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À LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU

2.2. I drammaturghi della tradizione in

2.2.3. William Shakespeare

(1564-1616)

Come evidenziato nelle pagine precedenti di tale dissertazione, è ovvio che il fascino esercitato da Shakespeare su Marcel Proust, abbia portato lo stesso ad inserire nella propria opera numerosi rimandi alla variegata produzione del genio inglese, terzo dopo Racine e Molière per quantità di riferimenti.

Già nel primo capitolo della Recherche, Du côté de chez Swann, Shakespeare viene addirittura “scomodato” per riferire di un mazzo di asparagi, abbandonati sul tavolo della cucina e protagonisti di una peculiare descrizione ad opera del narratore:

[…] mais mon ravissement était devant les asperges, trempées d’outremer et de rose et dont l’épi, finement pignoché de mauve et d’azur, se dégrade insensiblement jusqu’au pied – encore souillé pourtant du sol de leur plant – par des irisations qui ne sont pas de la terre. Il me semblait que ces nuances célestes trahissent les délicieuses créatures qui s’étaient amusées à se métamorphoser en légumes et qui, à travers le déguisement de leur chair comestible et ferme, laissent apercevoir en ces couleurs naissantes d’aurore, en ces ébauches d’arc-en-ciel, en cette extinction de soir bleus, cette essence précieuse que je reconnaissais encore quand, toute la nuit qui suivait un dîner où j’en avais mangé, elles jouaient, dans leurs farces poétiques et grossières

Fig. 42 Martin Droeshout, Ritratto di William Shakespeare, fine XVI secolo. Incisione, 34×22.5 cm, Londra, National Portrait Gallery.

http://it.wikipedia.org/wiki/Ritratto_Droeshout

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comme une féerie de Shakespeare, à changer mon pot de chambre en un vase

de parfum.241

Successivamente, il narratore rievoca la pratica usuale nell’età elisabettiana di affidare parti femminili a giovani uomini (essendo l’attività attoriale esclusa alle donne), per riferire dell’omosessualità spesso ben mascherata, così come era un tempo camuffato il vero sesso delle attrici shakespeariane:

Le jeune homme que nous venons d’essayer de peindre était si évidemment une femme, que les femmes qui le regardaient avec désir étaient vouées (à moins d’un goût particulier) au même désappointement que celles qui, dans les comédies de Shakespeare, sont déçues par une jeune fille déguisée qui se fait passer pour un adolescent. La tromperie est égale, l’inverti même le sait, il devine la désillusion que, le travestissement ôté, la femme éprouvera, et sent

combien cette erreur sur le sexe est une source de fantaisiste poésie.242

Tuttavia, il personaggio shakespeariano maggiormente rievocato risulta essere Amleto (non a caso il prediletto di Proust, come indicato nell’album del 1890), protagonista dell’omonima tragedia, redatta tra il 1600 ed il 1602.

Un primo rimando si ha nel racconto del narratore che riferisce la delusione provata nei confronti del circolo di aristocratici appena conosciuti e privi di fascino, al pari dell’incipit della tragedia Hamlet:

Chacun des convives du dîner, affublant le nom mystérieux sous lequel je l’avais seulement connu et rêvé à distance, d’un corps et d’une intelligence pareils ou inférieurs à ceux de toutes les personnes que je connaissais, m’avait donné l’impression de plate vulgarité que peut donner l’entrée dans le port danois

d’Elseneur à tout lecteur enfiévré d’Hamlet.243

In seguito, è l’amico del narratore, Robert de Saint-Loup, ad affermare, rispetto ad alcuni esclusivi salotti dell’élite parigina:

241 Sw., p. 195. 242 S. G., p. 23. 243 C. G., p. 515.

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Ce sont des milieux, me dit-il, où on fait tribu, où on fait congrégation et chapelle. Tu ne me diras pas que ce n’est pas une petite secte; […] La question n’est pas, comme pour Hamlet, d’être ou de ne pas être, mais d’en être ou de ne pas en être. Tu en es, mon oncle Charlus en est. Que veux-tu ? moi je n’ai jamais aimé ça, ce

n’est pas ma faute.244

In aggiunta, Marcel nomina altre celebri tragedie scritte da William Shakespeare, tra cui l’indimenticabile Romeo and Juliet (1594-1596), rievocata per narrare la fortuita nascita della passione amorosa tra il barone di Charlus ed il farsettaio Jupien, suo amante occasionale:

La haine des Capulet et des Montaigu n’était rien auprès des empêchements de tout genre qui ont été vaincus, des éliminations spéciales que la nature a dû faire subir aux hasards déjà peu communs qui amènent l’amour, avant qu’un ancien giletier, qui comptait partir sagement pour son bureau, titube, ébloui, devant un quinquagénaire bedonnant ; ce Roméo et cette Juliette peuvent croire à bon droit que leur amour n’est pas le caprice d’un instant, mais une véritable prédestination préparée par les harmonies de leur tempérament, non pas seulement par leur tempérament propre, mais par celui de leurs ascendants, par leur plus lointaine hérédité, si bien que l’être qui se conjoint à eux leur appartient avant la naissance, les a attirés par une force comparable à

celle qui dirige les mondes où nous avons passé nos vies antérieures.245

Nel proseguo della Recherche, è ancora il barone di Charlus, ormai invecchiato ed indebolito, a ricordare al narratore il protagonista shakespeariano della tragedia King Lear (1605-1606): 244 S. G., p. 410. 245 Ivi, p. 29.

Fig. 43 Henry Selous , Hamlet, metà XIX secolo. Incisione, 30×15cm, Londra, National Gallery.

http://it.wikipedia.org/wiki/Amleto#mediaviewer/File :HamletSkullHCSealous.jpg

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Arrivé aux Champs-Élysées, comme je n’étais pas très désireux d’entendre tout le concert qui était donné chez les Guermantes, je fis arrêter la voiture et j’allais m’apprêter à descendre pour faire quelques pas à pied quand je fus frappé par le spectacle d’une voiture qui était en train de s’arrêter aussi. Un homme, les yeux fixes, la taille voûtée […] les mèches maintenant de pur argent de sa chevelure et de sa barbe, cependant qu’elle avait imposé au vieux prince déchu

la majesté shakespearienne d’un roi Lear.246

Inoltre, sempre nel capitolo conclusivo dell’opera proustiana, Marcel evoca la commedia The merchant of Venice (1594-1597) ed in particolare la figura dell’ebreo usuraio Shylock, paragonato all’amico Bloch, di religione ebraica:

Bloch était entré en sautant comme une hyène. […] De près, dans la translucidité d’un visage où, de plus loin et mal éclairé, je ne voyais que la jeunesse gaie (soit qu’elle y survécût, soit que je l’y évoquasse), se tenait le visage presque effrayant, tout anxieux, d’un vieux Shylock attendant, tout grimé dans la coulisse, le moment d’entrer en scène, récitant déjà les premiers vers à mi-voix.247

Infine, secondo André Maurois, è possibile individuare un ulteriore legame tra la Recherche di Marcel Proust e la commedia The Tempest (1611) di William Shakespeare, soprattutto per quanto concerne l’epilogo delle due opere:

La Recherche du temps perdu se termine un peu comme la Tempête de Shakespeare. Le jeu est fini ; l’Enchanteur a livré son secret ; le voici qui remet dans leur boîtes ses marionnettes qu’il nous a montrées une dernière fois, toutes givrées, à la matinée du Prince de Guermantes ; le voici qui nous dit, comme Prospero, « Nous sommes faits de la même étoffe que les songes […] ». 248 246 T. R., pp. 165-166. 247 Ivi, p. 273. 248

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