Il 5 gennaio 1671 Cosme Roger fu nominato vescovo di Lombez, dopo aver predicato per trent'anni dai più importanti pulpiti parigini ed essere stato per cinque anni generale della congregazione dei Foglianti. Il conte De Bussy si congratulò con lui nella lettera del 10 gennaio con queste parole:
Enfin, mon reverend Pere, le Roi vous a fait justice, & cela lui est aussi glorieux qu'à vous; car il y avoit longtems que nous attendions des marques de l'estime qu'il vous devoit. Outre la joye que j'en ai commune avec vous ceux qui sont bien-aises de voir récompenser le mérite, j'en ai encore une particuliere & très-grande de voir celui de mon ami recompensé.50
Dalle parole di De Bussy capiamo che il titolo di vescovo era stato a lungo atteso (se non dal prelato stesso, dai suoi amici più cari), ed in effetti Cosme predicò al cospetto della famiglia reale per più di un decennio prima che gli fosse concessa la mitria. Le varie note biografiche tendono a concordare quasi all'unanimità nel considerare che l'onore dell'episcopato gli fu concesso dal re prevalentemente per i suoi meriti nell'arte della predicazione.
Dom Antoine de Saint-Gabriel celebra l'avvenimento con parole piene di lodi:
(…) il estoit bien difficile de retenir toûjours une Lumiere si écletante dans le réduit d'une Congregation particuliere. La reputation de Grand Dom Cosme avoit déja trop fait de bruit parmy le monde, pour demeurer davantage ensevelie dans l'obscurité du Cloistre. Il falloit une plus vaste étendue pour un Genie aussi grand que le vostre: Et nostre sage Monarque, qui sçait admirablment du merite des personnes, ne put connoistre la rareté du vostre, sans vous en marquer son estime, & le couronner par sa justice. Ainsi, aprés quelques emplois considerables & de confiance, dont vous fustes honoré par sa Majesté dedans & dehors le Royaume: aprés toutes les satisfactions 50 DE BUSSY-RABUTIN (Roger), Les lettres de Messire Roger de Rabutin comte de Bussy,
lieutenant General des Armées du Roi, et Mestre de Camp General de la Cavalerie Françoise et Etrangere, Nouvelle Edition, Paris, Chez la Veuve Delaulne, 1737, vol. 3, p. 286-287.
imaginables qu'elle avoit receuës de ces charmantes Prédications que vous avez faites au Louvre en sa presence, durant un Advent & trois Caresmes: Ce Prince éclairé au poinct qu'il l'est, creut qu'il falloit mettre sur le Chandelier de l'Eglise une des plus belles Lumieres de son Royaume: il vous honora de la dignité Episcopale.51
Il 14 marzo 1671 Cosme scrisse una lettera al monastero di Saint-Antoine di Bordeaux per annunciare la sua nomina e dimissionare dall'incarico di generale dell'ordine:
MES REVERENDS PERESET TRES CHERS FRÈRES,
Il y a tant d'années que je vis avec une extrême douceur dans la congregation, j'y ai trouvé tant de correspondance à l'affection tendre et sincère que j'ai toujours eue pour elle, que je me serois estimé très heureux d'y passer le reste de mes jours. Aussi le ciel et la terre me son temoins que je n'ai jamais fait une seule démarche pour en sortir par aucune voie, et que si j'ai accepté la dignité que le Roy me fait l'honneur de me presenter, c'est parce que n'ayant poit vu des voies humaines qui me l'aient procurée, j'ai cru que Dieu m'y appeloit et que j'étois obligé de repondre à ma vocation. Mais le plus puissant motif qui m'ait engagé à recevoir l'épiscopat a été qu'il me fourniroit des moyens d'y faire paroître la veneration et l'amour que j'ai pour l'état religieux et pour notre congregation en particulier, que j'honnorerai, aimerai et servirai toute ma vie comme ma mère, à laquelle j'ai toutes les obligatons imaginables. Je me suis démis du gouvernement entre les mains de Très Reverend Père Dom Arnaud de Saint-Bertrand, le plus ancien assistant, depuis quinze jours que j'ai mon brevet , suivant [que] les decrets de nos chapitres generaux en ont ordonné. J'espère que lui et ceux qui gouverneront après moi repareront le defauts de ma conduite. Je vous prie tous, mes Reverends Pères et très chers Frères, d'avoir la bonté de me les pardonner, et de m'assister du secours de vos saints sacrifices et prières. Je vous promets de ma part que je vous serviroi très fidèlement tout le reste de ma vie, et que je vous seroi très parfaitement acquis jusque dans l'éternité.
51 Sermons du temps de S. Bernard, premier abbé de Clairvaux. Nouvellement traduits en Frainçois,
par le R. P. Dom Antoine de S. Gabriel, Fueillent, à Paris,chez Jacques de Laize de Bresche, 1677,
F. COSME, nommé à l'evêché de Lombez.52
Fu consacrato vescovo il 30 gennaio 1672 nella chiesa dei foglianti a Parigi dall'arcivescovo François de Harlay de Champvallion, assistito da François Faure, vescovo d'Amiens, e da Marc Mallier du Houssay, vescovo di Tarbes. L'armorial
Général de France et armoires de Gascogne53 riporta che lo stemma adottato da Cosme Roger prevedeva tre rose d'oro, due in capo, una in punta, e al centro una mezzaluna d'argento su sfondo azzurro.
L'ascesa alla carica di vescovo infiammò ancor di più lo zelo di Cosme per la salvezza delle anime. Non appena giunse a Lombez si impegnò immediatamente alla cura dei fedeli della sua diocesi: «convaincu que le premier devoir d'un évêque est de rompre à ses oûailles le pain de la parole de Dieu, il prêcha, il cathéchisa, il instruit, & ce fut avec un fruit d'autant plus grand, que la haute idée que l'on avoit de sa vertu rendoit ses instructions plus persuasives & plus touchantes.»54.
Un anno dopo la sua nomina a vescovo di Lombez, Cosme tenne il suo primo sinodo, il 17 maggio 167355. Ne seguirono molti altri, nel 1674, 1675, 1676, 1677 e 1686.56 In questi concili si produssero diverse ordinanze per regolare la vita pastorale delle diocesi e gli argomenti trattati sono i più vari: regolamentazione della tonsura, della convivenza con le donne, il divieto di dare alloggio ai “bohêmes” che causavano non pochi problemi d'ordine pubblico. Nel 1682 fu pubblicata una raccolta di queste ordinanze Ordonnances canoniques et synodales de Messire
Cosme Roger, Evesque et Seigneur de Lombez, assieme all'Abrégé des Ordonnances les plus importantes de Messire Jean Daffis.
Fu chiamato a Parigi dal cardinale de Bouillon per pronunciare l'orazione
52 Revue de Gascogne: bulletin bimestral de la Société historique de Gascogne, vol. 41, janvier, 1900, Auch, G.Foix, pp. 380-381.
53 Citato in, Revue de Gascogne, 1927, p. 622.
54 LAMBERT (Claude François), BABEL, MANSARD (Jules Hardouin), JEAN-BAPTISTE (Pierre), Histoire littéraire du règne de Louis XIV, Paris, Perault Fils, 1751, t. I, livre II, p. 238. 55 Cfr. Revue de Gascogne, 1878, t 19, pp. 364-367.
56 Gli atti di questi sinodi diocesani furono trascritti in un manoscritto conservato nell'archivio del Grand Séminaire di Auch.
funebre di Turenne ai suoi funerali solenni nel 1675.
La Messe fut célébrée par l'Archevêque de Paris. Le Duc de Bouillon & son fils qui formoient le grand deuil furent conduits à l'offrande par le Grand Maître & le Maître des cérémonies, & l'Oraison Funebre fut prononcée par le Pere Dom Cosme, Feuillant, alors Évêque de Lombez. En un mot pour le conformer aux intentions de sa Majesté, qui vouloit donner à la mémoire de Turenne un témoignage éclatant de sa reconnaissance, on lui rendit les plus grands honneurs, tel qu'en avoit pu les rendre au Prince du Sang Royal.57
L'orazione funebre non vide la stampa e dalle testimonianze risulta che non fu all'altezza della fama del vescovo di Lombez.
Oltre alle rendite del suo vescovado percepiva anche 300 franchi di pensione da quello di Agen. Nel corso degli anni gli furono concessi molti altri benefici ma egli rifiutò, rimanendo fortemente attaccato alla sua diocesi. Il 6 settembre 1680 gli fu offerto l'episcopato di Pamiers, ma egli rifiutò l'incarico, nonostante la rendita fosse nettamente superiore a quella di Lombez.58
Nell'anno 1700 Cosme fu chiamato a partecipare all'assemblea dei delegati del clero della provincia di Toulouse, ma a causa dell'età avanzata fu costretto a declinare l'invito. Di questo episodio è testimone una lettera, datata 16 marzo 1700, nella quale il vescovo di Lombez si scusa con i membri dell'assemblea descrivendo le difficoltà della vecchiaia: aveva ormai 85 anni.
† Messeigneurs. Comme la caducité est un mal non seulement incurable; mais aussi qui augmente et empire tous les jours, la mienne qui est presque passée en décrépitude me réduit à ne pouvoir absolument avoir l'honneur de me trouver en vostre Assemblée. Ayez donc, s'il vous plaist, Messeigneurs, la bonté de m'en excuser et de recevoir en ma place Mons. Dario, mon vicaire général, muni d'une procuration dans toutes les formes. Il se conformera à touttes vos délibérations avec autant de respect que j'en auray à estre le reste de ma vie,
57 D'AUVIGNY (Jean Du Castre), Les vies des hommes illustres de la France, Paris, Desprez, 1760, p. 474.
Messeigneurs, vostre très humble et très obéissant serviteur:
COSME. év. de Lombez. A Lombez, le 16 de mars 1700.59
L'amore che il vescovo nutriva per la diocesi di Lombez è testimoniata anche dai rarissimi viaggi: in quarant'anni d'episcopato egli si allontanò una sola volta dalla sua diocesi, che non lasciava se non per impegni improrogabili. Dom Antoine riteneva che questa cura paterna per i suoi diocesani fosse dovuta alla formidabile alleanza di monastero ed episcopato nell'animo del vescovo, eredità dell'insegnamento dei Foglianti. Nonostante la dignità alla quale era stato elevato, il cuore di Cosme non mutò ed egli continuò ad essere un umile Fogliante anche quando si trovò a dirigere una diocesi: «ce gouvernement de Pere auquel vous estiez habitué dans la Religion, n'a pû estre changé à l'égard de ceux de vostre Diocese. Vous regardez tous comme vos premiers Enfans»60. Gli effetti della sua opera, secondo il monaco fogliante, sono lampanti agli occhi di chi era stato di persona a Lombez durante il suo episcopato: una diocesi tranquilla, un clero ed un popolo che amavano e stimavano il loro vescovo.
Se dopo aver ricevuto la carica di vescovo il suo spirito cristiano non mutò, lo stesso non può esser detto per la sua attività di predicatore. Una volta abbandonata la capitale per andare a Lombez non troviamo più alcun segno di prediche o sermoni. Le uniche opere di questo periodo sono legate a due orazioni funebri, quella di Turenne, pronunciata a Parigi nel 1675, che non ebbe successo e non fu mai stampata, e il discorso funebre per la regina Maria-Teresa a Tolosa nel 1683. Le biografie lo descrivono come totalmente assorbito dalla sua missione pastorale, anche se il gesuita du Pont nei suoi versi ritrae Cosme come un anziano che nel suo ritiro si gode pigramente i benefici e la gloria che la sua eloquenza gli ha aquistato:
Ce vieillard plus chargé de gloire que d'années,
59 Revue de Gascogne, 1903, janvier, 44, p. 330.
60 Sermons du temps de S. Bernard, premier abbé de Clairvaux. Nouvellement traduits en Frainçois,
par le R. P. Dom Antoine de S. Gabriel, Fueillent, à Paris,chez Jacques de Laize de Bresche, 1677,
Qui fixant à Lombès ses dernièes journées, Goûte dans la retraite, où l'âge le réduit, De ses nobles travaux & l'honneur & le fruit;
Côme, jadis ton chef, que sa rare éloquence A fait sur tous les cœurs régner sans violence,
Cet illustre Prélat, qu'on ne peut trop louer, Pour digne nourrisson voudra bien t'avouer.61
Morì il 20 dicembre 171062 all'età di novantacinque anni. Lasciò tutti i suoi beni ai parenti, ai poveri e al seminario della diocesi. Il suo attaccamento alla comunità venne ricordato a lungo; l'abate Abadie era solito ricordare le sue opere edificanti e l'amore paterno che dimostrava nei confronti dei più poveri, che lo portava a rifiutare di essere chiamato «Monseigneur» in modo che anche i più modesti potessero salutarlo con un semplice «Bonjour, Dom Cosme».63 Fu sepolto nella sua cattedrale e sopra alla sua lapide fu scritto questo epitaffio, scritto da lui stesso: «Priez Dieu par charité pour l'âme de feu Cosme Roger, cy-devant évesque de Lombez»64.
61 DE LA MONNOYE (Bernard), Oeuvres choisies, Paris, Saugrain, 1770, t. I, pp. 196-197. I versi citati sono tratti dalla traduzione dal latino dei versi di Père du Pont, Gesuita, in lode al Fogliante Dom Côme Levasseur.
62 Le fonti sono discordi sulla data della morte del vescovo. Le note biografiche più precise recano la data del 20 dicembre 1710. Tuttavia Dangeau scrive che morì il 20 febbraio 1710 e in altri si trova addirittura la data del 20 ottobre 1710.
63 Revue de Gascogne, 1900, janvier 41, p. 382.
64 Mémoires de la société Impériale Archéologique du midi de la France, Imprimerie de A. Chauvin, Toulouse, 1865, tome VII, p. 391.