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Pierre Huber e le formiche schiaviste

Nato nel 1777 a Ginevra, Pierre Huber dimostrò fin da piccolo un talento per le arti, per la pittura in particolare, e una viva attenzione per gli insetti. L’ambiente nel quale crebbe esercitò sui suoi interessi una forte influenza, visti i frequenti soggiorni in campagna e le ricerche del padre e del nonno, studioso di uccelli.

Con suo padre François Huber, grande conoscitore delle api, pubblicò una seconda edizione rivisitata di Nouvelles observations sur les abeilles, di cui curò anche le illustrazioni. In effetti François era divenuto cieco all’età di 23 anni e il figlio ne ripercorse i passi per poterlo aiutare. A differenza del padre, Pierre fin da giovanissimo rivolse la sua attenzione maggiormente alle formiche, riconoscendo sempre nei propri lavori il privilegio di potersi avvalere di una letteratura riguardante questi insetti già ricca di minuziose descrizioni, attente analisi e scrupolose classificazioni, fortunato punto di partenza per il suo lavoro. Tra gli altri, rivolse la propria gratitudine in particolare a Latreille:

Si j'ai fait faire quelques progrès à l'histoire des fourmis, j'en suis redevable, en grande partie, aux travaux infatigables de M. Latreille, qui nous en a donné d'excellentes descriptions, et une classification complète. Cet auteur judicieux a encore contribué par ses observations à écarter du sujet plusieurs erreurs accréditées.117

La sua strada per seguire questi insetti cominciò già nel 1801, e poco più tardi si fece conoscere presso la Société de Physique e d’Histoire Naturelle de Genève grazie a un trattato Sur les relations des pucerons avec les fourmis et les galle-insectes, nel 1805, anno in cui venne anche accolto come membro della stessa società. Dopo aver approfondito i suoi studi pubblicò nel 1810 una delle sue opere più importanti, che lo fece

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riconoscere anche al di fuori dei confini svizzeri e lo mise in relazione con altri eminenti naturalisti: Recherche sur les mœurs des fourmis indigène.

Nel 1812 il Mémoire pour servir à l’histoire de la chenille du hamac, che si trova all’interno di uno dei Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire Naturelle de Genève, nel volume VII del 1836, gli valse la nomina a membro dell’Institut de France, che Huber propose di cedere al padre, il quale in effetti venne nominato al suo posto; e di questa circostanza l’entomologo parlò solo con la moglie.

Mostrò interesse per la meteorologia, lasciandone memoria alla sopracitata Société de Physique, e fondando anche una rivista mensile dedicata all’argomento. Purtroppo la prima uscita non riscosse un numero sufficiente di abbonati per portare avanti il progetto, ma Huber non per questo smise di interessarsi alla materia. Ma fu l’arte a occupare molti anni della sua vita, soprattutto quelli finali passati quasi interamente a dipingere a olio. Compose tra l’altro un trattato sulla prospettiva, sotto forma di lettere indirizzate ad una dama e comprendente circa 75 disegni. Negli annali della Société si trovano diverse memorie sugli insetti, dalle coccinelle alla mosche agli psocotteri.

Credo che le parole che meglio descrivono questo autore poco noto siano quelle del professor Gautier che ne curò la voce nel decimo volume dei Mémoires in seguito alla sua scomparsa:

Pierre Huber, étranger à toutes ambiton, trés-peu accessible aux pensées d’amour- propre ou d’intérêt, a cultivé la science pour elle-même. Il ne prenait presque aucune part aux affaires positives de la vie, ni aux querelles de partie; sa bienveillance était universaille. Il n’a vécu pour ainsi dire que d’affection pour sa partie, sa famille et ses amis, et d’admiration pour les œuvres du Créateur. Cette admiration toujours vive, toujours nouvelle, a été pour lui une source de pures jouissances jousq’à son dernier moment. […]

Chacune des productions de Pierre Huber porte l’empreinte de l’esprit ingénieux d’observation, de la sagacité, de l’amour de la nature et de la vérité qui le caractérisaient. Il ne se bournait pas à de simples descriptions, mais il excellait à

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scruter les mœurs et l’instinct des animaux, et à les suivre dans les détails de leurs procédés, toujours si admirablement adaptés à leur organization et à leur besoins.118

Nelle Recherche sur le mœurs des fourmis indigènes Huber prende in considerazione principalmente le formiche indigene, ma prima di esaminarne le abitudini e i costumi riassume brevemente la descrizione fisica generale (pur entrando nel dettaglio) di questi insetti, rifacendosi soprattutto ai lavori di Latreille e alla sua classificazione.

Per cominciare Huber sottolinea l’architettura, l’arte con cui le formiche costruiscono le loro abitazioni, che siano esse sotterranee, scavate all’interno del tronco di un albero o semplicemente erette a partire dall’accumulo di foglie e fili d’erba, soffermandosi in particolare sulla fourmi fauve, ovvero la formica rossa (Formica rufa119):

Les fourmis fauves ouvrières sont longues de 3 à 4 lignes, et très-hautes sur jambes; leur tête, plus large que le corselet, est fauve dans sa partie avancée, et noirâtre au sommet; leur bouche est armée de deux mandibules très-fortes, dentées et crochues à la pointe; elles les tiennent souvent écartées, et s'en servent, non- seulement pour attaquer leurs ennemis et pour déchirer leur proie, mais encore pour porter des fardeaux , et pour tous les travaux que demande l'organisation de leur fourmilière. Elles ont les antennes noires et fili-formes; leur corselet est bombé, relevé antérieurement, comprimé et comme tronqué dans sa partie postérieure; il est souvent marqué d'une tache noire au-dessus: le reste est d'un fauve clair. Le pédicule de l'abdomen est de la même couleur, et porte une grande écaille quelquefois un peu échancrée et noirâtre à son bord supérieur. L'abdomen est brun ou noir-cendré, légèrement velu, globuleux, composé de cinq anneaux, sans compter l'écaille, et dépourvu d'aiguillon, mais armé d'une vessie à venin. Les pates sont brunes, et l'origine des cuisses est rougeâtre. On verra dans la suite que j'ai distingué ces fourmis en deux varietes, dont l'une a le dos noir, et l'autre dela même couleur que le reste du corselet. Cette difference, qui n'en apporte pas beaucoup dans les habitudes de ces insectes, sépare cependant celles qui vivent dans les bois, d'avec celles qui habitant le long des haies ou dans les prairies: ce sont ces

118 Mémoires (1843), p. XXIII-XXXIV. 119 Linnæi (1758), p. 580.

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dernières dont le corselet est taché de noir, et dont l'écaille est brune à son bord supérieur.120

Ciò che le rende maggiormente note, è la loro abilità nella costruzione dei formicai: alti monticelli nel terreno boschivo costruiti raccogliendo ogni cosa che potrebbe essere loro utile: aghi di pino, foglie, ramoscelli, piccole pietre e così via. All’apparenza semplici accumuli di materiale, sono pensati con grande ingegnosità: impediscono all’acqua di entrare, tengono lontani nemici e permettono di conservare il calore all’interno del nido senza l’esposizione diretta ai raggi solari; sono dotati di diverse entrate-uscite a forma d’imbuto (questa specie ama passare molto tempo all’esterno a differenza di tante altre), e il loro interno è un fitto incrociarsi di strade e passaggi:

Elle (la fourmilière) n'est au commencement qu'une cavité pratiquée dans la terre: une partie de ses habitans va chercher aux environs des matériaux propres à la construction de la charpente extérieure; ils les disposte ensuite dans un ordre peu régulier, mais suffisant pour en recouvrir l'entrée. D'autres fourmis apportent de la terre qu'elles ont enlevée au fond du nid, dont elles creusent l'intérieur, et cette terre, mélangée avec les brins de bois et de feuilles qui sont apportés à chaque instant, donne une certaine consistance à l'édifice: il s'élève de jour en jour; cependant les fourmis ont soin de laisser des espaces vides pour ces galeries, qui conduisent au dehors; et comme elles enlèvent, le matin, les barriers qu'elles ont posées à l'entrée du nid la veille, les conduits se conservent , tandis que le reste de la fourmilière s'élève. Elle prend déjà une forme bombée, mais on se tromperoit si on la croyoit massive. Ce toit devoit encore servir sous un autre point de vue à nos insectes; il étoit destiné à contenir de nombreux étages, et voici de quelle manière ils sont construits. […] C'est par excavation, en minant leur edifice même, qu'elles y pratiquent des salles très-spacieuses, fort basses, à la vérité, et d'une construction grossière; mais elles sont commodes pour l'usage auquel elles sont destinées, celui de pouvoir y déposer les larves et les nymphes à certaines heures du jour. Ces espaces vides communiquent entre eux par des galeries faites de la même manière. Si les matériaux du nid n'étoient qu'entrelasses les uns avec les autres, ils céderoient trop facilement aux efforts des fourmis, et tomberoient confusément

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lorsqu'elles porteroient atteinte à leur ordre primitif; mais la terre contenue entre les couches dont le monticule est composé, etant délayée par l'eau des pluies, et durcie ensuite par le soleil, sert à lier ensemble toutes les parties de la fourmilière, de manière, cependant, à permettre aux fourmis d'en separer quelques fragmens sans detruire le reste: d'ailleurs elle s'oppose si bien à l'introduction de l'eau dans le nid, que je n'en ai jamais trouvé (même après de longues pluies) l'intérieur mouillé à plus d'un quart de pouce de la surface, à moins que la fourmilière n'eût été

dérangée, ou ne fût abandonnée par ses habitans.121

La differenza principale con i nidi di altre specie (come ad esempio la sanguigne o la brune), è che i fori d’entrata non solo sono più larghi, ma si trovano su tutta la superficie esterna, mentre in altri formicai sono solitamente distribuiti alla base e il diametro è molto ridotto per evitare l’invasione di altri insetti o rettili. Come riescono le formiche rosse a rimanere al riparo da nemici e pioggia nonostante le numerose aperture nei nidi? E come mai i naturalisti passati non si sono posti queste domande? La curiosità di Huber di fronte a questi quesiti lo porta a effettuare numerose osservazioni durante le quali vede le formiche affaccendarsi all’interno del nido per coprire di volta in volta le aperture con rami, legnetti e foglie: “la nature semble avoir partout devancé les inventions dont nous nous glorifions”122. Così, una volta che tutte le “porte” sono chiuse, si mettono al sicuro e

continuano all’interno il loro lavoro, lasciando solo un paio di operaie all’esterno per fare la guardia. Al mattino le guarda mentre disfano le barriere erette la sera precedente, e la storia si ripete ogni giorno all’alba e al tramonto ad eccezione dei giorni di pioggia in cui le vie di uscita rimangono tutte chiuse fino alla fine delle precipitazioni.

L’interno del nido si sviluppa su più piani, disposti in linea orizzontale, a differenza di quanto invece Huber riscontra nei nidi della formica brune (Formica brunnea), una delle più piccole ma anche delle più ingegnose, i cui piani seguono la pendenza del formicaio e se ne possono contare fino a venti nella parte superiore e altrettanti in quella sotterranea.

121 Ivi, pp. 26-28. 122Ivi, p. 25.

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Ma, sostiene l’autore, non occorre conoscere la struttura interna di queste ammirabili abitazioni, “il falloit encore découvrir comment les fourmis, travaillant dans une matière assez dure, avoient pu ébaucher et finir des ouvrages aussi délicats, avec le seul secours de leurs dents”123: questo è ciò che lo stupisce e lo spinge a continuare le sue ricerche.

La fourmi maçonne (Formica structor), a differenza delle formiche rosse, non rimane serrata all’interno del nido in caso di pioggia; molti esemplari escono di corsa per poi fare ritorno provvisti di piccole parti di terra trasportate fra i denti, che servono loro ad abbozzare un nuovo piano del formicaio. Tutte lavorano instancabilmente alla realizzazione di una nuova muratura, depositando le parti a terra e pressandole con le zampe anteriori laddove con le antenne scorgono delle difformità, per rendere il tutto il più omogeneo possibile. Costruiscono così una stanza, le cui volte sono sostenute da numerosi pilastri:

Cette foule de maçonnes, arrivant de toutes parts avec la parcelle de mortier qu'elles vouloient ajouter au bâtiment; l'ordre qu'elles observoient dans leurs opérations, l'accord qui régnoit entre elles, l'activité avec laquelle elles profitoient de la pluie pour augmenter l'élévation de leur demeure, offroient l'aspect le plus intéressant pour un admirateur de la nature.124

Lungi dal nuocere all’edificio, l’acqua lo rende invece più forte, appianando tutte le irregolarità presenti; la terra successivamente non ha bisogno di altro intervento se non quello del sole per essere solidificata. Ovviamente Huber si riferisce ad una pioggia nella norma, fanno eccezione violenti acquazzoni che distruggerebbero il formicaio; in questo caso le formiche non tarderebbero a rimettersi all’opera per ricominciare la costruzione dalla base. Scopre così che le fourmis maçonnes approfittano della pioggia per ingrandire il nido e addirittura lavorano durante la notte: “Ainsi l'art de ces insectes consiste à savoir

123 Ivi, p. 33. 124 Ivi, p. 39.

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exécuter à la fois deux opérations opposées; l'une de miner, et l'autre de bâtir”125, e di

sfruttarel’umidità a loro vantaggio.

Attratto dall’operosità delle formiche Huber passa intere giornate ad osservarne le fatiche, e si convince che il solo modo di soddisfare la sua curiosità e carpire il segreto della loro organizzazione è quello di seguire individualmente alcune operaie mentre si prodigano nella costruzione del nido. Osservando in particolare un esemplare di formica noir-cendrée (Formica fusca, figura 12, figure da 8 a 10) si accorge che questa opera in totale autonomia rispetto alle altre: quando abbozza un lavoro inerente al nido, sono le altre operaie che mano a mano la seguono: “elles savent toutes ébaucher, continuer, polir ou retoucher leur ouvrage, selon l'occasion”126.

Ovviamente all’interno di ogni genere le varie specie possono comportarsi in modi estremamente diversi. Ad esempio la fourmi fuligineuse (Formica fuliginosa) scolpisce il proprio nido all’interno di un tronco d’albero, scavandovi gallerie, corridoi e sale in maniera magistrale, e si differenzia radicalmente dalle altre specie dello stesso genere.

La figura 13 mostra in modo piuttosto incompleto (a detta dell’autore127) la sezione di un

tronco di quercia occupato da queste formiche (fig.3) e una porzione del nido alle radici dell’albero (fig. 4).

125Ivi, p. 43. 126Ivi, pp. 49-50. 127Ivi, p. 59.

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Figura 13

Anche le formiche rosse sono capaci di scolpire simili nidi nei tronchi seppure in scala ridotta; ma ciò che maggiormente le contraddistingue è la loro duplice abilità di costruire anche formicai in terra, dove più sovente stabiliscono la loro dimora, mostrando così due tipi d’industriosità contemporaneamente.

Le ultime due specie citate sono la fourmi étiopienne (Formica oethiops) e la fourmi jaune (Formica flava), che sfruttano per le loro opere la segatura proveniente dagli alberi; le quali:

[…] creusent de grandes loges, de longues galeries dans les arbres les plus vieux; mais si leurs ouvrages en ce genre sont proportionnés à leur taille, supérieure à celle des autres fourmis, ils représentent à peine l'enfance de l'art, par la manière dont ils sont exécutés. Ce qu'il y a de plus remarquable dans leur industrie, c'est l'usage qu'elles savent faire du bois tombé en poudre au pied de l'arbre qu'elles habitent, pour en calfeutrer le fond de leurs cases, boucher des conduits inutiles, et faire des compartimens dans les portions trop spacieuses de leurs labyrinthes. La fourmi jaune, une des maçonnes, sait employer cette matière avec bien plus d'habileté encore, quand elle établit sa demeure dans un arbre creux; elle construit alors des étages entiers avec cette vermoulure, dont elle choisit les parcelles les plus fines, qui, mélangées dans le fond de l'arbre avec un peu de terre et dés toiles d'araignées, forme une matière dont la consistance peut être comparée à celle du papier mâché.128

La figura 1 all’interno della tavola I (fig.13), mostra un esperimento che a detta di Huber i suoi predecessori non avevano mai messo in atto. In realtà, come ho già avuto modo di accennare, Réaumur aveva abbozzato, seppur in modo marginale, un tentativo simile. Sta di fatto che Huber si lancia in un’osservazione diretta e ravvicinata probabilmente più sistematica di quella del suo collega, attraverso la quale ha modo di seguire le formiche anche nell’estrema cura che rivolgono ai piccoli. Il confronto delle sue osservazioni

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casalinghe con quanto invece contemplato nei formicai all’aria aperta lo convincono che non essendoci differenze rilevanti, può tranquillamente affidarsi alle conclusioni raggiunte grazie al formicaio artificiale.

La mére […] elle pond en marchant, et les gardiennes dont elle est entourée relèvent ses oeufs, ou les saisissent au moment même de la ponte. Elles les reunissent et les portent en petits tas à leur bouche; on voit, en les regardant de près, qu'elles les tournent et retournent sans cesse avec leur langue: il paroit même qu'elles les font passer les uns après les autres entre leurs denis, et que tous ces oeufs sont constamment mouilles. Tel est le premier aperçu que m'offrit ma fourmilière vitrée.129

Si accorge che le uova così deposte sono tutte di sfumature e dimensioni differenti, e dopo una quindicina di giorni si schiudono lasciando il posto a corpi semitrasparenti di cui si scorgono solo testa e anelli, senza ancora abbozzi né di zampe né di antenne, completamente dipendenti dalle operaie. Su questo argomento riprende le posizioni e le riflessioni già descritte di Réaumur e va oltre, proponendosi di nutrire lui stesso alcune larve per cercare di capire se il cibo possa influire sul sesso delle femmine.

Nota come alcune specie filino il bozzolo nell’ultimo passaggio della loro metamorfosi, mentre altre lo affrontano “nude”. Nel primo caso, come già detto, le larve non potrebbero uscire da quei fitti filamenti di seta senza l’aiuto delle operaie. Ma come fanno queste ultime a capire il momento esatto in cui il loro intervento diventa necessario? Che se ne accorgano tramite l’udito o attraverso le loro sensibilissime antenne, il risultato è che non sbagliano mai. La cura che le operaie riservano ai piccoli si estende ancora oltre la metamorfosi: “elles les accompagnent en tous lieux, leur font connoître les sentiers et les labyrinthes dont leur habitation est composée, et les nourrissent avec le plus grandsoin”130. Ma cos’è che spinge le operaie a prendersi cura dei piccoli di un’altra

129Ivi, pp. 68-69. 130Ivi, p. 86.

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madre? Huber chiarisce che un comportamento tale è sufficiente a illuminarci circa il loro sesso: non si tratta né di neutre né di maschi, ma di femmine sterili, che probabilmente rendono più facile la vita all’interno del formicaio e ne limitano l’espansione eccessiva. Huber si interessa anche di seguire il volo nuziale, e nota subito come il comportamento delle formiche alate differisca da quello delle api, che prima di lasciare l’alveare si premurano di controllare ogni dettaglio nei dintorni per potervi fare ritorno con facilità. In seguito al volo, le femmine fecondate perdono le ali, si mutilano “elles-mêmes et volontairement”131, e non fanno ritorno al proprio nido d’origine ma cercano una nuova

dimora per la deposizione delle uova, mentre il maschio sembra aver terminato il suo “compito”. Dopo numerose osservazioni, conclude tra l’altro che la femmina si disfa delle ali solo in seguito alla fecondazione e le mantiene dunque in seguito al volo nuziale se questo non ha avuto esito positivo ai fini della riproduzione.

L’accoppiamento, secondo le sue analisi, non si svolge sempre lontano dal nido, ma può anche verificarsi nei pressi del formicaio, come per esempio avviene per la formica fuliginosa, la quale dopo la copula sarebbe pronta a lasciare il nido se non fosse forzatamente trattenuta dalle sue operaie.

Les femelles des fourmis devenues prisonnières au moment de la fécondation, et