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1.1 . Il teatro nella vita di Marcel Proust

1.4. Il teatro da “divertissement” a consacrazione dell’ascesa sociale

1.4.2. À la recherche du temps perdu

Per tutti i personaggi dell’opera qui in corso d’analisi, l’andare a teatro appare come un impegno ed un’occupazione assolutamente usuale e di conseguenza i nomi dei maggiori teatri sopraccitati (Opéra, Opéra-Comique, Éden Théâtre, ecc.) vengono regolarmente evocati.

Addirittura, in più occasioni, il teatro diviene il luogo mondano per antonomasia, in cui borghesi ed aristocratici hanno la possibilità di mostrare la propria popolarità ed il proprio ascendente.

È la stessa Odette de Crécy, ad esempio, ad affermare nel primo volume: « Mais les endroits chics, parbleu ! Si, à ton âge, il faut t’apprendre ce que c’est les endroits chics,

que veux-tu que je te dise, moi ? par exemple, […] le jeudi l’Éden Théâtre ».87

Ecco, quindi, come le rappresentazioni teatrali vengano considerate incontri alla moda di fondamentale importanza, ai quali è auspicabile prendere parte per avere il giusto ritorno di immagine, in una società dominata dalla legge dell’apparire.

E’ questa la preoccupazione primaria di Monsieur Bloch, che nonostante la profonda avarizia, è comunque disposto a spendere il proprio denaro pur di non mancare ad una rappresentazione teatrale degna di nota, come ricorda il narratore « il avait fait prendre trois fauteuils pour la représentation qu’une troupe d’Opéra-Comique donnait

le soir même au Casino ».88

Possedere una poltrona o ancor meglio una barcaccia in un teatro è, quindi, un vero e proprio status symbol per l’epoca ed è questa smania a condurre un giovane principe di origine tedesca a dilapidare le proprie fortune, come racconta il narratore

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Sw., p. 347.

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stupefatto: « Car j’appris en quelques instants que les revenus qu’il tirait de la forêt et de la rivière peuplées de gnomes et d’ondines […] il en usait pour avoir une loge le

lundi à l’Opéra et une aux mardis des Français ».89

Tuttavia, se da un lato, il teatro diviene il tempio della mondanità ed il palcoscenico ideale per ottenere la giusta visibilità, dall’altro è anche un luogo di forti tensioni sociali, in cui un rigidissimo cerimoniale deve essere rispettato, per non incorrere nella più grave delle sconfitte mondane: il ridicolo.

Basta infatti rivolgere la parola ad una donna di mal affare, invitare nel proprio palco un individuo dalla moralità dubbia, dalla cattiva nomea oppure mostrare una toilette inadeguata o fuori moda per cadere vittima del pubblico ludibrio.

Come sottolinea Mario Lavagetto:

molti ne sono ossessionati, mettono in pratica scrupolosi cerimoniali, rispettano un rigidissimo protocollo di autocensure, ma non riescono in tal modo a rendersi invulnerabili, perché tanto quel protocollo che quei cerimoniali – nel momento in cui vengono osservati in modo compulsivo e

maniacale – costituiscono i veri punti deboli della difesa.90

Un caso esemplare è costituito da Monsieur Verdurin, scrupoloso nelle sue uscite pubbliche, ma che non viene comunque risparmiato dalle critiche di un caustico parente, il quale:

parla avec dédain des fameux mercredis, et ajouta que M. Verdurin ignorait l’usage du smoking, ce qui rendait assez gênant de le rencontrer dans certains « music-halls » où on aurait tant aimé ne pas s’entendre crier « Bonjour,

galopin » par un monsieur en veston et en cravate noire de notaire de village.91

In aggiunta, l’arte drammatica come intrattenimento è prerogativa degli adulti e, soprattutto alle fanciulle, viene resa accessibile solo con il raggiungimento della

89 C. G., pp. 247-248.

90 Mario Lavagetto, Quel Marcel! Frammenti della biografia di Proust, Giulio Einaudi Editore s.p.a., Torino 2011, p. 284.

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maturità; il teatro può infatti influenzare negativamente la condotta delle ragazze, essendo un luogo in cui le passioni (talvolta illecite) divampano in maniera irruente. Il narratore riporta in merito:

Il est vrai que pour les jeunes filles, il y a certaines de ces expressions que leurs parents ne leur donnent pas avant un certain âge, généralement pas avant qu’elles soient des femmes. On les garde en réserve. Ainsi par exemple si on parlait des tableaux d’un ami d’Elstir, Andrée, qui avait encore les cheveux dans le dos, ne pouvait encore faire personnellement usage de l’expression dont usaient sa mère et sa sœur mariée: «Il paraît que l’homme est charmant.» Mais

cela viendrait avec la permission d’aller au Palais-Royal.92

Tuttavia è nella prima parte del terzo volume Le côté de Guermantes che il narratore dedica maggior spazio alla celebrazione del teatro come divertissement non solo dell’élite parigina, ma anche della classe borghese e più popolare, facilmente individuabile in platea, a causa di atteggiamenti del tutto tipici della loro estrazione sociale.

Il narratore racconta con grande realismo e dovizia di particolari:

À côté de moi étaient des gens vulgaires qui, ne connaissant pas les abonnés, voulaient montrer qu’ils étaient capables de les reconnaître et les nommaient tout haut. Ils ajoutaient que ces abonnés venaient ici comme dans leur salon, voulant dire par là qu’ils ne faisaient pas attention aux pièces représentées. Mais c’est le contraire qui avait lieu. Un étudiant génial qui a pris un fauteuil pour entendre la Berma ne pense qu’à ne pas salir ses gants, à ne pas gêner, à se concilier le voisin que le hasard lui a donné, à poursuivre d’un sourire intermittent le regard fugace, à fuir d’un air impoli le regard rencontré d’une personne de connaissance qu’il a découverte dans la salle et qu’après mille perplexités il se décide à aller saluer au moment où les trois coups, en retentissant avant qu’il soit arrivé jusqu’à elle, le forcent à s’enfuir comme les Hébreux dans la mer Rouge entre les flots houleux des spectateurs et des spectatrices qu’il a fait lever et dont il déchire les robes ou écrase les bottines. Au contraire, c’était parce que les gens du monde étaient dans leurs loges (derrière le balcon en terrasse), comme dans de petits salons suspendus dont une cloison eût été enlevée, ou dans de petits cafés où l’on va prendre une bavaroise, sans être intimidé par les glaces encadrées d’or, et les sièges rouges de l’établissement du genre napolitain; c’est parce qu’ils posaient une main

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indifférente sur les fûts dorés des colonnes qui soutenaient ce temple de l’art lyrique, c’est parce qu’ils n’étaient pas émus des honneurs excessifs que semblaient leur rendre deux figures sculptées qui tendaient vers les loges des palmes et des lauriers, que seuls ils auraient eu l’esprit libre pour écouter la

pièce si seulement ils avaient eu de l’esprit.93

Ecco quindi introdotta quell’aristocrazia che si serve delle rappresentazioni teatrali, per mettere in scena a sua volta lo spettacolo della propria eccezionalità e superiorità rispetto alla massa degli spettatori, seduti in platea e ben lontani dai palchi in cui si affollano numerosi nobili, paragonati dal narratore ad affascinanti divinità marine. Queste, protagoniste indiscusse della serata, si muovono nelle proprio barcacce seguendo prontuari di gesti codificati da tempo, assolutamente coscienti di essere osservati con ammirazione nell’oscurità del parterre.

La descrizione messa a punto da Proust è talmente suggestiva, da non poterla riproporre se non nella sua integrità:

Mais, dans les autres baignoires, presque partout, les blanches déités qui habitaient ces sombres séjours s’étaient réfugiées contre les parois obscures et restaient invisibles. Cependant, au fur et à mesure que le spectacle s’avançait, leurs formes vaguement humaines se détachaient mollement l’une après l’autre des profondeurs de la nuit qu’elles tapissaient et, s’élevant vers le jour, laissaient émerger leurs corps demi-nus, et venaient s’arrêter à la limite verticale et à la surface clair-obscur où leurs brillants visages apparaissaient derrière le déferlement rieur, écumeux et léger de leurs éventails de plumes, sous leurs chevelures de pourpre emmêlées de perles que semblait avoir courbées l’ondulation du flux; après commençaient les fauteuils d’orchestre, le séjour des mortels à jamais séparé du sombre et transparent royaume auquel çà et là servaient de frontière, dans leur surface liquide et pleine, les yeux limpides et réfléchissant des déesses des eaux. Car les strapontins du rivage, les formes des monstres de l’orchestre se peignaient dans ces yeux suivant les seules lois de l’optique et selon leur angle d’incidence, comme il arrive pour ces deux parties de la réalité extérieure auxquelles, sachant qu’elles ne possèdent pas, si rudimentaire soit-elle, d’âme analogue à la nôtre, nous nous jugerions insensés d’adresser un sourire ou un regard: les minéraux et les personnes avec qui nous ne sommes pas en relations. En deçà, au contraire, de la limite de leur domaine, les radieuses filles de la mer se retournaient à tout moment en souriant vers des tritons barbus pendus aux anfractuosités de l’abîme, ou vers quelque demi-dieu aquatique ayant pour crâne un galet poli sur lequel le flot

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avait ramené une algue lisse et pour regard un disque en cristal de roche. Elles se penchaient vers eux, elles leur offraient des bonbons; parfois le flot s’entrouvrait devant une nouvelle néréide qui, tardive, souriante et confuse, venait de s’épanouir du fond de l’ombre; puis l’acte fini, n’espérant plus entendre les rumeurs mélodieuses de la terre qui les avaient attirées à la surface, plongeant toutes à la fois, les diverses sœurs disparaissaient dans la nuit. Mais de toutes ces retraites au seuil desquelles le souci léger d’apercevoir les œuvres des hommes amenait les déesses curieuses, qui ne se laissent pas approcher, la plus célèbre était le bloc de demi-obscurité connu sous le nom de

baignoire de la princesse de Guermantes.94

Una superiorità ed un culto di sé ben incarnati nel personaggio del marchese de Palancy, assolutamente indifferente al resto degli spettatori presenti all’interno del teatro: « il se déplaçait lentement dans l’ombre transparente et paraissait ne pas plus voir le public de l’orchestre qu’un poisson qui passe, ignorant de la foule des visiteurs

curieux, derrière la cloison vitrée d’un aquarium ».95

Ma ancora il teatro può divenire il rifugio prediletto dello snob (figura chiave del pensiero proustiano), che proprio in occasione delle rappresentazioni teatrali vede appagato il proprio desiderio di osservare da vicino quegli esponenti dell’élite parigina, tanto denigrati pubblicamente, ma in realtà ammirati ed invidiati nel profondo dell’animo.

Quindi, ambizione taciuta del vero snob è di conoscere l’aristocrazia e di divenirne parte integrante, anelito costantemente celato impersonando una continua commedia della dissimulazione; è questo il caso del personaggio di Mme de Cambremer,

borghese di nascita e vera « championne du snobisme ».96

Per la donna, infatti, essere presente ad una serata teatrale, in cui si ritrova il fior fiore della società parigina, ha il vero e proprio sapore della vittoria:

Elle était du moins heureuse ce soir-là de penser que toutes ces femmes qu’elle ne connaissait guère verraient auprès d’elle un homme de leurs amis, le jeune marquis de Beausergent, frère de Mme d’Argencourt, lequel fréquentait

94 C. G., pp. 33-34.

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Ivi, p. 37.

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également les deux sociétés, et de la présence de qui les femmes de la seconde

aimaient beaucoup à se parer sous les yeux de celles de la première.97

Inoltre, in alcune occasioni, il teatro diviene il luogo della celebrazione assoluta e definitiva dell’avvenuta ascesa sociale di alcuni personaggi della Recherche.

È questo il caso di Odette de Crécy, consacrata tra le donne più in voga all’epoca, proprio in occasione di una rappresentazione drammatica:

[…] un jour, à une répétition générale d’une pièce de Bergotte donnée dans une salle des plus élégantes au bénéfice d’une œuvre de charité, ce fut un vrai coup de théâtre quand on vit dans la loge de face, qui était celle de l’auteur, venir s’asseoir à côté de Mme Swann, Mme de Marsantes et celle qui, par l’effacement progressif de la duchesse de Guermantes (rassasiée d’honneur, et s’annihilant par moindre effort), était en train de devenir la lionne, la reine du

temps, la comtesse Molé.98

Inoltre, secondo Roger Shattuck, è lo stesso narratore della Recherche ad attuare la propria ascesa nella società contemporanea e nell’aristocrazia del tempo, apparendo alla serata di gala all’Opéra, tappa cruciale nel suo percorso di avvicinamento all’universo Guermantes, che proprio in quest’occasione può osservare più da vicino. Si consideri il curioso schema sottostante, relativo alla progressiva scalata sociale del protagonista della Recherche:

Fig. 24 Roger Shattuck, Diagramma dell’ascesa sociale del narratore. Immagine scannerizzata dall’opera Proust, Arnoldo Mondadori Editore S.p.A., Milano 1991, p. 54.

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C. G., p. 49.

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Oppure, al contrario, nella parabola discendente vissuta dal personaggio della duchessa di Guermantes, un tempo donna tra le più celebrate dell’epoca, ecco che il teatro diviene per lei la principale occupazione, nel tentativo di allontanare l’angosciante idea dell’inesorabile trascorrere del tempo.

Il narratore scrive:

Mme de Guermantes, au déclin de sa vie, avait senti s’éveiller en soi des curiosités nouvelles. Le monde n’avait plus rien à lui apprendre. L’idée qu’elle y avait la première place était aussi évidente pour elle que la hauteur du ciel bleu par-dessus la terre. Elle ne croyait pas avoir à affermir une position qu’elle jugeait inébranlable. En revanche, lisant, allant au théâtre, elle eût souhaité avoir un prolongement de ces lectures, de ces spectacles; […] de même maintenant un autre appétit lui faisait souhaiter savoir les raisons de telle polémique littéraire, connaître les auteurs, voire les actrices. Son esprit fatigué réclamait une nouvelle alimentation. Elle se rapprocha, pour connaître les uns et les autres, de femmes avec qui jadis elle n’eût pas voulu échanger de cartes et qui faisaient valoir leur intimité avec le directeur de telle revue dans l’espoir

d’avoir la duchesse.99

Infine, oltre alle rappresentazioni ufficiali date nei maggiori teatri dell’epoca, all’interno della Recherche, vi sono riferimenti a spettacoli e recitazioni andate in scena privatamente, all’interno dei più celebri salotti aristocratici ed altoborghesi dell’epoca. Si tratta di messe in scene riservate ai fidèles di eclusive cerchie, di cui lo stesso narratore fa parte.

Si ricordi, ad esempio, la matinée data da Mme de Villeparisis in cui interviene la celeberrima grande attrice Madame Ristori oppure lo spettacolo offerto da Rachel in casa di Mme de Guermantes, nelle pagine conclusive del settimo volume.

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