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Ho sempre pensato al Professor Sergio Zoppi come al “mio” professore. Non sbaglia chi legge in questa affermazione una dichiarazione d’affetto ingenuamente possessiva. In quell’aggettivo fra virgolette, nel suo grafismo stesso, si colloca un ricordo visivo molto preciso e inalteratamente intenso: la postazione del professore sulla sua poltrona, non dietro, ma davanti e lateralmente alla sua scrivania. Così vi riceveva e voi andavate a colloquio non dal cattedratico, ma dal consigliere. Mentre il suo studio, come le virgolette di “mio”, si configurava quale un nido.

Un nido per accogliere? Un nido per spiccare il volo? L’interpretazione e gli atti conseguenti dipendevano da voi. Lui vi dava l’imbeccata e vi lasciava liberi. Sempre. Liberi di accettare le sue modalità di comunicazione; liberi di capire il suo sarcasmo verso un mondo autoreferente e scarso dei valori boriosamente ostentati; liberi di cogliere le sottigliezze della sua autoironia, talvolta non poco amara. Liberi anche del contrario, ovvero del rifiuto, spinto anche fino all’incomprensione sorda, fino all’abbandono, fino al tradimento.

Anche se stesso lasciava libero. Sempre. Fino alla tolleranza ostinata. Fino al perdono. Fino all’inconsolabilità. Quando si è autentici non si sa rinunciare all’autenticità. E questo implica un patrimonio di lealtà, coerenza, coraggio e altre qualità da molti considerate bizzarre, sospette.

Il Professor Sergio Zoppi. L’ho sovente intravisto sorridere, intimamente compiaciuto, di fronte al senso aulico del termine “professore”, ma non per vanagloria, quanto piuttosto per semplice meraviglia verso le sue origini di provincia e di paese, un professore “du terroir” per dirla con la sua lingua di mestiere e d’adozione. I professori, per etimologia, proferiscono, dichiarano e lo fanno pubblicamente, ma quanti di quelli sanno, poi, accompagnare la parola con l’azione e con la responsabilità assunta per entrambe? Credo che questa coerenza sia sempre stata connaturata nella personalità di Sergio Zoppi, così come la compenetrazione fra l’amore per la vita e l’amore per l’arte, ogni forma d’arte, e, per parafrasare Jean Cocteau, anche per “la Poésie de la technologie”. L’ho visto incantarsi di fronte ai primi personal computer, e poi subito attivarsi per edificare un innovativo laboratorio linguistico multimediale. L’ho visto commentare rapito versi di grandi autori e al contempo inventare e sostenere storiche collane letterarie. L’ho visto scrivere “poemi d’altitudine” mentre volava per finanziare la ricerca scientifica nelle università italiane. Nell’insegnamento, non a caso, ha scelto due secoli di studio della cultura letteraria francese come il Settecento e il Novecento, epoche di razionalità e di rivoluzione, di paradossi onirici e di solide conquiste. E ugualmente

abbracciare tutto il mondo francofono, con la sua universalità di spirito concretizzata nelle molte diversità.

Che mai potevo offrire al “mio” professore, in segno di gratitudine, se non fare della sua biografia frammentaria la protagonista nei versi degli autori da lui più amati, assecondando così quella magica fusione di vita e di arte esaltata dalle sue predilette Avanguardie artistiche degli inizi del secolo scorso? Non trovo omaggio più adatto, che offrire poesia a chi, fra le sue ottime azioni, ha generosamente distribuito poesia tutta la vita, amandola come si ama la vita stessa, cioè con brivido, con umorismo, come atto di resilienza e di rivolta e di riso e di incontenibile emozione.

Les débuts de la carrière

(À la manière de L.S.Senghor, Le message)

Ils m’ont dépêché un courrier rapide.

Et il a traversé les collines d’Asti ; dans les vignobles bas, il enfonçait jusqu’aux épaules. C’est dire que leur message était urgent.

J’ai laissé le repas fumant et le soin de nombreuses activités De campagne, je n’ai rien emporté pour le poste à Turin.

Pour viatique, des paroles en papier, livres à m’ouvrir toute route. J’ai traversé, moi aussi, des fleuves de réunions et de conseils divers D’où sortaient des promesses plus perfides que serpents

J’ai traversé des gens qui vous décochaient un salut empoisonné. Mais je ne perdais pas l’esprit de reconnaissance

Et veillait Bonfantini sur la vie de mes narines.

J’ai reconnu les signes des écrivains anciens et les notes héréditaires. Nous avons échangé de longs discours dans sa bibliothèque

Nous avons échangé nos projets, nos idées.

Et j’arrivai à la Fac, nid de faucons défiant la superbe des Concourants

Ils m’ont dépêché un courrier rapide.

Et il a traversé la violence des fleuves ; dans les rizières basses, il enfonçait jusqu’au nombril. C’est dire que leur message était urgent.

J’ai laissé le repas fumant et le soin de nombreux litiges. Un pagne, je n’ai rien emporté pour les matins de rosée.

Pour viatique, des paroles de paix, blanches à m’ouvrir toute route. J’ai traversé, moi aussi, des fleuves et des forêts d’embûches vierges D’où pendaient des lianes plus perfides que serpents

J’ai traversé des peuples qui vous décochaient un salut empoisonné. Mais je ne perdais pas le signe de reconnaissance

Et veillaient les Esprits sur la vie de mes narines.

J’ai reconnu les cendres des anciens bivouacs et les hôtes héréditaires. Nous avons échangé de longs discours sous les kaïlcédrats

Nous avons échangé les présents rituels.

Et j’arrivai à Elisa, nid de faucons défiant la superbe des Conquérants.

L’enseignement

(À la manière de J. Tardieu, Les outils posés sur une table)

Mes outils didactiques sont adressés à tout le monde vous les connaissez

Je les mets devant vous, élèves collègues et amis, romans poèmes essais. Ils ont su ils savent toujours peser sur les choses sur les volontés éloigner ou rapprocher réunir séparer

fondre ce qui est pour qu’en transparence dans cette épaisseur

soient espérés ou redoutés

ce qui n’est pas, ce qui n’est pas encore, ce qui n’est rien, ce qui est tout. ce qui n’est plus.

Je les pose sur la chaire

Pour qu’ils parlent à vous tous sans arrêt.

Mes outils d’artisan sont vieux comme le monde vous les connaissez Je les prends devant vous : verbes adverbes participes pronoms substantifs adjectifs. Ils ont su ils savent toujours peser sur les choses sur les volontés éloigner ou rapprocher réunir séparer

fondre ce qui est pour qu’en transparence dans cette épaisseur

soient espérés ou redoutés

ce qui n’est pas, ce qui n’est pas encore, ce qui est tout, ce qui n’est rien.

ce qui n’est plus. Je les pose sur la table

Ils parlent tout seuls je m’en vais.

Les concours universitaires

(À la manière de F.T. Marinetti, ZANG TUMB TUMB)

Universopoli bombardamento a cattedra ogni 5 commissari cannoni da assedio sventrare candidato con un accordo tam-tuuumb da corridoio di 500 echi per azzannarlo sminuzzarlo sparpagliarlo e intanto nel centro di quei tam-tuuumb

raccomandati (ampiezza 50 commissari quadrati) balzare in avanti cogli punti batterie tiro rapido verbali ferocia normalità questo basso grave scandire gli strani folli agita- tissimi membri della giuria furia affanno orecchie occhi

astuti aperti attenti forza che gogna vedere udire fiutare tutto tutto taratatatata delle mitragliatrici concorsuali

Adrianopoli bombardamento

ogni 5 secondi cannoni da assedio sventrare spazio con un accordo tam-tuuumb

ammutinamento di 500 echi per azzannarlo sminuzzarlo sparpagliarlo all´infinito

nel centro di quei tam-tuuumb

spiaccicati (ampiezza 50 chilometri quadrati) balzare scoppi tagli pugni batterie tiro rapido violenza ferocia regolarità questo basso grave scandire gli strani folli agita- tissimi acuti della battaglia furia affanno

orecchie occhi

narici aperti attenti

forza che gioia vedere udire fiutare tutto tutto taratatatata delle mitragliatrici strillare

La passion pour la poésie

(À la manière de Gaston Miron, En une seule phrase nombreuse)

J’adresse ma pensée aux poètes que j’ai aimés poètes de tous pays, de toutes époques, j’ai découvert d’autres lieux, d’autres écritures dans les vôtres, et en enseignant, frères, j’ai rendu un grand hommage à vous mais j’ai bâti, ici, un réseau, nouant d’un homme à l’autre des mots qui sont le propre fil conducteur de l’homme, aussi.

Je demande pardon aux poètes que j’ai pillés poètes de tous pays, de toutes époques, je n’avais pas d’autres mots, d’autres écritures que les vôtres, mais d’une façon, frères, c’est un bien grand hommage à vous car aujourd’hui, ici, entre nous, il y a d’un homme à l’autre des mots qui sont le propre fil conducteur de l’homme, merci.

Le « Centro Studi Aree emergenti » (À la manière de Guillaume Apollinaire, Zone)

Aujourd’hui tu es là parmi tous tes copains

Berger ô Professeur le troupeau des élèves hèle ce matin Tu en as assez de vivre dans cette farce grecque et romaine Qu’ici parfois les gens répètent à la façon ancienne Notre liaison seule est restée toute neuve notre liaison Est restée simple comme une bouteille de Sauvignon Seul au sommet tu es bien unique ô doué de charisme L’Exégète le plus moderne c’est donc Sergio Zoppi Et toi que les projets habitent un jour t’as eu la veine D’entrer dans d’autres terres chercher d’autres domaines

Tu lis les prospectus des francophones les affiches qui rythment tout haut Voilà la poésie des avant-gardes et pour la prose il y a les journaux Il y a les livraisons à classer à étudier miroirs d’époques entières Portraits des grands hommes et mille titres divers

J’ai vu un jour un joli Centre dont je n’ai pas oublié le nom Neuf et propre du CNR il était le clairon

Le directeur les étudiants et les belles informaticiennes Du lundi matin au vendredi soir toute la journée y passent Le matin quelquefois un huissier y gémit

Une voix rageuse y aboie vers midi

Les inscriptions des enseignes et des murailles

Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent Je n’oublierai jamais ce lieu de retrouvailles

Situé à Turin entre la rue du Po et l’avenue San Maurizio…

Z comme “Zone” ou comme “Zoppi”

À la fin tu es las de ce monde ancien

Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin Tu en as assez de vivre dans l’antiquité grecque et romaine Ici même les automobiles ont l’air d’être anciennes La religion seule est restée toute neuve la religion Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation Seul en Europe tu n’es pas antique ô Christianisme L’Européen le plus moderne c’est vous Pape Pie X Et toi que les fenêtres observent la honte te retient D’entrer dans une église et de t’y confesser ce matin

Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux

Il y a les livraisons à vingt-cinq centimes pleines d’aventures policières Portraits des grands hommes et mille titres divers

J’ai vu ce matin une jolie rue dont j’ai oublié le nom Neuve et propre du soleil elle était le clairon

Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographes Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent Le matin par trois fois la sirène y gémit

Une cloche rageuse y aboie vers midi

Les inscriptions des enseignes et des murailles

Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent J’aime la grâce de cette rue industrielle

Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l’avenue des Ternes

… Paradoxal *…