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4.2.1.2 «Les conséquences réelles du mythe»

Quando, per la prima volta, Elisa realizza le sue possibilità di metamorfosi, si ritrova a riflettere su quanto il suo corpo parli di lei, quanto la sua forma sia legata alla sua identità:

Elisa regarde ses mains, la texture de la peau, les lignes qui marquent les paumes, le bout des doigts. Uniques. Absolument personnelles. Mais les lignes de la main changent avec le temps. Quelque chose à voir avec l’évolution du corps, le vieillissement, les traumas physiques. (p. 81)

La stabilità, in fondo, non è una proprietà del corpo, che è in continua evoluzione. E le categorie a cui è legato da quell’«hegemonic line» di cui parla Menon, non riassumono le possibilità dell’identità personale. Nel suo corpo maschile Elisa si scontra con la contraddizione tra ciò che dovrebbe essere “unique, absolutement personnel” e le categorie esistenti (ed escludenti) che usiamo per definirlo:

Elle regarde ses mains, la texture de la peau les lignes qui marquent la paume, le bout des doigts. Uniques. Absolument personnelles.

Elle n’est pas encore vraiment habituée à voir les poignets épais, les longs doits osseux. Elle touche ses joues, la ligne étrangères du nez, des pommettes, du menton. Il va encore falloir qu’elle se rase. Une fois de plus l’incrédulité menace de l’emporter : comment peut-elle grader ce corps masculin alors qu’en elle-même elle sait, elle sait qu’elle est une femme, qu’elle est Elisa, qu’elle est… elle-même, enfin ! (p. 86)

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Le riflessioni di Elisa orientano la percezione delle categorie di sesso/genere come derivanti da un’abitudine, da un condizionamento inconsapevole:

Après une hésitation elle touche son sexe. Quand commencera-t-elle à s’habituer à cette masse bizarre entre ses cuisses ? Quand se fera l’ajustement, se fera-t-il, dans son cerveau lui-même, ou dans cette hypothétique et diffuse image du corps qui réside quelque part dans ce qui constitue le moi ? (p. 86)

Se “ciò che costituisce il sé” si forma un’immagine del corpo, e ne influenza la percezione, forse l’idea che abbiamo del corpo non ha niente di innato o di immutabile. La narrazione presenta l’identità sessuale tanto come costruzione che come costrizione, poiché ci obbliga ad “essere” un sesso (o l’altro), quando le possibilità davvero individuali sono infinite.

Ils verront un homme et je serai un homme. L’image d’un homme. Mais je ne serai PAS un homme !

JE. Je peux être n’importe qui. Je est tout le monde, personne…(p. 87)

La costrizione della categoria è letteralizzata nella condizione di Elisa, che «est une femme» (e «PAS un homme») quando potrebbe essere «n’importe qui», o indefinibile, come la «masse rose et molle» (p. 30) in cui si trasforma il suo corpo nell’incoscienza del sonno. Il condizionamento culturale delle categorie di uomo e donna si esplica attraverso i significati precostituiti imposti su di esse dal linguaggio, tanto pervasivi da valere anche per soggetti “inorganici” come le macchine:

Et les… femmachs ? Ah non, elle ne peut décidément pas se résoudre à employer ce nom pour les ommachs à corps féminin. Ce serait logique, pourtant. Mais une logique plus ancienne en elle veut que les robots, quelle que soit leur apparence, soient des choses essentiellement mâles. Le

conditionnement, Elisa, le conditionnement… (p. 138)

I significati culturali rendono l’esperienza del corpo maschile e quella del corpo femminile incommensurabili:

Qu’ils ne se fixent pas trop tôt dans un corps mâle. En alternance, ce sera mieux. Tous les… deux ans. Jusqu’à la métamorphose finale. Et à ce moment- là, quand ils seront définitivement des garçons, ils ne pourront pas oublier leur expérience féminine. (p. 145)

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Ma la differenza non sta tanto nella diversa fisicità dell’esperienza. Quando Judith chiede ad Elisa-Hanse di lasciare che siano anche le donne a battersi nella battaglia contro gli ommachs di Paul, Elisa si trova davanti ai suoi preconcetti, quelli che fanno risalire ad un sesso un modo di essere al mondo, e li riconosce come spiegazioni semplificatorie:

Qu’est-ce qui se passe ? Est-elle si bien habituée à son corps masculin qu’elle se met à penser comme les hommes de l’Extérieur ? Les Viételli n’ont pas pensé à envoyer les femmes, c’est contraire à toutes les traditions ; et pris dans leurs raisonnements, s’identifiant à leurs préjugés collectifs, elle n’y a pas pensé non plus. (…)

Mais peut-être n’est-ce pas par pur esprit chevaleresque que les hommes de l’Extérieur ne laissent pas les femmes se battre. On n’arme pas des esclaves, ça leur donnerait des idées. (p. 107)

Non è tanto la forma del corpo a definire le differenze tra uomo e donna, quanto le forme di oppressione che in quel corpo vengono naturalizzate. Nella validazione ideologica religiosa della dominazione maschile dell’Extérieur, l’essere “schiavo” è una CBA esclusivamente femminile:

« Je dis à ma servante “Viens” et elle vient, “Va” et elle va », dit la nouvelle mouture des Evangiles ; il n’y a pas des “serviteurs” dans les Nouveaux Evangiles, le mot même a disparu. Inférieure, esclave, objet, qu’on manipule à sa guise. (p. 108)

Le “conseguenze reali del mito” delle categorie sono nelle relazioni di potere che legittimano. Paul, che vuole ribadire il suo “possesso della realtà”, identifica il corpo a tutti gli effetti maschile di Elisa come mera imitazione:

« C’est ce corps que tu as, peut-être. Tu t’es fait des idées. Mais ça ne signifie rien, ça, Elisa. Rien. Tu ne peux même pas te métamorphoser à volonté, il te faut tout un cirque, transe, suggestion post-hypnotique… Tu n’es pas au contrôle, Elisa, pas du tout. (…) Oui, c’est cela, n’est-ce pas ? Tu t’imagines que tu es un homme, un maître ? » Il recommence à s’échauffer : « Hanse, hein ? Tu as une bite, et tu baises avec des femmes, tu crois que c’est arrivé ? Ça ne veut rien dire, Elisa, rien. Tu ne contrôle rien. Mais ce que tu ne peux pas faire toi-même, moi je peux te le faire faire, comme ça ! » (p. 118)

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Per Paul, come per i patriarca dell’Extérieur, le caratteristiche che definiscono “naturalmente” l’appartenenza alla categoria “uomo” – in termini sacksiani: la dotazione d’«une bite» e la CBA «baiser avec des femmes» – non bastano ad essere pienamente member: la CBA fondamentale dell’uomo è il potere, essere «un maître». A uno schiocco di dita di Paul, «le corps d’Elisa sursaute» e «sur sa poitrine ses poils disparaissent, des seins poussent, dans tout son corps la masse de muscles et de chair se réorganise, les bras, le dos, les cuisses, le ventre…» (p. 118) Paul “possiede la realtà” letteralmente, la sua definizione di Elisa non può essere smentita da nessun “fatto”, perché è lui a definirla:

« C’est bien toi, Elisa, dit la voix souriante de Paul. C’est ce que tu es vraiment, tu le sais, et je le sais. Qui peut le savoir mieux que moi ? Je t’ai faite, Elisa, et je t’ai faite femme. (…) Tu vois bien : j’arrive, et tu redeviens toi-même. » (p. 119)

Il controllo reale di Paul del corpo di Elisa, è lo stesso controllo, non letterale ma non meno reale, del corpo delle donne di Dehors, e degli abitanti della Cité su donne e uomini di Dehors. La scena terrificante a cui Elisa assiste attraverso la video-memoria della Cité le svela la verità della «routine» delle ricerche di Paul sull’Extérieur:

un homme et une femme marqués depuis l'enfance comme du bétail, ont été enlevés, drogués, amenés à la Cité. Paul a prélevé les ovaires de la femme, le sperme de l'homme, et a renvoyé les deux sujets à l'Extérieur, sans un seul souvenir de ce qui leur est arrivé. (p. 66)

Le persone fuori dall’umanità definita dai confini della Cité non sono vere persone, ma il loro contrario, «du bétail»: la disumanizzazione rende più facile la violenza. Anche la Cité ha le sue giustificazioni mitologiche, la sua narrazione della realtà:

Il faut attendre qu'ils soient prêts, Dehors. Nous, dans les Cités, nous sommes les dépositaires d'un trésor, Élisa. La connaissance. Les sciences, les arts, la sagesse de l'humanité. Nous sommes les gardiens. Toi et tes descendants, vous serez les gardiens. Vous surveillerez les gens de l'Extérieur et vous continuerez mes recherches. (p. 39)

Per Paul, le comunità dell’Extérieur non sono né più né meno che una riserva di materiale per il suo Projet eugenetico, una situazione che ricorda molto bene la storia di quella “cosa scandalosa” che Haraway chiama il «White Capitalist Patriarchy»

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that turns everything into a resource for appropriation, in which an object of knowledge is finally itself only matter for the seminal power, the act, of the knower. Here, the object both guarantees and refreshes the power of the knower, but any status as agent in the productions of knowledge must be denied the object. It - the world - must, in short, be objectified as thing, not as an agent; it must be matter for the self-formation of the only social being in the productions of knowledge, the human knower. (Haraway, 1991, pp. 197-198)