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TRADUZIONE CON TESTO A FRONTE

Yannick 1: Ecco i tre moschettieri!

Ridono. Costeggiano i negozietti del molo. Alla velocità in cui vanno, non si accorgono di un furgoncino con dei sacchi di sabbia. Raggiungono l’ingresso del portico del cortile, dei cortili in realtà, poiché ci si accorge, in fondo al portico, a sinistra il cortile del garage e a destra il cortile dei tappezzieri.

Guy (canta, fuori campo, sequenza successiva): “[Voilà huit heures qui sonne.] C’est

dimanche mon coco. Déjà le soleil rayonne à travers les rideaux.”43 1° settembre 1939. Officina / Int. giorno.

BIANCO E NERO. Guy canta “Caroline, Caroline” di Vincent Scotto, mentre lavora. Raymond è nella buca.

Guy: “J’ai touché ma quinzaine si tu le veux tantôt.”

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Raymond : Guy, passe-moi un quatre pipes.

Guy (il chante encore) « … nous irons à Vincennes, dîner au bord de l’eau… Vite en bas du

lit, Passe-moi mes habits, Et j’tons du jus dans Paris »

Raymond (en même temps) : Ça va, tu t’en sors ? (Il chante le refrain.) « Caroline, Caroline,

mets tes petits souliers vernis, ta robe blanche de dimanche… » Un type affolé arrive en courant.

L ’homme : Mobilisation générale !

Guy : Merde alors.

Raymond (il sort de la fosse) : On n’avait pas besoin de ça. Dieu sait où ils vont m’envoyer...

(Il crie.) Marilou ! (À Guy.) Toi au moins, avec ta patte folle, tu partiras pas... Rue / Ext. jour

On a collé une affiche « Ordre de Mobilisation Générale » sur le mur. Une autre, à côté, s’adresse aux « Citoyens »… Un employé municipal colle l’affiche alors que sonnent les cloches de l’église.

Cour / Ext. jour

NOIR ET BLANC. Reine est là aussi, faisant quelques manières et riant très fort en regardant les mousquetaires qui laissent leurs chambres à air le long du mur, comme des chevaux. Tout ce petit monde-là est en émoi, car on commence à monter des sacs de sable dans les étages et vers les greniers.

Pour le moment ce sont des hommes qui entrent sous le porche, avec un sac de sable chacun sur son dos. Raymond indique à l’un d’eux qu’il faut en déposer à l’entrée de la voûte-cave. Il regarde sa montre.

Raymond : Il faut amener les sacs là-bas, vers les voûtes. On va faire des abris. Homme (off) : Il en faut aussi pour étaler dans les greniers là-haut…

Vieille dame : Et si mes deux fils partent à la guerre, qui sait qui va… Jacquot 1 : C’est vrai qu’on va faire des essais de masques à gaz à l’école ? Yannick 1 (il se pince le nez, rigolard) : Reine aura l’air d’une mouche comme ça !

Reine : Moi ? Une mouche ? Mouche-toi, toi-même ! (Elle pince le nez de Yannick.) Et toi

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Raymond: Guy, passami una chiave.

Guy (canta ancora) “…… nous irons à Vincennes, dîner au bord de l’eau… Vite en bas du

lit, Passe-moi mes habits, Et j’tons du jus dans Paris” 44

Raymond (allo stesso tempo): Come va, ci riesci? (Canta il ritornello.). “Caroline, Caroline,

mets tes petits souliers vernis, ta robe blanche de dimanche…”45

Un tizio arriva correndo in preda al panico.

L’uomo: Mobilitazione generale! Guy: Porca puttana.

Raymond (esce dalla buca): Questa non ci voleva. Dio solo sa dove mi manderanno…

(Grida.) Marilou! (A Guy.) Tu almeno, con la tua gamba zoppa, non partirai… Strada / Est. giorno.

Hanno attaccato un manifesto “Ordine di Mobilitazione Generale” sul muro. Un altro, a fianco, si rivolge ai “Cittadini” … Un impiegato del comune attacca il manifesto mentre suonano le campane della chiesa.

Cortile / Est. giorno.

BIANCO E NERO. C’è anche Reine lì, dandosi delle arie e ridendo fortissimo mentre guarda i “moschettieri” che lasciano le camere d’aria lungo il muro, come fossero cavalli. Tutte quelle persone sono in tumulto perché iniziano a portare sacchi di sabbia ai piani e verso le soffitte.

Per il momento sono gli uomini che entrano sotto il portico, ciascuno con un sacco di sabbia sulle spalle. Raymond indica ad uno di loro che bisogna deporne all’ingresso della cantina a volta. Guarda il suo orologio.

Raymond: Bisogna portare i sacchi laggiù, verso le volte. Faremo dei rifugi. Uomo (fuori campo): Serve disporne anche lassù nelle soffitte…

Signora anziana: E se i miei due figli partono in guerra, chissà cosa… Jacquot 1: È vero che faremo delle prove con le maschere a gas a scuola? Yannick 1: (si tappa il naso, divertito): Reine sembrerà una mosca così!

Reine: Io? Una mosca? Pensa a trattenere il tuo mocciolo, moscerino! (Pizzica il naso di

Yannick.) E anche tu…

44 “Ho raggiunto la mia quindicina, se talvolta tu lo vuoi […] andremo a Vincennes, a mangiare sulla

riva…Veloce in fondo al letto, passami il mio abito più bello. E faremo scalpore a Parigi.” [N.d.T.]

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Elle pince le nez de Jacquot, qui sourit.

Jacquot 1 : Oui, mais une belle mouche quand même !

Jacquot et Reine se regardent et se sourient mutuellement. Porche et cour - Int./Ext. jour

Détail des mains de Jacquot qui bricole une tête de gendarme.

Jacquot 1 (off) : T’as vu, je lui ai fait des grosses moustaches !

Son père est en train de découper un carton en forme de triangle pour le théâtre de marionnettes.

Raymond (il lui présente la pièce) Tiens, regarde, ça te va comme ça ? Jacquot 1 : Oh, ça va !

Raymond place la pièce sur le haut du théâtre…

Jacquot 1 : Oh, c’est bien !

Deux gendarmes arrivent sous le porche. Ils s’adressent à M. Bonbons, en train de tirer une carriole.

Un gendarme : Demy Raymond, c’est ici ?

M. Bonbons leur indique le fond de la cour.

Jacquot 1 (avec sa marionnette, par la fenêtre de son théâtre) : C’est elle avec des cheveux

! Raymond (off, il donne des coups de badine sur la marionnette) : Pan Pan Pan !

Jacquot 1 : On ne tape pas sur une marionnette ! Raymond : Si, quand même un petit peu !

Les deux gendarmes arrivent derrière eux.

Le gendarme : C’est là ? (Les deux gendarmes aperçoivent Raymond, qui vient à leur

rencontre.) Demy Raymond Marcel, c’est vous ?

Raymond : C’est moi, oui.

Le gendarme : Voilà ! (Il lui tend un papier. Off, sur Jacquot.) C’est votre affectation !

Jacquot regarde son père et les gendarmes. Chambre / Int. nuit

[Jacquot et Yvon dorment dans un grand lit. La caméra panoramique jusqu’à l’autre lit, où] sont couchés les parents, [faiblement éclairés par une applique murale couverte d’un foulard.]

Raymond : Les Batignolles, c’est pas très loin, je reviendrai tous les soirs.

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Pizzica il naso di Jacquot, che sorride.