Se Riffaterre si è soffermato sullo strumento concettuale della matrice e sulla rivisitazione della nozione saussuriana di hypogramme, di recente Gandon pare spingere ancora oltre la ricerca anagrammatica di Saussure, fino a correlare le riflessioni del linguista ginevrino con le nozioni di morfologia e doppia articolazione. Gandon (cfr. Gandon 2006, cap. VI), dopo aver argomentato sul fatto che la riscoperta degli studi anagrammatici abbia contribuito ad accrescere l’enigma di Saussure, si interroga sulla morfologia saussuriana, con particolare riferimento alla questione delle frontières e del percept, ponendo una domanda fondamentale seguita da una riflessione che aiuta a fare luce sul proposito saussuriano:
«Qu’est-ce qui crée une unité? Sur quoi l’identité se fonde-t-elle? Les anagrammes, justement, font éclater, par fusion et fission, les limites des mots. Ils indéterminent d’autre part les limites des textes, envisageant quelques lignes ou ne cinquantaine de vers. Pourtant le mot-thème qui leur sert de pivot n’échappe pas aussi radicalement à la syntaxe qu’on pourrait le croire. Il a quelque chose à voire avec e mot traditionnel. Sous que angle?» (Gandon 2006, p. 183).
La morfologia saussuriana si accosterebbe alla parola, “au mot”, con una doppia mossa, una lessicale e l’altra anagrammatica: con la prima l’unità della parola sarebbe conservata, attraverso la seconda si avvierebbe il principio di
segmentazione. Gandon paragona questa doppia mossa alla dualità rappresentata dalla coppia “onde/corpuscule” (cfr. Gandon 2006, p. 186). Si tratterebbe cioè di guardare allo stresso oggetto utilizzando due apparati concettuali diversi e complementari31.
Questa complementarità si rifletterebbe, ad avviso di Gandon, sulle prospettive di ricerca comuni tra ricerca anagrammatica e III corso di Linguistica generale (1911):
« En dehors de toute parenté terminologique, et il faut insister là-dessus : il y a rigoureuse distribution complémentaire du métadiscours du Cours et des anagrammes - recouvrement partiel dans le cas du Cours et de la mythographie, mais les termes ont des contenus différentes. On pourrait sténographier ainsi cette thématique : elle porte sur l’identité et la mémoire » (Gandon 2006, p. 184).
La relazione che individua Gandon riguarda monemi e sillabe. Queste due porzioni testuali che materialmente possono anche coincidere, in realtà risultano essere sommamente diverse in quanto il monema è dotato di significato (più precisamente di “sens”, secondo Gandon), mentre la sillaba32
31 In fisica con l'espressione dualismo onda-particella (o dualismo onda-corpuscolo) ci si
riferisce al fatto, espresso all'interno del principio di complementarità, che le particelle elementari, come l'elettrone o il fotone, mostrano una duplice natura, sia corpuscolare sia ondulatoria.
32 Su questo argomento cfr. anche Badir 2001, pp. 78-79: «On aperçoit ainsi la possibilité de
distinguer deux acceptions du phonème dans le CLG. D’une part, en fonction du commentaire sur la valeur linguistique considérée dans son aspect matériel, le phonème est une valeur d’expression, parce qu’il est analysé par différenciation comme relation manifestée, « placée », dans le temps d’une chaîne d’expression. D’autre part, en fonction de la théorie de la syllabe, le phonème est une unité abstraite chargée de représenter les éléments concrets de la langue. Or, l’une des acceptions ne va sans l’autre : il est aussi nécessaire de pouvoir, à travers des unités abstraites, à la représentation des éléments de langue qu’il est nécessaire de ne pas confondre ces abstractions avec les relations qui répondent de l’analyse réelle des entités de la chaîne parlée. Dès lors, la distinction entre valeur et unité de représentation se trouve sur le plan de l’expression exactement dans la même situation théorique que valeur et signifié sur le plan du contenu : bien que nécessaire, cette distinction est méconnue, en tous cas nullement explicitée par la théorie saussurienne».
non possiede significato33. La questione cruciale che si pone è dunque quella del mantenimento di un’identità monematica nel corso del tempo. Ad avviso di Gandon Saussure risponde a questo problema in tre modi: attraverso il concetto di aposema34, sospendendo la distinzione tra sillaba e monema e concedendo a entrambi la medesima dignità linguistica, eludendo la linearità del significante e considerando contemporanee percezione del mot e del mot-thème:
«le même percept synthétique serait à l’œuvre tant dans la rémanence poétique devinée que dans la saisie de l’être lexical: cette identique “psychologisation” est explicitée par la notion de (re)colligibilité quu’image la métaphore de la lanterne magique» (cfr. Gandon, 2006, p. 189).
Quest’ultimo punto pare essere il più interessante ed era già stato trattato a mo’ di sorvolo da Starobinski (1971) e in modo più sistematico da Arrivé (1994). Si tratta più precisamente della nota Item (3316.2) riportata in ELG 2002 a p. 109, di cui proponiamo il testo integrale:
« De la psycologisation des signes vocaux.
A. Supposons que sur le même disque de lanterne magique on donne successivement Disque vert Disque jaune Disque bleu Disque noir 33
Cfr. anche Gandon 2002, p. 107 : « Sous ce rapport, étant précisé qu’un tel tour de passe- passe est suggéré, et comme en passant, on pourrait avancer que le Cours de 1910-1911 donne à la pratique anagrammatique la théorie qui lui manque ».
34 Secondo Gandon Saussure propone, col termine “aposème”, un’unità che mantenga nel
tempo una certa coesione semiotica: «L’aposème dit ainsi la cohésion du signe à travers les vicissitudes du temps» (Gandon 2006, p. 191).
Cfr. “Notes Item” in Bouquet ed Engler 2002, p. 105: (3310.14): « Aposème a l’avantage qu’on peut le prendre comme on voudra : chose déduite et abstraite d’un signe, ou chose dépouillée de sa signification ou de signification, cela revient au même pour la clarté ». Cfr. anche Ibidem : (3311.2): « L’aposème est l’enveloppe vocal du sème. Et non l’enveloppe d’une signification. Le sème n’existe pas par phonisme et signification, mais par corrélation avec d’autres sèmes ».
Disque bleu
Disque bleu (de nouveau) Disque rouge
Disque violet,
Il résulterait de l’ensemble de ces signes la quasi-impossibilité de se les représenter dans leur suite, ou « comme une suite recolligible, faisant un tout ».
Or toute la particularité du mot est d’être un sème colligible, mais reposant sur la succession des syllabes.
B. Supposons en second lieu qu’on ne fasse pas succéder ces couleurs, mais qu’on les justaxpose sur le disque. […] On aura dans ce cas une figure, sinon recolligible à tout le monde, du moins commençant à devenir colligible et à être une figure.
C. Il a donc fallu pour que la figure visuelle devînt figure abandonner le principe de la succession temporelle et recourir a [illeggibile] » (Bouquet ed Engler 2002, p. 109).
Le parti del disco, di diversi colori, si succedono così come nella catena significante si susseguono le sillabe. Secondo Gandon la successione è l’elemento che fornisce sintesi cromatica al disco della lanterna magica e unità della parola nel susseguirsi delle sillabe35. Affinché si abbia da una parte una figura e dall’altra una parola, è necessario l’intervento di una facoltà che converta la linearità in quasi-istantaneità. Ma a questo punto, come sottolinea ancora Gandon (cfr. Gandon 2006, p. 200), si pone la domanda su come si possa passare da termini in sé nulli a quelli dotati di significato se non ci si accontenta di pensare che il significato derivi dal semplice contatto tra fonemi.
35 Cfr. Gandon 2002, p. 108: «Quel est la modalité d’association, entre les morphèmes radical
et suffixal dans la perception du sens, puisque le sens perçu est global ? Il ne saurait y avoir d’adjonction (et le principe pourtant cardinal de la linéarité est mis en défaut). Saussure recourt à la métaphore de la lanterne magique, dont le mouvement détermine une moyenne des couleurs (et un continuum dans le mouvement). Or un telle notion, en l’espèce d’une « moyenne des impressions acoustiques dans le temps » est explicitement alléguée dans la description des Anagrammes, pour la seule phase signifiante, il est vrai. Le mouvement de pensée qui informe ce qu’il y a de plus audacieux dans la réflexion saussurienne sur la morphologie est voisin de l’intuition « ondulatoire » des Anagrammes d’une saisie comme opération synthétique relevant d’une diachronie extrêmement brève».
La lingua, infatti, per potersi dispiegare necessita della linearità temporale propria dell’esecuzione, della presa di parole: parlare prende del tempo, ma la semplice sequenza di fonemi da sola non riesce a dar vita alla significazione. Affinché ciò avvenga è necessaria una operazione mentale di natura sintetica: «la (re)colligibilité du sème. Une analyse consciente, spatiale, apostériorique du mot - comme l’est la morphologie - n’est qu’un après-coup: une commodité de représentation » (Gandon 2006, p. 200).
Continuando a leggere le Note Item, troviamo un altro spunto teorico interessante :
« Si on voulait représenter vraiment les éléments phoniques successifs d’un mot, il faudrait un écran où viendraient se peindre par lanterne magiques des couleurs successives et cependant ce serait faux en ce qu’il nous serait impossible de récolliger ces couleurs successives en une seule impression (cfr. Starobinski 1971, e Arrivé 1994), et c’est pourquoi le mot écrit tout entier sur l’écran de droite à gauche ou de gauche à droite spatialement est une meilleure représentation pour nous du mot, lequel est cependant temporel.
Le sème acoustique est fondé en grande partie sur la cent fois plus facile mémorisation des formes acoustiques que des formes visuelles » [Bouquet ed Engler 2002, p.112 :(3318.6)].
La memorizzazione è un’attività che si svolge perlopiù su forme poetiche. Forse per questo la scelta della poesia adottata da Saussure, da quella antica alle forme più contemporanee, contempera gli aspetti delle memorizzazioni acustiche con quelle visive ed evocative e probabilmente per la stessa ragione il linguista ginevrino sceglie la metafora della lanterna magica per rendere conto di quella particolare temporalità rappresentata dalla giustapposizione dei colori.
La parola poetica deve possedere un’estensione nel tempo e la catena acustica è in esso e linearmente che si estende, ma anche nello spazio (grafico) della scrittura. Su quella forma rimata, allitterata, ricamata di figure retoriche è possibile costruire circuiti di senso, micropoesie, ma anche rintracciare lo scontro tra materialità linguistiche e interferenze, a patto di considerarla come forma verbale che si sviluppa per sua stessa natura nelle sue due dimensioni di
spazio grafico, di scrittura, e di forma acustica che nel tempo e solo in esso si estende.
Nel suo complesso, si tratta di un problema ben più vasto, che chiama in causa la doppia articolazione. La domanda radicale che Gandon si pone nel sesto capitolo dello studio pubblicato nel 2006 col titolo Le nom de l’absent, riguarda su cosa possa basarsi l’unità della parola. L’interrogativo nasce dalla necessità di indagare in quale modo la ricerca anagrammatica, col suo continuo smembramento e riaccorpamento di materiale linguistico, possa avere influenzato la concezione saussuriana di segno:
«La relation qui se présente au premier chef est la suivante: les anagrammes offrent l’instantanée d’une tragédie étymologique qui convertit costamment les monèmes (le sens) en sillabe (l’insignifiant), les syllabes pouvant, dans un deuxième temps, être réduites à rien» (Gandon 2006, p. 195).
La doppia articolazione viene definita tragica da Gandon perché consente una temporanea eclissi del senso. Quest’ultimo verrebbe infine recuperato e l’identità della parola verrebbe conservata adottando quella che Gandon chiama “morphologie onulatoire”: essa permetterebbe una sorta di sintesi tra fonetica e morfologia, a torto radicalmente disgiunte (Gandon 2006, p. 207).
La “morphologie onulatoire”, quella che si fonda sulla coppia “onde/corpuscule”, sarebbe all’opera in maniera particolarmente incisiva proprio nella ricerca anagrammatica, in cui la riflessione linguistica sulla poesia permetterebbe di esplorare più da vicino le relazioni tra unità foniche e significazioni.
Se le questioni temporali nelle composizioni sono affrontate da Saussure in maniera non sistematica, l’evoluzione terminologica e la ricerca della prova si protraggono per tutti i quaderni sugli anagrammi, evolvendo passo dopo passo. Ogni parte del componimento deve essere dominata da un solo mot- thème e da esso solo ispirata, se le “zones” testuali non sono ben circoscritte si rischia di creare confusione. È quanto paventa Saussure in Ms fr 3964/11 tra le pagine 7 e 8:
«Dans ce morceau d’un centaine de vers règne tantôt Polyphemus, tantôt Cyclopes, quand ce n’est pas les deux ensemble, comme sujet d’anagrammes.
Ces chaînes d’anagrammes sont fréquentes. La seule façon méthodique de les aborder serait naturellement de remonter aussi haut que possible dans le texte pour tâcher de déterminer où est leur premier point de départ , et voir de là quelle manière au juste la chaîne se déroule. On risque, en attaquant le bloc par un endroit quelconque, de tomber sur un point qui se trouve justement à cheval sur deux anagrammes, et cette mauvaise séparation des « zones » peut offrir des complications s’il y a deux mots-thèmes simultanés ; puis ensuite elle se répercutera sur les séparations qu’on croira pouvoir faire plus bas en continuant. Aussi ces chaînes sont- elles fort peu attrayantes, par l’alternative qu’elle posent, ou de tout étudier, ce qui est interminable, ou de ne rien pouvoir étudier sans l’arrière-pensée d’une erreur.
Toutefois, dans le morceau dont il s’agit ici (Eneide III, ndr), je remarque que le vers 641 vient après un vers incomplet, et qu’il y a donc une bonne chance que Virgile n’ait pas fait dépendre le tissu anagrammatique 641 seq. de ce qui précédait. Cela d’autant plus que 639-640 ne présente à peu près rien d’anagrammatique ni pour Cyclops ni pour Polyphemus. J’examine donc ci-après le passage 641 seq.» (Ms. fr. 3964/11, pp. 7-8).