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C O L L E C T I O N P L A C È E S OUS LE H A U T P A T R O N A G E DE

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Academic year: 2022

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C O L L E C T I O N P L A C È E S O U S L E H A U T P A T R O N A G E

DE

l'a d m i n i s t r a t i o n d e s b e a u x-a r t s

C O U R O N N É E P AR L ’ A C A D E M I E F R A N Ç A I S E (Prix Montyon)

ET

P A R L ' A C A D É M I E D E S B E A U X - A R T (Prix Bordin)

C et ouvrage, do nt les droits de tra duction et de reproduction sont réservés, a été d éposé au Ministère de l ’Intérieu r.

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B I B L I OT HÈ QU E DE L' E NS E I G N E ME N T DES B E A U X - ARTS

P U B L I É E S O U S L A D I R E C T I O N D E M. J U L E S C O M T E

M E M B R E D E L I N S T I T U T .

L E X I Q U E

DES

TERMES D ' A R T

J U L E S A D E L I N E

P A R I S

A L C I D E P I C A R D & F I L S , É D I T E U R S

1 9 2 , R U E DE T O L B I A C , I 9 2 P A R

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A Y A N T - P R O P O S

Il n'est pas de science, pas d’industrie, pas de profession, qui n’aient leur langue spéciale, langue technique et forcè- ment ignorée des profanes. De même pour les arts, qui ont également leur langue, ou tout au moins leur vocabulaire

à eux, à catre différence près, cependant, que tout le monde aujourd'hui s’intéresse aux choses de l'art et en disserte volontiers : qu’il s’agisse des œuvres de l’architecture, de la peinture et de la sculpture, ou des manifestations plus familières et en quelque sorte plus intimes de l’art décoratif, il n’est personne, artistes, amateurs ou ignorants, qui ne s’empresse d'émettre un avis ou de chercher à se faire une opinion; par suite, il n’y a pas de jour où nous n’éprou­

vions un embarras en présence d'une expression technique dont nous devinons bien le sens, mais dont nous hésitons à préciser exactement la portée. N'est-il pas, jusque dans la langue usuelle, nombre de mots qui prennent, suivant leur emploi, une signification toute particulière, sur laquelle il importe de ne pas se méprendre ?

Présenter une définition concise du plus grand nombre

possible de termes d’art, tel est le but du présent L exiq u e.

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Bien entendu, l'auteur n'a pas la prétention que son tra- vail paisse dispenser de recourir aux grands dictionnaires et aux ouvrages spéciaux; mais, n'omettant rien de ce qui se rapporte aux différents arts, le L ex iq u e pourra suffire, dans la plupart des cas, aux exigences d'une bonne éducation générale : à ceux qui savent il pourra même rendre le service de venir au secours des hésitations de leur mémoire.

L’illustration, d’ailleurs, complète, chaque fois qu’il est nécessaire, les définitions écrites de près de cinq mille cinq cents mots. Plus de quatorze cents figures, ajoutant l’image même des choses aux explications du texte, suppléent ainsi à ce qu’il pourrait y avoir de trop rigoureux dans la conci- sion même qui nous est imposée par les limites de notre cadre.

J. A.

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L E X I Q U E

D E S

T E R M E S D ’ A R T

A

D ans le style gothique l ’abaque est de form e bien caractéristique.

A l’ époque ro m a n e , au XIIe et au XIIIe siècle, l ’abaque est carré et déborde les feuillages des cha­

piteaux.

Au m ilieu du x m e siècle l'abaque de­

vien t p arfo is p o ly ­ gon al et très so u ­ vent les feuillages

débordent la saillie du ta illoir. Il existe auss i , principalem ent en N o r ­

m andie, quelques aba­

ques de cette époque de form e entièrem ent cir­

cu laire.

Au XIVe siècle, ils sont m oins saillants et, au XVe, ils deviennent encore m oins im p o r­

tants.

A la R enaissance, les ord res antiques so n t rem is en honneur avec certaines m odification s; m ais les dim ensions de l’abaque se rapproch en t beaucoup de celles qui leur étaient données dans les ordres grecs et rom ains.

A b a tis . — (A rch .) — M atériaux provenant d'une dém olition et restés épars sur le sol.

A b a is s é .— T erm e de b lason. Se dit lorsqu ’ une pièce honorable de pre­

m ier o rd re , un ch ef par exem ple, est surm ontée d ’ un autre ch e f de m étal d if­

férent.

A b aq u e .— (A rchitecture.)— T ablette qui couronne le ch api­

teau d ’une co lon n e, en augmente la saillie et par suite la renforce pour su pp orter l ’arch i­

trave ou les corps de m oulure placés au-dessus de cette co­

lonne. O n le nom m e aussi T a illo ir . D ans quelques m onum ents d ’É g y p te , on trou ve des chapiteaux qui se rédui- ; sent à un sim ple abaque. D ’autres m o ­ n u m en ts, au c o n tra ire , offrent au-des­

sous de l’abaque un chapiteau com posé de fleurs de lotu s ou de calices ép a­

nouis.

D an s l ’architecture grecque — et r o ­ m aine — l ’abaque

varie de form es et de dim ensions dans chacun des ordres.

D ans l ’ordre d o ri­

que l’abaque est d ’un profil ro b u ste; il est au co n traire très orné dans l’ ordre ion ique et curviligne dans l ’ordre c o ­ rinthien.

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A bat-jour. — (A rch .) — O u v er- ture en form e de sou- p irail destinée à en- v o y e r de la lum ière aux sous-sols et à tous a u tres endroits qui ne peuvent recevoir la lu- mière que d ’en h au t.

L ’em brasure des abat- jo u r offre toujours par su ite une p artie f o r - tem ent inclinée en form e de glacis.

A bat-son. — (A rch.) — Lam es en bois recouvertes d’ ar-

doises ou de feuilles de p lo m b , placées obli- quem ent aux fenêtres des clochers des m o- num ents gothiques, et destinées à renvoyer vers le sol le son des cloches. Les abat-son du XIIe et du XIIIe siè- cle étaient p arfo is dé-

corés de lam es de plom b découpées et ornem entées.

A b at-ve n t. — (A rch.) — S’em ploie p arfo is com m e synonym e d ’a b a t-so n (voy. ce m ot) et aussi pour désigner les m itres en terre ou les cylindres de tôle placés au som m et des chem inées et des- tinés à détourner les couran ts d ’a ir qui pourraient en traver la régularité du tirage.

A b a t-vo ix . — (A rch.) — C o u ro n - nement des chai- res , affectant la form e so it d ’ un dais com posé de m otifs d ’architecture, soit de draperies r e - levées avec figu - res allégo riq u es, com m e dans les chaires des églises de B elgiq u e, mais ay an t toujours pour but de constituer un plafond ou une v oû te destinée à ren voyer vers le sol le son de la v o ix .

A b batial. — On désigne par palais ab batial, m aison ou église abbatiale, les bâtim ents faisant ou ayant fait partie de l ’ensemble de con stru ction s qui con- stitu ait une abbaye.

A b baye. — (A rch .) — A u m oyen âg e, les abbayes d ’homm es ou de femmes couvraient des étendues de terrain co n - sidérables et se com posaien t de to u t un ensemble de bâtim ents, parm i lesquels était une chapelle de dim ensions parfois beaucoup plus vastes que les églises des localités sur le territo ire desquelles ces abbayes étaient situées. O n désigne en- core dans le langage littéraire et artis- tiq u e, sous le nom d ’ab b aye, les églises qui on t appartenu à ces com m unautés et par extension les églises d 'origin e très ancienne : « une antique ab baye » est presque un cliché des description s ro - m antiques qui ne s ’applique p arfois qu’à des églises paroissiales.

Abim e. — (V o y . C œ ur.)

A b reu ve r. — ( P eint.) Etendre sur un panneau une couche de colle qui en pénètre la surface, de telle so rte que les couches suivantes ne peuvent plus être absorbées.

A bside. — ( A r c h .) — E xtrém ité d ’une église si-

tuée derrière le chœ ur et qui, dans la plupart de nos églises qui sont orien- tées -— c ’est-à- dire dont l’axe est placé dans la direction de

l’ouest à l ’e st,— est celle du côté du levant.

A b sid e s seco n d aires.— Les ab - sides secondaires sont de véritables chapelles absidales ; elles affectent s o u - vent la form e circulaire dans les m onum ents rom ans des p ro - vinces de la France du nord, de l’ouest

ABS

ABA

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e t du ce n tre; elles sont polygonales en Provence et triangulaires dans le m idi.

Les chapelles absidales sont presque to u - jou rs en nom bre im pair, et celle qui est située dans l’a xe de l’église et consacrée à la V ierge est souvent de dim ensions plus vastes que les autres.

A bsid iole. — (A rch .) — N o m sous lequel on désigne parfois les chapelles ab sidales ou absides secondaires. (V o y . c e m ot.)

A b so rbe r. — (Peinture.) — Les to i- les (p ein tu re à l ’huile) ou les papiers (aquarelle) absorbent lorsque leur grain o u leur défaut d ’encollage ne perm ettent pas d ’étendre parfaitem ent les couleurs dont l'in ten sité disparaît à mesure qu’ on en recouvre leur surface.

A cad ém icien . — Se dit des m em - bres d ’une société acad ém iqu e, notam - m ent des m em bres de l’ Institut de France.

A cad é m ie . — Jardin voisin d ’A - thènes où P laton enseignait.

— S'est dit, par exten sion , de co m p a- gnies de gens de lettres, d ’écrivain s, d ’artisies.

— S'applique notam m ent à certaines sociétés artistiques et littéraires de la pro - vince et plus particulièrem ent à chacune des cinq classes de l ’ In stitu t de France.

— Se dit aussi des écoles d’art éta- blies so it à P aris, soit en provin ce, où sont professés des cours publics de des- sin , de peinture, de sculpture, d ’archi- tectu re, etc. Une académ ie d ont les co u rs sont très suivis.

— Se d it enfin d ’un dessin, d ’ une p einture ou d ’ une m aquette en terre représentant une figure d ’homme ou de fem m e, nue ou drapée, et généralem ent exécutée d'après le m odèle vivan t. Une académ ie d ’h om m e; une belle académ ie de fem m e. O n 'd it aussi grandeur d'aca- démie, et parfois dans le même sens, une figure de p rop o rtio n académ ique, pou r désigner la dim ension habituelle des des.

sin s exécutés dans les écoles d ’art.

A c a d é m ie des beau x-arts. — L ’ Académ ie des beaux-arts ( v o y . Aca- démie), autorisée par ordonnance royale

en 1648, fut définitivem ent constituée p ar M azarin en 16 55. En 1 6 7 1 , une Académ ie spéciale d’arch itectu re fu t fondée par C o lb ert e t, en 1819, les deux in stitu tion s réunies form èren t la qua- trièm e classe de l'In stitu t de F rance.

L ’A cadém ie des beaux-arts se com pose de quarante m em bres, de dix membres libres et d ’un certain nom bre d ’associés étran gers. Elle donne son avis m otivé sur les questions qui lui so n t soum ises par le gouvernem ent, décerne les grands prix de R o m e, présente une liste de candi­

dats pou r la place de directeur de l ’A ca- démie de F rance à R o m e, a la haute surveillance de cet établissem ent, enfin décerne des p rix qui résultent de libéra- lités particulières ou qui sont accordés p ar le gouvernem ent.

A ca d é m ie de F ra n c e .— Se dit de l ’institution établie à R om e par C o lb ert, en 1666, puis installée en 1804 à la villa M édicis et qui reçoit chaque année, aux frais de l ’E ta t, — et pendant une période consécutive de quatre an s, — les peintres, sculpteurs, arch itectes, graveurs et mu- siciens ay an t obtenu, à la suite d'un concours spécial, le prem ier grand prix de R om e. Le directeur de l’Académ ie de France à R om e est nom m é p ar le m i- nistre et les élèves résidents sont as- treints à des envois réglem entaires d ’oeuvres o rigin ales, de cop ies ou de restitu tion s d ’après les m onum ents an- tiques, qui so n t jugés chaque année par l ’A cadém ie des beaux-arts.

A cad é m iq u e . — Se dit de figures traitées à la façon d ’études, de figures c o r r e c te s , mais d épourvues d ’in spira- tion , ou d ’ un sty le em phatique, m an- quant de naturel. D es personnages d’ une tournure trop académ ique, auxquels l ’ar- tiste a donné la pose conventionnelle des ateliers et non des attitudes vraies, observées sur nature.

A c a d é m ise r. — D onner à des figures un caractère em phatique et faux.

« N ’académ isez jam ais vos figu res, a dit D id e r o t, vo u s leur donneriez un aspect guindé. »

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ACA

ABS

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ACA

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ACC

A c ad é m iste . — Se dit des élèves,

des artistes qui suivent les cours d’ une académ ie. Se disait autrefois des direc- teurs d'une école académ ique.

A ca n th e . — (A rch .)— L ’acanthe est une plante à feuil- lage caractéristique qui entre dans la com position de n om - breux m otifs de dé- coration arch itectu - rale. O n l ’em ploie su rto u t dans les ch a- piteaux ; elle sert encore à caractériser l ’ordre corin thien , à l ’ origin e duquel se rattache une légende rapp ortée par V i- truve. Suivant ce t auteur, C allim aque, qui v ivait plus de 400 ans avant Jésus-C hrist, se serait inspiré, p our exécuter ce chapi- teau, de feuilles d ’acan the se recourbant con tre un tuileau qui co u v rait une co r- beille placée sur le tom beau d ’une jeune fille. Il est probable que cette invention fut plutôt une adaptation de m otifs déjà connus en E g yp te. D es artistes m o- dernes on t cherché à com poser des ornem ents dans lesquels l’acanthe a été représentée sous tous ses asp e cts, les feuilles étan t vues tan tô t en dessus et tan tô t en dessous, en rou lées, puis re - tournées. L ’acanthe est le feuillage clas- sique de la sculpture d ’ornem entation.

A c c e s s o ir e s . — (Peint.) — Les accessoires, dans un p o rtrait, par exem - p le, sont les vêtem en ts, les m eubles, le fond de l’appartem ent où le m odèle est placé. E n principe, les accessoires sont tous les détails nécessaires à l ’intelli­

gence d’ une scène, m ais dont le rôle n’est que secon d aire; par ce la même ils doiven t être traités plus sobrem ent que la partie prin cip ale, celle-ci restant le centre d ’a ttra ctio n du tableau. Le peintre qui, dans un p ortrait de fem m e, traite les volan ts d ’ une ro b e , les den- telles, avec plus de soin que le visage, donne ainsi trop d ’im portan ce aux acces- soires.

Au théâtre, on désigne sous ce nom les objets nécessaires à la mise en scène.

A c cid e n ts de lum ière .— (Peint.)

— C om b in aison s réelles ou fictives de lum ière et d ’o m b re. Lorsqu e dans une scène un rayon de lum ière met bien en évidence la partie p rincipale du tableau, il est nécessaire de relier cette portion lum ineuse aux autres parties du tableau à l ’aide de touches plus ou m oins vives, effleurant divers o b jets. Les rayon s lu - m ineux, en effleurant ces saillies, p rod u i- sent des taches plus ou m oins brillan tes, qui accidentent, c ’est-à-dire accusent le pittoresque des silhouettes des objets re- présentés. D e même dans un p aysage, les rayon s lum ineux, accroch an t des m as- ses d ’arbres ou accentuant le relief du terrain , form ent de véritab les accidents de lum ière.

A c c o lé . — (B lason .) — Se dit de deux écus join ts ensem -

ble p ar les côtés dext re et sénestre. O n acco le ainsi les écus pour indiquer l ’al-

liance de deux fam illes, de d eu x n ations.

A c co m p a gn é . — (Blas.) — Se d it lo rsq u ’autour d ’une pièce principale, com m e la croix, la bande, le, sau to ir, ou de toute autre figure com m e un croissa n t, e tc ., etc., il y a plusieurs autres pièces dans les cantons.

A c c o s té . — (B las.) — Se dit de pièces posées à cô té d ’autres pièces.

A c co to ir. — (A rch.) — D an s l’ art de con stru ire, ce

m ot signifie toute saillie de parem ent ou de m oulure ne se profilant pas en retou r d’ équerre, M ais il sert aussi à dési- gner dans les stalles des égli- ses les bras sur lesquels s’ap- puient les per-

sonnes assises so it sur la sellette, so it sur la m iséricord e. O n n om m e même-

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ADO ACC

A crop ole. — (A rch .) — C itadelle des villes de la G rèce. L ’acropole était le plus souvent édifiée sur un ro c, co n sti- tuant une fortification naturelle que l’on augm entait encore par la con stru ction de murs d ’une solid ité à toute épreuve.

L 'acro p ole renferm ait le tem ple consacré à la d ivinité sous l ’in vocatio n de la- quelle la cité était placée.

A c ro sto le . — O rnem ent en form e de volu te, sculpté, qui cou-

ronnait la proue des galères de l ’an tiquité. L ’acro sto le offrait aussi p arfo is la form e d’un mufle d ’an im al, d ’ une

arm e d éfen sive, casque ou bouclier.

A c ro tè re . — (A rch.) — Socle que

l'on plaçait dans les tem ples grecs et rom ains au x extrém ités et parfois au som m et des fro n to n s.

A u jo u rd ’hui on ap p elle acrotères les dés en pierre engagés de distance en distance dans les balustrades qui cou- ronnent les édifices et servent à dissi- m uler les chéneaux.

A d e x tré . — (Blas.) — Indique la place d ’une pièce au cô té dextre de l ’écu. Se dit aussi lo rsq u ’une pièce principale en a une autre secondaire à sa d ro ite.

U n lion de gueules adex- tré de trois roses.

A d o ssé . — (Blas.) — Se d it de pièces placées dos à dos.

D eu x lions adossés. Se dit des croissants lo rsq u e leurs flancs sont l’ un contre l ’autre,

les cornes tournées con tre les bords de- l’écu.

Adouoir. — (D oru re.) — Polir un p arfo is ces acco to irs des museaux.

T a n tô t ces accotoirs offrent des su r- faces planes ou sortes de rebords- et so n t soutenus p ar d e s colonnettes, des feuillages en crosse. T a n tô t, comme aux stalles de la cathédrale d ’A m iens, ces acco- toirs sont form és de groupes de figurines.

A cco u d o ir. — (A rch.) — Rebord de fenêtre ou de siège placé à hauteux d ’ap- pui et sur lequel on peut poser les coudes.

A c c u s e r un contour. — (Peint.)

— C ette locu tion s’applique su rto u t, en peinture et en dessin, aux indications énergiquem ent accentuées so it des dra- peries qui recouvren t certaines parties des figures, soit des différents plans d ’ un paysage. O n l ’em ploie aussi pour in d i- quer que l ’artiste a précisé, par un trait ferm e et plein, les vagues indications d ’ une ébauche esquissée à l ’aide de traits légers, indécis et interrom pus.

A c h e . — Feuillage offrant une c e r - taine an alogie avec celui du vrèfle, et usité principale- ment en blason (p o u r les couronnes de d u c , com te, etc.) et dans un certain nom bre de chapiteaux de monum ents de l’époque g o th iq u e.

A ch ro m atism e. — D écoloration résultant du mélange à certaines doses des couleurs prim aires, ou d ’une couleur p ri- m aire et de sa couleur com plém entaire.

A c ié r a g e . — (G rav.) — Procédé in- venté par Salmon et G arn ier et perfec- tionné par Jacquin, et consistant à recou- v rir les planches de cu ivre d ’une couche im palpable d ’acier à l ’aide d ’ un dépôt gal- vanoplastique de fer am m oniacal. L ’acié- rage a pour but d ’offrir un métal plus résistant que le cu ivre et ne s’usant pour ainsi dire pas à l’essuyage continuel que nécessite le tirage. D e plus, l ’aciérage peut être renouvelé si l’ usure en est con - statée ou si l’artiste veut retoucher le cu ivre. Le d ésaciérage et le réaciérage s’opèrent avec une extrêm e facilité.

A c ie r dam assé. — A cier fondu orn é de m oirages métalliques dans le style des lam es fabriquées à D am as.

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ADO

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AIG

m étal quelcon que; préparer, polir à la pierre ponce les pièces à d orer.

A d o u cir des contours. — O n ad o u cit les con tou rs indiqués avec trop de séch eresse, de façon qu' ils ne tran- chent plus d’ une m anière désagréable et qu’ils se fondent pour ainsi dire avec les ton alités des fonds ou des objets environ- nants.

A d o u cissem en t. — (A rch.) — R accord d ’ une partie saillante avec une p artie en retrait à l ’aide d'une courbe concave.

A é ro g ra p h e . — Sorte de v a p o ri- sateu r à l ’aide duquel on projette des teintes de couleurs liquides.

A éro style. — (A rch .). — T em ple antique dans lequel l ’en tre-colonnem ent dépasse une p rop o rtio n de six modules.

(V o y . ce m ot.)

À é ro systy le . — (A r c h .) — Sys- tèm e d ’en tre-colon nem ent se com posant de colonnes couplées, espacées entre elles d ’un m odule, tan d is que chaque groupe de deux colonnes est espacé de sept m odules.

Affam er. — (A rch.) — Term in er brusquem ent une m oulure par une section obliq ue, plane ou cou rb e. Les édifices gothi- ques offrent de fréquents exem ples de m oulures atfa- mées. E t aussi dim inuer l'é- paisseur d ’une pièce de bois, d'un pilastre, en rom pant les lignes continuos d ’ un profil.

A fféron. — B out m étallique des aiguillettes.

A ffiquet. — Se dit des bijoux fixés au bonnet ou à l ’épaule.

Affleurem ent. — (A rch .) — M u- railles dont les parem ents sont au m ême nu.

Affronté. — (Blas.) — Se dit, dans un écu, de figures d ’anim aux

se regardant. C ’est le co n - tr a ire d ’adossé. Se dit aussi en construction com m e sy - nonym e d ’affleurem ent p our

désigner deux pièces de bois posées bout à bout et de m ême niveau.

A g a t e . — Pierre siliceuse d ’une grande dureté. Les variétés d ’agate les plus usitées p ar les graveu rs en pierres fines so n t les cornalines et les sardoines.

Les chrysoprases so n t réservées p ou r les parures et on fabrique à l’aide de l’onyx et des nom breuses variétés d ’ agate ru- banée des vases, des socles, e tc ., d ’ une grande richesse.

A g a tis e r . — (P e in t.) — O n dit que les touches d ’un tableau se sont

« agatisées » avec le tem ps, pour in d i- quer qu’elles on t pris un ton p oli, bril- lant et fin rappelant celui des pierres précieuses.

A gen cem en t. — A rrangem ent, dis- position des diverses parties d ’une œ uvre d’art. L ’agencem ent d ’un tableau est bi- zarre lorsque les draperies, les accessoires ne sont pas disposés naturellem ent. Un agencem ent aussi naturel que possible, telle doit être la préoccupation de l’artiste.

A g o r a . — (A rch.) — Place publique où le peuple grec tenait ses assem blées et où se rendait la justice. L ’ag o ra fo rm ait une enceinte décorée de p ortiq u es, d ’au- tels, de statues, etc ., etc.

A g r a fe . — ( A r c h .) — En con -

struction l ’ag rafe est une p ièce de fer ou de cu ivre des-

tinée à m ain te - nir ou à co n soli- der. D ans la dé- co ratio n , i agrafe est une c le f de

voû te dont les ornem ents en volu te sem blent ag rafer, c ’est-à-dire entourer les m oulures des arcades. P ar exten - sion, on donne le nom d ’agrafes à des m otifs saillan ts placés au m ilieu d ’un corps de m oulure auquel ils sem blent s ’accroch er.

A ig le . — Se dit des figures d’oiseaux usitées dans les arm oiries com m e sym bole de la puissance, et aussi com m e m o tif

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AIL AIG

d’o rn em en tation servant à surm onter les enseignes de gu erre des R om ain s, à sup- p o rte r des lu trin s ou pupitres de chœ ur.

A i g l e au v o l a b a is s é . — (Blas )

— A igle dont les ailes sont représéntées avec leurs plu- mes dans le sens vertical et s ’abaissant vers la pointe de l ’é c u , les plum es des ailes étan t presque paral- lèles.

é p lo y é e . — A igle ou oiseau en gén éral d ont les ailes

sont déployées et dressées vers la partie supérieure de l’écu. D ans ce cas, les plum es des ailes sont dis- posées d ’une façon pres- que rayonnante.

A i g l e t t e s — (Blas.) — Se dit d ’o i- seaux h érald iq u es, sortes de dim inutifs d'aigles ou aig lo n s, représentés toujours avec bec e t ja m b e s, et parfois becqués et m em brés d ’autre couleur ou m étal que le gro s du coTps.

A ig u e -m a r in e . — V ariété d ’éme- raude d ’un ton v e rt de m er.

A ig u iè r e . — Vase de form e élégante, m onté sur un pied et ayan t

un bec et une anse. Les aiguières étaient destinées prim itivem ent à servir de l’eau sur les tables. Ben- venu to C ellin i a com posé des aiguières qui so n t de véritables c h e f s - d ’œ uvre, et l ’aiguière représentant le com bat des C entaures et

des Lapithes est célèbre. L es aiguières de p rix, qui sont d ’une form e très élancée, com porten t en outre un plateau au fond duquel un disque très légèrem ent saillant m aintient le pied du vase. O n a fabriqué à diverses époques et de nos jours encore non seulement des aiguières en or et en ar- g e n t; m ais pour quelques-unes on s ’est servi de m atières précieuses, et certains dé- ta ils d ’ornem entation ont même été p ar-

fo is enrichis de pierreries. L ’aiguière est un vase d é co ra tif par excellence, et qui se prête adm irablem ent d ’ailleurs à toutes les richesses p ossibles de dessin et de m atière prem ière.

A igu ille . — (A rch.) — N o m donné aux pinacles et aux clochetons de l ’architecture gothique qu’on applique aussi aux « flèches » ou clo ch ers de fo rm e p yram i- dale très élancée. Se dit encore des obélisques é g y p tie n s, ou m onolithes en form e de pyra- mide très allongée. L ’aiguille de C léo p âtre, l ’aiguille de Saint-Pierre de R om e.

d e s é m a ille u r s .— (Peint, sur é m ail.) — Les peintres sur ém ail éten- dent leurs teintes à l ’aide d ’aiguilles p ointues et se servent d ’une grosse ai- guille taillée en spa tu le pour prendre une certaine quantité de leurs couleurs et la déposer à l’en droit où ils veulent exécuter leur travail. Enfin les m or- ceaux de buis à l ’aide desquels ils n et- toient les travaux boueux et effacent les irrégularités du travail p orten t aussi le nom d ’aiguilles.

A ig u isé . — (B las.) — D ésigne des pièces am incies à l ’une de leurs extrém ités ; ainsi on dit des pals aiguisés. Se dit aussi des pièces form ées d ’outils coupants, dont le tran ch an t est d ’un autre ém ail. D es d o lo ires d ’azur aiguisées de gueules.

A ig u is e r . — (G rav.) — O n aiguise les pointes soit sur la m eule, so it sur la pierre, so it sur le papier ém eri (n ° 00).

O n aiguise les poin tes ordinaires en les usant à plat ; quant aux pointes sèches (voy. ce m ot), on les aiguise par surface p lu tôt q u ’en rond de façon qu’elles per- m ettent de couper franchem ent le cu ivre.

A ile . — (A rch itectu re.) — O n dé- signe en g én éral sous ce nom les bâti- ments co n stru its par rapp ort à un co rp s de lo g is principal et s’élevant so it sur le même alignem ent, so it en retou r d ’é q u e rre . D ans les édifices g re cs

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AIL ALB

et rom ains on désignait sous le même

nom ( πτέρα et alœ) les portiqu es laté- raux des temples.

A ile ro n . — Se dit p arfo is des co n - soles renversées, p la - cées de chaque côté d’ une lucarne et des- tinées à m asquer la sécheresse de l ’angle d ro it form é par la toiture et les m on- tants v erticau x de cette lucarne. C ertai- nes façades d'églises du XVIIe et du XVIIIe siècle offrent des exem ples d'ailerons de dim ensions con- sid érables, destinés à relier un rez-de- chaussée très large à un prem ier étage de largeur beaucoup m oindre.

A ir. — On dit en parlant d'un ta- bleau qu ’il a m anque d 'air » lorsque les figures peintes avec dureté ne sem blent pas se m ou voir dans l ’atm osphère. On dit aussi qu'un p o rtrait m anque d ’air lorsque le visage est mal placé sur la toile, lorsque l'espace laissé à la partie supérieure, entre la tête et l ’encadre- m ent, est insuffisant, de so rte que le m odèle sem ble être à l ’étroit, gêné, et com m e im m obilisé dans sa pose.

am biant. — A tm osphère dans laquelle les figures représentées sur un ta- bleau sem blent se m ouvoir. O n d it qu’une toile m anque d 'air p ou r indiquer que la figure paraît plaquée sur la toile et qu’elle ne peut donner l’illusion de la réalité.

A ira in . — Synonym e de bronze. Se dit d'un alliage de différents m étaux (cuivre, étain et zin c). C ette expression est usitée su rtou t dan s le style poéti- que.

A ire. — (A rch.) — Surface plane.

On désigne p arfois, en style d’état des lieux, les planchers sous le nom d ’aire basse et les p lafonds sous celui d’ aire supérieure.

(fausse). — (A rch .) — R em - plissage des intervalles de solives sur lequel on place l ’aire définitive ou plancher.

A is. — ( A r c h .) — Pièce de bois.

A ltr e s. — (A rch.) — O n désignait ainsi au trefo is so it le p arvis enclos de murs à hauteur d ’appui de certaines ca- thédrales, so it les terrains peu éloignés des églises, entourés de con stru ction s et servan t ordinairem ent de cim etières.

Se dit en général des dépendances d ’ un édifice, et s’écrit êtres.

Ajouré. — Se dit de m otifs d’o r- nem entation percés à jo u r, des vides de fenêtres g o th iq u es. U ne to u r délicate- ment ajourée, percée de fenêtres situées dans un même axe de façon à perm ettre d ’en tre vo ir le ciel.

A la b a ste r. — V ase à parfum s, en form e de poire allongée, avec ou sans oreillon ou anse de très petite dim ension. Le musée du L o u vre possède des vases de cette form e d ’ origin e égyp- tienne ou phénicienne. O n en a trouvé en o n y x dans cer- tains tom beaux grecs ou étrusques,

A landier. — (A rt céram ique.) — F o y e r à com bustion renversé. — (V o y . F o u r s à a la n d ier s.)

A lb âtre . — Se d it en général d ’ une sorte de pierre blanche dem i-transpa­

rente, parfois veinée, susceptible de re­

ce vo ir le poli et p ou van t être rayée par l ’ongle.

blan c.— ( V o y . A lb â tr e g y p seu x .)

calcaire. — Se dit d ’une v a- riété de chaux carbon atée, d ’un blanc laiteux, veiné de jaune, de rouge ou de brun. O n lui donne aussi p arfo is le nom d ’albâtre oriental.

gyp seu x. — Se d it d ’une v a- riété de chaux sulfatée ou g yp se d ’une grande blancheur et dem i-transparente.

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A L B 15 A L I

A le s é e . — (Bias.) — Se dit d’une pièce principale, une c r o ix ,

un sau to ir, une fasce, une bande ou un pal d ont les e x - trém ités n'atteign en t poin t les bords de l’écu. O n d i- sait autrefois dans le même sens : arrêté ou raccou rci.

A le tte (fausse). — ( A r c h .) — Pilastre ou support vertical en retraite et soutenant une arcade ou l’ extrém ité d’ une plate-bande.

A lh am bra. — (A rch.) — Palais des rois m aures à G renade d ont les sur- faces m urales intérieures sont décorées avec une richesse prodigieuse. Les cours des A bencerages et des L ion s, entourées de p ortiqu es et de colon n es en m arbre, o n t une célébrité légendaire. O n donne au jou rd ’hui ce nom à des co n stru ction s m odernes destinées à servir de théâtres ou de cafés-concerts.

A lid a d e . — Règle plate en métal pourvue à ses ex- trém ités de deux lam es de cuivre placées perpendicu- lairem ent au plan de la règle. C es lam es ou pinnules sont percées d ’o u vertu res longitudinales nom - mées fe n ê tre s, et dans l'axe desquelles un fil de soie est tendu verticalem ent.

L ’alidade se place sur une planchette et le rayon visu el, passant par les deux fils de soie, sert à déterm iner une d irection.

A lign em en t. — (A rch .) — T racé im posé par l’adm in istration et fixant la ligne qui doit servir de base pou r élever des constructions en bordure de la voie publique.

A lign em en ts. — Rangée de men-

hirs ou de blocs de pierre placés sur O n lui donne aussi le nom d’albâtre blanc.

A lb â tr e orien tal.

(V o y . Albâtre calcaire.)

A lbertypie. — Se d it d’ un procédé à l ’aide duquel on tran spo rte un cliché ph o tograph iq u e sur une plaque de verre recou verte de ch ro m ate de potasse qui, im pressionnée p ar la lum ière, peut être encrée com m e une p ierre lithographique et fo u rn ir des épreuves im prim ées au rouleau et à l ’encre grasse.

A l b u m . — U n album est un carnet d e papier blanc, — ou teinté, — luxueuse- m ent, — ou sim plem ent — relié. C ’est su r l'album que l ’artiste trace rapide- ment les croqu is et les sou ven irs de voyage q u ’il utilisera lorsq u ’il sera de retour à son atelier. C es renseignem ents dessinés, com plétés par des notes m a- nuscrites, so n t journellem ent consultés par l ’artiste pou r com poser ses œ uvres et faire des tableaux dont ses croqu is d ’album , pris d ’après nature, lui fo u r- nissent les plus précieux docum ents.

A lca za r. — (A rch.) — Palais fo r- tifié des rois maures. Les alcazars de C ord ou e, de Séville et de Ségovie sont cités com m e des m odèles du genre. D e nos jo u r s , on donne le nom d ’alcazars à certains théâtres, cafés-co n certs et au- tres co n stru ction s m odernes conçues dans un prétendu style arabe, dont l ’o r - nem entation est rehaussée de v iv e s enlu- m inures. — (V o y . A lham bra.)

A lc ô v e . — (A rch .) — Em placem ent plus ou m oins richem ent décoré dans le- quel on a placé un lit q u ’on peut en- tièrem ent dissim uler, s o it à l’aide de portes, so it à l’aide de rid eau x, de fa- çon à con server à l ’appartem ent une fo rm e rectangulaire.

A lérions. — (Blas.) — P etits o i- seaux sans pieds ni bec, représentés dans l’attitude de l’aigle ép loyée ou au vol abaissé. E n style de b la so n , les alérions sont des aig le tte s; m ais, en o r- n ith ologie, on appelle ainsi les m artinets noirs.

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ALL

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A MB

une ou plusieurs lignes parallèles, dont il existait au trefo is de très nom breux spécim ens en Bretagne.

A llé e . — (A rch .). — C o u lo ir situé au rez-de-chaussée servant de passage ou de dégagem ent.

c o u v e r t e . — M onum ent ce l-

tique form é de rangées parallèles et verticales de pierres brutes supportant des pierres posées h o rizo n talem en t. C e r- taines allées cou vertes so n t divisées en com partim ents et ferm ées à l ’une de leurs extrém ités.

A l l è g e . — (A rch.) — M u r très peu épais aveuglant les com partim ents in- férieurs des fenes- trages gothiques.

Au XVe siècle, les allèges so n t p ar- fo is décorées d ’ar- catures sim ulées.

A u XVIe siècle, les allèges so n t dé- corées de bas-re- liefs et souvent de m otifs d ’o rn em en tation, au ce n tre des- quels est un cartou ch e de form e circu - laire, flanqué de figurines d ’enfants.

A llé g o r ie . — Se dit de groupes ou de figures peintes ou sculptées, repré- sentant des personnages sym boliques, une allégorie de la justice, une figure allégorique de la jeunesse.

A llu r e . — Se dit du caractère de grandeur de certaines figures. U n e statue d ’une allure rem arquable. U ne œ uvre de belle allure.

A lt e r n a n c e . — Systèm e d'orne- m entation qui co n siste à d écorer une surface à l’aide de deux m otifs spéciaux se succédant l ’ un à l ’autre et se répé- tant à l’infini dans le même ordre. — (V o y . R épétition , Sy m étrie, In tersécance.)

A m a ig r ir . — (Scu lp t.) — O n dit qu ’un m odèle en terre glaise s'am ai- g rit lorsque ses dim ensions se m odi- fient par le séchage.

A m a n d e m y s tiq u e . — Auréole elliptique enveloppant

les représentations de figures divines dans les tableaux des peintres prim itifs ou dans les verrières de l ’art g o - thique. O n donne aussi à cet encadrem ent, par- fois décoré de rayon s, le nom de g lo ire ou d'auréole elliptique.

A m a s s e t t e . — (Peinture.) — L 'a - m assette était une petite lam elle de bois, d ’ivoire ou de corne à l ’aide de laquelle les peintres du siècle dernier ram as- saient la couleur su r la p alette. A u jou r- d ’hui on se sert généralem ent du cou- teau à palette pour cet usage.

A m b o n . — (Arch.) — Chaire des

basiliques chrétiennes et tribunes placées l ’une en face de l’ autre dans la nef p ou r la lecture de l’ épître et de l’évan- g ile. Les am bons o n t cessé d ’être en usage à la fin de la prem ière m oitié du

siècle.

A m b r a s s é . — Term e de blason.

Se dit d ’ une variété du tiercé. L ’am brassé est à d extre ou à sénestre sui- vant que la pointe est tournée du côté d ro it ou du côté gauche de l ’écu.

A m b r é . — T o n chaud et coloré de certaines pein tu res. U ne couleur am brée

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AME 17

AMP

de glad iateu rs et d'anim aux, les gradins recevaient les sp ecta teu rs, qu'un im - mense vélum protégeait con tre les ar- deurs du soleil. D ans les co n stru ction s m odernes on désigne sous le nom d ’am - p hithéâtres les grandes salles destinées

soit aux cours publics, so it aux con fé- rences et com pren an t des séries de g ra - dins s ’élevant les uns au-dessus des autres, et destinés aux auditeurs. Enfin

il existe aussi dans certains théâtres des places d ’ am phithéâtre, c ’est-à-dire co n - sistan t en un certain nom bre de gradins s ’élevant successivem ent et sur lesquels des sièges sont placés.

A m p h o r e — Se dit de tou t vase antique, le plus souvent de grandes d im en sion s, pourvu d ’anses, et que les anciens desti- naient à co n server les liquides.

C ertain es am phores étaient m ontées sur des pied s; d ’au- tres en étaient dépourvues. Les vainqueurs des Panathénées recevaient une am phore com m e p r ix , et le même nom d ’am- phore servait à désigner l ’unité de mesure de capacité en usage ch ez les R om ains.

A m p o u l e . — Se dit de petits vases de verre de form e globu- laire. Les am poules étaient les vases p o rta tifs des anciens.

— O n désigne sous le nom de sainte am poule le vase sacré conservé à Reim s et contenant l ’huile destinée au sacre des rois de France.

peut aller du jaune pâle jusqu’au rouge légèrem ent carm iné.

A m e. — (Sculpt.) — M a ssif inté- rieur d ’une figure ou arm ature de fer destinée à so u ten ir les parties d élicates d’ une statue. O n appelle aussi cette âme noyau lorsqu’il s’agit de statues destinées à la fon te, et arm ature lo rsq u ’on veut p ré- ciser le bâti in térieur qui doit soutenir la terre pendant l ’opération du m ode- lage ou le plâtre pendant le m oulage.

Améthyste. — Pierre précieuse de couleur violette.

Ameublement. — L ’ensemble des meubles nécessaires p ou r orn er les ap p ar- tem ents. A u x raison s u tilitaires se jo i- gnent des circon stan ces particulières de go û t et de m ode qui fon t de la fab rica- tion des riches ameublements une branche des plus im portan tes de l’art décoratif.

Amortissement.—(A rch.) — M o - tif d'ornem entation affectant une form e

pyram idale plus ou m oins accentuée et term inant un ensemble arch itectural.

Am phiprostyle. — (A rch .) — E d i- fice deux fo is p r o sty le , c ’est-à-dire ayan t à chacune de ses extrém ités une façade avec portique et colonnes.

A m p h istè re . — (Blas.) — Se dit d7une figure représen- tant un serpent ailé, p ou rvu d ’une queue se term inant elle-même par une autre tête de ser- pent.

A m p h ith éâtre. — ( A r c h .) — D ans l’arch itectu re rom aine les am phi- théâtres étaient de vastes co n stru ction s de form e circulaire ou elliptique au m i- lieu desquelles un espace vide était réservé. L ’arène servait aux com bats

L E X IQ U E .

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ANA

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ANI

A n aglyp h e. — (Sculpt.) N om

donné p ar les anciens aux sculptures en bas-relief.

A n atom ie. — A u p oin t de vue ar- tistiqu e, l’anatom ie est l’étude que les peintres et les sculpteurs d oiven t faire des form es extérieures et du jeu des m uscles. C ’est donc l ’ostéologie et la m yolog ie qui sont pou r les artistes les deux parties les plus im portantes de l ’anatom ie. T o u te fo is ils d oivent p os- séder en ou tre les p rin cip es élém entaires de la p hysiologie qui est la science des phénom ènes de la vie et des fon ction s des organes.

A n cre . — (Blas.) — Lorsqu e dans un blason figure un navire garn i d ’une ancre dont les parties so n t de couleurs ou d ’ém aux différents, on doit le spécifier avec grand soin. — (V o y . Trabe, Stan- g u e , Gum ène.)

— (Arch.) — Pièce de fer le plus sou-

vent en S, p arfois aussi en fo rm e de chiffre ou de rin ceau, et qui, appli- quée verticalem en t sur la paroi d ’une m uraille, est reliée par un tiran t à des pièces de charpente horizontales. L ’ancre sert à com battre la poussée au vide.

A n e (en dos d’). — Se dit de deux surfaces inclinées en form e de V ren- versé : A , su rto u t lorsque ces surfaces so n t légèrem ent convexes.

A n g le . — Espace com pris entre deux lignes qui se coupent.

U n angle est rectiligne lo rs - que les lignes qui le fo r - ment sont d ro ites, il est dit curviligne quand ce sont des p ortio n s de courbes qui le dete rm inent. L ’angie d ro it mesure

90°, et ses côtés so n t perpendiculaires l'un à l ’au tre; la m oitié de l ’angle droit (ou angle de 4 5°) est un

des angles les plus fréquem ­ ment em ployés dans l’a r ­ ch itectu re; to u t an gled on t la mesure est inférieure à 90° est un angle aigu, et

tout angle dont la mesure est supérieure, un angle obtus. On nomm e angles com plém entaires deux angles dont la somme est égale à un angle d r o it, et angles supplém entaires, deux angles dont la som m e est égale à deux angles droits.

A n g le facial. — A ngle form é sur la fa c e par deux droites

partan t de la base du nez et se dirigeant l’une à la base de l’oreille, l’autre à la partie la plus saillante du fro n t.

Les angles faciaux des statues antiques mesu­

rent 90°. E n général, on adm et que l’in- telligence des sujets est p rop ortion n ée à l’ouverture de l ’a n gle facial. Il est du m oins un fait in con testab le, c’est que plus on descend l’échelle des êtres, plus l’ouverture de l ’angle facial dim inue.

A n ile. — (B las.) — Se d it d ’une figure ay an t la form e de cro - chets adossés et liés ensemble par le m ilieu. L a différence entre l’anile et le fer de m ou - lin consiste en ce que, dans ce dernier, la figure affecte la form e de deux croissan ts adossés, reliés par une partie carrée.

A n im alier. — Se dit des artistes peintres ou sculpteurs qui n ’exécutent que des anim aux.

A n im a u x héraldiques. (Blas.) — Les anim aux héraldiques au XIIIe, au XIVe et au XVe siècle, on t été dessinés d ’une façon toute co n v en tio n - nelle ; m ais la sim plicité dans le rendu de ces figures était voulue et avait pour but de présenter des silhouettes bien

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ANI ANT

franches, faciles à disti ngue r même à distance. Les arm oiries du XIVe siècle, selon V iollet-le-D u c, sont celles dont on doit s’inspirer de préférence à toutes au tres; c ’est là qu’on retrouve les form es traditionnelles les plus pures de cet art d éco ra tif qui dégénéra prom ptem ent et dont le XVIe siècle ne nous a laissé que des types défigurés, parce qu ’a lors on avait une tendance à se rapprocher des physionom ies réelles des anim aux, qui ne sont nullement de mise dans un art purem ent de conven tion com m e l ’art héraldique.

A n im a u x sy m b o liq u e s. (A rch.) — R eprésentation d ’anim aux m onstrueux et fantaisistes dont on cou - vrait les surfaces m urales aussi bien dans l’antiquité qu’au m oyen âge. Il en existe sur des ruines des tem ples de Bélus, et nos cathédrales gothiques on t des fa- çades entièrem ent couvertes de figures grotesques dont le sens sym b o liq u e, em prunté aux bestiaires, a été in te r - prété de diverses façons par les arch éo- logues.

A n n e a u . — Se dit des bagues et bracelets à profil peu saillant décorant le fût de certaines colonnettes de l’arch i- tecture du XIIe et du XIIIe siècle.

A n n t l é . — (Arch.) — Se dit des colonnes décorées d ’anneaux.

A n n e le t. — (A rch.) — Petites m ou- lures saillantes en form e de

bague ou d ’anneau placées dans les ordres antiques à l’intersection du fût de la co- lonne et de la courbe d ’éva- sem ent du chapiteau. D ans les m onum ents gothiques du

XIIe et du X IIe siècle on trouve des ba- gues ou annelets répartis sur le fû t des colonnettes en des hauteurs différentes et qui interrom pent légèrem ent les lignes droites de ces colon n ettes, et en augm en- tent pou r l’œ il l ’aspect de résistance.

A n n e lu r e . — ( A rch . ) — Se dit des anneaux décorant le fût d’une c o - lo n n e; est syn onym e de bague, arm ille, bracelet.

A n se. — Saillie ou enroulem ent placé au co l o u à

la panse d ’un vase de m anière à per- m ettre de le saisir plus aisém ent. Les anses de certains va- ses d é co ra tifs, d ’un volum e souvent co n - sid é ra b le , o n t aussi pou r b u t, tou t en

rappelant cette d estin a tio n , de rom pre la sécheresse des co n tou rs et so n t parfois d ’une grande richesse d ’ornem entation.

de p an ier. — (Arch.) — Courbe se rapprochant de l’ellipse et form ée d’ un nom bre im pair de portions de c e r c le ; elle est em ployée pour certains co u ro n - nem ents de b a ies, de voû tes, etc.

A n t e . — (Peint.) — M anche d’ un pinceau ou d ’une brosse. Les antes sont légèrem ent renflées à leur partie mé- diane, afin que, tenus en faisceau, les pinceaux restent écartés l ’un de l’ autre.

— (A rch.) — P ila s tr e ren forçan t

l ’épaisseur d ’une m uraille aux angles d’un édifice. Lorsque des colonnes sont placées en saillie sur une façade, elles sont habituellem ent reliées à des antes ou pilastres de même largeur appliqués sur cette façade.

A n té fix e . — (Arch.) — M o tif d’o r-

nem entation affectant ordinairem ent la form e d’une palm ette — ou p arfo is d ’ un masque — destiné à to rm er le couronne-

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APP

ment des corniches et à dissim uler les tuiles dem i-cylindriques ou les recou vre- ments saillants des toitures.

A n tip la stiq u e. — D énom ination qu ’on applique à certaines substances que l’on mélange à la pâte plastique. Ces substances sont le q u artz, le sab le, le silex, e tc ., et elles o n t pou r but de di- m inuer l ’excès de p la s tic ité des silicates à base d ’alum ine qui com posent la pâte à l’aide de laquelle on fab rique les pièces de céram ique.

A ntiquaille. — T erm e de m épris em ployé p ou r désigner les antiquités de peu de valeu r, ou les objets antiques dépourvus d ’intérêt.

A n tiq u a ire. — L ’antiquaire était autrefois un érudit et un collection neu r d ’objets anciens, ce n ’est plus m ainte- nant qu’un m archand de cu riosités.

L ’antiquaire com m e savant a été rem - placé par l ’archéologue.

A n tiq uariat. — D én om in ation que des auteurs du XVIIe siècle appliquent indifférem m ent au x m usées, aux co lle c­

tions et à la science des antiquités.

A n tiques. — O n désigne sous le nom d ’antiques les statu es, les bas-re­

liefs, ies pierres gravées, e tc ., et autres ouvrages de sculpture grecs ou rom ains.

L ’étude de l ’antique est l ’étude de la beauté de la fo rm e et de la pureté des lignes d’ après les œ uvres de l’anti- quité.

A n tiquités. — O n classe sous ce nom les ruines d 'éd ifices, les m on u - m ents, les arm es, m eubles, b ijo u x, e tc ., et tous les vestiges de l’a r t an cien . C e- pendant on applique plus spécialem ent cette dénom ination d'a n tiqu ités aux objets d ’art des époques b y z an tin e , ro - m aine, gothique et de la R enaissance, et on réserve la d énom ination C a n ti- ques pou r les œ u vres d 'a r t des G recs et des R om ains.

A planir. — T ra n sfo rm e r une sur- face rugueuse en surface plane.

Aplom b. — L a direction de l’aplom b est celle que donne la pesanteur. O n dit qu'une figure est h ors de son aplom b

lorsque la verticale indiquant le centre de gravité tom be en dehors du milieu de la base de cette figure. T e l est le cas, par exem ple, de certaines statues antiques — com m e la Vénus de M ilo . — O n dit enfin qu'un m onum ent n 'est pas d 'aplom b lo rs - que les lignes verticales ne coïncident pas avec celle que donne le fil à plom b.

Exem ple célèbre : la T o u r de Pise.

A p lo m b d’une figure. — L ’a- plom b d’ une figure hum aine est donné par une ligne verticale passant par le milieu du bassin, et divisan t en deux parties égales l ’h orizon tale tracée sur le plan où repose la plante des deux pieds.

A pode. — Sans pied. U n vase apode.

A p o p h y g e ou apophyse. — (A rch.) — C o n g é , ou profil concave, servan t à relier le f û t d ’une colonne aux m oulures saillantes de la base ou du chapiteau.

A p o th éo se. — Il existe des séries de m édailles, peintures ou sculptures antiques destinées à perpétuer le souve- nir des cérém onies plaçant les h éros au rang des dieux. Les peintres des temps m odernes, eux aussi, ont représenté des apothéoses : on cite l’apothéose de C h a r le s-Q u in t par le T itie n , et celui d ’ H enri I V par R ubens. Parm i les apo- théoses dues à des artistes co n tem p o - rain s, il faut placer les apothéoses d ’ H om ère et de N apo léo n p ar Ingres.

O n désigne aussi sous le nom d’ apo- théoses certaines d écorations théâtrales fo r t com pliquées.

A p p a re il. — O n désigne sous ce nom tous les travau x d’étude, de préparation et d’assem blage que néces- site la co n stru ction en pierre. O n dit que l’appareil d ’ un édifice est défec- tueux pour indiquer que la com binai- son ou la superposition des join ts n ’offre poin t de garan tie de durée suffi- sante. L e con trem aître des chantiers chargé des épures ou tracés géom étriques su ivan t lesquels les pierres d oivent être taillées, et q u i, de plus, doit en surveiller la p ose, prend le titre à ’ appareil leu r t

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A p p a r e i l (g ran d ). — (A rch.) — A p p areil dans lequel on n’em ploie exclu- sivem ent que des pierres de très grandes dim ensions rigoureusem ent taillées d’é- querre, dont les assises so n t égales et les jo in ts réguliers.

c y o lo p é e n . — (Arch.) — C o n -

stru ction s des époques grecque et étrusque form ées de b locs p oly g o n a u x irréguliers, posés les uns sur les autres. On dit aussi appareil pélasgique.

d e b r iq u e s . — (Arch.) — L ’ap- pareil de briques en usage dans les co n stru ction s rom aines était form é de briques trian gulaires dont la pointe était placée à l ’in térieur des m urs.

— m o y en . — (A rch.) — Appareil

exclusivem ent com posé de pierres de dim ensions m oyennes.

(p etit). — (A rch.) — A ppareil

dans lequel on n’em ploie que des pierres sym étriq ues de p etite dim ension. On désigne sous le nom de p etit appa- reil celui dont les pierres on t une sur- face h orizon tale plus grande que leur surface verticale. Les co n stru ction s ro - maines exécutées en p etit appareil sont très nom breuses.

A p p a r e il en b o s s a g e . — (Arch.)

— A pp areil dans lequel les arêtes de chaque pierre so n t abattues suivant un profil oblique. Les pierres ainsi prépa- rées so n t posées les unes à cô té des autres e t laissen t entre elles des vides qui fo n t p araître leur surface saillante ou en bossage. — ( V o y . B o s s a g e )

e n d ia m a n t. — (Arch.) — Usi- té su rto u t dans les co n stru ction s m ili- taires du m oyen âg e; la su rface exté- rieure des pierres, au lieu d’être plane, y était taillée en poin te de diam ant plus o u m oins aiguë.

— en fe u ille s d e fo u g è r e . —

(A rch.) — Appareil form é de lits de briques ou de pierres alternativem ent inclinées de d ro ite à gauche. C et appa- reil, usité su rtou t pendant l’époque ro - m aine, n’est autre chose que l'opus spicatum des R om ains.

g r e c s . — Les différents genres d ’appareils connus

et em ployés par les G recs étaient, ou tre l'appareil cyclopéen ou pélas- g iq u e , Visodomum

(assises de hauteurs égales), et le pseu- disodom um (assises in ég a les); l’έμπλεχ- τόν consistait en une série d ’assises transversales destinées à co n so lid er ces appareils.

— O bliqué. — (A rch.) — Appareil

d ont les assises de pierres so n t posées en losanges.

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A p p a r e il ré ticu lé . — (Arch.)

- A ppareil form é de pierres taillées carré- m ent ou en losange et disposées de façon que les join ts donnent à la m uraille un aspect de dam ier.

romain. — Les appareils en usage dans les co n stru ction s rom aines étaient : l'opus incertum (dans lequel on em ployait les pierres sans être taillées), l'opus reticu la tu m (p ierres posées en damier) et l'opus spicatum (pierres ou briques posées de façon à form er un angle entre elles).

roman. — E n outre des ap- pareils m oyens (vo y . ce m ot), ce sont les appareils o b liq u és, réticulés et en feuilles de fougère que l ’on trouve le plus fréquem m ent em ployés dans les constructions de style rom an.

A p p a reille u r. — (V o y . A ppareil.) A p p en tis. — Se d it des com bles à

un seul v ersan t, et aussi des bâtim ents pourvus d ’une toitu re ainsi disposée.

A pplique. — Se dit en général des m otifs d ’ornem enta-

tion rapportés et fixés à la surface d’un objet : un panneau en bois décoré d ’appliques en bronze ; et aussi, en particulier, de branches de lum ières, de candé- labres dont la tige

h orizon tale se term ine par un m otif d ’orn em en tation, et qui sont appliqués, fixés sur des surfaces verticales, au mi- lieu de panneaux, de lam bris, de pilas- tres, etc.

A pprêt. — (Peint.) — Préparation que l’on fa it subir à une surface quel- ;

conque, m u ra ille . panneau, to ile ou p a- pier, pour o bten ir un fond p rop re à recevoir la peinture.

Appui. — P o rtion de m ur com prise entre le sol et le rebord

d ’une fenêtre. Les murs à hauteur d ’appui qui, dans le style gothique, prennent aussi le nom d’ a llè g e s , sont parfois

décorés à l’extérieur de b a lu stres, de m eneaux ou de m otifs de sculpture. Se dit aussi d ’ une tablette servan t de rebord à une fenêtre.

de stalle. — Petit pupitre placé sur les côtés des stalles et destiné à poser le livre d ’ offices.

en bahut. — (C o n str.) — M ur d ’appui ayant pour profil une portion de cercle.

main. — (Peint.) — Baguette en bois léger, ordinairem ent d ’ un m ètre de longueur en viron, se term inant par une petite sphère de bois que l ’on en- toure parfois d ’un chiffon ou d ’une peau. Le peintre tient de la main gau- che, avec sa palette et ses pinceaux, l’appui-m ain, qu’il pose légèrem ent sur le bord du tableau ou sur la surface de la to ile, si celle-ci est de grande dimen- sion. C ette baguette, passant oblique- ment devant le tableau, sert de poin t d ’appui au poignet de la m ain d roite.

A p tère. — Se dit des temples antiques, dépourvus de colonnes sur leurs faces latérales.

A q u a fo rtiste . — (G ra v.) — A r- tiste qui grave, à l ’aide des acides, sur une plaque de m étal p rotégée par un vernis.

A q u a r e lle . — L ’aquarelle, ou cou - leur à l ’eau, serait, s ’il fallait en croire quelques écrivain s spéciaux, d ’inven- tion m oderne. On peut con stater en ef- fet que les artistes du XVIIIe siècle n ’em - ployaient l ’aquarelle qu’à l ’état de lavis, de teintes p lates, servan t à m asser des om bres ou des plans déjà indiqués par des hachures qui ne disparaissaient pas dans ce nouveau trav ail, m ais au con- traire étaient ren forcées par les teintes

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qu’ on leur superposait. L a g o u a ch e ,

— qui en principe est une couleur à l’eau opaque, tandis que l’aquarelle p ro - prement dite est une couleur à l ’eau transparente, laissant travailler le fond du papier, — la gouache était em ployée au co n traire au XVIIIe siècle, et les m i- niatures des riches m anuscrits des siè- cles précédents so n t toutes de véritables gouaches sur parchem in rehaussées d ’o r.

A q u a r e llis te s . — A rtistes qui se livrent à l ’aquarelle.

A q u atin te . — (G ra v .) — G ravure im itant les dessins au lavis. Des aqua- tintes. On dit aussi une aqua-tinta, des aqua-tinta.

A q u a tin tiste — (G rav.) — G ra - veur à l ’aquatinte

A q u ed uc. — C o n stru ctio n so u ter- raine ou aérienne destinée à conduire les eaux. Les aqueducs de construction rom aine sont de véritables m onum ents et leurs arcades, d ont quelques-unes existent encore de nos jo u r s , s’agen- cent parfois à m erveille dans les lignes d ’un paysage. Les aqueducs m odernes ne se com posen t, le plus s o u v e n t, que de tubes de fonte de fo rt diam ètre.

A rab esq u es. — M o tifs d ’orne-

m entation se com posant de rinceaux form és de feuillages, de figures réelles ou fantaisistes, agencés d ’une façon c a - pricieuse, s ’enlaçant délicatem ent et dé- crivan t des courbes gracieuses. D ans le style arab e, les arabesques sont fo r- mées de m otifs em pruntés au règne vé- gétal ; dans le style de la Renaissance, les arabesques sont d ’une richesse et d ’ une élégance prodigieuses. C ’est à to rt que l’expression d ’arabesque est ap - pliquée aux frises des édifices de l’ép o - que rom aine, le m ot « rinceaux » est le seul qui puisse caractériser les enrou-

lements réguliers en usage à cette époque.

A ra se r. — C on stru ire ou détruire une m uraille, de façon que la partie conservée se trouve de niveau.

A r b a lé trie r. — Pièce de bois ou de fer entrant dans la com -

position d'une ferm e de toiture. Les arbalétriers donnent l ’inclinaison du

to it et supportent les pannes sur les- quelles sont appliqués les chevrons.

A rb a lé triè re . — M eurtrière en form e de cro ix . Ces m eurtrières croisées étaient spécialem ent des- tinées au tir de l ’arc ou de l ’arbalète. Elles per- m ettaient d ’ailleurs de lancer des traits dans plusieurs directions et étaient fo rt évasées à l ’intérieur.

A rb re généalogiqu e. — (B las.)

— Se dit de dessins ou gravu res repré- sentant un arbre de form e convention- nelle q u i, avec ses ra cin e s, son tronc, ses ram eaux et ses fe u ille s, et p ar sa disposition et son

assiette, se rt à expliquer les alliances d ’une m aison.

A rb re s. — (Bias.) — Les arbres em ployés com m e figures héraldiques se distinguent par leur nom lo rsq u ’ils sont réels, et on les dit arrachés si leurs ra- cines se détachent sur le cham p de l ’écu.

Quelquefois aussi, on les figure d ’ une façon conventionnelle, com m e le cr é - qu ier, par exem ple. L orsq u e les ram eaux

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d ’un arbre sont chargés de feuilles, on d o it, en b lasonnant l'écu , indiquer leur nom bre et leur espèce.

A r c . — L ’arc est, en géom étrie, une p o rtio n de courb e. En archi- te c tu r e , un arc est une voû te solide dont la form e est dé- t e r m i n é e p a r un ou plusieurs arcs de cercle d ’el- lipse, a c.

à jo in ts h o rizo n taux. — A rc évidé dans une série de pierres en en- corbellem ent.

à jo in ts rayonnants. — A rc dont les joints suivent la direction des rayon s de l’arc.

à plein cin tre. — O n désigne

ainsi Tare form é d;une d e m i-circo n fé - rence.

an gulaire. — (V o y . A r c en f r o n - ton .)

ap lati. — A rc à quatre centres déterminés par un carré form é sous la corde de l’arc et dont les côtés sont égaux au tiers de cette cord e. — (V o v . A r c T u d o r.)

bom bé ou en segm en t de oercle ou segm en taire. — A rc dont le centre est au-dessous de la naissance. Peu em ployé dans l'antiquité, il est très em ployé de nos jours.

boutant. — ; A rc ram pant des m onum ents goth iques destiné à com - battre la poussée au vide et l ’écarte- ment des voû tes des m onum ents de cette époque, en prenant le point d ’ap- pui de sa résistance con tre des m assifs de m açonnerie ou con treforts. Les arcs- boutants du XIIe siècle sont très sim ples,

et jusqu’au XVe siècle la richesse de

leur aeco ran o n ne ia n qu augm enter.

A r c brisé. — (V o y . A r c en f r o n - to n .)

byzantin. — (V o y . A r c en fe r à cheval.)

de d éch arge. — A rc placé

dessus d’ une plate-bande en pierre ou d’ un linteau de bois ou de fer, et des- tiné à dim inuer la charge du linteau ou de la plate-bande.

déprim é. — Plate-bande reliée

aux p ied s-d roits par des quarts de cercle.

— de triom phe. — M onum ent com m ém oratif de victoire se com posant principalem ent d ’une grande arcade en plein cintre entourée de pilastres et dé- corée de bas-reliefs allégoriques. Parm i

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