L ECONOMISTA
gazzetta
,
settimanale
SCIENZA ECONOMICA, FINANZA, COMMERCIO, BANCHI, FERROVIE. INTERESSI PRIVATI
Anno II - Voi. Ili
Domenica 14 marzo 1875
N.
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LA DISPUTA ECONOMICA IN ITALIA
(Lettere di un francese) IV
Florence, 2 mars.
Monsieur Paul Leroy-Beaulieu Directeur de ¿’Economiste Fbançais, Paris. J’ouvre Y Introduction à la Science sociale de Monsieur Herbert Spencer, écrivain illustre que M. Luzzatti regarde comme une des plus hautes intel ligences philosophiques de l’époque actuelle et qui est en effet un des observateurs les plus fins et des ana- lysateurs plus consciencieux des faits socialogiques. Je cède la parole à cette autorité, qui ignore peut- être la lutte des économistes italiens sur l’interven tion de l’État, et qui dit d’une manière très-persua sive et très-ironique, ce que M. Luzzatti a répété en quatre mots avec l’éloquence simple de la vérité.
C’est un passage des écrits de M. Luzzatti que je vous ai ménagé pour la bonne bouche, et qui est parfaitement le contraire de ce qu’il a dit tout ré cemment « qu’il ne faut pas considérer la doctrine du laissez-faire comme le dernier terme du savoir humain, car, grâce à l’action providentielle des lois administratives, on peut empêcher ou soulager bien des misères. »
Ici, avant de citer le passage du même auteur qui est en parfaite contradiction avec celui qui pré cède, il est opportun que je transcrive ce que dit M. H. Spencer sur l’intervention de l’État, car cela porte un cachet de vérité si lumineuse pour tout le monde, qu’il serait vraiment dommage de n’en point tenir compte à cette occasion.
Lorsque messieurs les économistes de l’école au toritaire proclament que l’État est le régulateur des transactions humaines, ils en parlent, comme d’une force sui generis, qui est à elle-même, qui émane d’elle, et agit par elle-même ; comme d’un principe ordonnateur, mystérieux, une quiddité spéciale et isolée, une entité surnaturelle et toute-puissante; et c’est ainsi qu’ils tombent dans l’erreur originelle des spéculations de l’antiquité et du moyen-àge, celle de substituer l’abstraction à la réalité, cause d’infinité d’autres erreurs qui existent dans la vie des peu
ples civilisés depuis bien des siècles et s’accroissent au lieu de disparaître avec le progrès de la civi lisation.
Aujourd’hui, les néo-socialistes d’ Allemagne et d Italie, reument les cendres de cette erreur qui paraissait presque éteinte dans la pensée des hom mes compétents.
De même que l’amour maternel, dit M. H. Spen cer, idéalisant l’enfant, voyant ses perfections et non ses défauts, ne se lasse jamais, malgré d’innombra bles promesses toujours violées, de croire au repentir d’un fds indigne, ce culte du pouvoir idéalise l’État, soit que celui-ci soit personnifié par un despote, un roi, des lords, des communes ou une assemblée ré publicaine, et on espère en jouir en dépit des dé ceptions constantes. « L’agent qu’on nomme gouver nement étant dans notre esprit quelque chose de plus qu’une agglomération d’hommes (parmi lesquels fort peu sont des gens de mérite, beaucoup sont ordinaires et un certain nombre absolument stupides) nous lui attribuons le merveilleux pouvoir de faire bien des choses dont seraient incapables des hom mes autrement agglomérés. Il n’est sorte de bienfait que nous ne lui demandions sans douter le moins du monde qu’il ne trouve le moyen de nous sati sfaire, et c’est avec la même confiance, toujours déçue, que nous le supplions de nous protéger con tre tout mal naissant. N’obtenons-nous pas le bien demandé, ou vient-il accompagné d’un mal ? Ce mal n’est-il point remédié ou bien est-il suivi d’un aussi grand ou plus considérable encore, que nos journaux, quotidiens, hebdomadaires universels et locaux, trom vent sans cesse quelque chose à reprendre; ils blâ ment ceci, se moquent de cela et attaquent tour à tour telle ou telle branche de l’administration. Ce pendant, quoique la réparation des fautes administra tives et législatives constitue une part importante des affaires publiques, quoique la législature use la majeure partie de son temps à réformer et réformer encore, jusqu’au moment où constatant que les maux n ’ont point cessé on en vienne souvent à l’abroga tion, les vœux en faveur de la répression légale et de l’action gouvernementale deviennent chaque jour plus nombreux. »
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servoir des ladites gouvernementales, quelques-uns des exemples plus frappants d’incurie, d’incapacité, de paresse, d’injustice donnés par l’administration anglaise, et démontre que l’État, qui a eu des siècles pour se perfectionner et rendre son action efficace, s’est, au contraire, rendu dangereux, nuisible, et. si préjudiciable que les citoyens, craignant de s’attirer de nouvelles souffrances au lieu des secours qu’ils en ont imploré, ont jadis formé et forment des as sociations privées ayant pour but d ’accomplir la tâche que l’État remplit mal ou néglige complè tement.
Yoici, ajoute M. Spencer, qui serait un commen taire bien saisissant du système, si nous voulions seulement le: comprendre! Et il nous dit qu’il est actuellement question d’établir à Londres pour con naître des affaires commerciales, un tribunal modèle sur celui que nous possédons à Paris, qui juge 18,000 procès annuellement à 18 francs l’un dans l’autre.
Aucun doute monsieur, que toute la différence entre les régimes économiques de l’antiquité et du moyen âge et celui des temps modernes n e 1 consiste principalement dans l’intervention plus ou moins directe et active de l’État dans les affaires de l’in dividu et de la société. On a vu l’État s’occuper d’agriculture et d’industrie et par contre, l’individu substitué au fisc, à la police, à l’armée. On a vu l’État dans la majorité, comme dans la minorité des citoyens, et même dans la faction; on l’a vu astreint à la tâche de garantir le libre développement à des forces individuelles, se substituer à ces forces et agir contre elles ; on l’a vu se limiter à des intérêts pu rement matériels, et concentrer en lui la conscience, la foi, les préjugés et les passions de la collectivité; on l’a vu enfin dans toutes les attitudes, en toute occasion, dans toutes ses formes, mettant en œuvre toute espèce de conception théorique et fesant tout essai empirique; et on pourrait juger exactement, lieu par lieu et à chaque instant par conséquences immédiates ou éloignées, quelle somme de bien- être ou de malaise publique est résultée des évolu tions plus ou moins libérales ou arbitraires de l’aetion gouvernementale.
Ce q u ’on a vu aussi, c’est que plus l’État a fait de mal, et plus les masses, ces foules multiples et anonymes passant leur vie dans les angoisses du gagne-pain, de même que les classes plus élevées sur l’échelle du bien-être et de l’éducation, n’ont cessé d’implorer instamment l’intervention de l’État. Si quelqu’écrivain s’efforce à chaque instant de prou ver la fausseté de l’idole politique, des millions d’hommes s’égosillent à l’invoquer.
« Et de même que dans les sociétés rendues rôti ves par la tyrannie, on propose invariablement comme remède aut maux et aux dangers issus du despotisme, l’aggravation du despotisme lui-même : comme la pa
pauté, sentant vaciller son pouvoir, ne cherche son salut que dans l’affirmation nouvelle de son infailli bilité, on ne nous propose pour réparer les fautes de l’agent gouvernemental, que de lui conférer de nouvelles attributions ».
Il n’est pas étonnant que cela arrive à des gens qui, dans leur ignorance, confondent l’État e la Pro vidence.
Tout ce que le Gouvernement veut, leur semble possible; et dans leur esprit, son autorité est unie à une capacité indubitable et exceptionnelle.
Ces gens, ont une confiance aussi inébranlable qu’irrationnelle dans l’attirail de l’agent Gouverne mental, dans tous les procédés et dans toules les formes qu’il revêt. « La vue d’un acte en caractères archaïques sur parchemin jauni éveille chez eux une idée de validité que n’aurait point le papier usuel couvert d’une écriture ordinaire. Le timbre de l’État est entouré d’une sorte d’auréole magique; on sent que le papier qui en est revêtu est bien plus impor tant qu’un simple fragment de pâte dessechée portant une empreinte quelconque. On prête à toute formule légale une autorité que n’aurait point une phrase dé barrassée des locutions obscures et dès tèrmes techni ques de la langue du Droit. Et à commencer des pompes royales jusqu’au bas de l’échelle, il en est de même pour tout symbole de l’autorité. Tout le monde sait que la perruque du juge, donne' à sés arrêts un poids et un earactère sacré qui leur manqueraient si le juge avait la tète nue. Descendons aux agents les plus infimes du sistème exécutif, nous retrouvons partout la même chose. Un homme vêtu d’un habit bleu à bou tons de métal blanc, insignes inséparables de l’idée d’autorité, est généralement considéré parles citoyens comme étant plus digne de confiance que l’homme privé de cet uniforme ; èt cette conviction survit à toutes les déceptions. Il est évident que si les hommes se laissent aussi ridiculement influencer dans leurs ju gements par les simples symboles du pouvoir - et cela, lorsqu’ils devraient savoir à quoi s’en tenir - ils doivent se laisser influencer encore bien davantage par le pouvoir lui-même lorsq’il s’exérce par des voies qui laissént le champ plus libre à fiïnm âgi- nation. Si le respect et la confiance sont irrésistible ment appelés par des choses que la perception et la raison nous déclarent positivement indignes de respect et de confiance, ils s’attacheront encore plus fortement à ces actions et à ces influences de l’État qui peu vent difficilement être soumises au contrôle de la perception et de la raison. Si les croyances dictées par ce sentiment de respect survivent alors même qu’elles sont en contradiction flagrante avec le sens commun, à plus forte raison survivront-elles chaque fois que le sens commun ne pourra pas les contredire positivement. »
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le moins sensé, et non seulement il ne peut refuser l’intervention et l’aide de l’État en toute action in dividuelle ou sociale, mais il les demande, les ré clame, les trouve nécessaires et les veut absolument alors que' les savants, ou qui sont censés l’être, se mettent de son côte.
Ce sens-commun qui la plupart du temps en est la négation, est bien satisfait de trouver sa sanction souveraine dans la science; c’est à cette raison qu’il faut attribuer l’espèce de popularité dont l’école au toritaire parait jouir actuellement en Allemagne, en Italie, et généralement partout ou l’élite de la popu lation se mèle à la lie.
E t cependant, ce que dit M. H. Spencer a été ré pété par l’un des chefs les plus zélés de l’école au toritaire italienne, par M. Luzzatti.
Voici le passage que je vous ai promis; je vous le transmets dans la langue originale et en traduc tion; il en vaut vraiment bien la peine, et semble avoir été écrit tout exprès pour combattre l’action
providentielle des lois administratives et l’aide in
faillible de l’État, que Monsieur Luzzatti invoque et proclame aujourd’hui:
« Spesso i governi giudicano dalle apparenze, dalle « circostanze del momento ; e se pure s’ispirano alla « pubblica opinione possono errare, perchè essa non « è sempre infallibile ; la Stato, per sua indole ani- « mato da uno spirito reazionario, si spaventa delle « nuove idee, ed il genio libero ed inventivo dei « cittadini non deve soffocarsi nelle pastoie dei vin- « coli amministrativi. »
« Souvent, les gouvernements jugent d’après les ap parences, selon les circonstances présentes, et s’ils s inspirent quelquefois de l’opinion publique, ils peu vent se tromper, car elle n’est pas toujours infaillible. L ’État, animé par nature d’un esprit réactionnaire s’épouvante des idées nouvelles: Le génie libre et in ventif des citoyens ne doit point être suffoqué dans l’inextricable réseau d’entraves administratives. »
Comment se peut-il que l’homme qui parlait ainsi jadis, le fasse aujourd’hui de toute autre manière ? La contradiction entre le mal antérieur et le bien qui vient ensuite se conçoit aisément. Tout homme qui se soit élevé peu-à-peu par la gymnastique de la pensée et de l’observation a dù se. corriger de bien des erreurs et peut être injustement considéré par le vulgaire; et combien n’at-on pas vu de sa vants et rhommes d’États illustres être taxés de con tradictions! Mais,, il est d’autre part inconcevable que tout en fortifiant son intelligence, en augmentant son érudition, en observant toujours plus attentivement les phénomènes sociaux, on rebrousse chemin dans l’erreur.
Aussi j’espère que M. Luzzatti reprendra le droit chemin et que la justesse de son jugement reprendra l’empire sur les influences extérieures qui l’ont fait dévier.
Ce sera une grande acquisition pour la science et une force considérable en faveur de la sainte cause de la liberté.
Selon moi, M. Luzzatti doit se remettre d’autant plus promptement dans la bonne voie, qu’il doit s apercevoir que son école se rétracte petit à petit des doctrines qu’elle soutenait il y a peu de mois; et en bon stratégiste il comprendra, j ’espère, que mieux vaut une savante retraite que la défaite la plus honorable.
L’école de Smith a toujours su rester fidèle à ses principes et repousser les attaques de ses ennemis, mais l’école néo-socialiste s’est plié à des conces sions qui démontrent toute sa faiblesse.
Veuillez bien noter, Monsieur, que ce n’est pas moi qui affirme que cette école tombe dans le ridi cule; ce sont les autoritaires eux-mêmes, et voici pour preuve le passage d’un journal qui passe a Ve nise pour leur porte-étendard. Il se plaint, et il a parbleu mille fois raison, que tous les savants pos sibles soient entrés dans l’école Lombard-Venitienne, les économistes exceptés. Ce fait est d’autant plus saisissant que cette école a disséminé partout, des co mités institues pour le progrès des études écono
miques.
Il est difficile d’énumérer, en dehors de quelque professeur commençant sa carrière dans les instituts techniques, et des capitaines de la nouvelle armée, tels que Messieurs Lampertico, Scialoia, Luzzatti et com pagnie, une vingtaine de personnes cultivant la science économique parmi l’immense foule de membres de l’école autoritaire.
Mais je ne veux point que vous soyez porté à penser que je par'e avec la partialité ou T aigreur qu’on suppose d’un orthodoxe envers un hétérodoxe. Voici ce que disait en date du 24 du mois dernier, le Rinnovamento de Venise, organe des néo-socia listes; c’est un passage de sa correspondance de Padoue:
« On a institué chez nous aussi un Comité pour
le progrès des études économiques, et puisque Mon
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ment des suddits soufflets en rendant leur mouvement plus facile. »
Je crois, Monsieur, que cela est suffisant et même exubérant pour le moment pour que vous sachiez à quoi vous en tenir sur la gravité et l’importance de la nouvelle école socialiste italienne.
Agreéz etc.
J. Monville.
ECONOMIA GENERALE E PARTICOLARE
Ill.mo Sig. D irettore d e\YE conom ista,
Ho letto nel N° 43 à&W E co n o m ista di F irenze diretto da lei, e precisam ente in un articolo o le tte ra del sig. Monville un’allusione poco bene vola a mio rig u ard o ; anzi, sebbene breve, assai ostica. Si p arla di defezione e diserzione; e sem b ra im pegnato, non che l ’individuo, l’insegnam ento universitario. Io bram erei, s’ella lo concede, di spiegarm i con questo signore. L a qualcosa av rei fa tta anche prim a se non fossi stato am m alato p er una settim ana.
Il sig. Monville ignora ch’io fui in Italia il primo a discorrere in c a tte d ra e per stam pa sulla economia politica dei lim iti; alla quale hanno o ra taluni scritto ri recenti riv olti loro studi esclusivi. Chiarisco la mia asserzione.
Quando il M atteucci reg g ev a il Ministero della Istruzione, ordinò un corso universitario am mini strativo pei giovani che am bissero la diplom azia ovvero le funzioni di stato . Io, convinto essere un niente i corsi delineati dalle circolari, qualora non vi si a d a tti uno insegnam ento partico lare, avvisai di aggiungere al corso della economia po litica scientifica un altro corso speciale e pratico. E dicevo a ’miei uditori m edesim i: Voi vedeste nel primo mio corso le leggi che l’osservazione e la induzione degli scienziati seppero scoprire nell’ordine economico; leggi naturali, indi leggi generali p e r la econom ia della ricchezza di tu tti i tem pi e di tu tti i luoghi. L aonde chi voglia spiegare i fenomeni economici o ra buoni, ora con tra ri, debbe tenere fisse innanzi agli occhi quelle leggi, e debbe seguire quelle stesse leg g i chi vo glia coadiuvare lo svolgim ento e perfezionam ento dei negozi comuni.
O ra sto p er fare un secondo corso, nel quale vi accennerò i lim iti, o se vogliamo gli ostacoli che si riscontrano nello stato e n ella nazione contro all’attuazione delle leggi economiche uni versali. E vi dim ostrerò che cosa abbia a fare il M inistro e il funzionario pubblico p er rilev are e | m ettere in vigore le leggi economiche scientifiche, sia nelle relazioni interne dei cittadini, sia nelle relazioni internazionali, sia nella introm ettenza che il governo esercita sui negozi comuni.
P re si p ertan to quale esempio p artico lare e lo cale il Regno d ’Ita lia : anzi il bilancio del R egno: e svolgendo articolo dietro articolo p arlai in tu tte le singolari m aterie economiche nel modo che ho indicato.
F a tto un corso verbale, stim ai u tile stam pare una guida pei miei uditori ; e nel 1867 pubblicai il mio libro L e F in a n ze ; libro lodato specialm ente
ne\V Econom ista F ra n ce se dal C ourcelle Seneuille,
il quale disse che la F ran cia non aveva un t r a t tato consimile da se rv ire al pubblico am m inistra to re. P erò il mio libro era assai didascalico e dottrin ale, e non ha potuto se rv ire p e r tr a t t a zioni speciali, nè p e r guida di assem bram enti congressisti.
Quando sem brò pertanto che volesse com pa rire in Ita lia una scuola germ anica p artico la ri- j stica la quale edifica la econom ia politica in te
ram ente sui lim iti locali, e niente valutando le leggi econom iche generali, si fissa sulle contin genze variabili delle nazioni, e fa ta n te economie nazionali ragguagliate ai loro climi fis ic i e sforici (fo rse questi vocaboli im portati offendono l’o re c chio del toscano, il quale direbbe piuttosto le tradizioni storiche.) Quando sem brò che i parti- colaristi, da me chiam ati gli econom isti gover
n a tiv i volessero infirm are le teorie scientifiche,
io li oppugnai e mi unii pubblicam ente agli Smi- tiani. Non so se il sig. M onville conosca la mia prolusione che h a il titolo L e due Scuole E co
nom iche. Anzi mi p erm etta il sig. M onville che
io gli dim ostri quanto il particolarism o e lo ca lismo germ anico sia rem oto^dalle mie idee. Im perocché gli sc ritto ri p artico laristi che si deno m inano ancora sta tistici o storici o sperim entalisti ( e mi sem bra che ne abbiamo già in Italia), scam biano, secondo il mio giudizio, i fatti locali e li m itati colle leggi econom iche; e chiam ano quei fatti leggi lim iti. Io ho giudicati diversam ente questi lim iti; e invece di prenderli p e r leggi, li ho p resi p e r ostacoli contrari alle leggi naturali.
T aluno p artico larista, il L am pertico segnata- m ente, h a intitolato la scienza economica, l’eco
nom ia dei popoli e degli sta ti; p e r far com pren
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P e rò i p artico laristi e statisti opinando a loro senno vogliono due economie : l’una cristallizzata nelle scuole; l ’a ltra faccendosa e o p erativa nello stato. Io sono rem otissim o da tali idee, e mi s tu pisce la loro distinzione come se eglino diman dassero di avere p e r avventura due m eccaniche. Im perocché la m eccanica insegnata nella scuola è una scienza te o rica generale a s tra tta ideale; ed è pure im m utabile ed invariabile perchè in concussa. M entre la m eccanica della officina è invece assai lim itata, e v a soggetta a variazioni, e si piega ai giornalieri progressi p e r giovare meglio alle arti.
T u tta v ia due m eccaniche non ci sono. Ed è bello osse rv a re come la m eccanica lim itata della officina intenda a v a ria re e a m utarsi appunto p erch è i progressi delle a r ti perm ettono a lei di approssim arsi alla m eccanica p u ra e ideale della scuola, la quale nella ste ssa im m utabilità inchiude la sua v irtù più esim ia e più efficace.
A mio ved ere i novelli econom isti germ aniz zanti non osservano che i locali climi, fisici e storici, ossia i lim iti m ateriali e m orali, eserci tano sulla economia dei p articolari popoli e s ta ti una influenza consimile a quella esercitata sulla m eccanica dall’officina im perfetta e lim ita ta : non riflettono che da quei limiti im perfetti non è buono di tr a r r e norm e regolatrici, giacché si divente rebbe vincolista e p a rtic o la rista ; e si im iterebbe l’artigiano zotico, il quale chiuso nella sua p a r ticolare officina tra sc u ra i p recetti della m ecca nica scientifica.
Io per contrario discorrendo eziandio sulla p ar ticolare economia dell’Italia, insegnai, e precisa- m ente in q u est’anno insegno, ai miei uditori di seguire la scienza economica, vincere gli o sta coli, su p e ra re i lim iti, ossia correggere i climi fisici e sto rici, p er fare dei popoli e degli sta ti un solo sodalizio governato dalle leggi natu rali della econom ia sociale e politica.
Insegno loro che le visibili disarm onie germ o glianti d alla reale disuguaglianza dei forti e dei deboli, degli audaci e dei timidi, degli intelligenti e degli ignoranti, al postutto dei ricchi e dei p o v eri si fanno meno gagliarde e meno pungenti precisam ente quando le leggi della lib e rtà eco nom ica a r r i/a n o a predom inare nella nazione.
E ora passo a un altro punto p e r dire al si gnor Monville, che io oppugno inoltre la scuola g o v ernativa perchè ella confonde le leg g i econo m iche m orali e giuridiche colle forze dinamiche della m a terie . In vero i fisici sono giunti a m o stra re , se m ale non mi appongo, che esistono c e l lule elem entari semplici, laonde l’agglom erazione, l’organism o, la form a e la p ro duttività dei corpi
proviene da una forza dinamica universale e si- gnoreggiante nella compagine cosmica.
Gli economisti statistici e m aterialisti opine rebbero ugualm ente rispetto agli uomini i quali sono stim ati cellule semplici e insipienti che avrebbero ricevuto gli impulsi m orali e giuridici e la facoltà di produrre il pana quotidiano dalla collettività: vo gliono dire famiglia, stato, nazione, società: la quale collettività, capirebbein sè una forza etica im ponderabile simile alla dinamica del mondo fisico. P e r lo che eglino cercano nella sto ria e sta tistica delle v arie congreghe collettive l’origine dei d ritti della giustizia e delle leggi economiche; tu tte cose a loro giudizio generate disugualm ente e relative, come sono gen erati disugualm ente e r e lativ i gli organism i fìsici, vegetali e animali. Così hanno ta n te economie quante sono le nazioni, le provincie e i paesi.
Hanno com parato al dinamismo fisico il pan teism o politico e sociale, come dissi a ltra v o lta ; e a noi rim proverano di essere individualisti e di propendere ad una d isg reg ata anarchia. Mai no : perocché noi insegniam o che gli uomini in dividui hanno stam pato nell’animo i sentim enti dei d ritti della giustizia e della on està; i quali sentim enti li tengono uniti. Laonde la socialità appare spontanea, n aturale, non che uniforme tanto da obbligare gli uomini stessi a organiz zare ugualm ente lo sta to e a volere l’intervento della sua autorità, p er sanzionare uniform emente i sentim enti della ragione, e corroborare le fa coltà individuali. P erciò la organizzazione sociale è più grandiosa della organizzazione fisica. Giac ché in questa la forza dinamica m antiene gli o r ganismi differenti coll’ assim ilare nelle passive agglom erazioni quantità e qualità diverse di atom i, m entre n ella organizzazione sociale l’impero uni versale della ragione propria di tu tti gl’individui vuole che gli organism i nazionali cancellino le differenze, vincano gli ostacoli e superino i locali lim iti p e r unire nella stessa arm onia gli uomini.
E così si ottengono effetti grandi con mezzi minimi quando appunto com parando i climi fisici e la sto ria delle varie popolazioni si m ettono in chiaro le leggi generali della intelligenza indivi duale, non che le leggi della concorrenza che si fanno in fra essi gli individui e le nazioni operose.
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rem i d ella scuola sm ithiana? E io spero che il signor Monville abbia le tta una mia lezione stam p ata non ha guari nell’ E conom ista di F irenze sopra questo argom ento.
I congressisti hanno unite p arecchie genti stu diose in com itati designati a delineare varie sta tistiche. Vogliono conoscere i lim iti locali, e lo stato fisico, m orale ed economico delle nostre provincie. Chi oserebbe rim pro v erarli? Io ch ia mato cortesem ente dal Comitato di Bologna, non ho potuto dire ai miei amici, astenetevi. Anzi ho detto lo ro : vi aiuterò p e r quello che valgo, m olto più che in questo anno faccio nella scuola ric e r che e studi locali tra tta n d o della economia p ar ticolare d’Italia, e d ell’ ingerenza dei M inisteri governativi.
Mi creda, sig. D irettore, con tu tta la stim a. Bologna, 7 m arzo 1875.
Devotissimo
_________ A. Marescotti.
La navigazione nei porti principali d’Italia
v i
VENEZIA
N onostante i notevoli progressi che p rese n ta in quest’ultimi anni il movim ento della naviga zione nei porti di Brindisi e di Ancona, pu r tu t ta v ia V enezia è sem pre il più im portante fra i po rti del litorale adriatico, e segna esso p ure nell’ottennio 1866-73, un ragguardevole sviluppo.
Il movimento g enerale della navigazione nel porto di Venezia per operazioni di commercio ascese, nell’anno 1873, a 5323 navi d ella c a p a cità di tonnellate 937,857. L e navi addette al commercio internazionale furono 4070 della po r ta ta di tonnellate 638,665, e quelle che eseguirono
commercio di cabotaggio am m ontarono a 1253 di tonnellate 299,192.
Vediamo ora le cifre riassuntive che r a p p r e sentano il tonnellaggio del m ovim ento della na vigazione internazionale e di cabotaggio (approdi e partenze) nel porto di V enezia in ciascuno degli otto anni dal 1866 al 1873, e pei quali soltanto si conosce separatam ente il m ovim ento delle due specie di navigazione. Anni Navigazione 1 8 6 6 complessiva tonn. 6 0 4 , 0 2 5 internazionale tonn. 5 4 8 , 6 8 6 di cabotaggio tonn. 5 5 , 3 3 9 1 8 6 7 6 6 9 , 5 1 8 5 6 8 , 2 3 9 1 0 1 , 2 7 9 1 8 6 8 7 0 8 , 8 4 0 5 6 7 , 0 4 6 1 4 1 , 7 9 4 1 8 6 9 7 8 0 ,7 7 2 6 2 2 , 0 7 5 1 5 8 , 6 9 7 1 8 7 0 7 2 9 ,9 5 3 5 8 4 , 7 2 1 1 4 5 , 2 3 2 1 8 7 1 7 4 3 , 2 9 7 5 9 9 , 7 8 9 1 4 3 , 5 0 8 1 8 7 2 8 7 8 , 1 4 9 6 8 0 , 6 6 0 1 9 7 , 4 8 9 1 8 7 3 9 3 7 , 8 5 7 6 3 3 , 6 6 5 2 9 9 , 1 9 2
Da queste cifre si scorge come il movimento della navigazione nel p orto di V enezia sia in progressivo aum ento. Confrontando le' cifre del 1866 con quelle del 1873, abbiamo in q u est’ ul timo anno un m aggior m ovim ento di oltre 300 m ila tonnellate che rag g u ag lia a più di un terzo a quello che si verificò nel 1866. L ’aum ento ebbe luogo p er la m aggior p a rte nella navigazione di cabotaggio.
Non sa rà inopportuno v edere altresì il m ovi m ento di ciascuna delle due specie di navigazione, pel 1873, nel porto di Venezia, indicando sepa ratam en te le navi con b an d iera italiana, da quelle con bandiere estere.
Bandiere estere
Num. Tonnell. 1,325 138,467 580 300,728 1,905 439,195 71 10,614 113 142,857 184 153,471 1,396 149,081 693 443,585 2,089 592,666 Da queste cifre si rileva che al com m ercio in ternazionale p resero p arte 3437 navi a vela della cap acità di tonnellate 307,509 e 638 navi a va pore di tonnellate 331,156. 11 commercio di ca botaggio fu eseguito da 1013 navi a v ela di 79,233 tonnellate e da 240 vapori della p o rta ta di tonnellate 219,959.Il movimento della navigazione internazionale e di cabotaggio (approdi e p artenze) che nel l’anno 1867 era, pel porto di Venezia, di 398,380 tonnellate p er le navi a vela e di 271,138 ton nellate p e r le navi a vapore, nel 1873 discese a 386,742 tonnellate p e r le navi a v ela e raggiunse la cifra di tonnellate 551,115 p er le navi a va pore. L a proporzione del tonnellaggio dei vapori su quello delle navi a vela, che era del 40 p er 100 nel 1867, raggiunse nel 1873 il 59 p e r 100.
Ecco come si rip artiv a nel 1873 il tonnellaggio della navigazione internazionale (approdi e p a r tenze) ta n to a vela che a vapore nel porto di A enezia, secondo i paesi di provenienza e di d e stinazione dei bastim enti.
Paesi Bandiera italiana Intera az. ! A vela Num. 2,107 169,042Tonnell. < A vapore 58 30,428 ( Totale 2,165 199,470 Cabotagg, f A vela 942 68,619 ! A vapore > Totale 127 77,102 1,069 145,721
Totale l A vaporel A vela 3,049185 237,661107,530
I Totale 3,234 345,191 Europa - A ustria In g h ilterra T urchia (Europea ed Asiatica) G recia R ussia
A ltri paesi d’E u ro p a 27,252
T otale 603,612
Tonnellate
cifre effettive per 1000
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A frica - E gitto 20,132 32 A lgeria 2,125 3 T ripoli, T unisi e M a-rocco 1,812 3 T otale 24,069 38America - A m erica inglese e
S ta ti Uniti del Nord 5,606 9 B rasile 405 ) Messico ed A m erica 1 centrale 206
)
T otale 6,217 10A sia ed O ceaw za-Indieorientali,
Indo-Cina,
Au-s tra b a ecc. 4,767 7
Riassum endo queste cifre abbiamo :
Europa 603,612 945
A frica 24,069 38
America 6,217 10
A sia ed Oceania 4,767 7
T otale 1638,665 1000
Il movim ento della navigazione internazionale nel porto di V enezia fu eseguito nel 1873 quasi tu tto (945 to n n e lla te sopra 1000) coi paesi d’Eu ro p a e in p a rtic o la r modo con 1’ A u stria (ton n ellate 601 su 1000) e quindi con 1’ In g h ilte rra
(200 : 1000).
Se esaminiamo poi il movim ento suddetto se condo la nazionalità dei bastim enti, abbiamo le seguenti cifre che indicano il tonnellaggio ra p presentato d a ciascuna bandiera che nel 1873
isitò il porto di Venezia.
Bandiere Tonnellate
cifre effettive per 1000
A u s t r i a c a ... 221,149 346 Italian a . . . . 199,470 312 I n g l e s e ... 175,148 274 E l l e n i c a ... 21,854 34 Svedese e N orvegiana . 4,752 8 O landese... 4,093 7 R u s s a ... 3,307 5 O ttom ana . . . 3,185 5 N ord-A m ericana . . . 3,146 5 D anese . . . 1,391 2 G e r m a n ic a ... 1,170 2 T otale . 638,665 i m
D all'esam e di queste cifre si scorge come la b an d iera au stria c a fu quella che concorse p er più di un terzo (346 tonnellate su 1000) nella navi gazione internazionale d ell’anno 1873 nel porto
di V enezia; quasi eguale concorso vi ebbe la bandiera italiana (312 : 1000), e per più di un quarto la bandiera inglese (274 : 1000). T utte le altre bandiere estere contribuirono in proporzioni assai tenue (38 tonnellate su 1000) nel movimento della navigazione internazionale del porto di V e nezia.
LE RELAZIONI DEI GIURATI ITALIANI
sulla Esposizione Universale di Vienna del 1873
Pianteoleifere, tigliose, tintorie, narcotiche
ED ALTEE INDUSTRIALI. *)
Il relatore incomincia dal notare le gravi difficoltà, alle quali egli dovette andare incontro. Il concetto della vastissima esposizione era stato quello di far sì che i differenti territorii di produzione fossero, per quanto si potesse, aggregati nell’ordine medesimo in cui trovansi nel globo terrestre, secondo una dire zione da ponente a levante. Ma nel fatto questa col- locazione geografica di tanti e sì diversi oggetti spe diti dai vari paesi, mal potea eseguirsi compiutamente. Quindi non era facile formarsi un’ idea abbastanza esatta dell’importanza dell’ Italia in questa immensa gara artistica e scientifica.
Il gruppo 2° s’intitolava : Economia agricola e fo
restale. In una sottosezione della sezione : Econo mia campestre erano poste le piante accennate nel
titolo della relazione. Dalla stessa ci limiteremo a riportare alcune notizie che interessano il nostro paese. Nei paesi mancanti di olivi e di noci, affatto poveri, e in quelli di risaia nell’alta Italia, l’olio del
Bapaccione o Ravizzone, pianta molto rustica, che
suol dare 800 a 1000 cbilogr. di semi per ettaro, si usa anche per alimento. Lo stesso quasi può dirsi della Rughetta ( B. E rucastrum ) poco coltivata in Italia.
Espositori speciali di Sesamo volgarmente Giuggio
lena (Sesasum) furono pochi, nè da Catania, nè da
Siracusa si ebbero mostre speciali di questa oleifera, che dà un olio pregevole come commestibile, quanto da ardere e per confezione di saponi. Prospera in climi caldi, ma il Relatore lo sperimentò con suc cesso anche nel bolognese, con produzione propor zionale a più di 1600 chilogrammi per ettaro, ren dendo in olio eccellente il 47 per cento. Di Senapa in grani pochi espositori : questa pianta anziché come oleifera fu considerata per uso di mostarda.
Il Rafano Chinese (Raphanus Chinens isannuus) meriterebbe di essere più coltivato nell’ Italia supe riore, giacché prospera anche ad esposizione setten trionale, massime se lo si protegga da venti australi, al quale effetto se ne cingono le seminazioni con fili
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di granturco. La coltivazione del Ricino (Ricinus
communis) da parecchi anni venne così aumentando
nel distretto di Legnago (provincia di Yerona) da sorpassare la produzione di 4 milioni di chilogrammi di seme in notevol parte esportato. Il ricino merita considerazione presso i nostri coltivatori meridionali. I semi sotto una pressione moderata offrono un olio analogo a quello di mandorle dolci ed ha qualità pur gative, che manifesta quando la pressione più ener gica agisce anche suH’embrione. Il ricino può dare 512 chilogrammi per ettaro pel valore di L. 1500. L’Arachis hypogea merita incoraggiamento nelle pro v in ce meridionali e anche centrali in buona esposi zione pe’terreni sciolti, di colmate ecc. La produzione
lei Linseme è pregevole in specie come genere di esportazione nelle nostre provincie meridionali. In fatti dalle sole Puglie e Calabrie si effettua per oltre il valore di A milioni e mezzo di lire e per un al tro milione e mezzo dalla Sicilia. Ma si dovrebbe migliorarne la coltivazione, onde trarre insieme pro fitto dai fusti e non condannarli al fuoco, come in parecchi luoghi si costuma. La coltivazione delle oleifere tornerà sempre vantaggiosa in Italia, dovq sopra 8000 comuni se ne contano 1609 in cui pro spera quella dell’olivo, ben pochi quelli in cui non se ne raccolga di noci. Oltre l’olio, è da considerare il prodotto delle sanse. I residui preziosi dello stabi limento De Rossi e figlio di Lanso di Piemonte vanno in Francia a prezzi ragguardevoli, essendo ottimi per ingrasso delle terre e per alimentazione del bestiame da carne. La sansa che si rilascia dal contadino, per non dir dal padrone, per la fattura dell’olio data al terreno gli farebbe produrre cinque volte tanto di frumento e di canapa. Il ribasso del prezzo dell’olio e la sua diminuita esportazione avevano fatto nascere un allarme nelle nostre più belle provincie meridio nali, ma erano effetti dello stato della Spagna, dove nel 1872 si vendeva a prezzi bassissimi per sottrarlo a facili saccheggi. D’altra parte la coltivazione è aumen tata fuori. L’ industria dovrebbe venire in aiuto al l’agricoltura, mentre si usano i metodi antichissimi.
Piante tigliose. — Nella preparazione della canapa
1’ Italia ha grandemente progredito. La produzione della canapa nel bolognese è l’opera di un’industria raffinatissima che da tempo immemorabile si vale d’ingrassi speciali, come penne, corna, sanse, ecc. acquistati con grave dispendio e che valgono certo la massima parte di quegl’ ingrassi chimici tanto vantati e spesso così poco efficaci, perchè composti più o meno di sostanze minerali già abbondanti nel terreno. La coltivazione di questa tigliosa è eminen temente utile anche pel frumento che gli succede l’anno appresso, senz’aggiunta di verun concio. Se i prezzi scemarono nel 72, ciò dipese dai turbamenti politici di paesi che ne fanno i maggiori acquisti. D’altra parte il prezzo troppo elevato scemerebbe il
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consumo. Il lavoro del coltivatore riguardo alla ca napa si vorrebbe assumere dalla nuova industria che ne curerebbe una meccanica preparazione in luogo della macerazione e successiva maciullazione. A ciò intende lo stabilimento di Montagnana. •—- Quanto a macchine, vi furono delle scavezzatrici e stigliatrici.
La coltivazione del lino vuoisi in Italia molto più antica di quella della canapa; la produzione però da 2 a 3 volte minore, e la differenza è anche maggiore ri spetto alle quantità relative annualmente esportate. Nelle Marche, nell’ Umbria, a Faenza, a Viterbo e ne’ dintorni di Roma, nel Napoletano, specialmente nella Calabria Ultra II, ne’territorii di Potenza, La gonero, Melfi, Matera, Sila ecc'., coltivansi e produ- consi non poche migliaia di chilogrammi di lino, come pure nella Valtellina e nel Piemonte. Ma nella Lombardia abbiamo una produzione che potrebbe dirsi classica.
La Ginestra ha dato all’ingegnere Mannini filamenti sottili e solidi, buoni da tele per biancherie. Da 4 0 1 chilogrammo di ginestra naturale ne ricaverebbe 18 di filo, oltreché la parte più scadente può servire per cordami, stoie e sporte, ecc.
L ’Agave, erba colossale perenne n filamentosa ab
bonda molto in Sicilia, ove in moltissimi luoghi forma una siepe viva anche lungo le strade vicinali e por termine divisorio di attigue proprietà e vi ha il nome volgare di Zabarra. Dietro apposito processo se ne ricava il tessuto tenace atto alla filatura.
Il Bisso si trae da una specie di frangia bionda che orna certe conchiglie abitanti nel profondo mare della Baia di Taranto e ne’golfi di Sicilia.
Quanto alle piante tintorie, la Robbia italiana per qualità supera la francese. Nelle provincie meridio nali se ne ritrae un discreto profitto. In alcune di queste provincie è industre cultura in piccole esten sioni quella dello Zafferano, che coltivasi anco nella Brianza o in qualche altro luogo dell’alta Italia, es sendo pianta che prospera in diverse latitudini.
Quanto alle piante narcotiche, l'Italia potrebbe dare tabacchi migliori di quelli che compra dagli altri paesi, eccettuate le qualità veramente superiori, se la Regìa li pagasse in proporzione del suo merito effettivo. La libera coltivazione sarebbe fonte di ricchezza al paese ed è da augurarsi che raggiunto il pareggio vi si giunga. Nelle provincie meridionali il papavero per oppio è una coltivazione meritevole di sommo incoraggiamento. Semente e fusti pagano le spese. Ricorriamo all’estero per compra di L u p
poli, non avendo attecchito la coltivazione fra noi ad
onta dello splendido esempio del Pasqui.
In Italia si coltiva il Sommacco, e quella pianta da soda detta Saisola leali nel mezzogiorno, non che piante da spazzole, piante da intrecciare e legare, e medicinali.
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Il Bill sor circoscrivere nella Scoziaie lancile scozzesi
Il bili presentato dal signor Gosclien per circo scrivere le banche scozzesi alla sola Scozia, è un espediente per far fronte ad una strana difficoltà che non si è mai verificata per il passato. Prima di tutto dovrebbe parere impossibile che in un paese cosi piccolo come la Gran Bretagna ci fos sero state per molti anni differenze fondamentali nelle leggi bancarie, che dessero ai banchieri di un luogo maggiori privilegi che a quelli di un altro. Si sarebbe creduto che i privilegi dati alla provincia maggiormente favorita, specialmente se nu merosi, avrebbero posto le sue banche in grado di superare e dominare quelle meno favorite. La ra gione per cui ciò non è avvenuto, si 6 perchè fino ad ora le banche sono state un commercio locale. La condizione necessaria per la loro esistenza è ! acquisto del credito, e questo è più facilmente e sicuramente dato, dove coloro che lo danno hanno i mezzi di vedere e sorvegliare i loro interessi. Gli af fari di un banchiere privato erano necessariamente limitati a coloro che conoscevano bene i suoi mezzi, ed avevano l’opportunità di studiare il suo carattere. Le Joint Stock Banks, quantunque avessero mag gior estensione, ottennero più facilmente credito quando le principali persone che le amministravano furono conosciute dai loro clienti, e quando la maniera con la quale trattavano gli affari divenne localmente notoria. Quantunque però queste cause abbiano sem pre una tale influenza, sono già effettivamente di minuite e diminuiscono giornalmente. La locomozione ed il commercio diffondono tanto presto le informa zioni, che ora è più facile di prima l’ottenerle esatte sulle banche distanti. La pubblicazione dei rendiconti bancari e la quotazione del prezzo delle azioni alla Borsa'estendono molto efficacemente il credito. In conseguenza è sorta una difficoltà Tino ad ora nuova. Prima era possibile il concedere privilegi locali allo banche, senza obbligarle alla loro località, perchè la loro natura stessa ce le obbligava. Ma adesso se le banche scozzesi saranno favorite più delle inglesi, inva deranno l’Inghilterra; come al contrario se le inglesi saranno più favorite delle scozzesi invaderanno la Sco zia, a meno che le leggi non provvedano altrimenti. L’antica restrizione naturale sparisce, e, o la legge ban caria deve essere identica per i due paesi, o le banche di ciascun paese devono servire localmente.
La più gran differenza data dal 1826. Dopo il gran pànico d'allora, il Parlamento abolì in Inghilterra i biglietti di una lira sterlina, e li avrebbe voluti abolire anche in Scozia, ma non lo potè; le incli nazioni degli scozzesi e l’interesse parlamentare delle banche scozzesi erano troppo forti per esso. Al cuni nostri lettori si rammenteranno forse le lettere
di Malachi Malagrowter, ed il vigore con il quale in esse sir Walter Scott attaccò la proposta di abo lire « i vecchi biglietti della Scozia. » In conse guenza il governo d’ allora dovette abbandonare la proposizione, e rimasero in vita i biglietti scozzesi di una lira sterlina. Quando poi Sir IL Peel nel 184Ì e 18i o riordinò la circolazione cartacea dei due paesi, ebbe che fare con sistemi nazionali già diffe renti nei loro particolari più fondamentali. In In ghilterra la circolazione cartacea era un supplemento, limitatissimo, mentre ia principale circolazione era metallica ; in Scozia la circolazione cartacea non s u plementaria, ma principale, e l’oro mancava to almente. Lo stato delle cose colle quali aveva a fare, es sendo differente, sir R. Peel le trattò in una ma niera molto differente. Il principio fondamentale della sua legislazione ora, che fosse stabilita la somma della circolazione in carta-moneta non rappresentata da riserva metallica, e che ogni biglietto al di sopra di quella somma fosse rappresentato da tale riserva. In Inghilterra stabilì che la Banca d’Inghilterra fosse divisa in due dipartimenti, e che la somma emessa dal dipartimento d’ emissione con garanzia, dovesse essere quella da lui determinata e specificata. De cretò parimente che le somme emesse in provincia fossero determinate e non venissero permesse nuove emissioni. In Scozia l’essenza della legge è identica, ma la forma è differente. Questa permise ad ogni banca, allora esistente, l’emissione di una data somma non rap presentata da riserva in oro, ed ordinò che le emissioni di ciascuna banca al disopra di quella data somma, fosse rappresentata da riserva in oro che la banca era obbligata di avere; e che nessuna nuova banca po tesse emettere biglietti di alcun genere. Sir R. Peel fu obbligato a fare questa differenza, poiché era an sioso d’introdurre quello che egli credeva vero prin cipio di circolazione col minor cambiamento nelle attuali abitudini. Lasciò nella Scozia i biglietti di I lira sterlina, come lasciò in Inghilterra quelli di 5 lire emesse da varie banche. Egli pensò solo ad introdurre ciò che credeva un giusto principio, e nella maniera che come uomo di stato pratico e parlamen tare, credeva più facile. Per quanto possano differire le opinioni circa la bontà dei principii astratti di cir colazione che voleva stabilire, non lo possono però circa il criterio col quale scelse i mezzi con i quali furono incorporati questi principii nelle diverse pro-vincie colle quali avea da trattare.
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Ma la maniera con cui introdusse i suoi principii ebbe differentissimi «effetti nei due paesi.
In Inghilterra il numero delle banche è immen samente aumentato, come era da aspettarselo dalla crescente ricchezza ed industria del paese; ma in Scozia, quantunque la ricchezza sia parimente cre sciuta, il numero delle banche non è aumentato, ma diminuito. Nel 1844 era di 20 ed ora è di 11. Ed in faccia alle due legislazioni egli è evidente che Sir R. Peel diede alle esistenti banche di Scozia mag- glori vantaggi di quello che non desse a qualunque banca inglese, eccettuato la banca dTnghilterra.
Egli permise loro di aumentare l’emissione senza limite, il che è sempre per una banca la pubblicità la più vantaggiosa, ed in questo caso lo era più del solito, essendo che 1’ emissione di una lira sterlina, corra tra tutte le classi della nazione (an che la più infima), ed è della massima utilità negli affari, perchè permette alla Banca di stabilire qua lunque numero di filiali che si sostengono con i proprii biglietti ed hanno appena bisogno di contanti fin che hanno credito. Una nuova banca in Scozia non avrebbe potuto annunziarsi con i proprii biglietti, ed avrebbe dovuto avere oro o biglietti della banca d Inghilterra presso ciascuna filiale - gli uni e l’altro sconosciuti in Scozia, e per conseguenza non avrebbe potuto competere colle banche già esistenti, ed essere nel caso di mantenere le filiali con i proprii biglietti. In Inghilterra assolutamente nessuna banca, meno la banca d Inghilterra, può estendere la sua emissione ; in alcune delle più prospere parti del paese non vi sono biglietti, eccettuato quelli della banca d’ Inghil terra. Le banche usuali inglesi non possono esten dere la loro emissione come in Scozia, e nemmeno la banca d Inghilterra, perchè un’emissione di biglietti di cinque lire sterline si spande meno facilmente di quella di biglietti di una lira: questi sono i princi pali ingredienti della circolazione quelli sono solo accessorj.
La Ranca dTnghilterra poi, per la sua maniera di trattare gii affari e per la scarsità delle sue filiali, I non fa concorrenza alle banche dell’Inghilterra nella medesima maniera, come le banche scozzesi se la fanno in Scozia. Le banche scozzesi che esistevano | nel 1845 ottennero termini che assicurarono loro uno -dei più grandi benefizi che mai desse una le gislazione, cioè l’assoluto monopolio degli affari ban- j cari in Scozia da quell’epoca in poi. Siccome questa legislazione è stata tanto potente nel suo proprio paese, vi è una gran ragione per desiderare che non sia maggiormente estesa. È vero che tra le banche in glesi esistono gravi ineguaglianze. Molte Joint Stock
B anks in provincia, che esistevano nel 1844 hanno
una determinata circolazione, ma è loro vietato di fare affari in Londra finché la mantengono; molte consimili banche private hanno una determinata cir
colazione, ma non è loro vietato di andare a Lon dra. Senza dubbio un giorno vi sarà una legislazione uniforme per ambedue i paesi ed in ambedue per ogni specie di banche. Ma fino à che ciò non av venga, è di grave danno il permettere il sistema delle banche locali (che erano destinate a vivere se parate) che competono tra di loro, come se fossero fondate sù principii eguali 6 per farsi concorrenza.
II vero principio è che sotto il governo dell’ In ghilterra non ci dovrebbe essere che una sola legge bancaria, e che se ciò non può ancora ottenersi, le banche con speciali privilegi dovrebbero operare so lamente nei luoghi dove hanno questi privilegi. Bi sogna ammettere che è molto difficile l’ applicare questo principio. Yi è la National B a n k dell’Irlanda in Londra che vi esiste da molti anni, e che è sullo stesso piede delle banche scozzesi, fino da che le leggi bancarie irlandese e scozzese sono identiche. Vi sono pure varie banche delle colonie, che fanno emissioni in base a principii diversi e molte delle quali hanno filiali a Londra. Ciò mostra quanto sia imperfetta tutta la legislazione bancaria inglese. Do vrebbe esservi una sola legge per le banche entro la giurisdizione del Parlamento; tanto in Inghilterra quanto in Irlanda o nelle colonie, la legge dovrebbe essere uguale.
E importante l’osservare che questo principio deve esser limitato entro i suoi termini. Se una banca è fuori della giurisdizione del Parlamento, è un’ altra cosa. Se alla Banca di Francia per esempio piacesse di farsi registrare in Inghilterra per avervi uno stato legale, niuno potrebbe opporsi benché vi trattasse gli affari. Senza dubbio i suoi speciali privilegi in Francia le darebbero dei vantaggi; ma nessuno po trebbe avere ragioni in contrario se il francese pre stasse il suo denaro in Inghilterra a miglior mercato. Lo stesso dicasi per le banche delle colonie, stabi lite sotto leggi di legislatura locale, se andassero in Inghilterra e prestassero i loro denari, nessuno po trebbe opporvisi, quantunque esse potessero avere emissioni locali, o qualunque siasi vantaggio. Tutto ciò che può fare il Parlamento si è di garantire che le sue proprie leggi siano eguali e giuste, e che in Inghilterra, in Iscozia, in Irlanda e nelle colonie della Corona, vi sia eguaglianza per tutti. Il Parlamento non può opporsi a che persone fuori della sua giu risdizione, forestieri o delle colonie prestino il loro denaro' in Inghilterra.
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fosse capace di farlo, avrebbe avanti a sè un bellis simo campo per la sua attività
(The Economist)
Di mi articolo addizionale alla mente legge
sull’ espropriazione per cansa di pnDMica ntilità
Chi sa se l’attuale legislatura della nostra Camera avrà tempo e occasione di decidere la sorte di un progetto di legge riflettente una disposizione in ag giunta a quelle vigenti sulla espropriazione per causa di pubblica utilità presentato da alcuni deputati nella tornata'del 15 marzo 1874. Eppure questo progetto, per quanto modesto fra i tanti che reclamano per ragione di importanza la priorità, giungerebbe op portuno a risolvere un conflitto nella dottrina e nella giurisprudenza, e a regolare definitivamente inte ressi economici rilevantissimi; e tanto più opportuno adesso che il legittimo desiderio di migliorare le condizioni materiali della riconquistata capitale d’I talia, onde renderla sede adatta del Governo e cen tro del movimento politico del paese, fa ideare ad ogni momento nuove opere che congiungano ! an tica con 1’ attuale civiltà, e con essa fa sorgere la necessità di procedere a frequenti e vaste espropria zioni.
Il progetto è semplice quanto fecondo di pratici resultati ; esso si propone sanzionare il principio che l’espropriante dopo aver dato esecuzione al decreto di definitiva espropriazione non può più impugnare il prezzo determinato dalla perizia giudiziale, e da lui depositato, principio che, variamente apprezzato dagli scrittori, sanzionato da alcune decisioni, disco nosciuto da altre non meno autorevoli (Vedi la Giu
risprudenza Italiana, Yol. 26, parte 1“, pag. 245 e
segg. testo e note), reclama a buon diritto dal le gislatore 1’ ultima parola, che venga praticamente a evitare il continuo rinnuovarsi di dispendiose contro versie, e delimiti* nettamente la posizione giuridica • delle parti in quella per dura necessità già troppo lunga trafila di complicate operazioni che conduce alla espropriazione per causa di pubblica utilità.
Innanzi di esaminare brevemente le ragioni che, a diritto costituito, combattono il principio enunciato, in questo progetto, e il valore delle medesime di fronte alle non meno gravi considerazioni che lo so stengono, gioverà accennare come l’espropriante debba offrire al proprietario soggetto all’ espropriazione il prezzo della cosa espropriata, l’accettazione del quale prezzo conduce puramente e semplicemente alla con clusione di un contratto di compra e vendita, e il rifiuto dà origine a un lungo procedimento di cui le parti che interessano questo argomento sono le se guenti : rimessione per parte del Prefetto della Pro vincia dell’ incarto relativo alla Presidenza del T ri
bunale nel cui circondario sono situati i beni; nomina fatta dal tribunale di uno o tre periti che determi nino il giusto prezzo che a loro giudizio deve at tribuirsi ai beni; ordine del prefetto all’esproprianto di depositare nella cassa dei depositi e prestiti le somme resultanti dalla perizia, o autorizzazione al pagamento diretto dell’ indennità; pronunzia conse guente dell’espropriazione e autorizzazione dell’occu pazione dei beni; impugnativa delle operazioni dei periti, e del resultato a cui condussero, o in altri termini opposizione alla perizia iti via giudiciale.
Or bene, e questo è il problema che il progetto si propone di risolvere, sarà ad entrambe le parti, espropriarne ed espropriato, che questo diritto di op posizione compete, o per avventura a quest’ ultimo soltanto?
Si è detto per sostenere che non solo all’ espro priato, ma all’espropriante eziandio competa il diritto di opposizione alla perizia, che l’ articolo 55 della legge sulle espropriazioni per causa di pubblica uti lità non fa distinzione fra espropriante ed espropriato nel dichiarare che nessuna opposizione contro la nomina dei periti, potrà impedirne o arrestarne le operazioni, salvo il diritto di impugnarle in separato giudizio dopo la espropriazione, ed a ragione, in quanto che potendo la perizia peccare per eccesso o per difetto, giusto è' che si ammetta rimedio in entrambi i casi ; che se pur si può consentire che la prima parte di detto articolo, ove si vieta di fare opposizione alla nomina dei periti contempli l’espro priato, il quale solo vi può avere interesse, non si può negare che la seconda parte, la quale regola l’opposizione alla stima, interessi pur l’espropriante; che ove si ritenesse la opposizione dell’espropriante dover precedere 1’ atto di deposito e il decreto di espropriazione, ugual precedenza dovrebbesi accor dare a quella dell’espropriato, il quale altrimenti non potrebbe più prevalersi di dotta facoltà per virtù della cosa giudicata nascente dalla sentenza del tri bunale che dichiara il giusto - prezzo ; laonde non sarebbe sempre vero che, in ordine all’ articolo 35 citato, per l’espropriato la opposizione debba succe dere al decreto prefettizio ; che negare all’ espro priante il diritto di opporsi dopo il deposito, sarebbe un condannarlo a subire senza reclamo la stima, non potendo averlo fatto prima utilmente, nè essere equo l’attribuire in tal ghisa al deposito suddetto la virtù obbligatoria di un’ offerta ; che la facoltà di impugnare il prezzo concessa all’una delle parti non può a meno di estendersi anche all’altra, poiché, in sostanza, certo non può dirsi quel prezzo che tale non sia per entrambi i contraenti.
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L’ ECONOM ISTA
14 marzo 1875
mediante il pagamento di una giusta indennità, non poteva ampliarsi l’eccezione fino al punto di privare un cittadino della sua proprietà senza averlo pre ventivamente compensato con una indennità certa e determinata in un m inim um non impugnabile ; nè potersi considerare a questo effetto il deposito quasi una semplice guarentigia, ma sibbene doversi tenere come un vero e proprio pagamento, e come tale dover diventare di assoluta spettanza dell’espropriato appena consumata la espropriazione ; che lo stesso concetto scaturisce dall’articolo 438 del Codice civile, il quale non permette la prevalenza dell’ interesse pubblico al privato fino al punto di manomettere la proprietà altrui, se non premesso il pagamento di una giusta indennità ; laonde più chiaro si rende che al disposto pagamento e alla enunciata indennità non si potrebbe sostituire la teoria del semplice de posito ; che in ultimo la stessa legge speciale sulle espropriazioni (25 giugno 1865, Raccolta Ufficiale, N° 2359) nella economia dello sue disposizioni sa namente intese, appoggia questa soluzione: essa in vero dichiarando all’ articolo 34 che in caso di op posizione si debba procedere o nelle forme e nei modi preveduti nella stessa legge, ovvero in difetto col metodo della procedura civile, distinse il reclamo dell’espropriante da quello dell’espropriato; e mentre al primo segnò la via comune della procedura, pre scrisse al secondo con i successivi articoli 35 e 51 una procedura speciale ; ed infatti nell’ articolo 35 parlandosi di opposizione alla nomina dei periti, che sarebbe strano aver preveduto per parte dell’espro priante, il quale con essa farebbe opposizinne al fatto proprio, e nell’ articolo 51 di intimazione del- l’ atto di opposizione tanto al prefetto, quanto allo espropriante, si comprende come nel periodo suc cessivo all’ espropriazione, reclamo ed opposizione non siano possibili che per parte del solo espropriato. Essa accordando subito all’espropriante il dominio e il possesso dei beni espropriati, non può aver voluto che colui che ha sofferto l’espropriazione e gli altri aventi diritto, nulla contemporaneamente conseguano; sicché può ben dirsi che la teoria che l’informa si compendi in questo principio : all’ espropriante il fondo, all’ espropriato l’ indennità. Essa, prevedendo il caso di forza maggiore e di urgenza, e stabilendo che la indennità è provvisoria pel solo espropriato, il quale la può incontanente reclamare, e altrove dichiarando che pronunciata 1’ espropriazione tutti i diritti reali gravanti l’ immobile passano sul prezzo depositato, ha implicitamente ammesso che questo pur nei casi ordinari sia divenuto proprietà deì- l’espropriante.
Queste, riassunte per sommi cenni, sono le prin cipali fra le molte ragioni che per l’una e per l’al tra soluzione del quesito proposto si desumono dal diritto costituito ; ragioni che, e per l’intrinseco loro
valore e per 1’ autorità dei giudicati che le formu larono, reclamano, come avvertii, l’ intervento dello stesso potere legislativo, il quale con una interpre tazione autentica fissi definitivamente la giurispru denza in proposito. La pratica convenienza del pro getto in questione è quindi facilmente compresa; imperocché se è principio di buon governo che ai magistrati si rilasci libera ed intera la interpretazione o l’applicazione delle leggi, non è men vero che nei dubbi e nelle difficoltà pratiche che una legge pro mulgata incontra, può e deve il legislatore soccor rere la sana critica dichiarando, e chi meglio di esso 10 potrebbe fare?, la propria intenzione, per oscurità di forma o per involontaria lacuna rimasta così la
tente da dar origine ad un aperto conflitto. (Forti,
Istituzioni di diritto civile, voi. I, pag. 561).
Indipendentemente quindi da tutte le argomenta zioni desunte dal diritto costituito, alle quali ho ac cennato, vien fatto di domandare se meriti la dispo sizione del progetto in questione trasformata in legge dal senno dei nostri legislatori, di essere aggiunta a quelle vigenti sull’ argomento; e credo di appormi al vero rispondendo affermativamente, comecché la ragion giuridica la conforti, e la consigli un ben in teso interesse economico.
Il progetto di cui parlo, quale venne presentato, è concepito nei seguenti termini: L ’espropriante il
quale voglia opporsi alla p erizia giudiziale ordinata di ufficio dal presidente del tribunale del circondario in cui sono situati i beni da espropriarsi a senso degli articoli 31 e 32 della legge d i espropriazione 25 giugno 1865,potrà impugnarla nei modi di legge soltanto p rim a dì dare esecuzione al decreto di de finitiva > spropriazione e di essere andato alla oc cupazione dei beni espropriati.
La commissione della Camera dei deputati, dopo aver portato la sua attenzione su questo progetto, ne modificò leggermente l’enunciato, accettando però il • principio fondamentale; e il progetto della commis sione è così formulato : L ’espropriante il quale, fuori
dei casi di forza maggiore o di u te n z a , voglia opporsi al resultato della perizia ordinata d’ufficio dal presidente del tribunale del circondario in cui sono situati i beni da espropriarsi a senso degli articoli 31 e 32 della legge 25 giugno 1865, N . 2359, e voglia chiederne la revisione, dovrà farlo sotto pena di decadenza p rim a d i dare esecuzione al decreto di definitiva espropriazione.