et dont ils on t fait le m o tif principal de nom breux groupes. Les ar- tistes de la Renaissance et des temps m odernes, eux aussi, o n t représenté sou ven t cette figure m yth ologique, d ont le to rse hum ain, placé sur un corp s de cheval, perm et d’ obten ir des lignes de grande tournure. Il existe sur quelques vases antiques des figures de centaures danc lesquelles les membres antérieurs on t form e hum aine,
Centau resse. — (M yth.) — Fe- melle du C en taure. E tre fabuleux, m oi- tié cheval et m oitié fem ne»
C e n t r e . — Se dit en géom étrie d ’un point c i tué à égale dis- tance de tous les points d ’une ligne ou d’ une surface c o u r b e , d ’ une circonférence ou d ’une sphère ; cette distance constante portant le nom de rayon . Se dit au figuré de la par- tie centrale d ’un tableau, de l’endroit où se concentrent un effet de lu m ière, l’in té- rêt d ’une scène i un centre lum ineux, une
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! que du célèbre Jo shu a W e d g w o o d , vases, cam ées, m éd aillo n s, cachets de style g re c ; im itation du vase antique dit de P o rtla n d à figures blanches sur fond v e r t; im itations égyptiennes en biscuit n o ir rehaussé de bas-reliefs rouges et blancs ; bas-reliefs et cam ées d ’après Flaxm an sur fond bleu g risâtre, orne- m ents blancs.
Céram ique arabe. — D u VIIIe au XIVe siècle. Plaques de. revêtem ent. Cé- ram iques à glaçures bleues et vertes re- haussées de n o ir. A ssem blage p ar seg- m ents géom étriques. M osaïq ues, vases dom estiques ou d éco ra tifs à o rn em en ta- tion géom étrique avec quelques figeures
d’anim aux.
— assyrien ne et égyptienne.—
Les E g yp tien s o n t fabriqué des pièces en p âte tendre décorées p ou r la plupart d’ ornem ents noirs en zig zag ou d ’ém ail bleu presque m at. Les briques de fab ri- cation assyrienne trouvées dans les rui- nes des tem ples de B ab ylon e sont très variées de couleurs et recouvertes d ’une glaçure vitrée.
— celtique. — Les poteries gau- lo ises, bretonnes, e tc ., consisten t géné- ralem ent en vases de te rre grise ou n o ir â tr e , de fab rication très grossière e t décorées d ’ornem ents tracés en creux à l ’aide d ’ un stylet que l’on faisait péné- trer dans la p âte m olle.
— ch in oise. —- L 'a rt céram ique chinois rem onte, d it-o n , à la plus haute an tiquité. Poterie de grès et porcelaine.
L a C hine in ven ta le craquelé. L e décor le plus ancien est le cam aïeu bleu. La porcelaine p olychrom e a été classée en plusieurs fam illes par certains auteurs.
T o u tefois cette classification, purement conventionnelle et que de récentes dé- couvertes ont fait abandonner, présente cet avantage — âu point de vue déco- r a tif — de bien caractériser le parti p ris de p olych rom ie adopté par les G hinois. A ussi croyons-nous utile de reprodu ire ici ce m ode de classem ent : F a m ille chrysantem opœ nienne ; décor de chrysantèm es et de p ivoines. F a - com position d ont le centre n’est pas su f-
fisamm ent indiqué.
Cépeau. — Souche en bois destinée à su pp o rter les coin s de m onnaies frap - pées au m arteau.
Céram e. — (C é ra m .)— N o m donné par les anciens à des vases de terre cu ite. — (V o y . Grès.)
Céram ique. — (A rt d é c.)— A rt de fabriquer des objets de toutes form es en terres de toutes so rtes, et de les dé- corer à l ’aide de la peinture ou de la p lastiq u e, ou des deux m oyens réunis. L a différence des terres et des procédés d écoratifs a engendré la diffé- rence des p rod u its. Par le nom général de céram ique on désigne donc : I ° les B riq u es, T u ile s , Terres cu ites et P o te - ries comm unes ; 2° les F a ïen ces ; 30 les Grès céram es ; 4° les P o rcela in es. (V o y . ces m ots.) L a céram ique occupe, en co n - séquence, une place considérable dans les arts d éco ra tifs. Elle p articip e à la fo is de l ’architecture, de la sculpture et de la peinture.
— Le m ot céram ique s’em ploie aussi d ’une façon générale pour désigner non plus l’a rt que Bernard P alissy appelait
« l ’art de terre » , m ais ses produits eux-m êm es.
— allem ande. — Fabrique de Bayreuth. Poterie m ince, so n o re, bien travaillée, à ém ail bleuté relevé de des- sins délicats en bleu g ris peu v if. — Fabrique de N u rem b erg . Style a r - chaïque. T ra v a il très fini. D éco ratio n em pruntée aux anim aux du p ays qui fournissent quelquefois le m o tif du corps entier de la pièce. — Porcelaine de S axe: boîtes à pendules, à m on trés tabatières ornées de peintures d ’une extrêm e finesse, fleurs, figurines, vases réticulés, groupes de petits sujets aim a- bles ou bouffons, anim aux, candélabres, lustres, etc»
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anglaise.
— D érivée du D elft.siècle, vases de pharm acie, ca r
reaux de revêtem ent à paysages en bleu, poteries de Fulham , faïences de Lam - beth, de Liverp o ol. XVIIIe siècle, fab ri-
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que, d ’un profil plus élégant et décorés d ’ornem ents en relief.
Céram ique grecq ue. — Les vases de fab rication grecque so n t de form e très sim ple et d écorés de pal- m ettes, de m éandres, de grecques, d'in scrip tion s, de sujets historiques se détachant en n o ir ou en blanc sur fond rouge ou en rouge sur fo n d n o ir ou brun.
— hispano-m auresque — C a - ractérisée par l ’élégance des fo rm es et par le charm e des ton s lustrés à reflets m é- talliques. Fabriques de M a la g a, à décor bleu et reflets cu iv re u x ; de V ale n ce , à reflets m étalliques plus ard ents, variés du jaune doré au cu ivre rouge le plus v if ; de M ajorque, qui a donné son nom aux m ajoliques italiennes. Il existe aussi des poteries siculo-m oresques, de form e o rientale, à décor entièrem ent bleu, re couvert d’ ornem ents verm iculés à reflets auréo-cuivreux.
— hollan daise. — F ab rique de D e lft. É cla t et netteté des couleurs dont le co n tou r ne se confond pas avec le vernis. Peintures riches qui brillent de l’éclat du bleu, du rouge et de l’o r. L e D e lft doré est devenu le ty p e du plus rem arquable produit de la H ollande.
— indoue.— D érivée de Part per- san . É m aillerie de gran ds m orceaux destinés à l ’a r t m onum ental et exécutés avec des tons v ifs et variés. Porce- laine bleue à rinceaux découpés, enca- drant des bouquets, des oiseau x. P o rce- laine polychrom e d ’une perfection qui rappelle la pureté de l ’ém ail cloisonné et les incrustations d ’o r et de pierreries.
— italienne. — D u XIe au XIIIe siècle, poterie m onum entale, couverte d’ém ail. Puis, p oterie à reflets m étalli- ques. D éco r bleu et blanc de Lu cca délia R o b ia sur terres cuites m odelées, re- présentant des sujets religieux. Vaisselle ém aillée, connue sous le nom de ma- jo liq u e à reflets brillants, nacrés, d o - rés. Célèbres fabriques de Sienne en T o scan e ; de F aen za, F o rli, R im ini, Ravenne. Bologne, Im ola dans les M a r- ch es; de Pesaro, de C astel-D u ran te, de m ille verte: v e rt de cu ivre, sujets h isto -
riques, décors agrestes, ro ch ers, gram i- nées, œ illets, m arguerites, p apillons, insectes. F a m ille rose: rouge carm iné dégradé, dérivé de l ’o r, p endentifs, ara- besques, bouquets de fleurs, figures d’un caractère fam ilier. Pièces réticulées, c i- selées, percées à jou r com m e une dentelle.
Pièces frêles, délicates, transparentes, qui on t reçu le nom de co q u ille d ’œ u fs.
Céram ique étrusque. — Les vases de fab rication étrusque so n t en pâte tendre et form és le plus souvent d ’une terre d ’un ton rouge plus ou m oins som bre, sur lequel se détachent en noir ou en blanc des figures et des scènes em pruntées à la m yth ologie ou à l ’histoire des tem ps h éroïques. Sil- houette très caractéristique.
— fran ça ise. — D érivée de la R e- naissance italienne. D ’abord décoration de sim ples terres à vernis de plom b.
F abriques de Beauvais, terres vernissées en v e rt p âle, teinte un ifo rm e; Saintes, la C h apelle-des-Pots, v ert v i f jaspé de flam mules foncées ; Sadirac, vaisselle v e rte ; P aris, ém ail gris bleuté à ja s- pures plus vives. Puis, terres ém aillées : faïences rustiques de Bernard P a lissy, sujets m yth o lo giq u es, figures populaires, plats d ’apparat décorés de p oissons, rep tiles, co q u illes, feuillages en relief m oulés sur nature et coloriés de teintes chaudes, brunes, blanches, bleues, ver- tes, jaunes ; N o rm an d ie, épis de faî- ta g e ; faïence fine d ’O iro n à pâte dure et s o n o re, d écor bru n , n o ir et brun clair en niellures sur fond iv o iré , ornem ents en re lie f ou en ronde bosse, figures, m ascaro n s, b la so n s, pièces petites et lég ères, c o u p e s , aig u ières, b ib eron s, flam beaux. Fabriques de N e v e rs, Rouen.
M o u s tie r s , M a rse ille , Strasbourg-H a- g uenau, L u n é v ille , R en n es, Sin cen y, C h au n y, Paris, Sceaux. Porcelaines de Sain t-C lou d , S è v re s, C h a n tilly , V in - cennes.
— gallo-rom aine. — Les vases cfce cette époque so n t d’une fab rication plus soignée que ceux de l ’époque ce lti-