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Il viaggio di formazione: i paesaggisti sulle orme di Vernet

1.3 «Iter Campanicum»: itinerari e condizioni materiali del viaggio in Campania

2. ARTISTI, CLIENTI E SOCIETÀ: LE STRUTTURE DELLA PRODUZIONE

2.1.2 Il viaggio di formazione: i paesaggisti sulle orme di Vernet

Un secondo gruppo d’artisti è costituito dai pittori di paesaggio che si recarono nel Sud d’Italia, su consiglio o seguendo l’esempio di Joseph Vernet. Questi «paesaggisti

299 Lettera del marchese de l’Hôpital al marchese de Puyzieulx, ministro degli affari esteri, del 19 luglio 1750. Paris, A.M.A.E., Correspondance politique, Naples, vol. LX, f. 383. Questa lettera, inedita, è tuttavia menzionata da Jean Mondain. Cfr. MONDAIN, Soufflot, cit., p. 24, nota 1.

puri», erano convinti della necessità assoluta di tornare alle fonti del paesaggio classico (la Roma di Poussin) ed eroico (la Napoli di Salvator Rosa), per assimilare la lezione di una scuola in piena espansione, e confrontarsi infine con i monumenti antichi (nel momento in cui il «rovinismo» conosceva un grande successo presso gli amateurs)300.

Tra gli artisti che seguirono i passi del maestro avignonese troviamo Lallemand, Lacroix e Bidauld; altri quali Bouquier, Cassas, Castellan, Danloux, Dumont, Dunouy, Girodet, Manglard, Nicolle, Pérignon, Thiery e Valenciennes furono invece spinti verso Napoli dalla curiosità e dal desiderio di completare la propria formazione nel campo della pittura di paesaggio. Per i primi, i racconti e le raccomandazioni di Vernet risultarono determinanti nella decisione di partire per il Sud. Il fiorente commercio marittimo tra la Francia e il regno di Napoli, che contribuiva alla fama della Campania Felix in numerosi porti francesi soprattutto del Midi (Tolone, Marsiglia, Sète e Antibes), fu invece il fattore decisivo che attirò il secondo gruppo di artisti verso il Meridione.

Il aborde […] annuellement en tems de paix dans les différens Ports du Royaume de Naples et de la Sicile environ 500 navires françois de différentes portées qui sont occupés, partie à transporter dans ces deux Royaumes les produits de nos Isles et de nos ouvrages de nos manufactures dans tout les genres, partie a transporter dans les divers Ports de France les produits des deux Siciles…301

Il continuo traffico delle navi francesi tra la Provenza e la Campania, rendendo più agevoli i rapporti tra i francesi e i napoletani, incoraggiava i contatti e facilitava la diffusione della produzione artigianale ed artistica nei due paesi.

Gli altri strumenti attraverso i quali l’immagine di Napoli veniva propagandata erano il Bulletin Ordinaire de Naples, trasmesso dall’ambasciatore di Francia - un semplice foglio che annunciava gli avvenimenti della corte, ma anche l’arrivo o la partenza delle grandi navi - e la Gazette littéraire dove si trovavano notizie sulla vita culturale nella capitale del Regno:

La plupart des ambassadeurs et ministres, Monsieur, qui résident de la part du roi dans les cours étrangères ont l’attention de joindre à leurs dépêches une note de ce qu’il y a de nouveau dans la littérature du pays qu’ils habitent. Les connaissances qu’ils communiquent sont insérées dans la Gazette Littéraire de France, qui comme vous le savez est imprimée sous la protection du ministère que Sa Majesté m’a confié. Cet ouvrage qui mérite d’être encouragé seroit encore plus intéressant si l’on pouvoit y mettre quelquefois des articles de Naples. Cette grande ville renferme sans doute plusieurs savants et gens de lettres et il seroit à souhaiter que vous

300 Cfr. O. MICHEL, Peintres français à Rome, cit., p. 80.

301 Copia di una lettera scritta al maresciallo de Castries per il cavaliere de Saint Didier, Console generale di Francia, del 11 marzo 1784. Paris, A.M.A.E., Correspondance politique, Naples, vol. CX, ff. 188-189. In realtà, le questioni di commercio marittimo occupavano quasi un terzo degli argomenti trattati nella corrispondenza diplomatica degli ambasciatori di Francia a Napoli.

puissiez engager quelqu’un d’entre eux à vous fournir de temps en temps une note exacte sur ce qui se passe relativement aux arts, aux sciences et aux belles lettres. Les recherches qu’on continue de faire à Herculanum sont en particulier un objet curieux dont le public éclairé aimerait certainement à être instruit. Je vous prie, Monsieur, de vouloir bien en conséquence établir cette correspondance littéraire et me faire parvenir successivement les notions qu’elle vous procurera.302

In definitiva, i nostri paesaggisti partivano alla scoperta della natura incantata del Meridione:

Il est sans doute agréable et doux de voyager commodément en bonne compagnie ; mais c’est avec une personne qui nous soit unie par les mêmes goûts et les mêmes études ; c’est avec un homme de notre âge et dont la bourse ni plus légère ni mieux garnie que la nôtre, que nous devons entreprendre un voyage pittoresque. Fuyons les simples connaissances, les gens opulents, élégants ou légers ; redoutons les établissements trop commodes, le luxe des voitures et tout l’attirail des domestiques, qui portent nos cartons avec impatience, qui bâillent et s’ennuient lorsque nous peignons ; la vue de ces figures allongées suffit pour refroidir le plus vif enthousiasme. Un enfant, un guide tout au plus, et mieux encore nos épaules pour porter un léger bagage, voilà, selon moi, la méthode la plus sûre pour faire avec fruit un voyage et pour remplir nos portefeuilles de bons dessins.

Quel charme en effet pour le paysagiste lorsque, placé devant un beau site, éclairé par un ciel qui lui permet quelques heures d’un travail tranquille ; seul, ou presque seul, à l’abri des curieux et des importuns, il voit d’avance sur la toile tout ce que la nature lui présente de sublime ! Comme il voudrait fixer tous ces effets de lumière, arrêter ces ombres qui fuient, ces vapeurs qui se dissipent !303

Arrivati in Campania i nostri artisti non si sentivano spaesati; certo il clima o i costumi erano diversi, ma Napoli era una grande metropoli, paragonabile a Parigi («la seule ville d’Italie qui sente véritablement la capitale» per riprendere le parole del presidente de Brosses), dove la cultura francese, sostenuta da Carlo di Borbone, era tenuta in grande considerazione nella moda, nella lingua e nel gusto in generale304:

302 Lettera del duca di Choiseul, ministro degli affari esteri al marchese de Durfort, ambasciatore di Francia a Napoli, del 19 giugno 1764. Paris, A.M.A.E., Correspondance politique, Naples, vol. LXXXIV, f. 185.

303 L. T. TURPIN DE CRISSÉ, Souvenirs du Golfe de Naples, Recueillis en 1808, 1819, 1824, dédiés à S.A.R. Madame Duchesse de Berry, Paris, Chaillon-Potrelle, 1828, p. 25.

304 «À mon sens, Naples est la seule ville d’Italie qui sente véritablement la capitale ; le mouvement, l’affluence du peuple, l’abondance et le fracas perpétuel des équipages ; une cour dans les formes, et assez brillante, le train et l’air magnifique qu’ont les grands seigneurs : tout contribue à lui donner cet extérieur vivant et animé qu’ont Paris et Londres, et qu’on ne trouve point du tout à Rome.» DE BROSSES, Lettres familières, cit., t. I, p. 326. Gennaro Borrelli precisa che «già nel 1740 era diffuso l’acquisto di vestiti di amoerro argentini alla francese e guarnizioni di Francia», così come l’uso «della porta-finestra di origine parigina che consentiva un più diretto rapporto tra l’interno e l’esterno», G. BORRELLI, La borghesia mercantile della seconda metà del Seicento e la sua influenza sull’evoluzione del gusto da barocco a rococò, «Ricerche sul ‘600 napoletano», 1989, pp. 7 e 15; Sull’influenza francese nel Real Laboratorio degli Arazzi e nella Fabbrica di porcellana di Capodimonte si veda L. RÉAU, Histoire de l’expansion de l’art français, Paris, Henri Laurens, 1933, t. IV, p. 131.

… La Reine des Deux Siciles [Maria Amalia] a fait représenter Zaire, tragédie de Monsieur de Voltaire, sur le théâtre de Portici : cette pièce a eu autant de succez qu’on en pouvoit attendre n’étant joüée que par de jeunes officiers [français] qui n’ont aucune idée de notre déclamation. La fille de Madame la duchesse de Castropignano s’y est fait admirer par l’esprit, les grâces et les sentimens qu’elle a mis dans le rôle de Zaire. La Reine des Deux Siciles a pris beaucoup de plaisir à cet amusement et il sera continué pendant toute la villégiature.305

La manière de s’habiller est absolument la même qu’à Paris – nota La Lande - ; les Dames qui passent pour avoir le plus de goût sont celles qui se rapprochent le plus de nos usages, et Mad. Souquet marchande de modes Françoise est la plus accréditée de la ville.306

Inoltre, numerosi erano i francesi stabilitisi a Napoli, che vendevano i loro prodotti nazionali, insegnavano la lingua madre, il ballo o la scherma, lavoravano come sarti, maggiordomi, governanti o cuochi, o ancora praticavano il «commercio dell’amore» nell’elegante quartiere di via Toledo307. I viaggiatori che soggiornavano anche per pochi

giorni nella città rivelavano nei loro giudizi questo sentimento diffuso: Saint-Non trovava come Napoli fosse somigliante a Parigi per il traffico vorticoso, i rumori, il numero delle carrozze e delle fiaccole308, Charles Duclos notava come «on voit par toute la ville le même mouvement que dans la rue Saint-Honoré»309 e Dupaty affermava:

C’est nous qui, dans l’Italie, fournissons maintenant des modes aux femmes et des opinions aux hommes. Tous nos grands écrivains sont connus, sont traduits, sont compilés […].

On parle sans cesse de Paris à Naples. Les Français sont aujourd’hui les Grecs de l’univers; les Anglais en sont les Romains. L’éloignement, l’imagination, et surtout le mécontentement, nous prêtent beaucoup d’avantages. 310

Ad inaugurare la stagione degli artisti francesi presenti a Napoli nel Settecento fu l’avignonese Joseph Vernet. La data del suo primo soggiorno in Campania è ancora oggetto di controversie: l’anno 1735 secondo Léon Lagrange e il 1737 secondo Florence

305 Lettera dell’ambasciatore di Francia a Napoli, il marchese de l’Hôpital al ministro degli Affari Esteri de Puilzieux del 29 aprile 1747. Paris, A.M.A.E., Correspondance politique, Naples, vol. LVI, ff. 30-33.

306 DE LA LANDE, Voyage d’un Français en Italie, cit., t. VI, pp. 339-340.

307 Queste informazioni risultano da uno studio dei registri «Espulsi di Francia» del ministero degli Affari esteri all’Archivio di Stato di Napoli, fasc. 543-548 e del fasc. 3576 di «Polizia Real Ministero».

308 Citato da ROSENBERG in SAINT-NON e FRAGONARD, Panopticon italiano, cit., p. 19. 309 DUCLOS, Voyage en Italie, cit..

310 DUPATY, Lettres écrites sur l’Italie, cit., pp. 207-208. Dupaty precisa più avanti che le sue osservazioni si limitano tuttavia ad una parte ristretta della popolazione, sicuramente agli ambienti aristocratici e colti che egli ha avuto occasione di frequentare. A sua volta Moreau nota la presenza in chiesa, durante la messa, di « Plusieurs femmes d’un certain rang ajustées d’une manière tout à fait française ». MOREAU, in DESCAT, Le Voyage d’Italie de Pierre-Louis Moreau, cit., p. 103. Sulla diffusione della letteratura francese in Italia, cfr. F. WAQUET, Le modèle français et l’Italie savante (1660-1750). Conscience de soi et perception de l’autre dans la république des lettres (1600-1750), Roma, École française de Rome, 1989.

Ingersoll-Smouse, ma questa ultima ipotesi, confermata da una lettera di Jean-François Fouquet311, è quella maggiormente accreditata presso gli studiosi. Nel marzo del 1737 quindi, l’artista, che risiedeva a Roma già dal 1734, si recò a Napoli per accompagnare il conte de Quinson e vi rimase almeno fino al mese di maggio, quando avvenne un’importante eruzione del Vesuvio (raffigurata dal pittore). Nel gennaio successivo l’artista spediva al suo protettore e mecenate, il marchese de Caumont, un quadro rappresentante quest’eruzione e forse anche una seconda versione nel giugno del 1738:

J’apprends que notre brave Vernet est revenu… car vous aurez su qu’il était allé vers les côtes de la mer voisines de Rome pour y perfectionner son goût pour la nature. J’envoie ce soir au Père Roussel l’éruption du Vésuve.312

Nel 1739 Vernet realizzò altri due dipinti per il duca de Saint-Aignan, ambasciatore di Francia a Roma, raffiguranti la visita al Vesuvio del diplomatico e la discesa nel cratere. Purtroppo nessuna di queste opere si è conservata, benché abbiano avuto una notevole importanza - come abbiamo scritto in precedenza – nello sviluppo delle conoscenze sul vulcano da parte del pubblico (una tavola dell’Encyclopédie è tratta da un suo quadro, fig. 15, cfr. supra) e nell’affermarsi del genere delle eruzioni del Vesuvio (ripreso con successo dagli allievi e seguaci di Vernet). Numerosi quadri dell’artista con soggetti napoletani recano la data del 1742, ciò ci induce a ipotizzare un eventuale soggiorno dell’artista in Campania all’inizio degli anni 40; nessun documento a nostra conoscenza permetteva sinora di attestarlo, ma una lettera ritrovata nella corrispondenza diplomatica degli ambasciatori di Francia a Napoli confermerebbe la presenza dell’artista in città nel gennaio del 1742:

Le sieur Vernay peintre françois avec qui le fils de Buisson devoit aller à Rome se plaignit le même jour au Marquis de Lhospital de ce que Monsieur le Duc de Salas luy avoit refusé un passeport et de ce qu’on lui avoit dit à la Secrétairerie d’Etat qu’il n’en auroit point sans un ordre du Roy des Deux Siciles.313

Fu con ogni probabilità durante questo soggiorno che Vernet ricevette la commissione (si presume dal marchese de l’Hôpital) delle due famose vedute di Napoli, da Mergellina e dalla Marinella, attualmente nella collezione del duca di Northumberland (figg. 5 e 6), che conosceranno un’immensa fortuna presso gli artisti francesi e napoletani.

311 Avignon, Musée Calvet, Ms. 2374, f. 204 v., citata in P. CONISBEE, Vernet in Italy, in Pittura europea nel secolo dei Lumi, atti del convegno (Pisa, Domus Galileana, 3-4 dicembre 1990), a cura di R.P. CIARDI, A. PINELLI e C.M. SICCA, Firenze, Studio per Edizioni Scelte, 1993, p. 135.

312 L. LAGRANGE, Les Vernet : Joseph Vernet et la peinture au XVIIIe siècle, Paris, Didier, 1864, p. 322, citato in CONISBEE, Vernet in Italy, cit., p. 136.

L’artista si recò a Napoli almeno altre due volte, nel 1745 (in occasione del suo viaggio di nozze con Virginia Parker) e nel 1746 (probabilmente su invito dell’ambasciatore di Francia nel regno di Napoli, il marchese de l’Hôpital). Durante quest’ultimo viaggio il pittore ebbe l’opportunità di realizzare un paio di quadri per Carlo III: Carlo di Borbone alla caccia alle folaghe sul Lago Patria (Caserta, Palazzo Reale) (fig. 4) e Carlo di Borbone alla caccia sul Lago di Licola (già Reggia di Portici, 1834). Del primo quadro esiste una replica, oggi al museo di Versailles, commissionata lo stesso anno dal marchese de l’Hôpital, che documenta la passione venatoria del re di Napoli. Probabilmente Vernet assistette, durante i suoi soggiorni nella città, alle famose battute del re, organizzate in occasione della visita di un ospite di rilievo o semplicemente quando il tempo lo permetteva:

J’eus l’honneur d’aller il y a quelques jours à une des chasses du Roy. Il me l’avoit ordonné. Elles se font sur des lacs avec un grand nombre de bateaux dans lesquels il y a des tireurs qui sont des seigneurs de cette cour que le Roy mène avec luy. Les bateaux marchent sur une même ligne formant une espèce de croissant par les côtez. Le nombre des oyseaux de mer qui sont sur ces lacs est incroyable. Le Roy en tüe une grande quantité. L’on y fait un feu aussy continuel qu’à l’attaque d’un chemin couvert, et je ne scay si l’on n’y court pas autant de risque par l’indiscrétion, l’ardeur et la maladresse des tireurs.314

Risale sempre al 1746 la Veduta di una costa con un faro e il tempio della Minerva Medica, un paesaggio di fantasia con elementi topografici campani (il golfo di Baia) eseguito su richiesta di Frédéric-Jérôme de la Rochefoucault, arcivescovo di Bourges. Questo quadro - come La Scampagnata (Avignon, Musée Calvet) che raffigura la Villa d’Elbeuf a Portici, in un paesaggio immaginario – costituisce una valida testimonianza dei metodi di lavoro di Vernet, il quale riutilizzava nelle sue composizioni (paesaggi realistici o «capricci»), i numerosi studi eseguiti durante i suoi viaggi.

I tre soggetti che abbiamo individuato - le eruzioni del Vesuvio, le vedute del golfo e i paesaggi di fantasia con elementi napoletani – goderono di una larga fortuna presso i giovani paesaggisti e ci permettono di spiegare, almeno in parte, l’ondata di artisti francesi che si recò nel Sud d’Italia durante la seconda metà del Settecento. Le eruzioni del vulcano costituivano all’epoca un soggetto del tutto nuovo, affascinante e molto decorativo, che conquistò sia il pubblico (che, come Diderot, amava rabbrividire davanti alla rappresentazione di spettacoli spaventosi), che i turisti (che avevano provato in loco l’orrore dell’eruzione). Il successo dei paesaggi portuali di Vernet è stato analizzato con

314 Lettera del marchese di Puizieulx al suo ministro datata del 8 novembre 1735. Paris, A.M.A.E., Correspondance politique, Naples, vol. XXXI, f. 210.

molta acutezza dallo storico Alain Corbin, il quale ha mostrato come sia dovuto alla loro capacità di rispondere alle diverse aspettative del pubblico315. Il porto, infatti, rappresenta, secondo lo storico, il motivo pittoresco per eccellenza: le sue costruzioni, il popolo che lo anima, le merci disposte sullo scalo sono tanti elementi caratterizzanti del luogo, tante metonimie della città o della regione. Inoltre, sempre secondo Corbin, «en cette seconde moitié du XVIIIe siècle, la novation la plus profonde dans la manière d’apprécier le spectacle du port résulte [...] du primat de la visée didactique sur la délectation esthétique»316, il porto è il luogo dove sono compendiati i diversi ceti sociali:

i commercianti, le donne del popolo, i marinai e i gentiluomini. Nelle due vedute del Louvre (repliche di quelle Northumberland, figg. 5 e 6) si distinguono dei pescatori che cuciono le reti, dei bambini che giocano insieme a cani randagi o a maiali, un uomo che torna dalla caccia, una coppia aristocratica che va a passeggio, un prete, un borseggiatore, dei mercanti... La rappresentazione delle rive napoletane permette anche di evocare le attività produttive (la pesca), commerciali e militari (con le navi di trasporto o di guerra ancorate nel porto, i magazzini e le fortezze) della città. Vernet, «s’emploie à décanter la particularité, contribue à la fabrication de l’image pittoresque du lieu qu’on lui a demandé de peindre»317. Incontriamo qui uno dei contributi

essenziali che, Vernet e i suoi seguaci, hanno fornito al genere della veduta e alla definizione dell’immagine di Napoli. Per quanto riguarda infine i paesaggi di fantasia, la scelta di riutilizzare elementi della topografia campana (il profilo delle isole, il tempio di Baia, il castello aragonese o le coste tufacee dei Campi Flegrei), ha contribuito alla creazione di una realtà mediterranea illustrata nei suoi aspetti naturali (geologici) e culturali (le costruzioni antiche o rinascimentali), estremamente seducente per gli amateurs - quasi sempre nordici - di vedute italianizzanti o di paesaggi esotici.

Abbiamo visto nel precedente capitolo quanto sia stato fecondo, anche dal punto di vista della posizione sociale e della carriera, il soggiorno di Vernet nell’Italia del Sud; egli, per i diversi motivi che abbiamo individuato, non poteva che raccomandare ai suoi discepoli e seguaci di ripeterne l’esperienza. Così Lallemand, Lacroix e Bidauld seguirono le orme del maestro, e addirittura Ignace Vernet e Volaire si stabilirono stabilmente nella città partenopea.

315 A. CORBIN, Le territoire du vide. L’Occident et le désir de rivage. 1750-1840, Paris, Aubier, 1988 (2nda ed. Paris, Flammarion, 1990, pp. 214-219).

316 Ibid., p. 217. 317 Ibid. p. 218.

Lallemand (Digione 1716 – Parigi 1803?), arrivato a Roma nel 1747, entrò in contatto con Joseph Vernet (i due risiedevano a poca distanza l’uno dall’altro), dal quale fu profondamente influenzato. Probabilmente su consiglio di quest’ultimo, egli si recò a Napoli alla fine degli anni 1740, secondo l’ipotesi avanzata da Olivier Michel318; nella

capitale meridionale riempì diversi quaderni (come attestano i disegni del British Museum, degli Uffizi, del Louvre già appartenuti alla collezione di Lord Elgin) e si costituì tutto un repertorio di forme e di motivi. Prima del 1756 Lallemand eseguì, nel Palazzo Corsini di Roma, un ciclo di affreschi all’interno del quale è raffigurato il Vesuvio; d’altronde, nel corso della sua carriera, realizzò numerose vedute ispirate dai golfi di Napoli e di Pozzuoli. A differenza delle altre opere dell’autore a noi pervenute, i disegni o i quadri napoletani non sono dei paesaggi di fantasia o dei capricci architettonici, ma delle vedute topografiche nello stesso tempo precise e pittoresche (Vedute del golfo di Napoli con il Castello di Baia e Posillipo, London, Sotheby’s, 1° luglio 1991, fig. 45).

Lacroix de Marseille (Parigi, Avignone o Marsiglia 1700/1720 – Berlino? 1779/1782), in quanto allievo di Vernet, fu profondamente segnato dallo stile del maestro e, dopo aver approfittato dei suoi consigli a Marsiglia, lo incontrò nuovamente a Roma nel 1754. Numerosi quadri di Lacroix, come le marine, i paesaggi d’Italia o i chiari di luna, sono direttamente ispirati da Vernet; e sarà soltanto quando questi lascerà Roma che Lacroix comincerà a firmare i suoi dipinti. Ci soffermiamo brevemente su quest’artista, poiché non esiste nessuna monografia che tratti della sua opera ed è