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Nel 1934 Gélinas Gratien ottiene il suo primo contratto come attore radiofonico. Tre anni più tardi gli viene affidata la stesura dei testi per la nuova trasmissione Le Carousel De la Gaieté.

Une importante firme montréalaise et canadienne-française vient de grouper autour de Gratien Gélinas et d’autres artistes très en vedette, un personnel de premier ordre qui se fera entendre dans le programme intitulé Le Carrousel de la Gaieté. La fantaisie si actuelle de Gélinas, la tenue de tous les artistes qui l’accompagneront, l’ensemble du programme, la musique, les chansons, bref, l’allure générale de cette innovation radiophonique vont enfin permettre au public de se délasser de façon différente. La radio ne sera plus la corvée tolérée mais un amusement, une véritable récréation où l’art et l’esprit bien français s’associeront pour former un tout homogène, exempt de tout critique. Ce nouveau programme tout à fait exclusif sera lancé dans l’air le jeudi 23 septembre166.

165 Comunicato ufficiale del Ministère de la Culture et des Communications, Quebec, 19 marzo 1999. 166 Le Petit Journal, 19 Settembre 1937.

Estratto del testo della trasmissione radiofonica Le Carrousel de la gaieté, Montreal 23 settembre 1937. Bibliothèque et Archives Canada.

Gélinas cura personalmente i testi di ogni singola emissione ed è in questo contesto che si delinea nella sua mente geniale e innovatrice il personaggio del giovane Fridolin, ruolo interpretato da lui stesso e supportato da due comparse adulte nel ruolo di interlocutori, Albert Cloutier e Lional Daunais. Il nome scelto per il suo personaggio è tratto da un’opera della sua infanzia, Le Bon Fridolin et le méchant Agénor, un libro per ragazzi dell’allora celebre Schimidt, al quale si ispirerà più nuovamente per la stesura di Le bon petit garçon et le méchant petit garçon.

Fridolin è un ragazzo adolescente, un gamin des rues innamorato di Azelma, che con la sua aria beffarda ma allo stesso tempo sincera e innocente commenta e denuncia i costumi della società del tuo tempo. Gli interventi di Fridolin sono strutturati come dei brevi sketches in cui affronta gli argomenti più svariati riguardanti le problematiche sociali e politiche del Canada e del Québec in un susseguirsi di parodie, monologhi e canzoni. Fridolin viene lanciato già nella prima puntata e nel giro di qualche mese raggiunge l’apice della popolarità. «En quelque mois, Fridolin est devenu un personnage dans notre monde radiophonique, un type dont les aventures intéressent à tout le

monde, depuis les passionnés de la politique jusqu’aux membres de la Ligue de la jeunesse, en passant par les admiratrices de Tino Rossi et Jean Clément167».

Fridolin ottiene un tale consenso da spingere il suo creatore ad adattare al teatro i testi scritti per la radio. Gélinas immagina di mettere in scena, a sue spese, una grande revue con Fridolin nel ruolo di protagonista. La revue, il burlesque e il teatro di varietà erano allora generi molto in voga a Montreal. La revue è una forma di teatro popolare che attraverso musiche, danze e brevi sketches propone una satira dei personaggi dell’attualità, della politica o della letteratura. All’epoca «presque tout le théâtre francophone joué au Québec, au moins de 1900 à 1940, était étranger, le public n’ayant le choix qu’entre des auteurs français, souvent joués par des troupes étrangères, et les pièces que nos dramaturges s’ingegnaient servilement à rendre conformes au modèle venu d’ailleurs»168. Nel 1938 Gélinas si lancia in questa nuova avventura, non priva di rischi, fiducioso della popolarità raggiunta con le sue trasmissioni radiofoniche. Gli sketches vengono scritti insieme a Claude Robillard, già suo collaboratore in qualità di coscripteur anonyme per i testi del Carousel de la Gaieté. La messa in scena viene affidata a Henri Dauvilliers-Poitras, la musica a Maurice Meerte e la scenografia al caricaturista Jacques Gagnier. Per quanto riguarda la scelta degli attori opta per i già popolari Fred Barry e Juliette Béliveau e per le stelle nascenti del teatro canadese Albert Cloutier, Bernard Hogue (conosciuto con lo pseudonimo di Clément Latour) e Oliviette Thibault. Gratien e la sua squadra scelgono come il teatro il Monument National.

Le boulevard Saint-Laurent, est devenu le cœur du Red Light District. Le jeu, la prostitution, la pornographie, la pègre et la violence y sont solidement implantés. L’endroit, qui n’a jamais été sûr, est devenu carrément dangereux. Ceci n’empêche pas la grande salle du Monument de connaître la période la plus active de son histoire.169

La vecchia e vasta sala in legno del teatro era stata costruita alla fine del 19° secolo e da allora gestita dalla Société Jean-Baptiste che voleva farne il luogo privilegiato dell’espressione della cultura canadese-francese. Per le sopracitate problematiche del quartiere in cui sorgeva e per evidenti necessità finanziarie si apre ben presto ad accogliere tutte le etnie diventando un luogo attivo, vitale, prestigioso ma allo stesso tempo accessibile a tutti. «Gratien se souvient d’être passé devant le théâtre, quelque temps avant d’y lancer Fridolin, et d’avoir rêvé d’y jouer un jour…170». Gli sketches vanno in scena per la prima volta il 7 Marzo 1938. Come per la radio, era Gélinas Gratien a interpretare il giovane e sfrontato protagonista. La sala è piena e il pubblico si mostra da

167 Radiomonde, 1Gennaio 1939.

168 J.C Godin, « Les gaietés montréalaises : sketches, revues», Études françaises, Aprile 1979. 169 J.M Larrue, Le Monument inattandu, Hurtubise HMH, 1993.

subito entusiasta della versione teatrale di Fridolin. La critica non è da meno. Il giorno seguente il Devoir scrive:

La revue est un gendre qui a du succès à Montréal. Cette suite de tableaux, de danses, de tours de chant, de morceaux d’orchestre, de monologues, enfin ce pot-pourri que traverse un grand souffle d’actualité et de mordante satire, voilà la revue en général, et voilà ce que nous offrent, avec une verve qui ne se dément pas, les artistes de Fridolin. 171

La critica è piacevolmente colpita dalla qualità dello spettacolo. La vicenda scorre rapida e ritmata, le scenografie sono notevoli e «la troupe entière donne cent pour cent de rendement ainsi que l’orchestre172». La fantasia del suo autore «est au service d’une actualité désespérante, l’imagination est libre et aisée, et Fridolin auteur et acteur possède une personnalité unique et surtout, il est de chez nous parfois jusqu’à la cruauté 173». René O. Bovin nell’edizione del 12 marzo di La Patrie offre al lettore una divertente lettera immaginaria indirizzata direttamente a Fridolin:

T’es peut être méchant, mais t’es poli. Comment as-tu pu avec Claude Robillard écrire une séance sans être grossier ? Les autres revuistes ne peuvent pas s’en empêcher […] Comme tu manque d’expérience ! En vieillissant t’apprendras qu’il y a, à Montréal, des almanachs Vermot, des vieilles collections du Canard et puis ensuite on peut piger, comme on veut, dans les revues présentées à Paris ou bien à New York ou bien à la radio […] T’es pas fin aussi pour un autre affaire ! Veux-tu bien me dire ce qui t’a pris de mettre des beaux décors comme ceux que tu nous as montrés. C’est-y bête de ta part d’engager un metteur en scène. Tu vas, franchement, habituer le publique à croire qu’on se soucie de lui et qu’on peut lui montrer autre chose dans une revue que des praticables usés et des toiles de fond défraîchies. Puis cette histoire de bâtir sur le plateau une marquise de théâtre et d’y faire rouler une auto. Ç’a pas de bon sens ! C’est du luxe ! Tu penses que les grandes revuistes y se lancent dans la dépense comme ça pour plaire au cochon de payant ? Tu vas gâter complètement le racket et tu vas donner des idées dans la tête ! T’avais de bons acteurs aussi. Et puis ils étaient pleins de gaieté. Je te gage, rien qu’à les voir joyeux sur scène, que t’as eu la faiblesse de les payer. D’habitude, dans les revues, ça se fait pas. […] Tu dois te faire une belle pelote d’épingles. Ça va faire différent de pas t’entendre brailler au déficit comme les autres donneurs de séances. 174

L’adattamento teatrale, stima il giornale studentesco Le Quartier Latin dell’11 Marzo, è di gran lunga superiore alla versione radiofonica. Fridolin, continua l’articolo, ha di gran lunga superato delle aspettative già altissime così come il suo autore, intelligente, delicato, talvolta sentimentale e mai volgare. Il quotidiano Le Canada sottolinea il grande successo personale di Gélinas, comico dal talento eccezionale, e del suo «garçon du peuple et Canadien jusque dans le bout de ses ongles, garçon de bon cœur et sans jugements, sympa bouffon, à la fois imbécile et philosophe sans le

171 Le Devoir, 8 Marzo 1938. 172 Le Petit Journal, 13 Marzo 1938. 173 La Patrie, 8 Marzo 1938. 174 La Patrie 12 Marzo 1938.

savoir, est l’un des héros le plus vrais qu’aient créés des artistes canadiens175» . Il successo di Fridolin a teatro è senza precedenti. La programmazione prevedeva che la revue andasse in scena una settimana, dal 7 al 13 Marzo, ma l’afflusso continuo degli spettatori è tale da prolungarla di altre sette serate. Alla fine della seconda settimana hanno visto Fridolin al Monument National circa 20 000 spettatori. Il teatro però continua ricevere una tale quantità di prenotazioni di biglietti che viene messa in programma un'altra settimana di repliche, dal 20 al 26 marzo. È la prima volta che una revue resta in programmazione per tre settimane consecutive. Il 28 Aprile di quello stesso anno si conclude Le Carousel de la Gaieté, il programma che ha consacrato Gélinas Gratien al successo e che nel giro di pochi mesi lo ha indiscutibilmente reso «le comique le plus populaire sur les ondes canadiennes à l’heure actuelle176».

Da quel momento il ragazzino impudente creato dalla fantasia di Gélinas ha un tale successo da diventare l’eroe di nove revues, composte tra il 1938 e il 1946 con il titolo di Fridolinades. Questo adolescente sfrontato, che gira per le strade armato della sua fionda, simbolo che « représente bien sa manie de décocher des projectiles sur les travers de son époque»177, ha permesso ai francofoni del Québec di identificarsi per la prima volta in un personaggio che trattava in maniera scherzosa, ma allo stesso tempo pungente, quelle tematiche che stavano loro a cuore. Gélinas scuote gli animi del suo pubblico svegliando in lui uno spirito di appartenenza quebecchese che fino a quel momento giaceva in fondo alle coscienze dei suoi contemporanei, “schiacciato” da tutta una produzione di origine americana in lingua inglese, o importata dalla Francia. In un momento in cui «la crise, le chômage, la guerre, la conscription, les promesses électorales non tenues ont amené le peuple canadien-français à plus de lucidité et de sens critique»178 il pubblico si riflette in una caricatura di stesso, si riconosce nell’ironia di Fridolin nel trattare temi quali la guerra, il destabilizzamento delle dinamiche familiari, le donne operaie in fabbrica, la censura, la propaganda, il razionamento, il ruolo del Canada nel conflitto mondiale, l’imperialismo britannico e l’apatia dei canadesi francesi davanti alle sciagure che scuotono l’Europa. Gélinas Gratien riesce abilmente ad aggirare le barriere della censura imposta dal governo ultra-conservatore appoggiato da un clero bigotto e benpensante che minaccia fortemente la libertà di parola. Le libertà di questo ragazzino quattordicenne e il suo linguaggio “sacrilego” ed impertinente hanno un ché di sovversivo, anche se Fridolin in nessun caso inneggia alla rivolta limitandosi a commentare dall’esterno gli effetti dei fenomeni a cui assiste dalla sua posizione privilegiata di vagabondo figlio di operai affermando che in ogni caso:

175 La Presse 12 Marzo 1938. 176 La Presse, 17 Marzo 1938.

177 R. Arid, testo inedito, 16 Maggio 2010.

«Il vaut mieux fridoliner, c'est plus habile... Il vaut mieux, afin d'garder ses illusions, Il vaut mieux chanter en choeur sans s'faire de bile,

Frido-do, Fridoli-li, Frodolinons.»179

Gratien Gélinas in Fridolin, 1938. Fotografia di Henri Paul. Bibliothèque et Archives du Canada

Nella sua ottava rivista, Fridolinades 1945, appare un personaggio, un soldato di leva appena arruolato, protagonista di uno sketch intitolato Le départ du conscrit. Gélinas racconterà successivamente di aver provato «un plaisir intense à jouer ce rôle du petit conscrit qui, avant même d’ouvrir la bouche, mettait la salle en joie dès qu’elle le voyait sortir de la coulisse, son sac sur le dos, un mégot au coin des lèvres et chantant à tue-tête: It’s a Long Way to Tipperary »180, tanto che l’anno seguente per Fridolinades 1946 lui e la sua équipe avevano programmato un secondo episodio intitolato Le retour du conscrit al termine del quale realizzano l’effettivo potenziale di questa storia e di questo personaggio tanto drammatico quanto dotato una sensibilità superiore. Superando numerose difficoltà nel 1947 inizia a sviluppare l’intreccio da cui avrà origine Tit-Coq, la sua prima opera teatrale che lo consacrerà al successo facendo di lui il padre del teatro quebecchese. Gélinas attinge alla galleria dei personaggi delle Fridolinades per inserirli nella sua opera teatrale. La Tante Clara la ritroviamo in uno sketch del 1944, Et ils furent heureux, ruolo che sarà ricoperto in Tit-Coq dalla medesima attrice Juliette Béliveau. I tratti dei Parents Desilets, nella figura del padre soprattutto, hanno molti elementi in comune con molti genitori presenti nelle varie riviste.

179 G. Gratien, Fridolinons 45, Le Flop populaire, p. 44. Questo ritornello conclude numerose riviste come una sorta di ultima morale.

Già durante la stesura degli sketches Gélinas aveva conosciuto il dubbio e le angosce derivanti dalla poca fiducia che riponeva nelle sue doti di commediografo. In una pagina del suo journal scriveva:

Ce doute qui se coule en moi comme une couleuvre n’a rien d’étrange : avant de commencer mon voyage au pays de l’invention, j’avais bien prévu qu’il serait là, à tous les tournants de la route, me gâtant la découverte des plus beaux paysages. Je suis ce soir d’une tristesse noire. Je doute de tous et de tout.

Queste crisi tuttavia erano alternate a momenti di felicità ed esaltazione:

Coup sur coup, je viens de faire deux découvertes magnifiques, l’une ayant trait à mes monologues du prologue et de l’épilogue, l’autre me faisant mieux comprendre le mécanisme caché de mon travail, l’utilité de ces jours sans joie qui ne semblent rien donner mais sans lesquels je ne connaîtrais jamais ces moments d’éclaircie de lumière et d’inspiration qui me font pleurer de joie. 181