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4. Definizione del corpus

1.1 Georges Rodenbach

1.1.4 Rouet des Brumes

Le Rouet des Brumes è una raccolta di novelle pubblicata postuma nel 1900 da Ollendorff. Si tratta di novelle anche molto distanti tra loro che solo in parte mettono in luce il ruolo della città così come lo abbiamo evidenziato. Ne L’Ami des miroirs, Couple du Soir, L’Orgueil,

Buit bénit (ambientato in un beghinaggio) e L’Amour des yeux, benché si possa rintracciare

un’ambientazione in una città fiamminga, non siamo in presenza di quella tematica forte di corrispondenze tra città e animo umano a cui abbiamo assistito in precedenza. Una riflessione a parte meritano novelle come Presque un conte de fées e Suggestion. Nella prima ci viene presentata l’anomalia di una città senza acqua:

113 Ivi, 111-112.

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La Muse s’enfuit de la ville hostile, la ville sans âmes et sans fleuve, où ses beaux cygnes avaient pensé mourir. Elle dépassa les banlieues, atteignit les premiers champs, où sont des maisons de campagne, des châteaux blancs. Elle recommença à se sentir mieux d’accord avec le décor114

.

Ma l’anomalia viene svelata nel finale della novella costruita, anche a dire dello stesso autore, come una fiaba:

Toujours il se trouve dans la ville un pur poète qui se met à m’aimer d’un amour assez pur et désintéressé pour que le prodige se renouvelle, que le linge soit changé en eau, et pour qu’ainsi mes cygnes ne meurent pas, que leur race dure et que la Poésie soit immortelle115 !

Lo scioglimento finale svela una serie di corrispondenze inaspettate: l’acqua mancante che lascia la città senza un’anima, ricompare quando il poeta incontra la sua musa. Pare dunque che l’anima della città siano i versi del poeta.

Suggestion invece presenta una città ostile, in mano al progresso. Questo determina

senz’altro una visione negativa della città stessa. Il passaggio di un treno può indurre un uomo a commettere un omicidio, il colore rosso della locomotiva sembrerebbe aver indotto il protagonista della novella ad uccidere sua moglie.

Benché mostrino la città sotto un aspetto peculiare, le novelle precedentemente citate non parrebbero comunque appartenere alla produzione canonica di Rodenbach, come invece appaiono le novelle La Ville, Cortège e Au Collège.

La Ville potrebbe essere senza alcuna forzatura una sorta di antefatto di Bruges-la- Morte:

Ils étaient arrivés depuis quelques jours dans la ville morte. […]

Ils avaient choisi une ville morte, mise à la mode par des livres et des enthousiasmes de voyageurs, tout là-bas, au Nord, dans les brumes116.

114 G. Rodenbach, Le Rouet des Brumes (Ollendorff, 1900), Séguier, Paris 1997, p. 37. 115 Ivi, p. 41.

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Fin dal principio la città è la «ville morte». Non v’è alcun dubbio che si parli di Bruges; viene inoltre da chiedersi se i libri che l’avrebbero resa celebre non siano un riferimento velato alla sua produzione. Certo altri parallelismi con il romanzo non mancano:

Comme tout était différent ici : les passants, les maisons, la couleur de l’air, le ciel au- dessus des toits, un ciel bas, très rapproché aux nuages modelés, et qui avait l’air d’un ciel de tableau. Décor unique, finesse de l’atmosphère aux gris d’argent, patine des siècles sur les vieux murs – toute une merveille changeante pour des yeux de peintre. Lui s’était dit qu’il travaillerait là, dans la retraite, à transposer ces paysages de ville, incomparables. Matière vierge. Et quelle gloire à être le peintre de tout cela !...

Les amants s’étaient installés dans une vieille hôtellerie, sur la Grand’Place, vis-à-vis du Beffroi. Ils l’avaient choisie à cause de son ancienneté, du pignon aux fins escaliers bordant la façade en briques roses rejointoyées par du plâtre aux frais galons blancs. Et puis ils avaient lu que le grand Michelet, voyageant, y était descendu, il y a soixante ans. Celui qui écrivait sur l’Amour et la Femme des pages pleines d’éclairs et de caresses y serait là, invisible, dans l’air des miroirs, comme une présence souriante, un bon patron… […]

Ils prirent conscience de la ville. Ce fut un grave enivrement… […]

Ils allaient, au long des quais où songe une eau inanimée. Ils se regardaient parfois, du haut des ponts, dans cette eau des canaux. Eau vide, où il n’y avait qu’eux deux117…

Dalla descrizione della città notiamo ancora una volta l’espressione «ciel de tableau», già riscontrata altrove. Fra l’ altro l’artista si propone con le sue opere di rendere eterna la città. Anche qui la compenetrazione tra arte e città è profonda, come anche la compenetrazione tra città e morte, che si svela drammaticamente alla coppia.

On aurait dit de la ville qu’elle était le musée de la Mort. Lui croyait chaque jour se mettre au travail. Mais à quoi bon faire œuvre de vie, créer, dans ce silence où tout se décompose ? il avait admiré avec une émotion extasiée, les tableaux des primitifs conservés là : triptyques d’Annonciation et de Crucifiement, châsses aux médaillons fins comme des miniatures, portraits des donateurs agenouillés sur les volets – chefs- d’œuvre définitifs des vieux peintres dont les doigts touchèrent à Dieu, comme des prêtres ! Ils avaient peint – comme on prie.

117 Ivi, p. 44.

111 Qu’essayer après eux118

?

La città è il museo della morte, e l’arte contenuta in essa è l’espressione di questa natura che presenta i tratti mistici di una città devota. Che fare dopo l’arte dei primitivi? Come può l’arte prefiggersi di riportare in vita la città? La coppia non può entrare in comunione con essa perché il loro sentimento d’amore è legato alla vita.

Même durant les nuits, leurs nuits ponctuées d’infinissables baisers, ils s’énervaient parfois du carillon qui, du haut du Beffroi, en face d’eux, recommençait tous les quarts d’heure à sonner. Tintement lent et vague, qui semblait venir de si loin ; du fond de l’enfance et du fond des âges… C’était comme la chute d’un bouquet mort, un automne de sons s’effeuillant sur la ville… […] Est-ce que la ville religieuse en voulait à leur amour ? Et de trop vivre, en ces heures pâmées, provoquaient-ils la mort donc c’est ici l’empire ? […]

Tout mourait sans cesse dans la ville morte119.

La città non è adatta agli amanti che si amano, la coppia avverte come se fosse un rimprovero il suono del carillon dall’alto della torre del Beffroi. Dove tutto muore non ci può essere spazio per la vita, se questa non accetta di essere contaminata dal sentimento di morte. Il progetto artistico del giovane pittore si sgretola nell’impossibilità di rendere la morte e di confrontarsi con i grandi artisti del passato, ma anche il progetto d’amore non può reggere il rapporto con la città:

- Ne mens pas ! Tu ne m’aimes plus. Et tu veux partir, dit l’amante ‘une voie résignée, qu’aucune irritation intérieure ne fonçait, triste seulement, comme on l’est de l’irrémédiable.

L’amant n’essaya pas de nier :

- Oui ! C’est la faute de la ville ! La femme acquiesça, pâle et morne :

- Ce n’est pas de notre faute. La Mort ici fut plus forte que l’Amour.

Et ils demeurèrent dans un long silence, songeant à la ville morte, à leur passion morte, à eux-mêmes qui se faisaient l’effet de s’être suicidés ensemble au paroxysme de leur

118 Ivi, p. 45. 119 Ivi, p. 46.

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amour, et de devoir maintenant, ressuscités comme Lazare, recommencer à vivre, - chacun de son côté120 !

L’epilogo della vicenda segna la sconfitta della coppia di fronte alla città. Il sentimento che prevale è quello della rassegnazione nei confronti di un destino ineluttabile. Non c’è nessuna colpa che possa essere attribuita loro: « La mort ici fut plus forte que l’Amour»; è questa la spiegazione ultima della fine del loro amore.

Così come La Ville, anche Cortège presenta le caratteristiche peculiari della visione della città da parte di Rodenbach. Il colore grigio domina su tutti:

Quelle lumière brusque dans sa vie grise, sa petite vie d’orpheline, toujours seule avec son aïeule qui l’éleva, dans sa maisonnette à pignon, proche de la cathédrale ! La maisonnette aussi était grise d’avoir toujours sur elle toute l’ombre de la tour121

.

L’ombra della torre, espressione più volte riscontrata nelle opere di Rodenbach, serve sempre a richiamare un profondo senso di responsabilità in chi ne subisce l’influenza. La stessa funzione può essere attribuita al suono delle campane della città, che in questa novella, smettono ad un certo punto far sentire la loro voce agli abitanti:

Pourtant, le clocher ne pouvait pas rester muet désormais. La cloche sonnait l’heure et les événements multiples. La ville prenait par elle conscience du temps, conscience d’elle-même. La ville écoutait des pulsations de l’heure dans les rouages de la tour comme celles de son propre cœur… Quand la cloche ne sonna plus, ce fut tous les jours suivants, comme si le cœur de la ville s’était arrêté. La ville s’apparut morte122

.

L’assenza della scansione temporale data dal suono delle campane provoca la morte della città. Siamo anche qui in presenza di una città che prende sembianze umane per permettere al narratore una fredda analisi clinica sul suo stato di salute.

120 Ivi, p. 49.

121 Ivi, p. 59. 122 Ivi, p. 60.

113

La morte della città è un elemento determinante anche della novella Au Collège, che sembra riprendere, in prosa, la stessa atmosfera della poesia intitolata Promenade, compresa in La Jeunesse Blanche 123.

Mais, en province, là-bas, les grands collèges religieux, si moroses et si gris ! Le mien était clos comme un séminaire. Et, tout autour, la ville morte s’affligeait dans le concert en larmes de ses cloches124.

La città grigia e morta in cui studiano i ragazzi del severo collegio di provincia, condiziona la loro formazione, a tal punto che anche l’amore compare loro soltanto sottoforma di mortifero presagio. La conclusione a cui il narratore, memore in prima persona dei trascorsi ricordi adolescenziali, giunge è che l’amore ha le sembianze della morte:

Collège trop religieux ! Et, tout autour, une ville trop morte ! À force d’avoir peur de la mort, tout se transposait, prit un sens funéraire, même l’Amour qui s’en vint vers nous avec la ressemblance d’Elvire morte…

À tel point que, dans ce temps-là – pauvres enfants que nous fûmes ! –, même quand le bourdon du beffroi s’entendait, que ses sons vastes tombaient, il nous semblait que c’était pour combler le silence – à la façon des pelletées qui comblent une fosse125

.

L’Elvire di Lamartine rappresenta nei ragazzi l’ideale dell’amore legato alla morte, presente sempre al suono della campana che colma il silenzio come se si riempisse una fossa. Sappiamo bene d’altronde, che soltanto una concezione amorosa di questo tipo può trovare spazio nella città di Rodenbach.

Un’attenzione particolare meritano due novelle inserite in appendice alla raccolta Le

Rouet des Brumes nell’edizione che qui consideriamo, ma che non fanno parte della raccolta

fin dalla sua prima edizione. La novella intitolata La Vie d’un portrait è apparsa ne “La Nouvelle Revue Française” nel 1900 (numero maggio-giugno) ed è stata poi ripresa nell’edizione Flammarion de Le Rouet des Brumes del 1914. La novella intitolata L’Heure, invece sarebbe il primo racconto pubblicato da Rodenbach, sarebbe apparso ne

123 Id. La Jeunesse Blanche (Lemerre, Paris 1886) in Oeuvres I, op. cit., pp. 28-29. 124 Id., Le Rouet des Brumes, op. cit., p. 129.

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“L’Illustration” nel 1894. Dopo di allora non è mai stato ripubblicato dall’autore, forse perché la novella ha costituito materiale di lavoro per il romanzo Le Carillonneur126.

La Vie d’un portrait riporta il lettore nel mondo del beghinaggio di Bruges. È

interessante l’espressione del narratore all’inizio del racconto quando leggiamo : «ma Bruges d’enfance»127

. Questa espressione riporta immediatamente alla mente del lettore l’universo spaziale di Rodenbach, identificando in maniera inconfutabile lo spazio che caratterizzerà il racconto. Dall’analisi delle descrizioni riferite alla città, possiamo affermare che la tematica dominante è l’immutabilità nel tempo e nello spazio: «Elle était née à la fin du siècle dernier, dans cette même ville de Bruges, où les familles demeurent, comme les fleuves restent fidèles à leurs rives…128

». L’immagine dei fiumi fedeli alle loro rive dà il senso dell’immobilità di una città non più in vita, come abbiamo già così tanto di frequente notato. Ma ancora leggiamo:

Les années s’écoulèrent, monotones, dans cette mélancolique Bruges. […]

Ainsi tel vieux canal, au long d’un quai de la ville, demeure inégayé, taciturne ; et les jeunes peupliers croissant de chaque côté sur ses bords ne le désaffligent pas !

Vie uniforme et plane aussi, comme celle du canal, où descendent des soirs toujours pareils129 !

L’immobilità della città si riflette nell’immutabilità delle sue sere, dunque in quella della vita dei suoi abitanti. L’epilogo della novella ci mostra anche la vita della protagonista tenuta in sospeso, immobile, proprio come se fosse in realtà non la sua vita ma l’immagine contenuta nel suo ritratto.

L’Heure è una novella che probabilmente Rodenbach ha poi sfruttato a pieno per la

caratterizzazione dei personaggi del suo secondo romanzo. Qui il protagonista è un uomo solo che inizia a dedicarsi alla collezione di orologi. Possiamo senz’altro riconoscere in lui il vecchio antiquario Van Hulle; ossessionato, come il protagonista de L’Heure, dal far suonare tutti i suoi orologi all’unisono. Se questo succederà nel romanzo proprio nel momento della morte dell’antiquario, qui sarà il momento della morte della donna amata a provocare il

126 Ivi, Postfazione di Alain Chevrier, p. 270. 127 Ivi, p. 185.

128 Ivi, p. 186. 129 Ivi, pp. 195-196.

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suono degli orologi. La donna, peraltro, reca già i tratti deboli e delicati delle donne del nord, che ritroveremo in Godelieve; le due sono peraltro accomunate dallo stesso nome. Tuttavia la malinconia del protagonista della novella si avvicina forse maggiormente a quella di Hugues Viane, protagonista di Bruges-la-morte:

Et il se sentait seul ; en proie aux lenteurs, aux tristesses de l’heure. Surtout en ce morne crépuscule du Nord, en cette fin d’automne des quais de Bruges (il habitait au quai du Rosaire) dont la mélancolie contagieuse entrait par les vitres, se posait sur les meubles en tons livides, affligeait les miroirs d’au adieu de lumière…130

Notiamo anche che i due personaggi condividono lo stesso indirizzo: «quai du Rosaire». Indirizzo presente anche altrove nella produzione di Rodenbach. Anche qui Bruges è una città morta e immobile: « On aurait dit que son cœur dormait, influencé par la ville morte, l’eau sans but, les quais vides, le silence, toute cette Bruges mystique et qui ne tend qu’au ciel»131

.

La presenza spaziale si accosta maggiormente a quella del romanzo del 1892, anche se i personaggi saranno poi sviluppati senz’altro nel romanzo del 1897, in cui la città non si mostrerà però, come abbiamo visto, caratterizzata dall’assoluta immobilità.