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1.1 . Il teatro nella vita di Marcel Proust

1.7. La teatralità dei personaggi della Recherche

Si è già largamente evidenziata, la rilevanza dei riferimenti teatrali diretti all’arte drammatica all’interno della Recherche proustiana; tuttavia, per alcuni personaggi di tale immenso romanzo, è possibile sottolineare una teatralità profonda nelle attitudini. Tra questi, certamente, spicca il nome del barone di Charlus, uomo il cui volto appare coperto da « une légère couche de poudre qui donnait un peu l’aspect d’un visage de

théâtre »127 e dotato di « habiletés d’acteur »128, che sfrutta spesso per interpretare

vere e proprie commedie a discapito delle persone che lo circondano.

Inoltre, caratterizzato da una personalità imperiosa, predilige il ruolo di tiranno assoluto, parte che mette in scena sia nella vita privata che pubblica, dove non risparmia tirate degne dei più grandi interpreti del melodramma.

In particolare, da ricordare, è la vera e propria scenata che il barone riserva al narratore, invitato nel suo appartamento ed oggetto di attenzioni particolari da parte dell’aristocratico, il quale rifiutato seppur velatamente dal giovane, irrompe in un eccesso d’ira.

Tuttavia, come nelle migliori rappresentazioni, lo sfogo del barone di Charlus è in un certo qual modo calcolato, dosato e raggiunge il proprio climax solo sul finale; all’inizio si tratta essenzialmente di un mordace rimprovero rivolto al giovane:

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J. F., p. 328.

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Oh ! monsieur, dit-il en revenant avec une extrême lenteur à une intonation naturelle, et comme s’enchantant, au passage, des bizarreries de cette gamme descendante, je pense que vous vous faites tort à vous-même en vous accusant d’avoir dit que nous étions « liés ». […] Quant à vous être vanté de m’avoir été présenté, d’avoir causé avec moi, de me connaître un peu, d’avoir obtenu, presque sans sollicitation, de pouvoir être un jour mon protégé, je trouve au contraire fort naturel et intelligent que vous l’ayez fait. L’extrême différence d’âge qu’il y a entre nous me permet de reconnaître, sans ridicule, que cette présentation, ces causeries, cette vague amorce de relations étaient pour vous, ce n’est pas à moi de dire un honneur, mais enfin à tout le moins un avantage dont je trouve que votre sottise fut non point de l’avoir divulgué, mais de

n’avoir pas su le conserver.129

Solo successivamente, seguendo un prontuario di mosse codificato in una lunga esperienza da attore mondano, Charlus raggiunge l’apice della propria collera, manifestata in toni ben più violenti:

– Et qui vous dit que j’en suis offensé ? s’écria-t-il avec fureur en se redressant violemment sur la chaise longue où il était resté jusque-là immobile, cependant que, tandis que se crispaient les blêmes serpents écumeux de sa face, sa voix devenait tour à tour aiguë et grave comme une tempête assourdissante et déchaînée. (La force avec laquelle il parlait d’habitude, et qui faisait se retourner les inconnus dehors, était centuplée, comme l’est un forte, si, au lieu d’être joué au piano, il l’est à l’orchestre, et de plus se change en un fortissime. M. de Charlus hurlait.) Pensez-vous qu’il soit à votre portée de m’offenser ? Vous ne savez donc pas à qui vous parlez ? Croyez-vous que la salive envenimée de cinq cents petits bonshommes de vos amis, juchés les uns sur les autres,

arriverait à baver seulement jusqu’à mes augustes orteils?130

Ecco l’atto finale della rappresentazione privata offerta da Charlus ad un narratore assolutamente basito dall’eccentricità esasperata di quell’uomo.

In aggiunta, altra magistrale interprete della teatralità della vita, è sicuramente la duchessa Mme de Guermantes, impegnata nella costante missione di attirare l’attenzione dell’élite parigina, nella quale vuole distinguersi, architettando veri e propri coup de théâtre:

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C. G., pp. 538-539.

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Naturellement, sachant les commentaires que ne manqueraient pas de provoquer l’une ou l’autre attitude, Mme de Guermantes avait autant de plaisir à entrer dans une fête où on n’osait pas compter sur elle, qu’à rester chez soi ou à passer la soirée avec son mari au théâtre, le soir d’une fête où « tout le monde allait », ou bien, quand on pensait qu’elle éclipserait les plus beaux diamants par un diadème historique, d’entrer sans un seul bijou et dans une

autre tenue que celle qu’on croyait à tort de rigueur.131

Allo stesso modo, da ricordare come esemplificativo dei modi di fare artificiosi della duchessa, è il seguente passaggio:

Pour qu’on parlât d’une «dernière d’Oriane», il suffisait qu’à une représentation où il y avait tout Paris et où on jouait une fort jolie pièce, comme on cherchait Mme de Guermantes dans la loge de la princesse de Parme, de la princesse de Guermantes, de tant d’autres qui l’avaient invitée, on la trouvât seule, en noir, avec un tout petit chapeau, à un fauteuil où elle était arrivée pour le lever du rideau. «On entend mieux pour une pièce qui en vaut la peine», expliquait-elle, au scandale des Courvoisier et à l’émerveillement des Guermantes et de la princesse de Parme, qui découvraient subitement que le « genre » d’entendre le commencement d’une pièce était plus nouveau, marquait plus d’originalité et d’intelligence (ce qui n’était pas pour étonner de la part d’Oriane) que d’arriver pour le dernier acte après un grand dîner et une

apparition dans une soirée.132

Inoltre, la teatralità assoluta di tale donna viene confermata anche nelle pagine conclusive della Recherche, dove la sua partecipazione in occasione di feste private, viene considerata un evento di immenso prestigio per la padrona di casa, al pari della presenza di un’attrice del calibro di Sarah Bernhardt per il direttore di un teatro. Il narratore infatti riporta:

[…] De sorte que, tandis que dans le monde politique et artistique on la tenait pour une créature mal définie, une sorte de défroquée du faubourg Saint-Germain qui fréquente les sous-secrétaires d’État et les étoiles, dans ce même faubourg Saint-Germain, si on donnait une belle soirée, on disait: «Est-ce même

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C. G., p. 461.

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la peine d’inviter Oriane? Elle ne viendra pas. Enfin pour la forme, mais il ne faut pas se faire d’illusions.» Et si, vers 10 heures et demie, dans une toilette éclatante, paraissant, de ses yeux durs pour elles, mépriser toutes ses cousines, entrait Oriane qui s’arrêtait sur le seuil avec une sorte de majestueux dédain, et si elle restait une heure, c’était une plus grande fête pour la vieille grande dame qui donnait la soirée qu’autrefois pour un directeur de théâtre que Sarah Bernhardt, qui avait vaguement promis un concours sur lequel on ne comptait pas, fût venue et eût, avec une complaisance et une simplicité infinies, récité,

au lieu du morceau promis, vingt autres.133

Continuando, è sempre Mme de Guermantes a mostrare anche nel proprio vestiario uno spiccato gusto per la spettacolarità; ella ama i sontuosi e scenografici abiti dello stilista Fortuny, da cui si serve con regolarità per farsi confezionare modelli unici. Tra questi, il narratore ha stampato nella propria memoria un meraviglioso vestito rosso indossato dalla duchessa, in occasione di un pranzo mondano:

Par exemple, madame, le jour où vous deviez dîner chez Mme de Saint-Euverte avant d’aller chez la princesse de Guermantes, vous aviez une robe toute rouge, avec des souliers rouges, vous étiez inouïe, vous aviez l’air d’une espèce de grande fleur de sang, d’un rubis en flamme, comment cela s’appelait-il?134

In conclusione, tali esempi, seppure solo abbozzati, risultano certamente illuminanti per delineare i tratti di una élite dominata dalle leggi dell’apparire e dal bisogno di raggiungere una visibilità sempre maggiore, piaga della realtà sociale dell’epoca, ma purtroppo ancora ben presente nel mondo attuale.

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T. R., p. 266.

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P., p. 31.

Fig. 25 Disegno Abito Fortuny, (Coll. S. Singer Bayldon)

Immagine scannerizata dall’opera di Madeleine Delpierre,

Le Costume. De 1914 aux années folles,

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